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Les modes de vie

Le rythme de vie

Bien qu’il existe des différences entre les peuples, mais aussi entre les lieux… on trouve finalement un mode de vie assez uniforme du moins dans les grandes lignes pour la plupart des populations. En effet hormis quelques cas particuliers la vie suit le plus souvent le rythme du soleil et c’est ce dernier qui indique l’heure du réveil, des tâches journalières, des repas et du coucher. Dans les campagnes l’organisation de la journée reste très libre et la dynamique de groupe joue un rôle important pour déterminer les diverses étapes de la journée. A l’inverse dans les villes, surtout dans le centre, des prêtres sont en charge de surveiller le temps et de signaler le moment de la journée à l’aide de gongs en bois, de trompettes en terre cuite ou de conques. 

Dans tous les cas la vie a tendance à s’articuler autour d’un modèle commun. La journée commence par un réveil à l’aube. Suite à cela les membres d’une même famille vont pouvoir se laver, s’habiller et préparer le premier repas de la journée. Généralement cette préparation sera accompagnée d’une seconde, plus légère qui pourra être transportée pour le midi. Une fois ces premières activités domestiques faites (ce qui peut durer un certain temps), la famille vaque à ses occupations qu’il s’agisse de travailler aux champs, au sein de l’ilot d’habitations, d’aller à l’école pour les enfants etc… en fin de matinée ou le midi un rapide repas est généralement consommé sur place mais il arrive que si l’activité de l’après-midi est différente, les membres d’une famille rentrent chez eux pour manger. Après ce repas vient alors une seconde phase d’activité jusqu’à la fin d’après-midi où tout le monde rentre chez soi. La soirée est alors généralement passée en famille autour d’un repas souvent accompagné de musique et de jeux. Chez certains peuples comme les tiguis, cutchakans et oxotllis ou dans de petits villages ce repas est l’affaire de tous et est un moment de partage privilégié. Dans ces situations le repas de soirée tendra à s’éterniser assez tard alors que dans la plupart des autres cas, il sera rapidement suivi du repos. Les activités nocturnes sont quant à elles très rares pour la simple raison que la lumière apportée est souvent limitée à des torches en résine d’une efficacité limitée, quelques braseros et les foyers dans les maisons ou les cours communes.

Derrière cette structure globale se cache bien entendu un certain nombre de réalités assez différentes généralement la vie dans les villes possède des périodes bien plus marquées que celle dans des lieux plus reculés. De même la présence d’un commerce développé comme dans les grandes villes et plus globalement dans l’Empire Atlec entraine certaines modifications du rythme de vie comme le fait que les familles s’accordent souvent un temps pour aller au marché de manière régulière… A ceci s’ajoute la possibilité d’acheter des repas dans les auberges ou à des marchands ambulants, métiers qui dépendent grandement de la bonne santé du commerce local.

La question du rythme de vie pose aussi la question du rythme de travail. Sur ce point il est important de noter que la plupart des activités sont faites en familles ou en petites communautés resserrées. Le fait d’employer une personne pour une tâche est une chose rare et concerne surtout des gardes, membres de l’administration. Ce qui s’en rapproche le plus est le paiement de l’impôt en temps de travail. Si dans ce dernier cas le rythme de travail peut être plus ou moins surveillé par un contremaître, dans la majorité des cas il n’y a pas de rythme de travail imposé, d’objectifs ou autre. Bien souvent chacun avance à son rythme et à la hauteur de ses moyens, de son état de fatigue... et si un rythme est donné il est donné par le groupe qui s’adaptera naturellement aux possibilités de chacun. De même chacun est souvent libre de faire une pause quand il en a besoin et c’est surtout la nécessité du travail pour le groupe, le goût pour ce dernier et/ou la pression sociale qui fait que l’on en abuse pas. 

Particularités :

-atlecs et aweches: chez ces peuples, lors de certaines périodes, on attend des membres d’une famille qu’ils se lèvent la nuit pour faire de petites offrandes de sang à une idole disposée dans une alcôve de la maison.

 

-tiguis : chez les tiguis la vie nocturne est souvent plus active puisque la nuit est généralement le moment favoriser pour organiser les nombreuses fêtes qui rithme la vie du waaketcha (clan). 

Activités nocturnes

Dans la plupart des grandes villes il y a peu d’activité nocturne hors des ilôts d’habitations. Bien souvent après les travaux les habitants vont majoritairement rentrer chez eux et faire se qu’ils ont à y faire. Parfois il arrive que des auberges restent ouvertent durant une partie de la soirée tout comme les quartiers reservés aux prostitué(e)s mais ces sont alors surveillés par des gardes de la ville pour éviter tout débordement. De plus des patrouilles sont organisées non loins des lieux important comme les temple, le quartier des prêtres, le palais, les greniers et maisons des lances... C'est aussi le soir qu'on lieu d'importantes fêtes privés des élites de nombreux peuples.

La cellule fondamentale

Que ce soit dans un village isolé ou en pleine ville, il est rare que la vie soit une chose isolée. En effet la question de la vie courante n’est pas tant une question d’individu que de structure. La structure de base est ce que l’on pourrait appeler la cellule fondamentale. C’est à partir d’elle que s’organise le travail, les tâches quotidiennes, les impôts, le lieu d’habitation, les repas etc… Elle est le cœur de toute la vie courante mais aussi, parfois de certaines notions juridiques comme des dettes.

Chez les atlecs, aweches, zacoalts et iktomis, cette cellule fondamentale est la famille. Cette structure prend même souvent une forme physique à savoir l’ilot d’habitations ou l’on retrouve les maisons des membres de la famille autour d’une cour commune possédant des annexes pour tous. Quand on parle de famille cela comprend généralement les parents de l’individu mais aussi ses enfants frères et sœurs ainsi que leurs conjoints et enfants. Ce sont donc généralement trois générations qui vivront au sein d’un même ilot et ce dernier pourra se dépeupler au fil des décès et mariages et se repeupler avec les naissances. La famille d’un individu déterminera son destin puisqu’un enfant exercera dans la très grande majorité des cas le métier de ses parents et vivra dans l’ilot de ses parents ou des parents de sa conjointe pour la majeure partie de sa vie. Si l’ilot est trop petit il aura alors la possibilité de rejoindre un ilot d’habitation vide ou d’en faire construire un s’il en a les moyens. De même la taille de la famille est souvent utilisée pour déterminer la parcelle de terre que les dirigeants locaux lui accordent, cette terre devant lui permettre de survivre. 

On observe une autre forme de cellule fondamentale chez les tucoyas, tiguis et la plupart des cultures oxotllies où la cellule fondamentale n’est pas composée des familles mais de l’ensemble du clan ou de la tribu. Dans ce cas c’est souvent toute la tribu qui s’organise au quotidien et qui devient la cellule fondamentale. L’une des conséquences à cela est que les repas, surtout celui du soir est généralement un moment de partage très festif, de même les enfants suivent moins systématiquement le métier de leurs parents étant souvent vus comme appartenant à toute la communauté et étant éduqué par l’ensemble de cette dernière. A noter que cet effet est visible dans une moindre mesure dans la majorité de petits villages ne comprenant que quelques familles et ce indépendamment du peuple. 

Particularités :

Au-delà de ces deux grands modèles on retrouve deux exceptions notables :

-chez les akoutlals : la notion de cellule fondamentale est nommée chitempa. A mi-chemin entre la famille et le village elle correspond généralement aux habitants d’un grand ilot artificiel, d’une plateforme (pour les habitations sur pilotis) ou d’un ensemble d’ilots d’habitations. Cet ensemble regroupe généralement plusieurs familles ayant des liens historiques et partageant le plus souvent une tâche particulière. L’une des particularités du chitempa est que la faute d’un de ses membres peut être rejetée sur l’ensemble des autres si le fautif s’est enfuit.

 

-chez les cutchakans : si la tribu possède une certaine importance et peut être considérée comme cellule fondamentale, l’individu y possède aussi une place forte. En effet chaque personne y est considérée comme unique et possédant un destin. Rien ne doit alors contraindre l’individu dans la poursuite de ce dernier et il est donc libre de quitter la tribu où il se trouve. Un cutchakan pourra ainsi passer d’une cellule fondamentale à une autre de manière toute à fait normale bien que cela ne soit pas non plus la norme.

Les relations courantes

L’organisation des relations au niveaux des territoires de vie (villes et villages) est assez différente selon les territoires ou les peuples. Au sein de l’Empire Atlec et plus particulièrement dans les plaines de l’ouest et dans la zone toxcec on observe des réseaux commerciaux très denses. Il en résulte que les villages vivant sur place même s’ils sont parfois isolés entretiennent des liens au moins avec les villages voisins et souvent avec la grande ville locale. A l’inverse dans les zones sous le contrôle exclusif des zacoalts huitzes, yapanecs, tiguis et oxotllis, la plupart des villages sont plutôt isolés les uns des autres et font tout pour rester autosuffisants. Si des liens se créent souvent entre villages proches, leur catactère commercial est souvent très secondaire. Dans les zones zacoaltes les villages partagent tout de même un lien avec la grande cité locale simplement car ils doivent lui verser impôt ou tribut et profitent occasionnellement du marché local. D’autres situations existe par exemple les akoutlals ont tendance à entretenir de forts liens commerciaux avec les villages alentours y compris dans les zones où le commerce est peu développé. De leur côté les cutchakans entretiennent souvent des relations complexes avec les tribus voisines, mais certaines tribus préfèrent simplement ignorer leurs voisins. Enfin les villages tucoyas entretiennent des liens importants entre eux que ce soit lors de marchés communs ou lors des fêtes où plusieurs villages se retrouvent. Cependant ce peuple évite tout lien avec les villages d’autres peuples et font tout pour ne pas y avoir affaire. 

De manière plus locale les relations entre personnes de peuples différents sont très différentes d’un lieu à l’autre. Avant toute chose il est rare que plusieurs peuples cohabitent au sein d’un village hors de l’Empire Atlec. Cela ne signifie pas pour autant qu’il y a forcément une méfiance entre personnes de peuples différents. Si de nombreux préjugés existent, les relations ne sont pas forcément plus compliquées entre deux villages d’un même peuple que pour deux villages de peuples différents. C’est bien plus l’histoire commune aux deux villages qui déterminera leurs liens qu’autre chose, même si on trouve des villages bien moins tolérants que d’autres. De plus il est intéressant de noter que ce n’est pas car deux villages voisins appartiennent à des puissances différentes que ces derniers seront forcément ennemis. S’ils pourront s’affronter lors de conflits et que cela puisse créer des rancunes, cela est souvent loin d’être la norme. A noter que certains peuples comme les oxotllis et les tucoyas seront bien plus méfiants des autres peuples et éviteront souvent tout liens avec eux. 

Dans le cadre de villes, contrairement aux villages il arrivera souvent que des peuples de plusieurs origines cohabitent. Cela peut prendre la forme de petites minorités comme les cités yapanecs ou de grandes cités multiculturelles comme de nombreuses villes atlèques. Dans ces cas les personnes d’un même peuple ont une tendance à se regrouper au sein d’un même quartier parfois avec leur propre temple. Cependant les activités comme le marché et les grandes célébrations restent communes et les peuples se côtoient et se mélangent au quotidien. Bien entendu un certains nombres de préjugés va souvent perdurer, le regroupement en quartier peut mener à une relative ghettoïsation, et le racisme peut s’y exprimer de manière très vive et mener à des tensions. Cependant la norme reste la bonne entente, les échanges et la collaboration au quotidien. D’ailleurs il n’est pas rare que les coutumes des uns déteignent sur celles des autres et si les mariages entre peuples différents restent souvent assez rares (du moins officiellement), des amitiés très fortes s’y nouent chaque jour et perdurent parfois sur plusieurs générations. D’ailleurs dans ces villes il est très courant que les habitants parlent au moins deux langues à savoir celle de leur peuple et celle de l’élite dirigeante ou d’une autre minorité bien implantée.

Les villages unifiés

Si les petits villages sont souvent habités par un seul peuple il existe au moins une exception notable celle des villages unifiés. Il s’agit en réalité des habitants de deux villages ayant décidé pour diverses raisons de s’établir dans un village commun ou dans deux villages accolés. Dans ce cas la gestion de ces villages est souvent commune et il n’est pas rare de trouver deux dirigeants chacun à la tête d’une des populations. Ce type d’organisation se retrouve souvent entre un village akoutlal et un village atlec ou zacoalt dans les régions ou la guerre est endémique.

L'esclavage

L’esclavage est une pratique extrêmement courante et on le retrouve chez la plupart des peuples (atlecs, aweches, zacoalts, oxotllis et tiguis). Son visage est cependant très différente d'un peuple à l'autre ou même selon des conditions particulières. Parfois limité dans le temps, parfois sanction légale, parfois pouvoir presque absolu etc… on trouve cependant pour point commun que l’esclave est une personne au service de son maître qui est libre de le libérer s’il le souhaite. Chez les peuples dits civilisés les esclaves sont reconnaissables à un épais collier de cuir ou de bois possédant une barre horizontale en bois à l’arrière du cou dans le but de le gêner mais aussi de le maintenir au besoin. 

Si parfois la condition d’esclave peut être très rude, il existe des cas ou des esclaves s'accommode très bien de leur sort. Il s’agit par exemple du cas ou, dans l’Empire Atlec, une personne s’est volontairement faite esclave auprès d’une autre pour rembourser une dette. De plus un esclave ayant certaines aptitudes recherchées (artisanat, connaissance etc…), peuvent obtenir une bonne situation par exemple en exerçant leur savoir pour leur maître ou enseignant à ses enfants. Nombre d’esclaves ont aussi le droit à une vie privée et à des temps de liberté. Il ne sont pas vue comme des biens mais plutôt des personnes forcées de servir un famille, une personne... Il arrive souvent qu’ils aient le droit de se marier et seront parfois payés pour leur tâche. La plupart des esclaves ont aussi des droits qu’ils peuvent faire valoir devant les autorités locales et maltraiter un esclave est souvent très mal vue. 

Si nombre d'esclaves se soumettent à leur situation ou, pour les plus chanceux, sont heureux de leur sort, certains esclaves ayant une vie difficile cherchent à se libérer de leur condition. Si cela peut arriver avec la mort de leur maître ou après un certain délai, il existe d’autres solutions. La première et la plus dangereuse consiste à se libérer soit même et à fuir. Tactique risquée, elle porte cependant assez souvent ses fruits mais a pour conséquence de souvent entrainer un durcissement des sanctions à l’égard des autres esclaves du maître. De nombreuses coutumes permettent aussi de libérer un esclave :

-chez les zacoalts (sauf pochtan) : si un esclave arrive à déjouer la surveillance de son maître et à poser le pied sur les marches du principal temple du lieu où il est, son maître a l’obligation de le libérer. Ceci vaut uniquement si le maître de l’esclave est un zacoalt. Un autre moyen est de sauver son maître d’un péril mortel. 

-chez les atlecs, aweches et pochtan : si l’on retrouve l’idée de sauver son maître d’un péril mortel, certains présages peuvent libérer l’esclave. Par exemple s’il devait être sacrifié, une catastrophe naturelle, un évènement étrange etc… oblige son maître à le libérer. De même si un esclave rend un service particulièrement important à un paretche, ce dernier a théoriquement le pouvoir de le libérer. Enfin on retrouve une condition similaire à celle des zacoalts mais plus précise. Si en pleine journée, un esclave sous la surveillance de son maître arrive à quitter son domicile, se rendre au principal temple et en gravir les marches jusqu’à la pierre sacrificielle, il sera libre. A noter que cette condition n’est applicable que certains jours précis. 

-chez les cutchakans : tout esclave qui partage le repas d’une bayuma sera considéré comme un de ses membres par cette dernière et par conséquent pourra être vue comme libre que son maître soit d’accord ou non. Contrairement à une peur courante des peuples esclavagiste cela ne mène pas à une libération effective de la personne. 

-chez les oxotllis : le simple fait de réussir à fausser compagnie à son maitre la nuit suffit à rendre un esclave libre.

-chez les tucoyas : l’esclavage est une situation à vie pour les non tucoyas. Ils ont cependant la possibilité de se marier avec des tucoyas et de fonder une famille, dans ce cas il ne sera plus vraiment considéré comme un esclave mais devra rester dans la tribu. Pour un esclave tucoya se marier dans la tribu le libère de son esclavage et en fait un membre à part entière. Parfois un esclave tucoya sera aussi libéré par son maitre.  

-chez les tiguis : il existe de nombreuses possibilités. La plus commune est simplement de se faire intégrer au waaketcha par mariage ou suite à la volonté du maopetecl. Il est aussi possible de demander un duel qui en cas de victoire donne la liberté. Enfin réussir à s'enfuir assure la liberté.

Se saluer et se présenter

Il existe de nombreuses règles de savoir-vivre propres à chaque peuple régissant tant la manière de manger que de se comporter et de saluer selon son interlocuteur.

Pour ce qui est de se saluer, généralement il existe une distinction entre la manière dont on se comporte selon que son interlocuteur soit d’un rang supérieur ou d’un rang similaire ou inférieur. Pour ce qui est de la salutation la plus simple entre personnes du même rang on va généralement simplement saisir l’avant-bras de la personne en face avec parfois chez les cutchakans ou dans le cadre plus familier le fait de poser la main libre sur l’épaule de l’autre. Chez certaines cultures oxotllies notamment les zinixts et akabims, les personnes se saisissent les deux avant-bras et pour les personnes proches accolent leurs fronts. Dans le cas de personnes de même rang on n’hésitera pas à interpeler la personne par son nom et éventuellement par son titre pour les personnes ayant des positions particulièrement avantageuses. Face à une personne d’un rang supérieur au sien il est généralement de coutume de s’incliner ce qui peut prendre plusieurs formes allant de simplement incliner le haut du corps à s’agenouiller par terre. Chez les zacoalts, atlecs mais aussi oxotllis hulcehs il est souvent très mal vu d’avoir un contact physique ou même un contact visuel direct avec une personne de très haut rang. Ceci peut notamment amener à une grave punition. De son côté la personne de haut rang pourra selon les cas inviter la personne à se relever d’un simple geste de la main (comme chez les zacoalts ou atlecs) ou parfois en posant la main sur la personne pour qu’elle se relève comme chez les oxotllis hulcehs. Face à une personne d’un rang supérieur il est de coutume de s’adresser à elle avant tout par son rang et de n’utiliser son nom que si plusieurs personnes ayant le même rang ou rôle sont présents. Lors de situations plus formelles et principalement lorsque l’on souhaite montrer à une personne son importance durant de grands évènements ou face à un très grand écart de rang le salut sera plus complexe. Ce dernier est surtout pratiqué chez les zacoalts de l’ouest et les atlecs. Il consiste à s’agenouiller au sol, s’abaisser et faire le geste d’apporter un peu de terre à sa bouche. Pour les guerriers (sauf les guerriers coyotes) seul le genou gauche est posé au sol et c’est la main gauche (et surtout pas la main droite) qui est amenée à la bouche.

De manière plus globale on distingue de grandes divergences dans la manière de saluer les personnes selon le peuple d’origine. Chez les cutchakans, iktomis, tiguis et plusieurs cultures oxotllies, les relations sont moins formelles et les salutations dépendent plus de la proximité des individus que de leur rang. Il n’est ainsi pas rare qu’un chef de guerre tigui se comporte avec ses hommes de manière très familière en se contentant de simplement se prendre l’avant-bras. A l’inverse chez les atlecs les choses sont plus protocolaires et on évitera de faire preuve de trop de familiarité en public. Chez les akoutlals, les choses sont un peu différentes puisque les formalités sont surtout réservées aux étrangers ou aux membres extérieurs au village… elles sont alors une marque de respect visant à ne pas froisser l’inviter. D’ailleurs on remarque une évolution similaire concernant l’appréciation des expressions de familiarité et plus particulièrement des contacts physiques. Chez les atlecs et dans la noblesse zacoalte il est mal vu pour des personnes en couple de se tenir par la main ou de montrer des preuves d’affection en public, à l’inverse chez les tiguis et cutchakans ne pas montrer de preuves d’affection en public pour un couple est perçu comme le fait que soit le couple va mal, soit il ne se sent pas à l’aise dans le groupe. Exception notable chez les atlecs, il est de coutume que lorsqu’un hôte reçoit un invité d’un rang égal ou légèrement supérieur au sien, il le prenne par le bras pour le faire entrer dans sa demeure.

Pour ce qui est des présentations, une règle commune est toujours de se présenter en commençant par son nom puis sa fonction et enfin sa tribu ou son lieu d’origine. Face à une personne d’un rang supérieur c’est toujours la personne ayant le rang le plus bas qui doit se présenter en premier… ceci doit parfois être précédé de compliments pour l’autre personne ou de marques d’humilité si l’écart de rang semble particulièrement important.

Le formalisme zacoalt

Ce type de formalisme est particulièrement exacerbé chez les zacoalts et plus particulièrement face à un notchapa. En effet, non seulement il faut toujours faire un salut formel en sa présence, mais de plus c’est le rôle d’un serviteur dévoué de dire aux personnes présentes si elles peuvent se relever ou non.

 

Concernant la manière de s’y adresser elle est elle aussi très encadrée et il est interdit de dire le nom du notchapa en sa présence ou en présence de personne d’un rang supérieur. Mieux encore plus la personne est considérée comme étant d’un rang inférieur et plus elle devra utiliser des formules complexes pour qualifier le notchapa en sa présence (ou celle de personnes importantes). Un simple chasseur qui souhaite faire une demande devra par exemple dire en s’adressant au notchapa : « Noble notchapa, héritier et élu de notre qetec Huetelocotl, grand conquérant et divin père de notre Grande Cité de xxx. Oh toi qui es grand et permet à ton peuple de prospérer je ne suis pas digne d’être devant toi. Moi qui suis humble chasseur et votre serviteur, je vous implore de… ».

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