top of page

La production et l' artisanat

Bien qu’ils n’utilisent pas d’outils en métaux, d’animaux de trait ou de bas et ne disposent que d’outils de pierre, d’os, de silex et de bois, les peuples de catchaluk ont développé un grand nombre de méthodes pour produire leurs outils et objets du quotidien, cultiver la nourriture, chasser et pêcher. Les diverses techniques leurs ont permis au fil du temps d’arriver à domestiquer au mieux leur environnement et de prospérer même dans des régions pouvant sembler particulièrement inhospitalières comme les jungles profondes, les marais ou les terres arides. 

L' agriculture

L’agriculture revêt une importance toute particulière pour l’ensemble des peuples de Catchaluk puisque les légumes, fruits et céréales constituent les principaux composant de l’alimentation tant dans les villes que les petits villages. Cependant en raison de la pluviométrie et de la fertilité capricieuse des terrains, l’agriculture intensive et continue sur une même zone n’est généralement réservée qu’à certaines zones particulièrement fertiles soit proche d’une rivière ou d’un fleuve, soit avec un réseau de canaux suffisant pour éviter l’assèchement des sols. De plus, même dans ces cas les parcelles de terres doivent être laissées régulièrement en jachère pour éviter que le sol ne s’appauvrisse trop. Il est en effet arrivé que des villages ou des villes soient dépeuplées simplement car l’agriculture trop intensive avait rendu le sol trop peu fertile ce qui a entrainée famine et migration. Pour éviter cela les divers peuples ont mis au point diverses formes d’agricultures alternatives même si l’agriculture intensive reste pratiquée dans certaines situations notamment par les atlecs.

Les cultures de route

Cette pratique aurait à l’origine été mise en place par diverses communautés iktomies pour lutter contre le vol de nourriture. Suite à une série de vols et de tensions durant un épisode de disette, plusieurs villages décidèrent de planter le long des principales routes des plants de maïs, de courges et de haricots. Bien que peu ou pas entretenus, ils permettaient à ceux qui passaient par là d’avoir une source de nourriture en cas de besoin. Très impressionnées par cette initiative, les autorités de l’Empire Atlec l’appliquèrent sur l’ensemble des grands axes de leur territoire et les autorités locales sont d’ailleurs en charge de veiller à ce que ces cultures survivent. Bien que sources de nourriture gratuites, il est très rare qu’une personne en abuse. Il est en effet vu comme particulièrement honteux pour une personne de s’y servir si elle possède des terres à cultiver ou un moyen de s’acheter de la nourriture.

Le brûlis

Cette méthode d’agriculture est à la fois la plus ancienne et la plus répandue. Cette technique consiste à incendier une friche laissé à l’état sauvage durant un ou deux ans de manière à fertilisé le sol avec les cendres. Bien qu’efficace sur le court terme cette méthode tend à affaiblir les sols sur le long terme et nécessite de régulièrement trouver de nouvelles friches. Elle est la méthode la plus utilisée par les cutchakans, tiguis mais aussi de nombreux oxotllis. 

Agriculture circulaire 

Cette méthode est la plus répandue parmi les peuples huitzes, toxcecs et dans une moindre msure aweches et atlecs. Elle est utilisée pour pallier à la pauvreté de certains sols et consiste à diviser les terres entourant le village ou la ville en 4 à 8 arcs de cercles selon la fertilité du sol et les capacités d’irrigation. Pour commencer, une zone est choisie par la ville ou le village et l’on en retire toutes les broussailles arbustes etc… qui seront ensuite brulés sur place. On élève ensuite des talus pour préserver l’humidité puis on y plante les plantes voulues. Lorsque le système d’irrigation le permet on y ajoute généralement un grand canal qui se divisera régulièrement en plus petits canaux. Une telle parcelle de terre sera cultivée durant une à deux saisons, puis l’année suivante les agriculteurs passeront à la parcelle d’à cotée. Cette méthode permet d’éviter de trop épuiser les sols et est surtout utilisé pour la culture du maïs, piment, courges, patates douces, coton ou encore haricots. Plusieurs de ces plantes sont parfois plantées côte-à-côte pour éviter les parasites et certaines maladies.

Culture sur talus

Développée par les akoutlals dans des régions riches en canneaux et cours d'eaux, cette méthode fut reprise par de nombreux peuples. Elle consiste à quadriller le sol avec d’étroits canaux (1 à 2m) plutôt profonds et à utiliser le remblai ainsi obtenu pour surélever les talus ainsi obtenus. Les talus sont maintenus en place par de petites palissades en branchages permettant de laisser l’eau irriguer les terres ainsi cultivées. parfois des arbres sont plantés au bord des talus pour maintenir ces derniers plus efficacement. Technique particulièrement efficace, elle permet de maintenir une terre fertile grâce à la bonne irrigation, mais aussi grâce à la boue prélevée chaque année dans les canaux permettant de ré-enrichir les talus. Cette méthode permet aussi de pratiquer la pisciculture dans les canaux.

Culture sur radeau

Aussi nommée culture flottante elle est une autre forme de culture développée par les akoutlals, la culture sur radeau est principalement pratiquée dans les régions disposant de grands les lacs et canaux ou rivières à débit très faible. La méthode utilisée consiste à construire une sorte de grand radeau en bois à l’aide de gros rondins qui sera maintenu au fond par une corde. Ces radeaux sont ensuite couverts de branchages, de sable puis de terre et de limon extrait du fond des eaux et berges, et sera irrigué naturellement par le bas. Une fois le sol artificiel suffisamment profond diverses cultures peuvent y être faites avec un rendement particulièrement impressionnant. La terre du radeau peut régulièrement être ré-enrichie à l’aide de limon et lorsque le radeau n’est plus assez productif notamment à cause de la surabondance de racines, il est simplement détruit et remplacé.  Cette méthode a de plus pour avantage d’être rapide à mettre en place puisqu’il ne faut que quelques jours à une petite équipe pour préparer un radeau. 

Culture en terrasse

Cette méthode ancienne est aujourd’hui surtout pratiquée par les atlecs, aweches et yapanecs dans les  zones particulièrement nivelées ainsi que par les tucoyas. Elle consiste à aménager de nombreuses terrasses parfois de seulement deux ou trois mètres de large à l’aide de murs en pierre où seront cultivées diverses espèces. Ces terrasses seront souvent accompagnées d’un système d’irrigation et permettent la culture de diverses plantes. 

Forêts artificielles 

Aussi nommées forêts domestiquées ou domptées, cette méthode est surtout pratiquée par les oxotllis, mapanitls et quelques villages huitzes. La méthode consiste à choisir une parcelle de jungle et à y sélectionner uniquement les plantes qui sont considérées comme utiles soit pour la consommation humaine, soit pour le maintien de la fertilité du sol. Cette méthode nécessitant un grand travail les premières années, nécessite moins d’attention au fil du temps, les plantes jugées « inutiles » ayant de plus en plus de mal à pousser.

Culture sur décrue

Cette forme de culture est principalement pratiquée par les villages vivant près des cours d’eaux agités et dans les jungles inondables et les terres noires. Plutôt simple elle consiste à profiter des sédiments laissés par la décrue du fleuve pour y cultiver directement diverses plantes. Particulièrement productive elle n’en reste pas moins risquée puisqu’une crue inopinée peu balayer l’ensemble de la production en seulement quelques heures. 

Quoiqu’il en soit ces diverses méthodes d’agriculture permettent aux diverses communautés de manger et le plus souvent d’éviter la famine. Les légumes cultivés et l’alimentation sont d’ailleurs très variables puisque si dans de nombreux cas les diverses formes de maïs, les courges, tomates, et haricots sont à la base de l’alimentation, pour certaines communautés comme les oxotllis, les tubercules comme le manioc, ou les patates douces ainsi que les fruits auront une plus grande importance. A l’inverse dans les zones montagneuses ce sont les pommes de terre, certaines variétés de maïs et le quinoa qui sont les plus consommés. 

L’agriculture ne vise pas uniquement la consommation et de nombreuses espèces de plantes sont cultivées à des fins rituelles, médicinales ou pour fournir bois, fibres à tisser et colorants. Parmi elles on trouve entre autre le coton, la coca, les palmiers, les agaves, divers colorants ou encore le tabac.

Culture et consommation du tabac

Il existe de nombreuses plantes cultivées pour être utilisées à des fins récréatives et/ou cultuelles. Parmi ces dernière le tabac est l’une des plus communes et fait l’objet d’un commerce assez important y compris dans les cités zacoaltes. Considéré comme l’une des plantes préférées de nombreux dieux, le tabac et aussi régulièrement consommé par les classes moyennes et aisées sous de nombreuses formes. Rarement chiqué, il est surtout consommé de trois façons. La première est en cigares composés de feuilles de tabac séchées puis roulées parfois accompagnées de diverses herbes aromatiques. La seconde assez proche consiste à piler les feuilles de tabac et d’autres plantes comme de la vanille et d’en garnir des petits tubes de roseaux qui seront fumés. La dernière grande manière de le consommer est d’utiliser une pipe souvent en bois mais parfois en céramique dans laquelle on mélangera les feuilles de tabac avec un peu de charbon de bois et d’autres plantes. A noter que ces pipes sont parfois richement ornementées et travaillées et sont aussi utilisées pour consommer d’autres plantes. 

La pêche

La pêche est une activité majeure pour la survie de la plupart des peuples de Catchaluk. Pratiquée tant en eau douce que dans les mers, elle est très souvent la principale source de protéines loin devant la chasse et l’élevage pour la grande majorité des peuples. Cela est tout particulièrement vrai pour les atlecs, akoutlals, aweches, huitzes, mapanitls, toxcecs et tiguis. A noter que certaines tribus oxotllies ainsi que les cutchakans et iktomis la tendance est plutôt inverse avec une plus grande importance de la viande sur le poisson. A noter que la pêche ne concerne pas que les poissons et de nombreuses espèces de crustacés, mammifères marins ou encore insectes aquatiques sont consommés. 

Généralités

Parfois pratiquée au sien dans les limites de la famille, parfois partagée par toute la communauté, il n’est pas rare que l’excédent de pêche soit revendu au sein des marchés dans les grandes puissances (Empire Atlec et vassaux, cités zacoaltes). Le poisson et plus particulièrement les poissons salés pêchés en mer ou dans les estuaires sont d’ailleurs une denrée d’échange particulièrement importante même dans les cités zacoaltes. La raison en est simple. Les régions côtières sont à la fois des zones de pêche privilégiées mais aussi les principaux lieux de production de sel. La conservation du poisson par salage apparait donc alors assez naturellement et la grande résistance de cet aliment dans le temps (plusieurs mois) favorise grandement son commerce y compris loin dans les terres. Parmi ces poissons séchés et salés les plus communs sont plusieurs variétés de thon, les thonines, des sardines et sardinelles, les vivaneaux, les carangues, certains silures vivant dans les estuaires, les mahi-mahi. La pêche en eau douce, elle, est généralement moins sujette au commerce pour la simple raison que l’absence de production de sel à l’échelle locale rend difficile et couteuse sa conservation. Il arrive cependant que certaines espèces soient fumées (truites, silures, bars, perches…) surtout chez les akoutlals et yapanecs. Cette pêche est parfois favorisée par certaines méthodes agricoles notamment l’agriculture sur talus qui permet de pratiquer la pisciculture et/ou la pêche dans les cours d’eau entre les talus.

A l’instar de la chasse la pêche est parfois encadrée. Cet encadrement reste généralement bien plus limité que celui de la chasse et laissé à l’appréciation des populations locales. Les pêcheurs sont cependant tout à fait conscients du rythme de vie de nombreux poissons n’utilisant certaines méthodes qu’à certaines époques ou se limitant à la pêche de certains individus. On retrouve cependant un réel encadrement de la pêche au sein de l’Empire Atlec ainsi que dans l’ayachaku aweche. Dans le premier cas c’est à une personne ayant une charge de paretche de vérifier que les pêcheurs et à plus forte raison ceux pratiquant à des fins commerciales respectent certaines règles comme la taille des mailles de filet, le respect de certaines périodes de pêche, l’interdiction de la pêche de certains poissons, l’usage de certaines méthodes etc… Dans le second cas se seront les corporations locales de pêcheurs qui détermineront leurs règles et les feront appliquer. 

Méthodes de pêche

La pêche est une pratique très ancienne et les peuples de Catchaluk ont développé de très nombreuses méthodes de pêche. Si certaines sont partagées par tous d’autres sont beaucoup plus rares voire limitées à une zone bien précise.

La pêche à la main

Probablement la plus ancienne des méthodes de pêche, elle consiste à attraper un poisson à mains nues. Bien plus technique qu’il n’y parait elle demande patience et réflexe. Elle n’est en réalité plus vraiment pratiquée dans la vie quotidienne. Elle est surtout un jeu pratiqué lors de certaines fêtes chez les tiguis, mapanitls et akoutlals où celui qui attrapera le plus gros poisson ou le plus de poisson sera le vainqueur. 

La pêche au harpon

Il s’agit d’une méthode de pêche universelle pratiquée autant en eau douce qu’en mer, les pieds dans l’eau que depuis un bateau. Les harpons sont généralement très similaires aux lances mais possèdent le plus souvent deux à trois pointes plus ou moins barbelées. Elle sert surtout à pêcher des poissons de plus de 30 cm et est la méthode privilégiée pour la pêche au requin, dauphin ou encore espadon. Souvent tenu en mains, il arrive que le harpon soit lancé lors de la pêche en mer mais attaché à une corde.

La pêche à l’arc/atlatl

Il s’agit probablement d’une évolution de la méthode précédente. Cette pêche se réalise souvent depuis un bateau. Si elle peut se faire par le biais de flèches et javelines classiques, on trouve aussi toute une variété de flèches spécialisées possédant des pointes similaires aux harpons. Cette méthode de pêche n’est utilisée qu’en eau douce pour des poissons de taille moyenne ou grande. La pêche à l’atlatl est relativement rare et se limite à quelques communautés huitzes et toxcecs. La pêche à l’arc est un peu plus courante et est la méthode majoritaire chez les oxotllis et tucoyas. Ces deux méthodes sont totalement absentes des cultures tiguies, mapanitles, aweches et atlèques. 

La pêche au filet (ou à l’épervier)

Les filets sont utilisés de longue date pour la pêche. De tailles et de formes très variables, leur maillage est différent selon les espèces voulues et le type de pêche. La pêche au filet, est une méthode de pêche très technique principalement utilisée le long des côtes, là où l’on a pied et dans les rivières calmes d’eau douce. Elle consiste à jeter un filet rond, tenu par une corde en son centre et lesté de poids en céramique ou en pierre sur son pourtour. Lors du lancer le filet se déploie et une fois dans l’eau il est tiré ce qui le referme sur les poissons. Cette méthode ne permet que d’attraper des poissons de taille réduite et n’est pas très sélective. Elle est pratiquée par les yapanecs, pochtans, atlecs et dans une moindre mesure par les akoutlals et aweches.

La pêche à l’épuisette

Cette méthode de pêche est peut-être la plus commune chez les yapanecs, huitzes, toxcecs et akoutlals. Sa méthode est assez simple, elle consiste à pêcher à l’aide d’une grande épuisette parfois en s’aidant d’un autre bâton pour guider les poissons. Elle se fait toujours à contre-courant. Cette méthode se fait surtout par bateau et est particulièrement efficace dans le contexte de la culture sur talus où les cours d’eau sont relativement étroits. Elle permet surtout d’attraper des poissons de taille réduite ainsi que des écrevisses et crevettes. Si elle est parfois pratiquée sur les côtes là où l’on a pied, elle est rarement pratiquée en mer. 

Le chalutage

Le chalutage est une importante méthode de pêche en mer. Il consiste dans le fait de trainer un grand filet en forme de poche à une profondeur plus ou moins grande sur une certaine distance avant de le remonter. La taille des mailles est très importante car contrairement à la plupart des autres méthodes de pêche on ne voit pas ce que l’on pêche avant de relever le filet. Elle nécessite de plus une bonne connaissance des poissons et de leur cycle et lieux de vie pour être rentable. Elle sert à pêcher une grande variété de poissons selon la taille des mailles du filet ainsi que la profondeur de ce dernier qui excèdera rarement les 15m. De plus la méthode nécessite un tri important des poissons une fois les filets remontés. Cette méthode est surtout utilisée par les tiguis dans le cadre de pêches visant à nourrir tout le waaketcha ainsi que les pêcheurs mapanitls, atlecs, pochtans et aweches dans le cadre d’une pêche commerciale. Pouvant s’avérer très rentable, le chalutage connait cependant une grande limite. En effet il nécessite la participation d’un certain nombre de personnes puisque la levée des filets s’avère une activité parfois très exténuante surtout si ces derniers sont chargés de gros poissons. De plus il est nécessaire de faire avancer le bateau en tirant le filet ce qui rend particulièrement intéressant l’usage de voiles. Il ne se pratique ainsi généralement que depuis de grands radeaux, bateaux en roseaux chez les atlecs et aweches ou catamarans chez les tiguis. A noter que pour les filets plus réduits et de surface il arrive aussi que, chez les tiguis ou mapanitls, le filet soit tiré non pas par un bateau de bonne taille mais deux pirogues. 

La pêche en groupe

Il s’agit d’une méthode assez simple et très courante chez les oxotllis, atlecs, pochtans et parfois tiguis et tucoyas. Elle ne se réalise généralement que quelques fois par an à des périodes très précises. L’ensemble des membres d’une communauté se déploient dans une rivière en tenant un grand filet et remontent le courant avant de refermer le filet tous ensemble sur une des berges. Cette méthode permet généralement de pêcher de grandes quantités de poissons qui seront partagées par tous souvent à l’occasion d’une fête. Chez les tiguis, la pratique est similaire mais se fait le long des côtes où les participants formeront un grand arc de cercle le plus loin possible de la berge et remonteront vers cette dernière. Cette méthode permet de pêcher des poissons de toute taille et se lie parfois à la pêche au harpon. Quelques personnes équipées de harpons sont alors devant le filet ou dans l’arc de cercle formé par ce dernier pour se charger des plus gros poissons. 

Les pièges à poissons

Les pièges à poissons sont une méthode de pêche plutôt courante dans certaines cultures oxotllies ainsi que chez les tiguis, mapanitls et, dans une moindre mesure chez les cutchakans dans les zones particulièrement prospères. Les pièges à poissons sont construits par l’empilement de pierres dans l’eau ayant la forme d’un ou deux entonnoirs successifs débouchant sur un grand bassin. Dans les rivières ils sont toujours construits dans le sens du courant et obstruent au moins partiellement cette dernière, sur les côtes ils sont perpendiculaires à cette dernière. De par leur forme, les poissons qui s’y enfoncent se retrouvent bloqués dans cette dernière. Ces pièges permettent ainsi de former des réserves de poissons plus ou moins grandes. Les poissons qui s’y trouvent seront ensuite pêchés, généralement à l’aide de harpons. 

Les nasses

Les nasses sont une autre méthode de pêche universelle même si elles sont plus rares chez les cutchakans. Réalisées en roseaux, osier ou autres plantes, elles ont la forme d’un grand cône dont le premier tiers comporte une section en entonnoir. Elles peuvent êtres plongées dans l’eau, dans le sens du courant ou trainées derrière des embarcations. Adaptées au poissons de taille réduite, ces nasses permettent de capturer une plus ou moins grande quantité de poisson en évitant les efforts. Elles sont aussi très utilisées pour la pêche aux écrevisses ou aux crabes. 

La pêche à la ligne

L’utilisation de lignes pour la pêche est au moins théoriquement connue par la plupart des peuples. Cependant son usage est quasi inexistant chez les oxotllis, cutchakans, iktomis et tucoyas et reste assez marginal chez les huitzes et toxcecs. Cette pêche repose sur un principe assez simple. Un appât est fixé à un hameçon (en os, ou pierre) fixé sur une ligne munie d’un poids (en pierre) et souvent d’un flotteur (en écorce ou bois). Cette pêche repose sur la patience, une grande force physique et une bonne connaissance de sa proie. Elle est particulièrement utilisée pour la pêche aux poissons de taille moyenne et grosses. A noter que dans la plupart des cas, la ligne est tirée à la main parfois par plusieurs personnes. L’utilisation d’une canne pour tenir la ligne est surtout présente chez les akoutlals et yapanecs et, dans une moindre mesure pour la pêche dans les rivières par les aweches. Le rejet de la canne par plusieurs peuples vient du fait qu’elle est surtout adaptée aux poissons de taille réduite mais qu’il est alors difficile de tirer le poisson hors de l’eau à plusieurs. Ces cannes ne possèdent pas de moulinet. 

La pêche au poison

La pêche au poison est une méthode propre aux oxotllis. Elle est pratiquée lors de certaines périodes et se montre particulièrement efficace. Dans un cours d’eau de taille réduite, un barrage temporaire est dressé en travers de la rivière à l’aide de branchages ou dans d’autres cas se sont les habitants d’un village qui viendront étendre un grand filet. En amont quelques habitants viendront verser dans l’eau le jus obtenu de certaines lianes qui s’avèrent particulièrement toxiques pour les poissons. Ceci viendra empoisonner ou paralyser les poissons qui se retrouveront à la surface et seront recueillis au niveau du barrage.

Insectes alimentaires

En plus de la viande, il est très commun que les peuples de Catchaluk consomment divers insectes et arachnides comme sources de protéines. Ces derniers sont très appréciés et ne suscitent que rarement le dégoût. Selon les régions on pourra ainsi consommer des criquets, chenilles d’agave, fourmis, tarentules… Si certaines de ses espèces sont simplement « chassées » d’autres dont l’objet d’une forme d’élevage. C’est notamment le cas de la cochenille, très présente dans les terres sèches de l’ouest où elle est le principal colorant rouge. 

La chasse et l'élevage

Bien que la viande ne soit pas l’aliment le plus commun, la chasse et l’élevage sont des activités plus ou moins importantes des peuples de Catchaluk. La viande est souvent considérée par les peuples de Catchaluk comme une denrée de luxe. A l’exception notable des cutchakans et dans une moindre mesure des iktomis et oxotllis, il est rare de consommer plus de 4 fois par semaine et pour certains peuples, cette dernière est réservée à l’élite ou à certaines occasions spéciales. La consommation de viande est d’ailleurs souvent une marque de distinction entre la noblesse et le peuple surtout chez les zacoalts, atlecs ou aweches où la noblesse a une alimentation bien plus carnée. 

La chasse et l’élevage ne sont cependant pas limités à la question de la consommation de viande. Ces activités permettent aussi de récolter tout un ensemble de produits très importants comme les plumes, les peaux, la laine, les os… mais aussi parfois de domestiquer certaines espèces pour la réalisation de tâches spécifiques ou simplement pour l’apparat.

La pratique de la chasse

Il existe de nombreuses approches de la chasse. Dans certains cas : oxotllis, cutchakans, tucoyas et parfois tiguis, elle est une activité réalisée par des professionnels qui apporteront le fruit de leur chasse à l’ensemble de leur village. A noter que chez les tiguis la chasse est très secondaire et a surtout pour rôle de capturer diverses espèces d’oiseaux pour en utiliser les plumes. 

Chez les zacoalts, iktomis et dans une moindre mesure atlecs, akoutlals et aweches, on constate une triple pratique de la chasse. Tout d’abord on trouve une chasse pratiquée par des professionnels qui iront vendre le produit de leur chasse sur les marchés. Très souvent les chasseurs auront certaines spécialités (oiseaux pour leurs plumes, grands mammifères…). La seconde pratique de chasse est une chasse plutôt vivrière et est pratiquée au sein des familles. Elle vise principalement de petits oiseaux comme des cailles, canards voire des oies…) et est pratiquée avec plus ou moins d’adresse et de légalité. La troisième chasse, enfin est une chasse de plaisir pratiquée par les nobles zacoalts mais aussi dans une moindre mesure par la noblesse aweche, iktomie et par certains paretches atlecs. Ce type de chasse vise souvent de gros mammifères qui seront ensuite consommés lors de banquets.

 

Pour ce qui est de la méthode en elle-même, la chasse peut revêtir plusieurs formes :

-la chasse classique : la méthode la plus simple et la plus courante est de chasser en petits groupes à l’aide de diverses armes adaptées au gibier. Parmi ces armes on peut trouver les lances, flèches, javelines, frondes, bâtons de jets, filets et bolas. La sarbacane est aussi utilisée pour chasser les oiseaux ou parfois de plus gros gibiers à l’aide de poisons. Cette dernière méthode est surtout utilisée par les oxotllis. 

-la chasse en grand groupe : ce type de chasse est caractéristique des atlecs, aweches, pochtans et dans une moindre mesure mapanitls. Elle est souvent réalisée une fois par an ou tous les 2 ou 3 ans. Dans ce cas tous les habitants d’un village se réunissent et forment une grande chaine pour rabattre les animaux sauvages. Cette méthode permet non seulement de chasser une grande quantité d’animaux dont la viande sera distribuée entre les participants mais aussi de réguler le nombre de prédateurs.

-le piégeage : il s’agit d’un type de chasse très courant et apprécié car à la fois simple et peu contraignant. Il repose sur l’usage de pièges pour capturer divers animaux le plus souvent morts. On trouve une grande variété de pièges allant de la simple fosse garnie ou non de piques et recouverte de branchages à des pièges plus complexes comme des collets, ou pièges qui une fois déclenchés libèrent la flèche d’un arc maintenu sous tension en passant par les assommoirs. Un des pièges les plus emblématiques est le piège à tension. De tailles et de formes très variables, ils libèrent un bras garni de piques allant de la taille d’une main à celle d’un avant-bras. Une autre forme de piégeage très efficace est celle des filets à oiseaux. Revendiqués par les aweches et akoutlals, il s’agit de grands filets dressés au-dessus des eaux peu profondes des lacs et mares dans le but de capturer divers oiseaux lacustres.

Les limites de la chasse

Bien que la chasse soit une activité importante pour l’alimentation de certains peuples, la plupart des populations de Catchaluk se sont bien rendu compte que les animaux sauvages ne sont pas une ressource inépuisable. Ainsi on retrouve chez tous les peuples un certain nombre de règles officielles ou tacites encadrant cette pratique. Ces règles passent par plusieurs points :

-l’interdiction de la chasse des femelles enceintes : c’est une approche quasi universelle, chasser une femelle enceinte est vu comme un acte grave interdit au moins moralement par tous les peuples. Chez les oxotllis, tucoyas ou cutchakans, braver cet interdit serait vu comme une chose stupide que personne n’irait enfreindre même en cas de très grande faim. S’y abandonner serait souvent source d’un profond mépris de la part de toute sa communauté. Chez les atlecs, aweches, zacoalts, iktomis ou akoutlals cela est puni souvent assez gravement par la loi ou la coutume. Il n’y a que chez les tiguis que l’acceptation d’une telle infraction est plus grande dès lors qu’elle relève bien d’une erreur. 

-des périodes de chasse : les peuples de Catchaluk se sont tous imposés eux même des périodes de chasse réservées à certains animaux. Drastiquement contrôlées chez les atlecs, aweches, akoutlals, mapanitls et toxcecs où leur infraction est punie par la loi, elles n’en restent pas moins appliquées partout. Cette régulation est d’autant plus simple dans les petites communautés où la chasse et les produits de la chasse sont des activités communes. 

-des interdictions temporaires : cette pratique est très courante chez les atlecs, aweches, mapanitls, toxcecs, iktomis et à une échelle plus locale chez de nombreux oxotllis. Lorsqu’une espèce vient à devenir rare les autorités qui en sont informées vont interdire durant un certain temps la chasse de certaines espèces. Toute infraction serait gravement punie. 

-les rééquilibrages : cela peut avoir plusieurs raisons mais cette pratique se retrouve surtout chez les iktomis, atlecs, aweches et zacoalts. Lorsque certaines espèces deviennent trop invasives ou que les prédateurs sont trop nombreux, ces peuples vont lever nombre d’interdictions relatives à la chasse et organiser des battues pour rééquilibrer les populations animales.

-la réservation de la chasse : à la fois levier indirect mais aussi outil de prestige social, l’activité de la chasse est partiellement limitée à une certaine caste de la population chez les atlecs, zacoalts ou encore aweches. Pour ces peuples, la chasse surtout celle au gros gibier (pécaris, cervidés, antilocapres…) est une activité réservée à la noblesse ou pour les atlecs, à des chasseurs la servant. Prestige farouchement défendu, toute infraction sera extrêmement punie parfois même de mort. 

-le respect des zones de chasse : c’est une coutume quasi universelle. Sauf en cas d’extrême nécessité il est extrêmement mal vu de chasser dans le territoire d’un autre (autre village, tribu, peuple…). Cela peut facilement amener la colère des populations locales ou au non-respect de certaines règles. Dans les faits une tolérance est souvent admise mais cette dernière concernera surtout le petit gibier (lapins, oiseaux…). 

D’un point de vue pratique, on constate que le respect des règles de la chasse dépend en grande partie de la taille et de la cohésion des communautés. Au sein des petites communautés très soudées (oxotllis, tucoyas, tiguis, akoutlals…) on constate que la seule pression sociale suffit généralement à faire respecter ces règles. Ce respect est d’autant plus simple que toute le monde partage le repas et sait ce que font les chasseurs. Dès lors que les communautés grandissent le respect de ces règles est souvent bien plus strictement encadré mais on constate aussi plus de débordements. Cela peut avoir plusieurs sources comme la méconnaissance des règles de chasse, une plus faible pression sociale ou un intérêt commercial. Pour pallier à cela les zacoalts font le plus souvent confiance aux autorités locales et certains notchapas ont à leur service des garde-chasse dont la principale activité est de surveiller la population de gibier et parfois de veiller au respect des règles. Ces derniers ont cependant une activité qui se limite aux zones où le notchapa et la noblesse iront chasser. L’Empire Atlec, lui, s’est doté de personnes ayant une charge paretche dont la tâche est de veiller spécifiquement non seulement au respect des règles de la chasse mais aussi à l’évaluation des populations animales. Ils sont généralement 3 à 6 par province.

Cutchakans et chasse

La chasse est une activité importante des cutchakans pour leur survie. Cependant contrairement aux autres peuples, cette activité est assez peu régulée. En effet hormis le fait d’éviter de chasser les femelles enceintes et un respect plus ou moins grand de périodes de chasses, ce peuple se soucie peu de la quantité d’animaux chassés. Cela n’est pas tant un manque de sensibilité qu’une question pragmatique. Quand le gibier vient à manquer cela coïncide généralement avec le départ de la tribu ce qui laissera mécaniquement un certain temps à cette dernière de se régénérer.  Le respect du territoire des autres tribus lors de la chasse est par contre très strict et certaines tribus n’hésiteront pas à utiliser ce prétexte pour déclencher un raid ou pour tuer les contrevenants. 

L'élevage

L’élevage est une activité très inégalement pratiquée par les peuples de Catchaluk. Elle est absente des cultures oxotllies et tucoyas et reste très marginale chez les tiguis et akoutlals. Cette activité est par contre très présente mais pour des raisons différentes chez les yapanecs, cutchakans, iktomis, pochtans, atlecs et aweches. Aussi bien pratiqué dans le cadre professionnel que familial, l’élevage est limité à un nombre d’espèces très réduite. Certaines espèces ayant un rôle purement de compagnie comme l’ocelot ou destinées à être mise dans des zoos ne seront pas présentées. 

Les chiens

Les chiens sont élevés de longue date par divers peuples de Catchaluk. Si leur origine fait débat, ils partagent le quotidien de nombreux peuples (atlecs, aweches, zacoalts, tiguis, iktomis et cutchakans). Plus ou moins présent selon les peuples, ces chiens peuvent avoir de nombreuses utilités comme protecteur, aide à la chasse, animal de compagnie… mais très souvent ils sont aussi élevés à des fins alimentaires. Bien que présent sur un très vaste territoire on ne trouve aujourd’hui que quatre espèces de chiens. 

-le choïle : il s’agit d’un petit chien (25-35 cm au garrot pour 10-15gk), sans poils, aux oreilles légèrement retombantes avec un museau relativement court. Plutôt dodu, ce chien a la réputation d’avoir mauvais caractère et d’être plutôt bête. Il est pour ainsi dire exclusivement élevé pour sa viande grasse et savoureuse. Il arrive qu’il soit choisi comme animal de compagnie. 

-le xoloitze : il est le grand chien (60-70 cm au garrot pour 25-35kg) le plus commun. Plutôt élancé, il possède des oreilles droites et une silhouette plutôt élancée et un museau long et pointu. Si la majorité est sans poils laissant apparaitre une peau noir et nue, une sous-espèce à poils courts semble peu à peu voir le jour chez les Iktomis. Il est élevé pour sa viande, comme aide pour la chasse ou parfois animal de compagnie.

-l’imao : il est une espèce de chien qui aurait vu le jour chez les tiguis, il s’agit d’un grand chien (65-75 cm au garrot pour 30-40kg). Il possède un pelage plutôt léger sur le corps et mi-long sur la tête et le poitrail souvent de couleur brune, beige ou noire, des oreilles légèrement retombantes et des pattes palmées. Connu pour son extrême fidélité, ce chien s’avère être un bon nageur et est utilisé tant pour la surveillance des villages que, de manière occasionnelle, lors de raids. Il est extrêmement mal vu de manger ce chien chez les tiguis. 

-le puza-pek : ce chien (45-60 cm au garrot pour 14-22 kilos) est une espèce très primitive en usage chez les cutchakans et partage de nombreux traits avec les coyotes. Il possède cependant un pelage plus court que ce dernier, un museau plus court, un pelage souvent noir et blanc (avec parfois du gris et du brun) ainsi qu’une taille légèrement inférieure. Ce chien est surtout utilisé pour la chasse et la garde des troupeaux. Lors des voyages il arrive qu’il porte de petits travois avec du matériel léger mais cela reste rare. Il n’est mangé qu’en cas d’absolue nécessité. 

-le macharci : il s’agit d’un chien relativement petit (39-45cm au garrot pour 12-16kg), plus long que haut et relativement court sur pattes. Ses oreilles sont tombantes, relativement courtes et il possède un poil mi-long. Il est surement l’espèce connaissant la plus grande variation de robes allant du beige au roux avec parfois un manteau noir sur le dos. Cette espèce serait originaire des montagnes et aurait été élevé par les aweches qui à leur tour l’emmèneront avec eux dans l’Empire Atlec. Se limitant aux plaines de l’ouest il est le chien gardien de troupeaux de lamas par excellence et n’est jamais mangé. Piètre chasseur, il peut s’avérer étonnamment véloce et est parfaitement adapté aux terrains accidentés. Il est de plus réputé pour son obéissance.

Les lamas

Le lama est un animal emblématique des peuples des plaines sèches. Originaire des montagnes il fut probablement domestiqué de longue date par les itzocs avant d’être adopté par d’autres peuples. Aujourd’hui il est un animal élevé par les atlecs, aweches, iktomis et pochtans. Les cutchakans eux ont selectionné une espèce particulière de lama adaptée à leur environnement. S’il fut un temps élevé dans les terres des lacs l’espèce n’y est plus présente pour deux raisons. La première est que lors de leur arrivée, les yapanecs tuèrent les quelques troupeaux retournés à l’état sauvage avec la fuite des aweches. L’élevage des lamas n’y fut pas maintenu car l’animal était trop fortement associé aux itzocs et à l’Empire Atlec. De plus, les populations akoutlales locales n’accordèrent jamais un grand intérêt à l’animal. En effet non seulement elles avaient un régime alimentaire végétarien, mais de plus pour le transport elles privilégiaient toujours les voies lacustres. A noter que l’on peut parfois trouver quelques élevages de lamas dans les communautés mapanitles vivant dans les régions les plus sèches. 

Pour ce qui est de son élevage ce dernier se fait autant au sein de grands élevages professionnels qu’au sein des familles. Si les grands élevages disposent de pâturages et de lieux de repos dédiés, pour les lamas des familles ces derniers vivent dans l’ilot familial et n’excèdent que très rarement 2 ou 3. S’ils peuvent être amenés à paître par un membre de la famille, le plus souvent plusieurs familles réunissent leurs lamas sous la charge d’une ou deux personnes (souvent des jeunes) qui s’occuperont d’eux en journée. 

Animal phare de l’Empire Atlec, le lama est prisé pour de nombreuses raisons. La première est sa laine. Jugée bien plus précieuse que le coton, la laine des lamas assurent un revenu lors de la tonte annuelle (durant la saison chaude) qu’elle soit vendue telle qu’elle, filée, teinte ou sous forme de tissus. C’est principalement pour cette raison que l’on retrouve de grands élevages de lamas tenus par des professionnels. Ces élevages garantissent des revenus conséquents mais aussi un certain statut social. La seconde raison est que cet animal est un bon porteur. Il est à ce titre très utilisé par les marchands mais aussi par certaines familles pour porter les paquets encombrants mais peu lourds (grands ballots de plume/laine/coton, plantes…). Ce transport se fait généralement via deux sacoches ou paniers d’osiers disposés de part et d’autre de l’animal. A noter que l’utilisation du lama comme animal de transport est limitée car il ne peut pas excéder 20 à 25 kilos de charges. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle un lama ne peut pas être utilisé comme moyen de transport. Enfin le lama est prisé pour sa viande. Viande rouge considérée par beaucoup comme la meilleure des viandes, un lama adulte (130-200kg) peut en fournir 55 à 85 kilos. L’animal est cependant bien plus précieux vivant que mort et la consommation de sa chair ne se fait que lors de grandes occasions ou si un animal est gravement blessé. 

 

Le lama chanakil

Le lama chanakil est une espèce de lama uniquement élevée par les cutchakans vivant dans les plateaux désertiques des terres mortes et dans les plaines arides du nord et du centre. Cette espèce est bien plus petite que le lama commun (en moyenne 1m40 contre 1m70) et son pelage est principalement fauve et blanc même s'il en existe des marrons foncés. Peu apprécié par la plupart des autres peuples il est un piètre porteur du fait de sa taille, il supporte mal d'être loin de ses congénères et sa laine est très courte et cassante ce qui la rend presque impossible à travailler. Demandant très peu d’eau et de nourriture, cette espèce est surtout élevée pour sa viande. Sa peau est aussi très utile aux cutchakans pour la fabrication de vêtements et des tentes.

Les petits animaux alimentaires

On trouve trois animaux dans cette catégorie. Tous les trois sont majoritairement élevés au sein des familles pour être tués et mangés lors des grands évènements.

-le dindon : probablement originaire des jungles de l’est, le dindon fut domestiqué de longue date et est aujourd’hui une espèce que l’on retrouve très souvent chez les zacoalts et iktomis et de manière plus secondaire chez les atlecs, aweches et akoutlals à l’alimentation bien moins carnée. Il tend à se démocratiser chez les tiguis vivant au contact de l’Empire Atlec et des mapanitls. Le dindon est non seulement apprécié pour sa chair, pouvant atteindre jusque 11 kilos, mais aussi pour ses œufs. Il est dit que les variétés de dindons élevés par les iktomis sont d’ailleurs d’excellents pondeurs. Les plumes des dindes et dindons bien qu’utilisées sont assez peut appréciées et jugées sans grande valeur. Des espèces de ce groupe, c’est l’une des seules qui est occasionnellement élevée en grand nombre par des éleveurs professionnels. 

-le cobaye : lui aussi originaire des jungles de l’est, on le retrouve dans les familles zacoaltes, atlèques, aweches, iktomies et de manière plus rare oxotllies. Ce petit animal vit généralement dans la maison où il est nourri de restes de table. Parfois simple animal de compagnie, il est surtout apprécié pour sa chair et peut atteindre 1.2kg. 

-le canard de barbarie : cette espèce aurait été domestiquée par les akoutlals et il s’agit de la seule espèce de canard domestiquée à ce jour. Souvent maintenu dans des enclos non loin de la maison, il est considéré comme un met particulièrement raffiné réservé aux grandes occasions. C’est surtout durant l’âge d’or de l’Empire Atlec qu’il se répandit hors de la terre des lacs. Présents dans les plaines de l’ouest, il reste cependant bien moins important que le dindon. Il peut atteindre jusqu’ à 6kg.

Les perroquets

On trouve de très nombreuses espèces de perroquets (aras, touis, conures…) et d’autres oiseaux tropicaux élevées (toucans, quetzals, ibis, colibris…). Ces espèces sont recherchées non seulement pour leur compagnie mais aussi et surtout pour leurs plumes colorées. Pour tous les peuples de Catchaluk, les plumes sont un matériau utile et apprécié utilisé en plumasserie. Dans de nombreux cas ces espèces peuvent être chassées et l’on prélève alors les plumes que ce soit sur l’animal mort ou vivant. Cependant les besoins conséquents de ces matériaux dans les grandes villes zacoaltes, atlèques, iktomies ou encore aweches à entrainer le développement d’un élevage des espèces les plus intéressantes. Ces élevages sont presque toujours professionnels et une source de revenus considérables. Ils prennent place dans des volières plus ou moins grandes dont les plus petites sont de simples maisons disposant de fenêtres grillagées, d’une porte en bois et dont le toit est parfois remplacé par un grillage.

L'apiculture

L’apiculture est pratiquée de longue date par presque tous les peuples de Catchaluk. Seules quelques peuplades oxotllies semblent ne pas la pratiquer. Cette pratique vise toujours à produire du miel et parfois les larves d’abeilles seront-elles aussi consommées. Il est à noter que la majorité des espèces d’abeilles élevées sont des espèces sans dard, surtout à l’est. Si les ruches sont parfois récoltées dans la nature, on trouve aussi deux types de ruches artificiels. Les plus communes sont des troncs évidés dont les deux extrémités sont bouchées par des plaques en bois ou de la terre et où l’on trouve une petite ouverture dans la longueur pour laisser entrer les abeilles. Au moment de la récolte l’un des bords de la ruche est ouvert et le miel est récolté. Un autre type de ruche, plus rare et conique est réalisé en osier ou en roseaux.  Aliment précieux, le miel est apprécié tant pour ses vertus thérapeutiques que pour son pouvoir sucrant. 

Artisanat

Les divers peuples de Catchaluk ont appris à développer tout un ensemble d’artisanat tant dans le but de faciliter leur propre survie que pour faciliter le commerce. Ainsi les activités comme le travail du bois, la vannerie, le tissage, le travail des silex, de la pierre et des os ou encore la tannerie, le filage, le tissage et la poterie sont connus de tous les peuples même si certains sont plus réputés que d’autres. De manière globale on distingue deux grands types d’artisanat, celui que l’on pourrait qualifier de domestique et celui spécialisé à destination commerciale ou des échanges.

L’artisanat domestique est celui pratiqué au sein des petits villages ou au sein même d’une maison. Il a pour but de fabriquer des objets qui seront utilisés pour faciliter la vie du village ou de l’habitant et de sa famille. En premier lieu on trouve souvent les outils de base ne nécessitant pas trop de travail (harpon des pêcheurs, flèches des chasseurs...). Tout outil un peu compliqué et sortant du champ d'activité de la personne sera lui bien souvent acheté. Parmi ces activités domestiques on trouve aussi le filage du coton ainsi que le tannage du cuir et la fabrication de vêtements. Le travail des os lui permet de fabriquer quelques objets utiles comme des aiguilles ou encore des ustensiles de cuisine. La vannerie est pratiquée dans de nombreux villages pour fabriquer non seulement des contenants comme des paniers mais aussi de petites embarcations permettant de circuler sur les cours d’eau.

A l’opposé de cet artisanat domestique on trouve l’artisanat spécialisé. Il peut être qualifié de commercial dans le sens ou la production ne se limite pas aux besoin de la famille et pourra faire l'objet d'échange. Mais ces échanges ne seront pas toujours de nature commerciale (ex: fournir des outils à sa tribue, en échange d'une part des récoltes). Ce dernier est surtout pratiqué par des professionnels parfois aidés de quelques apprentis et/ou esclaves ainsi que par sa famille. Ici, la personne cherche à vivre (directement ou non) de son activité. Cette spécialisation produit généralement des objets de bien meilleure qualité souvent décorés. Parmis les nombreuses activités spécialisés on peu trouver: les plumassiers, les joalliers, les sculpteurs de bois ou de pierre, les fabriquants d'outils et d'armes, les teinturiers, les céramistes, les mosaïstes, les vanneurs, les tisserands... Dans les lieux ou le commerce est pratiqué il n'est pas rare qu'en plus de vendre leur production au marcher ces derniers prennent des commandes directement sur leur lieu d'habitation. 

A noter que les artisans sont indépendants les uns des autres et ne sont pas organisés en corporations sauf pour les aweches. L’artisanat se transmet généralement de parents à enfants mais il peut arriver que l’élève d’un maître particulièrement doué prenne sa succession à la tête de la fabrique. Il est fréquent dans les grandes villes qu’un artisan ait plusieurs élèves même si les fabriques dépassent rarement une quinzaine de personnes pour les plus grosses. Rarement en haut de l’échelle sociale, certains artisans peuvent s’ils en ont le talent être embauchés à plein temps par un prêtre de haut rang ou encore une famille noble ce qui leur assure une vie particulièrement aisée, des revenus conséquents et un prestige certain dans leur profession.

Spécialisation technique

De nombreuses activités d’artisanat comme la céramique, la vannerie, la fabrication d’outils complexes et de bijoux etc… mais aussi d’autres comme la médecine sont des activités très spécialisées qui sont souvent exercées par des personnes dont c’est l’activité principale. Si dans les grandes villes cette seule activité suffit à leur subsistance dans les petites communautés pratiquant peu le commerce ces activités sont combinées à d’autres. En effet un simple potier qui ne ferait que cette activité produirait bien plus de pièces de céramiques que le village en aurait besoin pour son usage, les rares échanges avec les commerçants de passage ou même le versement d’un tribut. Pour ces raisons dans ces petits villages les spécialistes de ces activités, participent aussi aux travaux des champs, à la cueillette etc… ils n’exercent alors leur spécialité que quand il y a un besoin particulier. 

La céramique

Elément essentiel de l’artisanat, la céramique est considérée comme l’une des grandes clefs de la civilisation. Bien qu’elle puisse occasionnellement être pratiquée au sein des familles pour de petites productions occasionnelles, il s’agit dans une large majorité des cas d’une activité hautement spécialisée qui jouit d’un certain prestige dans les communautés. Pratiquée par tous les peuples, cette activité bénéficie grandement des nombreuses terres rouges riches en argile présentes sur presque tout le continent. De manière globale, la céramique est utilisée pour fabriquer tout un ensemble d’objets dont des pots et jarres tripodes pour la conservation des aliments mais aussi le transport de l’eau, des casseroles, assiettes, tasses et comals (grandes plaques en terre cuite servant notamment à la cuisson des tortillas). La céramique sert aussi à la fabrication d’objets ayant des rôles plus symboliques ou rituels comme des encensoirs à copal de toutes tailles, des urnes funéraires, des objets décoratifs… et de grandes plaques de terre cuite sont aussi utilisées pour décorer les temples.

La technique ainsi que l’esthétique des céramiques s’est fortement développée au fil du temps mais on y retrouve un certain nombre de constantes. La première est que la céramique est façonnée à la main et avec l’aide de stylets de bois. Dans les grandes cités, on trouve aussi des céramiques qui sont dites moulées. La forme principale (vase, encensoir, plat…) est moulée dans un moule de bois puis cette forme de base est sculptée ou se voit ajouter des éléments avant la cuisson. Ce type de céramique n’est utilisé que dans les cités où la demande pour ce type d’objet est importante, et cette méthode permet une certaine production en chaine. Pour ce qui est de la cuisson cette dernière se pratique généralement dans de grandes fosses creusées à même le sol puis couvertes de branchages ou de planches durant la cuisson. Récemment une nouvelle innovation semble avoir émergé dans la capitale atlèque avec le développement de fours permettant une cuisson à des températures bien plus élevées. De manière plus globale, la céramique est souvent polychrome comprenant principalement des teintes noires, blanches, rouges, brunes, ocres et bleues. Le vert est très rare et le pourpre absent. Selon les styles la peinture peut être appliquée avant ou après la cuisson. 

Les styles:

Si l’on trouve de nombreux styles qui varient grandement entre les peuples, mais aussi en fonction des régions, la céramique peut être divisée en plusieurs grandes styles :

-le style huitze : ce style se retrouve principalement dans les cités huitzes. Les céramiques y ont parfois la forme d’animaux ou des formes simples et sont rarement sculptées. Le style y est souvent concis, les détails provenant souvent de la peinture. Cette dernière est appliquée après cuisson et est recouverte d’un vernis protecteur. Les motifs y sont le plus souvent inspirés de la jungle ou pour les objets liés au culte des divinités.

-le style de l’ouest haut : ce style provient surtout des grandes cités atlèques et est principalement pratiqué pour la noblesse ou à des fins rituelles. Le travail de sculpture y est très fin et les objets prennent souvent l’apparence de crânes, de têtes de divinités ou sont sculptés pour représenter des scènes parfois accompagnées de textes. Ces objets sont souvent peints avant la cuisson. On y retrouve notamment un grand nombre de statuettes utilisées lors de cultes ou comme simples décorations.

-le style de l’ouest bas : ce style est présent dans tout l’ouest de Catchaluk et est jugé par la noblesse atlèque et zacoalte comme plus populaire. De manière globale, ce style reprend la vie du quotidien du peuple ses aspirations etc… on y retrouve notamment de nombreuses scénettes en terre cuite à des fins décoratives, reprenant des actes du quotidien comme une femme préparant le maïs, un pêcheur, des lutteurs etc… le plus souvent, les personnages y sont représentés de manière caricaturale et les sujets sont légers. Pour ce qui est des vases et autres amphores ces derniers ont souvent des formes rappelant des aliments comme des courges ou haricots et il arrive que leurs pieds aient la forme de piment, d’épis de maïs… Dans ce style parfois très coloré la peinture se fait avant la cuisson.

-le style iktomi : pratiqué par les iktomis, dans ce style les objets sont recouverts d’une couche de stuc où sont gravées de véritables fresques auxquelles s’ajoutent parfois des textes en iktomi traditionnel. Les scènes représentées sont souvent à caractère religieux ou militaire. Ce style se caractérise aussi par l’utilisation quasi exclusive des tripodes notamment sur les assiettes et plats. Dans ce style la peinture est appliquée après la cuisson.

-la céramique noire : le style en est encore à son balbutiement et se caractérise par l’utilisation de fours pour la cuisson des poteries à haute température. Les poteries sont généralement de deux couleurs : noires et blanches et ne sont décorées que par des motifs géométriques.

-la céramique à loge : ce style est caractéristique des cités toxcecs. Les céramiques qui y sont produites sont pour la plupart lisses, monochromes, et de formes simples avec pour exception une petite loge finement gravée dans laquelle sont parfois incrustées des pierreries des ossements et ou des perles. Certaines sont même décorées avec de toutes petites mosaïques.

-la céramique tucoya : ce style caractéristique du peuple tucoya est aisément reconnaissable. Utilisant un argile presque blanc après cuisson,  toutes les céramiques sont lisses et peintes de motifs abstraits (spirales, créneaux, vagues, points…) en noir sur fond blanc. Ce style de céramique ne comprend pas de tripode et est uniquement utilitaire. Parmi les pièces caractéristiques on y retrouve des assiettes carrées aux bords remontants ainsi que des jarres sans hanses avec un corps large et relativement aplati et une encolure très courte. 

-le style akoutlal : aussi nommé style lacustre, ce style est celui des akoutlals et influence fortement les production yapannèques. Les céramiques y ont souvent des formes rappelant des animaux aquatiques ou des oiseaux lacustres comme des plats disposant de têtes et queues de canard, des assiettes rappelant la forme d’une grenouille ou d’un nénuphar etc… cette céramique est presque exclusivement à usage courant mais est richement décorée même pour les pièces mineures. La peinture y est abondante et se fait après cuisson. Contrairement aux autres styles il n’y a pas de tripodes, les pieds étant généralement rond ou ovoïdes.

Le tissage

Le tissage est à la fois une activité économique de premier plan mais aussi un véritable art pratiqué tant par les couches les plus basses de la population que par la famille même des notchapas et paretches. Pratique assez paradoxale si elle peut être pratiquée au sein des familles, le plus souvent par les femmes ou personnes âgées, une bonne part de cette activité relève de personnes spécialisées dans ce domaine certaines ayant réussi, de par leur compétence à réunir de véritables petites fortunes. L'importance des tissus est telle qu'ils servent souvent de cadeaux diplomatiques et sont un élément important des tributs. Au sein de l'empire atlec les choses vont ncore plus loin puisque des carrés de tissus nommés colahuas sont une des formes de monnaie utilisé de longue date. 

Pour ce qui est des matériaux, ces derniers dépendent fortement de ce qui est cultivé à l’échelle locale mais on en comprend de deux types. Ceux d’origine animale à savoir la laine de lama, les poils de viscaches mais aussi les cheveux humains ; et d’un autre côté les fibres végétales comme le coton, le bromélia et plusieurs variétés d’agave. Certaines fibres grossières notamment issues de l’ananas ou d‘autres plantes sont parfois utilisées uniquement pour la fabrication de cordes ou de tissus servant aux sacs. 

Bien que les motifs et vêtements réalisés puissent être différents selon les régions et les peuples, la technique reste pour ainsi dire exactement similaire et repose sur 4 étapes :

1- le filage : le filage est l’activité consistant à transformer les fibres végétales ou animales en fil qui seront ensuite tissés. Le filage se fait à l’aide d’un fuseau qui est un simple bâton de la longueur d’un avant-bras ou un peu plus sur lequel se trouve un poids permettant d’accentuer le mouvement d’oscillation. Une fois terminé chaque fuseau est recouvert d’une bobine de fil plus ou moins épais qui pourra servir à tresser des cordes ou tisser.

2- la coloration : une fois les bobines obtenues ces dernières pourront être teintes ou laissées au naturel. Cette coloration peut avoir une origine végétale, animale ou minérale et nécessite un certain temps. On trempe les tissus dans une eau contenant le colorant durant plusieurs jours en la faisant bouillir légèrement et en l’agitant pour éviter les variations dans la couleur. Pour la plupart des colorants d’origine végétal on y ajoute des substances permettant de fixer la couleur. Selon la couleur il peut s’agir de sel, d’urine ou d’autres plantes. Une fois les bobines prêtes elle sont mises à sécher avant de pouvoir être utilisées. La coloration est généralement une activité nauséabonde se déroulant dans des zones souvent éloignées des centres de pouvoir et les personnes qui y travaillent sont souvent vues avec un certain dédain que ce soit à cause de leur odeur corporelle ou des nombreuses marques de teinture sur leurs bras. 

3- le tissage : étape centrale du processus, le tissage se fait à la main sur un métier à tisser à sangles. L’une de ces extrémités est accrochée à un arbre, un mur ou sur un poteau. Ce métier à tisser ne comprend pas de cadre en bois et la tension est maintenue par des sangles attachées à la taille de la personne entrain de tisser. Ce système permet de gérer la tension sur le fil simplement par l’inclinaison du corps. De nombreuses techniques sont utilisées pour réaliser des motifs, changer de couleur etc… mais la taille elle, est déterminée uniquement par la largeur et la longueur que la personne peut gérer. 

4- les finitions : une fois le tissu fini, il n’est pas rare d’y adjoindre des broderies, plumes, franges, perles, etc…

Tissus tiguis

Les tiguis possèdent une technique de tissage unique appelée par superposition. Ils utilisent plusieurs tissus de couleurs unis qu’ils superposent et attachent les uns aux autres. Puis ils découpent dans ces tissus les motifs voulus révélant la couleur du tissu du dessous avant de recoudre les bords avec une aiguille particulièrement fine. Cette méthode demandant beaucoup de temps permet un jeu important sur les couleurs et textures et les motifs représentés sont généralement propres à chaque clan, se rapprochant de ses tatouages.

 

Composé de 2 à 7 couches, ces tissus sont toujours de forme carrée et peuvent être agencés pour créer des capes ou sont aussi utilisés pour décorer les habitations ou comme cadeaux et/ou signe de respect.  

Les autres grandes productions

La vannerie  

Il s’agit de l’activité du tressage de plantes ou de feuilles de plantes visant à créer divers objets. Bien moins considérée que le tissage et la céramique, la vannerie n’en est pas moins un élément essentiel de la vie de beaucoup de peuples. Elle est d’ailleurs très développée chez les oxotllis, cutchakans et akoutlals où elle jouit encore d’un certain statut. Selon les besoins, la vannerie utilise de nombreuses plantes notamment de nombreux joncs, des roseaux et des feuilles de maïs. Elle est utilisée pour tout un ensemble de créations utiles comme des paniers et divers contenants, la base de sac de porteurs, des berceaux, des cages à oiseaux, des pièges à poissons, la semelle des sandales, des voiles et les nattes servant de lit à la plupart des peuples. Il arrive aussi que la vannerie serve à la création de boucliers tressés qui sont ensuite recouverts de tissus, de peaux ou de cuirs ; mais aussi à la réalisation de petites habitations chez les oxotllis qui sont ensuite recouvertes de feuilles. 

La plumasserie

Pratiqué par tous les peuples de Catchaluk, la plumasserie est toujours une activité hautement valorisée. Cette pratique désigne tout artisanat se basant sur les plumes. Dans ses formes les plus simples il s’agit simplement d’incorporer des plumes dans des bijoux, coiffes, ou de les « coller » sur un support pour réaliser des objets simples comme des coiffes basiques ou des éventails. Cependant derrière une apparente simplicité se cache souvent un savoir-faire très technique maitrisé par des artisans spécialisés. Au sein des grandes puissances, ces artisans sont d’ailleurs très prisés et certains œuvrent exclusivement pour une famille noble ou des dirigeants. L’activité n’en reste pas moins risquée dans le sens où les plumes nécessaires à sa réalisation sont souvent des matériaux très chers venant parfois de contrées très éloignées. La plumasserie nécessite alors un très long apprentissage non seulement pour connaitre les différentes plumes et leurs spécificités (taille, couleur, souplesse…) mais aussi savoir les tailler et les arranger correctement. Une méthode très utilisée par les spécialistes consiste à couper les plumes en deux dans le sens de la longueur et à coller ses moitiés de plumes sur un support pour réaliser de véritables mosaïques parfois très complexes. Ce travail se retrouve surtout chez les zacoalts, atlecs, iktomis et aweches mais on dit souvent que les akoutlals sont parmi les meilleurs dans cet art. Chez les peuples dits civilisés cette méthode est notamment utilisée pour recouvrir les boucliers. Particulièrement onéreuse, elle est de fait réservée à l’élite mais n’a (selon certains) pas uniquement un intérêt esthétique. En effet, une croyance commune veut que lors des chocs avec une arme, les plumes sur le bouclier vont absorber les éventuels éclats d’obsidienne.

Papeterie

La papeterie est une forme d’artisanat plutôt rare mais qui tend à se développer avec l’importance croissante de l’usage du papier. L’histoire veut que le papier fut développé par les huitzes mais aujourd’hui son usage s’est diffusé à toutes les grandes puissances notamment durant l’âge d’or de l’Empire Atlec. Traditionnellement le papier se réalise à partir de l’écorce interne d’un ficus même si d’autres essences sont parfois utilisées. Cette écorce est mise à bouillir avec la chaux puis superposé en deux couches aux fibres perpendiculaires avant d’être écrasée avec une pierre striée. Le papier est ensuite recouvert de chaux et d’amidon pour le blanchir et le solidifier et laissé à sécher sur un cadre en bois. 

Le papier possède de nombreux usages mais reste un bien de luxe. En premier lieu il est utilisé par les prêtres et scribe pour écrire domaine dans lequel son importance supplante largement l’usage des peaux. Ce matériau est aussi utilisé par les prêtres lors des rites. Il sert alors à recueillir le sang lors des petites saignées, les papiers étant ensuite souvent brûlés dans l’encensoir à copal. 

La mosaïque

Considérée comme un art particulièrement raffiné, la mosaïque est surtout pratiquée dans la réalisation d’objets destinés à l’élite ou à des usages rituels. La mosaïque n’est généralement pas plate c’est-à-dire utilisée sur un support plat mais au contraire appliquée sur des supports en relief comme des masques, statuettes, gobelets etc… une fois le support terminé, on y applique une couche de colle réalisée à base de résine puis on y appose de petits tessons de poteries peintes, des pierreries ou des os.

L'or

L’or qui est un matériau très rare est historiquement produit et porté par les itzocs. Selon les estimations, un simple collier dans ce matériau peut atteindre des sommes considérables (jusque   100 pièces). Ceci en fait un matériau particulièrement précieux et recherché d'autant plus que le replis des itzocs sur eux mêem rend l'accès à ce matériaux très compliqué. De manière locale il arrive que l’on trouve un peu d’or natif dans certains cours d’eau dans les régions de la terre des lacs, ou les plataux désertiques où survivent les cutchakans. Sa découverte peut alors souvent entrainer de véritables ruées vers l’or. Le travail de ce matériau n’est cependant que très peu maîtrisé, l’or étant rare à l’état natif il n’est alors utilisé qu’en le martelant à froids pour former de petits bijoux. On retrouve ces bijoux sur les notchapas influents, les paretches important ou plus rarement sur des guerriers de très haut renom ou membre de la haute noblesse. Il est aussi présent chez certains cutchakans ce peuple étant peut être celui ayant le plus accès à cette ressource et maitrisant le mieux son travail par martelage à froid. L'arrivé de quelques marchands itzocs depuis quelques décvennies a aussi permis à certaines cités yapanecs de se founir enbijoux d'or de qualité. 

bottom of page