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Echanges et protection des biens

L’économie des peuples de catchaluk est très particulière en ce sens que non seulement elle n’est pas ou peu théorisée, mais de plus la manière dont sont répartis les biens qui sont produits est très variable selon les puissances, les lieux et les communautés.

Echange et répartition des biens

 Si l’on trouve par endroit une économie basée sur des échanges très divers avec une monnaie, l’économie vivrière et le système des dons et des dettes restent très communs. En effet les biens produits peuvent être répartis de diverses manières et l’économie se base sur plusieurs systèmes existants parfois en parallèle, parfois se supplantant les uns les autres et l’on distingue deux grands ensembles ; l’économie sans échange et celle avec échange ou commerce. 

Les économies sans échange

Ces économies sont très présentes et les plus utilisées au sein des villages et petites communautés entretenant des liens forts entre elles. Elles ont la particularité de ne pas se fonder sur une recherche d’un échange équivalent au moment de l’acte et nécessitent généralement de connaitre les personnes avec lesquels on traite. 

-La mise en commun : elle est l'une des formes d’économie la plus commune et constitue la base du fonctionnement des petites communautés très soudées. En effet, dans les communautés les biens sont produits en commun et répartis en fonction des besoins de chacun. Ainsi même si certains individus se spécialisent dans certaines activités, tous bénéficient du travail de l’ensemble du groupe sans qu’il y ait vraiment d’échanges. Là où il existe des différences c’est dans la manière dont sont répartis les biens et la taille de la communauté. Pour ce qui est de la manière elle est très variable et s’il peut y avoir des cas où l’on trouve une réserve commune ou un individu surveille que personne ne prenne plus que sa part, cela peut aussi passer par une répartition par une autorité locale (chef de village ou prêtre) ou plus simplement par une autogestion prenant la forme de simples dons sans rien attendre en retour. Pour ce qui est de la communauté cette notion est assez variable. Dans sa plus petite échelle elle regroupe la famille (généralement sur plusieurs branches) vivant dans un même endroit. Il n’est cependant pas rare que cette notion s’étende à l’ensemble d’un petit village et elle est surtout présence chez les oxotllis, tucoyas, akoutlals et cutchakans. Cette mise en commun est surtout utilisée pour les ressources nécessaires à l’activité courante, les vêtements mais plus rarement les objets de luxe ou d’apparat. 

-Le système de don/contre don : ce système est souvent utilisé pour des individus proches mais de communautés différentes, pour les relations diplomatiques etc… Dans ce système chaque individu donne à l’autre un bien, mais l’objectif n’est pas de faire des dons d’une valeur équivalente. Ne portant pas sur des biens nécessaires à l’activité ou de la nourriture il s’agit souvent de pratiques très ritualisées et visant soit à démontrer son respect de l’autre soit au contraire sa puissance. Ainsi on pourra chercher à faire un don particulièrement ruineux dans le seul but de prouver sa supériorité à l’autre. A l’inverse si on sait que l’autre ne pourra pas trop donner, on évite de lui donner trop car cela pourrait le faire paraitre faible. Ce type de don est particulièrement important dans le domaine diplomatique et est un moyen d’asseoir sa puissance.

-Le système de dette : beaucoup plus proche d’un échange, il est assez commun dans les communautés d’une certaine taille. Il se fait généralement entre individus se connaissant et ayant confiance l’un en l’autre (ou vivant dans un cadre leur permettant de se retrouver facilement). Elle est à la base d'une bonne part de l'économie des villages zacoalts, aweches, iktomis et atlecs. Dans ce cas un individu offre un service ou un bien à l’autre en échange de quoi ce dernier aura une dette. La valeur de la dette n’est pas toujours déterminée et l’on ne cherche pas à ce qu’elle corresponde exactement à la valeur de ce qui est offert.  Par exemple une personne propose de donner une partie de sa récolte et sait qu'en retour le bénéficiaire pourra lui rendre un service. Pour ce qui est de la reconnaissance de la dette, si dans les petites communautés et villages elles ne sont pas forcément formalisées (au mieux on fait appel à un témoin), pour certaines dettes importantes et surtout en ville, la reconnaissance de la dette se fait devant une personne qui en prendra une trace physique (encoche sur un bout de bois ou autre). Au sein de l’Empire atlec on trouve d’ailleurs des paretche dont le principal travail est de consigner les dettes dans les grandes villes ce qui se fait à l’écrit dans des codex précis. Chez les zacoalts c’est au chef du village ou de la communauté de prendre acte de la dette le plus souvent en faisant une trace sur un morceau de bois appelé malpila, sorte de petite planche de bois divisée en deux (chacun représentant un individu ou une communauté) et dont les entailles viennent marquer les dettes. A noter que dans les petits villages où tout le monde se connait les dettes sont transmissibles et peuvent ainsi circuler. Plus qu'un poid ce type de dette est très apprécié car elles renforce la cohérence du groupe.

Les formes d'économie avec échanges

Ces formes se sont a priori développées avec les grands empires, le développement de grands centres urbains avec des individus et communautés très spécialisées et la production de biens de luxe. Dans les faits, les formes d’échanges sont surtout utilisées entre personnes de communautés différentes, avec des étrangers de passage et dans les marchés. Elle est devenu très important dans les villes et plus globalement dans l’Empire atlec et certaines cités zacoaltes même si la mise en commun et les dettes restent la base au sein d’un village ou d’une communauté. Elle a notamment permis le développement de grandes routes commerciales et de marchands professionnels. De manière plus anecdotique, les échanges peuvent avoir lieu entre communauté ou entre village lorsqu’il s’agit de se procurer des biens nécessaires à l’activité du village et qu’il est impossible de simplement contracter une dette ou d’obtenir un don sans contrepartie. De manière globale, les échanges se caractérisent par la volonté d’échanger des biens de valeur similaire. On peut différencier les échanges en deux ensembles ceux avec monnaie et ceux sans monnaie. 

-le système avec monnaie :  ce système est généralement le plus commun entre individus mais la notion de monnaie est à prendre avec des pincettes. Généralement plusieurs types de monnaies cohabitent dans une même zone géographique. Il peut s’agir de cacao, de lames d’obsidienne polies, de coquillages précis, de perles ou disques troués en jadéite, de morceaux de tissus ayant certaines caractéristiques etc… Les monnaies utilisées sont déterminées à l’échelle de la puissance mais il semble que l’on retrouve l’utilisation du cacao et des perles/pièces de jadéite dans toutes les grandes puissances. Si les monnaies reconnues au sein d’une même puissance ne varient que très rarement au cours du temps, deux éléments pourront varier à savoir sa valeur et son usage. L    a valeur d’une monnaie a pour but de permettre une évaluation des monnaies entre elles. La valeur la plus basse sera toujours fixé à 1 et correspond à la portion de maïs pour une personne adulte durant un repas. La plus petite monnaie (généralement le cacao) aura alors une valeur de 1. Les autres monnaies auront alors d’autres valeurs ce qui permettra de les évaluer entre elles et le cas échéant de faire des échanges d’une monnaie à l’autre. Plutôt rares ces échanges se font généralement entre personnes qui se connaissent. A noter que la valeur d’une même monnaie peut varier d’un endroit à l’autre (Ex : dans un cité une perle vaut 120 et dans une autre 140) mais aussi, plus rarement dans le temps. Il est cependant assez rare qu’un individu tente de s’enrichir par le simple change de monnaie. D'une part cela est très compliqué et de l'autre cela est très mal vue voir interdit. L’usage est un point plus complexe. En effet chaque monnaie a un usage déterminé. Si les petites monnaies comme le cacao servent aux achats courants, les autres monnaies pourront avoir un usage différent. Par exemple les monnaies à forte valeur comme les perles et pièces de jadéite seront utilisées pour l’achat des biens de luxe, d’esclaves, de vêtements de haute qualité. Plus ou moins encadré il n’y a ainsi pas de panachage de monnaie lors des paiements et si des monnaies plus importantes sont parfois acceptées par certains marchands pour acheter de grandes quantités de petits biens, l’inverse ne sera généralement pas accepté. 

-le système sans monnaie : le système sans monnaie ou troc est finalement assez rare et réservé à des cas spécifiques. Il s’agit dans ce cas d’échanger des biens ou services dont on pense que la valeur est équivalente. Il est généralement utilisé dans deux situations : si une personne n’a pas les moyens d’échanger en monnaie et qu’une dette n’est pas envisagée ou dans le cadre d’échanges entre puissances ou communautés pour échanger des biens de première nécessité sans avoir à passer par de la monnaie. S’il peut arriver que l’on troque dans les petites communautés pour les biens n’ayant qu’une valeur ostentatoire (bijoux, céramiques de décorations etc…), son côté lourd et nécessitant la négociation fait qu’il est généralement évité. A noté qu'il est pratiqué sous une forme assez particulière chez les oxotllis surtout entre communautés.  

Les pièces et le cacao

Les pièces ont pour origine des perles de jadéites utilisés par les zacoalts pour certains achats importants. Bien intégrées dans le système économique mis en avant par les atlecs, ces perles se transfomèrent dans l'empire en pièces prenant la forme de petits disque aux gravures spécifiques trouées en leur centre.  Les perles elles restent utilisées par la plupart des atlecs mais sont considérées par tous comme ayant la même valeure qu'une pièce. Ayant une valeure particulièrement importante elles sont surtout utilisées par les élitess non pas en raison d'interdit ou même de leur valeur mais de leur relative rareté. Elles servent à acheter les biens les plus précieux et chers comme des esclaves, parures luxueuses, armures, objets de luxe...  

Les fèves de cacao ont une très grande valeur économique car elles constituent pour la plupart des peuples la forme de monnaie ayant la plus faible valeur. Il en résulte deux choses. D’une part le fait de consommer du cacao est un signe de richesse (parfois réservé à une élite par des lois). En effet la consommation de cacao dans des plats ou boissons revient littéralement à consommer de la monnaie et tous ne peuvent pas se le permettre. D’autre part le cacao étant issu d’une plante, pour que sa production (et donc la production de monnaie) ne soit pas anarchique, de nombreux notchapas et l’administration de l’empire atlec encadre très fortement cette activité et l’ensemble de la production se fait sous la surveillance d’une personne dont c’est la tâche ou du chef de village. L’essentiel est d’ailleurs envoyé auprès du pouvoir central en impôt ou tribut.  

L' économie au quotidien

La présence ou non de commerce est très variable selon les lieux et les peuples. Si dans les petites communautés la répartition se fait principalement par mise en commun et/ou la dette. Plus le nombre d’habitant croit et plus le commerce se développe. Généralement hors des grandes villes ce dernier ne concerne que les biens de luxe, et d'artisanat spécifique (céramique, fil teint, miel...) chaque famille ou groupe familiale arrivant à répondre seul à ses besoins en nourriture et en outils divers ou pouvant demander de l’aide à ses voisins. Dans le cas des grandes villes si la plupart des familles possèdent un terrain où ils peuvent cultiver la majorité de leur alimentation, la petite taille des communautés (généralement quelques branches d’une famille) et la relative spécialisation fait qu’il est souvent nécessaire pour ces dernières de commercer pour compléter leur alimentation, obtenir des outils ou céramiques de qualités etc… De même avec le développement des axes commerciaux par l’Empire atlec, un certain nombre de villages et communautés se sont spécialisés dans la production de certains biens de qualité et doivent donc commercer pour pallier pleinement à leurs besoins. Il faut ajouté à cela que beaucoup de personnes vivant dans l'empire atlecs ou sur les terres aweches apprécient le commerce.

Si le commerce peut se faire entre individus, on le retrouve principalement dans trois endroits : chez les artisans, aux marchés et dans les étapes. Nombre d’artisans utilisent en effet leur lieu de travail comme un lieu de vente où les personnes peuvent acheter la production voire faire des commandes. Les commandes sont d’ailleurs l’un des seuls moyens d’acquérir des armes, armures et autres boucliers ces biens n’étant pas vendus dans les marchés du fait de la faible demande. S’agissant de ce type d’objet il faudra d’ailleurs souvent dépenser une somme conséquente et être prêt à attendre un certain temps. Les marchés quant à eux se tiennent généralement dans les grandes villes mais aussi villages conséquents et sont réglementés. Bien souvent chaque marchand a un emplacement déterminé et la tenue du marché se fait à des jours précis et est dans certains cas accompagnée d’artistes de rue. Généralement plus une cité est riche et importante et plus les marchés sont fréquents. A noter que les marchés sont sensiblement plus présents dans l’Empire atlec que dans les cités zacoaltes où la volonté d’autosuffisance des communautés et famille est bien plus présente et où les autorités interviennent très peu en matière économique. Les étapes, sortes d’auberge de la taille d’un village se trouvant le long des routes, sont aussi des lieux de commerce mais dans ce cas une taxe doit souvent être payée aux propriétaires des lieux pour pouvoir commercer. 

Le développement du commerce a notamment amené au développement des marchands professionnels qui ne doivent pas être confondus avec les simples vendeurs de marché ou d’étape. En effet, les vendeurs même s’ils sont parfois appelés marchands sont des individus qui vendent leur production ou celle de leur famille. Bien qu’ils puissent faire cette activité tous les jours ou à intervalles réguliers, leur objectif est d’écouler une part de leur production dans le but d’acheter d’autres biens pour pouvoir vivre. Les marchands de métier eux sont assez différents. Leur objectif est d’obtenir par divers moyens des biens à des prix faibles dans un endroit pour les revendre plus cher dans un autre. Ces derniers vivent ainsi exclusivement du commerce et bien qu’ils ne produisent rien ils permettent de faire circuler des marchandises parfois sur de très longues distances comme les avocats, le cacao, le sel les épices ou encore l’obsidienne. Les marchands sont cependant assez mal vus par la plupart des peuples, qui y voient des individus tournés sur eux-mêmes et la recherche de la richesse, à l’exception notable des akoutlals.

Les marchands

Les marchands sont des individus parcourant le monde dans l’objectif de trouver des biens à vendre à de meilleurs prix. Très présents sur les territoires altes, aweches, iktomis, pochtans et toxcecs où le réseau commercial est très développé, ils sont beaucoup plus rares dans les territoires huitze et yapanecs et traditionnellement absents des territoires tiguis et tucoyas. Rarement seuls ils prennent la tête d’un convoi de porteurs, gardes, et autres individus utiles (médecins, chasseurs…) allant d’une vingtaine d’individus à parfois près d’une centaine. La taille de ces convois reste en moyenne d’environ 30-40 personnes. Partant d’une ville importante, ces convois se chargent de nourriture et de biens qu’ils pourront vendre en route. Ayant le plus souvent une destination fixe et des objectifs, ils achèteront sur place des produits à moindre cout qu’ils pourront ensuite revendre sur les marchés de leur ville d’origine. Bien souvent après quelques années, les marchands arrivent à nouer des contacts, connaissent l’itinéraire ce qui peut entrainer un semblant de routine. Cependant ces expéditions de plusieurs semaines, mois et parfois années ne sont pas une partie de plaisir. En effet les marchands devront faire avec les brigands, les conflits locaux, les contraintes du terrain, les limites de leur connaissance des langues et coutumes, et parfois avec la suspicion des personnes locales. 

Pouvant parfois devenir très riches, la perception des marchands est très variable d’un peuple à l’autre. En effet au sein de leur peuple ils sont souvent respectés pour leur courage de faire ses longues et dangereuses expéditions, même si pour nombre de peuples (huitze et yapanecs en tête), ils sont aussi souvent vus comme se détachant des leurs et leur recherche de la richesse et du profit est méprisée. Chez les tiguis, les marchands sont encore plus mal vus au sein de leur peuple. Les choses sont encore plus compliquées concernant les marchands venant d’autres peuples voire d’autres puissances. Si au sein de l’Empire Atlec, les marchands sont globalement bien vus, nombre de cités yapanecs et huitzes,  et waaketchas tiguis voient dans les marchands des individus suspects dont il faut se méfier. Dans certains endroits on pense que les marchands sont en réalité des espions et sont donc un danger. Ceci n’est pas totalement faux car l’Empire Atlec utilise souvent des marchands pour jouer le rôle d’espions et peut utiliser la disparition d’un marchand, son meurtre ou le fait qu’on lui refuse de commercer dans un lieu pour déclarer une guerre. 

Il y a beaucoup à dire concernant l’apparence des marchands. Parcourant de longues routes il est assez courant qu’ils portent des sandales ce qui peut parfois énerver certains guerriers de métier et nobles estimant que ces vêtements marquent leur rang. Il n’est de plus pas rare que leurs vêtements soient à l’image des régions qu’ils ont traversées et ils portent ainsi des bijoux de diverses origines, des tissus atypiques etc… Cependant chez les atlecs, aweches, iktomis, yapanec, akoutlal, pochtans et mapanitls, leur signe le plus distinctif est un bâton de marche. Faisant la taille d’un homme, il est propre à chaque marchand et est plus ou moins sculpté, possède des plumes, est parfois peint, etc... Ce bâton à un caractère quasi sacré et les marchands considèrent souvent qu’il peut leur apporter chance. A ce titre une pratique assez mal vue par certains prêtres consiste à donner un sacrifice à Patchama Ainty avant de prendre la route. Avec l’accord de l’officiant le marchand prélèverait un peu de sang du sacrifice pour le déposer sur son bâton. L’objectif serait alors de favoriser une route tranquille et sans danger. De même avant de partir il est de coutume de faire une fumigation sacrée au bâton et au marchand pour chasser d’éventuels esprits responsables de la mauvaise fortune. Ce type de coutume connait de nombreuses variantes locales, mais le bâton est toujours un élément important de la vie du marchand et ce dernier ne laissera personne d’autre le toucher. 

Concernant enfin les relations entre marchands, si l’on constate comme souvent des aprioris en fonction des peuples de l’origine etc… il existe tout de même, du moins en théorie, une certaine confraternité. En effet il est de coutume que tous les marchands originaires d’une grande ville doivent coopérer non seulement pour éviter d’aller chercher les mêmes produits au même endroit, mais aussi pour partager les informations comme les routes, monnaies utilisées, lieux de repos etc… En théorie cette forme d’entraide est censée être le cas entre tous les marchands mais bien souvent elle est assez limitée surtout si les marchands sont originaires de puissances concurrentes ou ont de forts aprioris.  Il est cependant très mal vu pour un marchand de mentir à un autre marchand et cela peut être gravement sanctionné soit par les autorités, soient par des conflits entre marchands pouvant mener à des rixes voir, si le mensonge a eu de graves conséquences, à des attaques sur les routes.

Les échanges diplomatiques

La diplomatie est une chose complexe dans Catchaluk mais ses relations reposent sur deux types de situations permettant diverses actions de l’un envers l’autre. D’un côté on trouve des relations de soumission qui est un cas ou un village, une ville ou une cité est soumise de manière plus ou moins officielle à l’autre. Cette soumission est rendue concrète par le tribut que doit verser cette entité soumise à l’autre et diverses obligations et possibilités. De l’autre côté on trouve les relations d’égal à égal qui se font entre deux puissances qui se considèrent d’égale importance. Ces situations peuvent fluctuer passer de l’une à l’autre et permettent souvent divers types d’échanges diplomatiques. 

-le tribut : le tribut est ce qui est versé d’une puissance soumise à une puissance qui l’a soumis. Il est déterminé pour une période donnée de manière unilatérale par la puissance supérieure qui le considère comme un dû. On y trouve souvent l'envoi de troupes pour les guerres courante, l'envoi de travailleurs pour les grands travaux, l'envois de nourriture et de matériaux de base et de biens divers. Parfois cela peut être le détachement de spécialistes, le plus souvent des artisants de renom. 

-le service : le service est une demande faite par une puissance à une entité qu’il a inféodée. Contrairement au tribut, le service est exceptionnel et ponctuel. C'est par exemple l'envoi de troupes supplémentaires, l'envoi de nourriture pour endiguer une famine ou de travailleurs pour reconstruire un batiment détruit suite à une catastrophe naturelle ou un incendie etc... Normalement l’entité soumise ne peut pas refuser mais il arrive souvent que rendre ce service puisse réduire, au moins temporairement, le tribut. Demander un service à une puissance que l’on considère comme égale peut être fortement considéré comme un moyen de la rabaisser. C’est d’ailleurs souvent un moyen d’avoir un motif légitime pour faire la guerre. 

-les faveurs : les faveurs sont des demandes faites de manière exceptionnelle d’une puissance soumise à celui qui l’a inféodé. Cette faveur peut être une demande de protection, un abaissement du tribut etc… Il est important qu’elle reste mesurée et ponctuelle car si elle est trop grande (comme des personnes pour construire un temple ou faire de grands travaux) elle sera perçue comme un service ce qui traduirait une volonté de s’émanciper. Dans ce cas non seulement une faveur peut être refusée mais si elle est trop grande elle peut parfois mener à des représailles comme une augmentation du tribut à verser voir une répression plus directe. 

-l’échange : l’échange est une transaction qui se fait entre deux puissances se voulant égales. C’est le cas où une puissance demande un service à une autre puissance mais en échange d’une compensation qui sera déterminée par les deux parties. Le but est ici de trouver un échange équitable et refuser un échange ou ne pas trouver d’accord n’est pas un motif de guerre. Il est très rare que ces échanges portent sur des biens pouvant servir de monnaie. Le plus souvent ils porteront sur certains matériaux rares ou indisponible dans une région, une aide militaire, des artisants spécialisés etc... Ces échanges sont parfois un moyen de maintenir de bonnes relations diplomatiques et dans ce cas les participants peuvent parfois offrir une épouse à l'autre. 

-le don : le don est généralement pratiqué d’égal à égal ou dans des cas plus exceptionnels du dirigeant d’une puissance à une entité inféodée. Généralement ce don a pour but de remercier et/ou de maintenir de bonnes relations, mais aussi de faire valoir sa propre puissance et richesse. Il s’agit souvent de biens somptuaires, d’œuvres d’art ou d’épouses. Ces dons ont la particularité d’amener implicitement à effectuer un contre don qui doit d’être au moins d’une valeur égale ou supérieure. Si la valeur est égale les choses s’arrêtent souvent là et reprennent plus tard. Si le don est d’une valeur inférieure cela est souvent vu comme une forme d’humilité (et chez les zacoalts une source d’humiliation) vis-à-vis de l’autre que l’on considère implicitement comme meilleur, plus prospère, plus riche etc… si le contre don est supérieur, dans ce cas la personne qui a fait le contre-don est vue comme plus riche, plus fastueuse etc… Il peut même arriver que cela soit une forme de provocation visant à écraser l’autre. Dans ce cas cela doit normalement mener à un nouveau don à la hauteur de la part de celui qui a fait le premier don et ainsi de suite. Par contre l’absence de contre-don implique des relations qui se dégradent et est souvent un bon indicateur d’une querelle future. Dans les faits ces dons portent rarement sur des biens stratégiques (comme l'obisidienne) ou de la nourriture. Plus généralement il s'agira de richesses de diverses natures, d'oeuvres d'arts, de tissus ou céramiques fines etc... Chez les zacoalts il pourra aussi s'agir d'animaux rares ou de personnes venant des palais de jaspes.

La protection des biens

S’il est un point qui peut paraitre déroutant c’est la notion de protection des biens. Sur Catchaluk, bien qu’il existe de riches marchands et de riches paretches et notchapas, la protection des bien est généralement une affaire très peu développée. En effet bien qu’il existe des boites et coffres il n’existe pas de mécanismes semblables aux serrures, et les portes en bois ne sont généralement fermées que de l’intérieur à l’aide de planches. A noter que bien souvent ces portes quand il ne s’agit pas de simples embrasures sont souvent fermées par de simples tentures. C'est notamment le cas des palais ou l'entrée principale est souvent grande ouverte. La sécurité est généralement une chose réservée aux gardes dans les villes ces derniers servant aussi de police. Cette garde se contente généralement de surveiller certaines zones comme le marché les alentour des tavernes et les lieux de pouvoirs. Il est a noter que les villages sont très rarement gardés hormis s'il y a des rumeurs de bandits dans les environs.

Une autre forme de protection est le fait que le vol est très souvent lourdement puni pouvant mener selon les territoires à la mort en cas de récidive.

Une manière très courante de protéger ses richesses serra de cacher les vrais trésors derrières de faux murs et/ou mettre des coffres en évidence alors que ces denriers ne contiennent presque rien de précieux. Il arrive même que certains individus malicieux et riches y cachent tout de même de petites sculptures ou animaux morts visant à se moquer du voleur. Si certains individus très riches et exentriques ajoutes de simples pièges pour protéger leurs richesses ceci est assez rare car cela demande des connaissance sur les pièges et s'avère extrêmement dangereux. 

Ce faible besoin de protection s’explique aussi par divers éléments faits. D’une part les vols dans le sens de petits larcins sont une chose rare. Il n’existe en effet pas de groupe de voleurs et les voleurs de profession sont une chose rare. Cela doit être en partie lié au fait que, hors des cas de mauvaises récoltes ou de guerre, il est rare pour un individu même issu de basse extraction d’avoir faim. Dans les villages la nourriture est souvent un bien commun à l’ensemble du village et dans les cités, les individus ont souvent un moyen de trouver un travail contre de la nourriture et auront souvent un petit lopin de terre à cultiver à proximité de la ville… et ceci sans prendre en compte les distributions massives de nourriture organisées par les notchapas et paretches. L’autre raison est que la principale situation où ont lieu de nombreux vols sont les raids de brigands ou de villages ennemis ou bien les conflits de plus grande ampleur comme les guerres civiles ou conflits entre puissances. Dans ces cas, ceux qui viendront prendre les richesses, prendront aussi souvent la nourriture et les personnes. Dans ces cas de petits pièges seront plus souvent vus comme un acte mesquin qu’autre chose.

Il existe une exception concernant ce besoin de protection à savoir les cryptes et autres endroits sacrés que l’on retrouve dans certains temples. Regorgeant de richesses, les histoires veulent que ces lieux recèlent de pièges mais soient aussi protégés par des malédictions. En réalité, les protections que l’on y trouve sont à la fois plus simples et plus efficaces. Souvent une tombe ou une partie de cette dernière sera scellé par un véritable mur cachant son existence aux yeux du monde. La présence de ces cryptes ou parties de cryptes cachées restent connue des prêtres locaux et elles peuvent être occasionnellement ouvertes lors de certains évènements. 

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