
L' agriculture
L’agriculture revêt une importance toute particulière pour l’ensemble des peuples de Catchaluk puisque les légumes, fruits et céréales constituent les principaux composant de l’alimentation tant dans les villes que les petits villages. Cependant en raison de la pluviométrie et de la fertilité capricieuse des terrains, l’agriculture intensive et continue sur une même zone n’est généralement réservée qu’à certaines zones particulièrement fertiles soit proche d’une rivière ou d’un fleuve, soit avec un réseau de canaux suffisant pour éviter l’assèchement des sols. De plus, même dans ces cas les parcelles de terres doivent être laissées régulièrement en jachère pour éviter que le sol ne s’appauvrisse trop. Il est en effet arrivé que des villages ou des villes soient dépeuplées simplement car l’agriculture trop intensive avait rendu le sol trop peu fertile ce qui a entrainée famine et migration. Pour éviter cela les divers peuples ont mis au point diverses formes d’agricultures alternatives même si l’agriculture intensive reste pratiquée dans certaines situations notamment par les atlecs.
Le brûlis
Cette méthode d’agriculture est à la fois la plus ancienne et la plus répandue. Cette technique consiste à incendier une friche laissé à l’état sauvage durant un ou deux ans de manière à fertilisé le sol avec les cendres. Bien qu’efficace sur le court terme cette méthode tend à affaiblir les sols sur le long terme et nécessite de régulièrement trouver de nouvelles friches. Elle est la méthode la plus utilisée par les cutchakans, tiguis mais aussi de nombreux oxotllis.
Agriculture circulaire
Cette méthode est la plus répandue parmi les peuples huitzes, toxcecs et dans une moindre msure aweches et atlecs. Elle est utilisée pour pallier à la pauvreté de certains sols et consiste à diviser les terres entourant le village ou la ville en 4 à 8 arcs de cercles selon la fertilité du sol et les capacités d’irrigation. Pour commencer, une zone est choisie par la ville ou le village et l’on en retire toutes les broussailles arbustes etc… qui seront ensuite brulés sur place. On élève ensuite des talus pour préserver l’humidité puis on y plante les plantes voulues. Lorsque le système d’irrigation le permet on y ajoute généralement un grand canal qui se divisera régulièrement en plus petits canaux. Une telle parcelle de terre sera cultivée durant une à deux saisons, puis l’année suivante les agriculteurs passeront à la parcelle d’à cotée. Cette méthode permet d’éviter de trop épuiser les sols et est surtout utilisé pour la culture du maïs, piment, courges, patates douces, coton ou encore haricots. Plusieurs de ces plantes sont parfois plantées côte-à-côte pour éviter les parasites et certaines maladies.
Culture sur talus
Développée par les akoutlals dans des régions riches en canneaux et cours d'eaux, cette méthode fut reprise par de nombreux peuples. Elle consiste à quadriller le sol avec d’étroits canaux (1 à 2m) plutôt profonds et à utiliser le remblai ainsi obtenu pour surélever les talus ainsi obtenus. Les talus sont maintenus en place par de petites palissades en branchages permettant de laisser l’eau irriguer les terres ainsi cultivées. parfois des arbres sont plantés au bord des talus pour maintenir ces derniers plus efficacement. Technique particulièrement efficace, elle permet de maintenir une terre fertile grâce à la bonne irrigation, mais aussi grâce à la boue prélevée chaque année dans les canaux permettant de ré-enrichir les talus. Cette méthode permet aussi de pratiquer la pisciculture dans les canaux.
Culture sur radeau
Aussi nommée culture flottante elle est une autre forme de culture développée par les akoutlals, la culture sur radeau est principalement pratiquée dans les régions disposant de grands les lacs et canaux ou rivières à débit très faible. La méthode utilisée consiste à construire une sorte de grand radeau en bois à l’aide de gros rondins qui sera maintenu au fond par une corde. Ces radeaux sont ensuite couverts de branchages, de sable puis de terre et de limon extrait du fond des eaux et berges, et sera irrigué naturellement par le bas. Une fois le sol artificiel suffisamment profond diverses cultures peuvent y être faites avec un rendement particulièrement impressionnant. La terre du radeau peut régulièrement être ré-enrichie à l’aide de limon et lorsque le radeau n’est plus assez productif notamment à cause de la surabondance de racines, il est simplement détruit et remplacé. Cette méthode a de plus pour avantage d’être rapide à mettre en place puisqu’il ne faut que quelques jours à une petite équipe pour préparer un radeau.
Culture en terrasse
Cette méthode ancienne est aujourd’hui surtout pratiquée par les atlecs, aweches et yapanecs dans les zones particulièrement nivelées ainsi que par les tucoyas. Elle consiste à aménager de nombreuses terrasses parfois de seulement deux ou trois mètres de large à l’aide de murs en pierre où seront cultivées diverses espèces. Ces terrasses seront souvent accompagnées d’un système d’irrigation et permettent la culture de diverses plantes.
Forêts artificielles
Aussi nommées forêts domestiquées ou domptées, cette méthode est surtout pratiquée par les oxotllis, mapanitls et quelques villages huitzes. La méthode consiste à choisir une parcelle de jungle et à y sélectionner uniquement les plantes qui sont considérées comme utiles soit pour la consommation humaine, soit pour le maintien de la fertilité du sol. Cette méthode nécessitant un grand travail les premières années, nécessite moins d’attention au fil du temps, les plantes jugées « inutiles » ayant de plus en plus de mal à pousser.
Culture sur décrue
Cette forme de culture est principalement pratiquée par les villages vivant près des cours d’eaux agités et dans les jungles inondables et les terres noires. Plutôt simple elle consiste à profiter des sédiments laissés par la décrue du fleuve pour y cultiver directement diverses plantes. Particulièrement productive elle n’en reste pas moins risquée puisqu’une crue inopinée peu balayer l’ensemble de la production en seulement quelques heures.
Quoiqu’il en soit ces diverses méthodes d’agriculture permettent aux diverses communautés de manger et le plus souvent d’éviter la famine. Les légumes cultivés et l’alimentation sont d’ailleurs très variables puisque si dans de nombreux cas les diverses formes de maïs, les courges, tomates, et haricots sont à la base de l’alimentation, pour certaines communautés comme les oxotllis, les tubercules comme le manioc, ou les patates douces ainsi que les fruits auront une plus grande importance. A l’inverse dans les zones montagneuses ce sont les pommes de terre, certaines variétés de maïs et le quinoa qui sont les plus consommés.
L’agriculture ne vise pas uniquement la consommation et de nombreuses espèces de plantes sont cultivées à des fins rituelles, médicinales ou pour fournir bois, fibres à tisser et colorants. Parmi elles on trouve entre autre le coton, la coca, les palmiers, les agaves, divers colorants ou encore le tabac.
