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Les artisanats

Les divers peuples de Catchaluk ont appris à développer tout un ensemble d’artisanat tant dans le but de faciliter leur propre survie que pour faciliter le commerce. Ainsi les activités comme le travail du bois, la vannerie, le tissage, le travail des silex, de la pierre et des os ou encore la tannerie, le filage, le tissage et la poterie sont connus de tous les peuples même si certains sont plus réputés que d’autres. De manière globale on distingue deux grands types d’artisanat, celui que l’on pourrait qualifier de domestique et celui spécialisé à destination commerciale ou des échanges.

L’artisanat domestique est celui pratiqué au sein des petits villages ou au sein même d’une maison. Il a pour but de fabriquer des objets qui seront utilisés pour faciliter la vie du village ou de l’habitant et de sa famille. En premier lieu on trouve souvent les outils de base ne nécessitant pas trop de travail (harpon des pêcheurs, flèches des chasseurs...). Tout outil un peu compliqué et sortant du champ d'activité de la personne sera lui bien souvent acheté. Parmi ces activités domestiques on trouve aussi le filage du coton ainsi que le tannage du cuir et la fabrication de vêtements. Le travail des os lui permet de fabriquer quelques objets utiles comme des aiguilles ou encore des ustensiles de cuisine. La vannerie est pratiquée dans de nombreux villages pour fabriquer non seulement des contenants comme des paniers mais aussi de petites embarcations permettant de circuler sur les cours d’eau.

A l’opposé de cet artisanat domestique on trouve l’artisanat spécialisé. Il peut être qualifié de commercial dans le sens ou la production ne se limite pas aux besoin de la famille et pourra faire l'objet d'échange. Mais ces échanges ne seront pas toujours de nature commerciale (ex: fournir des outils à sa tribue, en échange d'une part des récoltes). Ce dernier est surtout pratiqué par des professionnels parfois aidés de quelques apprentis et/ou esclaves ainsi que par sa famille. Ici, la personne cherche à vivre (directement ou non) de son activité. Cette spécialisation produit généralement des objets de bien meilleure qualité souvent décorés. Parmis les nombreuses activités spécialisés on peu trouver: les plumassiers, les joalliers, les sculpteurs de bois ou de pierre, les fabriquants d'outils et d'armes, les teinturiers, les céramistes, les mosaïstes, les vanneurs, les tisserands... Dans les lieux ou le commerce est pratiqué il n'est pas rare qu'en plus de vendre leur production au marcher ces derniers prennent des commandes directement sur leur lieu d'habitation. 

A noter que les artisans sont indépendants les uns des autres et ne sont pas organisés en corporations sauf pour les aweches. L’artisanat se transmet généralement de parents à enfants mais il peut arriver que l’élève d’un maître particulièrement doué prenne sa succession à la tête de la fabrique. Il est fréquent dans les grandes villes qu’un artisan ait plusieurs élèves même si les fabriques dépassent rarement une quinzaine de personnes pour les plus grosses. Rarement en haut de l’échelle sociale, certains artisans peuvent s’ils en ont le talent être embauchés à plein temps par un prêtre de haut rang ou encore une famille noble ce qui leur assure une vie particulièrement aisée, des revenus conséquents et un prestige certain dans leur profession.

La céramique

Elément essentiel de l’artisanat, la céramique est considérée comme l’une des grandes clefs de la civilisation. Bien qu’elle puisse occasionnellement être pratiquée au sein des familles pour de petites productions occasionnelles, il s’agit dans une large majorité des cas d’une activité hautement spécialisée qui jouit d’un certain prestige dans les communautés. Pratiquée par tous les peuples, cette activité bénéficie grandement des nombreuses terres rouges riches en argile présentes sur presque tout le continent. De manière globale, la céramique est utilisée pour fabriquer tout un ensemble d’objets dont des pots et jarres tripodes pour la conservation des aliments mais aussi le transport de l’eau, des casseroles, assiettes, tasses et comals (grandes plaques en terre cuite servant notamment à la cuisson des tortillas). La céramique sert aussi à la fabrication d’objets ayant des rôles plus symboliques ou rituels comme des encensoirs à copal de toutes tailles, des urnes funéraires, des objets décoratifs… et de grandes plaques de terre cuite sont aussi utilisées pour décorer les temples.

La technique ainsi que l’esthétique des céramiques s’est fortement développée au fil du temps mais on y retrouve un certain nombre de constantes. La première est que la céramique est façonnée à la main et avec l’aide de stylets de bois. Dans les grandes cités, on trouve aussi des céramiques qui sont dites moulées. La forme principale (vase, encensoir, plat…) est moulée dans un moule de bois puis cette forme de base est sculptée ou se voit ajouter des éléments avant la cuisson. Ce type de céramique n’est utilisé que dans les cités où la demande pour ce type d’objet est importante, et cette méthode permet une certaine production en chaine. Pour ce qui est de la cuisson cette dernière se pratique généralement dans de grandes fosses creusées à même le sol puis couvertes de branchages ou de planches durant la cuisson. Récemment une nouvelle innovation semble avoir émergé dans la capitale atlèque avec le développement de fours permettant une cuisson à des températures bien plus élevées. De manière plus globale, la céramique est souvent polychrome comprenant principalement des teintes noires, blanches, rouges, brunes, ocres et bleues. Le vert est très rare et le pourpre absent. Selon les styles la peinture peut être appliquée avant ou après la cuisson. 

Les styles:

Si l’on trouve de nombreux styles qui varient grandement entre les peuples, mais aussi en fonction des régions, la céramique peut être divisée en plusieurs grandes styles :

-le style huitze : ce style se retrouve principalement dans les cités huitzes. Les céramiques y ont parfois la forme d’animaux ou des formes simples et sont rarement sculptées. Le style y est souvent concis, les détails provenant souvent de la peinture. Cette dernière est appliquée après cuisson et est recouverte d’un vernis protecteur. Les motifs y sont le plus souvent inspirés de la jungle ou pour les objets liés au culte des divinités.

-le style de l’ouest haut : ce style provient surtout des grandes cités atlèques et est principalement pratiqué pour la noblesse ou à des fins rituelles. Le travail de sculpture y est très fin et les objets prennent souvent l’apparence de crânes, de têtes de divinités ou sont sculptés pour représenter des scènes parfois accompagnées de textes. Ces objets sont souvent peints avant la cuisson. On y retrouve notamment un grand nombre de statuettes utilisées lors de cultes ou comme simples décorations.

-le style de l’ouest bas : ce style est présent dans tout l’ouest de Catchaluk et est jugé par la noblesse atlèque et zacoalte comme plus populaire. De manière globale, ce style reprend la vie du quotidien du peuple ses aspirations etc… on y retrouve notamment de nombreuses scénettes en terre cuite à des fins décoratives, reprenant des actes du quotidien comme une femme préparant le maïs, un pêcheur, des lutteurs etc… le plus souvent, les personnages y sont représentés de manière caricaturale et les sujets sont légers. Pour ce qui est des vases et autres amphores ces derniers ont souvent des formes rappelant des aliments comme des courges ou haricots et il arrive que leurs pieds aient la forme de piment, d’épis de maïs… Dans ce style parfois très coloré la peinture se fait avant la cuisson.

-le style iktomi : pratiqué par les iktomis, dans ce style les objets sont recouverts d’une couche de stuc où sont gravées de véritables fresques auxquelles s’ajoutent parfois des textes en iktomi traditionnel. Les scènes représentées sont souvent à caractère religieux ou militaire. Ce style se caractérise aussi par l’utilisation quasi exclusive des tripodes notamment sur les assiettes et plats. Dans ce style la peinture est appliquée après la cuisson.

-la céramique noire : le style en est encore à son balbutiement et se caractérise par l’utilisation de fours pour la cuisson des poteries à haute température. Les poteries sont généralement de deux couleurs : noires et blanches et ne sont décorées que par des motifs géométriques.

-la céramique à loge : ce style est caractéristique des cités toxcecs. Les céramiques qui y sont produites sont pour la plupart lisses, monochromes, et de formes simples avec pour exception une petite loge finement gravée dans laquelle sont parfois incrustées des pierreries des ossements et ou des perles. Certaines sont même décorées avec de toutes petites mosaïques.

-la céramique tucoya : ce style caractéristique du peuple tucoya est aisément reconnaissable. Utilisant un argile presque blanc après cuisson,  toutes les céramiques sont lisses et peintes de motifs abstraits (spirales, créneaux, vagues, points…) en noir sur fond blanc. Ce style de céramique ne comprend pas de tripode et est uniquement utilitaire. Parmi les pièces caractéristiques on y retrouve des assiettes carrées aux bords remontants ainsi que des jarres sans hanses avec un corps large et relativement aplati et une encolure très courte. 

-le style akoutlal : aussi nommé style lacustre, ce style est celui des akoutlals et influence fortement les production yapannèques. Les céramiques y ont souvent des formes rappelant des animaux aquatiques ou des oiseaux lacustres comme des plats disposant de têtes et queues de canard, des assiettes rappelant la forme d’une grenouille ou d’un nénuphar etc… cette céramique est presque exclusivement à usage courant mais est richement décorée même pour les pièces mineures. La peinture y est abondante et se fait après cuisson. Contrairement aux autres styles il n’y a pas de tripodes, les pieds étant généralement rond ou ovoïdes.

Le tissage

Le tissage est à la fois une activité économique de premier plan mais aussi un véritable art pratiqué tant par les couches les plus basses de la population que par la famille même des notchapas et paretches. Pratique assez paradoxale si elle peut être pratiquée au sein des familles, le plus souvent par les femmes ou personnes âgées, une bonne part de cette activité relève de personnes spécialisées dans ce domaine certaines ayant réussi, de par leur compétence à réunir de véritables petites fortunes. L'importance des tissus est telle qu'ils servent souvent de cadeaux diplomatiques et sont un élément important des tributs. Au sein de l'empire atlec les choses vont ncore plus loin puisque des carrés de tissus nommés colahuas sont une des formes de monnaie utilisé de longue date. 

Pour ce qui est des matériaux, ces derniers dépendent fortement de ce qui est cultivé à l’échelle locale mais on en comprend de deux types. Ceux d’origine animale à savoir la laine de lama, les poils de viscaches mais aussi les cheveux humains ; et d’un autre côté les fibres végétales comme le coton, le bromélia et plusieurs variétés d’agave. Certaines fibres grossières notamment issues de l’ananas ou d‘autres plantes sont parfois utilisées uniquement pour la fabrication de cordes ou de tissus servant aux sacs. 

Bien que les motifs et vêtements réalisés puissent être différents selon les régions et les peuples, la technique reste pour ainsi dire exactement similaire et repose sur 4 étapes :

1- le filage : le filage est l’activité consistant à transformer les fibres végétales ou animales en fil qui seront ensuite tissés. Le filage se fait à l’aide d’un fuseau qui est un simple bâton de la longueur d’un avant-bras ou un peu plus sur lequel se trouve un poids permettant d’accentuer le mouvement d’oscillation. Une fois terminé chaque fuseau est recouvert d’une bobine de fil plus ou moins épais qui pourra servir à tresser des cordes ou tisser.

2- la coloration : une fois les bobines obtenues ces dernières pourront être teintes ou laissées au naturel. Cette coloration peut avoir une origine végétale, animale ou minérale et nécessite un certain temps. On trempe les tissus dans une eau contenant le colorant durant plusieurs jours en la faisant bouillir légèrement et en l’agitant pour éviter les variations dans la couleur. Pour la plupart des colorants d’origine végétal on y ajoute des substances permettant de fixer la couleur. Selon la couleur il peut s’agir de sel, d’urine ou d’autres plantes. Une fois les bobines prêtes elle sont mises à sécher avant de pouvoir être utilisées. La coloration est généralement une activité nauséabonde se déroulant dans des zones souvent éloignées des centres de pouvoir et les personnes qui y travaillent sont souvent vues avec un certain dédain que ce soit à cause de leur odeur corporelle ou des nombreuses marques de teinture sur leurs bras. 

3- le tissage : étape centrale du processus, le tissage se fait à la main sur un métier à tisser à sangles. L’une de ces extrémités est accrochée à un arbre, un mur ou sur un poteau. Ce métier à tisser ne comprend pas de cadre en bois et la tension est maintenue par des sangles attachées à la taille de la personne entrain de tisser. Ce système permet de gérer la tension sur le fil simplement par l’inclinaison du corps. De nombreuses techniques sont utilisées pour réaliser des motifs, changer de couleur etc… mais la taille elle, est déterminée uniquement par la largeur et la longueur que la personne peut gérer. 

4- les finitions : une fois le tissu fini, il n’est pas rare d’y adjoindre des broderies, plumes, franges, perles, etc…

La vannerie

Il s’agit de l’activité du tressage de plantes ou de feuilles de plantes visant à créer divers objets. Bien moins considérée que le tissage et la céramique, la vannerie n’en est pas moins un élément essentiel de la vie de beaucoup de peuples. Elle est d’ailleurs très développée chez les oxotllis, cutchakans et akoutlals où elle jouit encore d’un certain statut. Selon les besoins, la vannerie utilise de nombreuses plantes notamment de nombreux joncs, des roseaux et des feuilles de maïs. Elle est utilisée pour tout un ensemble de créations utiles comme des paniers et divers contenants, la base de sac de porteurs, des berceaux, des cages à oiseaux, des pièges à poissons, la semelle des sandales, des voiles et les nattes servant de lit à la plupart des peuples. Il arrive aussi que la vannerie serve à la création de boucliers tressés qui sont ensuite recouverts de tissus, de peaux ou de cuirs ; mais aussi à la réalisation de petites habitations chez les oxotllis qui sont ensuite recouvertes de feuilles. 

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Plus d'information dans l'encyclopédie

-La plumasserie

-La papeterie

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-Le travail de l'or...

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