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L'histoire connue

L’histoire ne fut jamais un sujet majeur pour les peuples de Catchaluk. Surtout étudiée et « connue » par une certaine élite (prêtres, nobles, membres de l’administration…) elle est dans les grandes puissances avant tout un instrument politique écrit et réécrit selon les besoins du moment. Loin des grandes puissances l’histoire est surtout l’apanage des anciens et chamans et est avant tout un outil similaire aux contes, vecteurs de valeurs et traditions. D’une manière globale la recherche rigoureuse de la réalité historique est souvent très loin de ceux qui la produisent, la portée symbolique et évocatrice étant bien plus importante. A ceci s’ajoute les mythes et légendes souvent vus comme des formes d’histoire qui viennent souvent se mêler aux productions historiques elles-mêmes.  Dans ce contexte il est difficile de connaitre la véritable histoire du passé au-delà de quelques générations. Cette section se concentrera surtout sur les grandes lignes historiques (principalement de l’Empire Atlec et des cités zacoaltes) sur lesquelles les divers peuples sont d’accord.

Vision des autres peuples

L’histoire qui sera décrite sera vue et perçue à la manière des peuples dits civilisés. Cependant d’autres peuples comme les tucoyas, oxotllis ou encore tiguis ont traditionnellement une vision différente du temps. S’ils partagent l’idée d’une notion d’ère, le temps y est vu comme cyclique où durant une même ère le monde est et a toujours été le même et sera toujours le même jusqu’à la fin de l’ère. De plus dans cette ère le temps forme en quelque sorte une boucle qui finira toujours par revenir au même point, ainsi ce qui a été finira toujours par être de nouveau. L’histoire n’a ainsi que peu d’importance et se mesure le plus souvent à l’échelle de la vie de quelques générations. Parfois des récits d’évènements plus anciens existent mais il se fondront alors souvent avec les légendes et mythes du peuple. De ces peuples, seuls les tiguis semblent accorder un peu plus d’importance à leur passé gardant des traces d’anciens évènements importants de leurs waaketchas où se mêlent volontairement le mythe et la réalité. 

Ere de l’or

L’ère de l’or est la plus ancienne période connue avec une relative certitude. Il est dit qu’elle dura 396 ans ce qui symboliquement correspond à deux cycles du calendrier luni-solaire. La légende veut que la période soit née suite à de nombreux incendies ayant mis fin à l’ère précédente. Cette aire est nommée aire de l’or en raison du peuple qui devait y régner les itzocs. Dans les faits on connait très peu de choses sur cette période les principales informations de cette dernière ayant surtout trait à sa fin. 

D’après les histoires, durant cette période les itzocs occupaient une grande partie du continent et étaient la principale puissance. Venus des montagnes ils avaient assujetti par les armes nombre de peuples et contrôlaient un très vaste empire. Pour assurer leur puissance, ils avaient pour habitude de déporter les populations récemment conquises si elles avaient montré trop de résistance ou menaçaient de se rebeller. C’est d’ailleurs l’un des facteurs de l’émergence de cultures zacoaltes hors des jungles de l’ouest occupé par les huitzes.  Pour surveiller le territoire les itzocs auraient bâti un réseau de fortin qui leur servait aussi de centre d’administration. Les itzocs s’appuyaient aussi sur des peuples qui leur étaient loyaux comme les cutchakans qui étaient selon les histoires soit totalement sédentaires, soit partiellement nomades. Il est aussi possible que cela fasse référence à plusieurs peuples. 

Bien que puissants, plusieurs peuples résistaient. Parmi les royaumes on trouvait : les huitzes à l’est, les toxoltepecs au nord-est, les chizacas occupant une bande côtière à l’ouest et les mapeneches occupant le sud-ouest. En plus de ces puissances, les oxotllis et tucoyas avaient toujours résisté aux tentatives d’invasion itzoque. 

L’histoire veut que ce fut une série de grandes inondations qui annonça la chute de l’empire itzoc. Si ces dernières ont surement eu lieu et ont dû entrainer de graves destructions, d’autres facteurs peuvent être pointés du doigt. Les itzocs s’avéraient de plus en plus divisés et certains de leurs généraux étaient en guerre ouverte entre eux. En plus de cela les itzocs se montraient de plus en plus gourmands en tributs tout en investissant de moins en moins de troupes et de personnel dans les territoires contrôlés préférant se reposer sur les chefs des populations locales. Plus globalement la société itzoque se concentra de plus en plus sur ses régions d’origine. Si l’on ajoute à cela une suite de défaites militaires et un mécontentement latent de nombreux peuples soumis, de grands mouvements de révolte éclatèrent rapidement. 

Il est dit que c’est environ 30 ans avant que l’empire itzoc commença à fortement se déliter. Dans un premier temps se furent les peuples du nord toxcecs (anciens) et tayamis qui prirent leur indépendance. Puis se furent les yapanecs et enfin tout un ensemble de peuples menés par les atlecs. Les années qui suivirent furent un grand fouillis. De nombreuses puissances locales auraient émergé et disparu tout aussi rapidement. Ce serait à l’ouest que les conflits avec les itzocs et leurs alliés auraient été les plus violents. Ces conflits auraient permis aux atlecs de prendre un large ascendant sur le reste de leur alliance même si ceci ne se fit pas sans heurts. Ils menèrent aussi au repli définitif des itzocs vers les montagnes et au départ des cutchakans vers les régions arides où ils développèrent une culture nomade où, selon d’autres, s’intégrèrent à des populations nomades existantes.

La fermeture des itzocs

Suite à la chute de leur empire, les itzocs se replièrent dans les montagnes du nord et du sud. Durant plusieurs siècles on ne sut rien de ce qu’ils étaient devenus. Protégés par des jungles denses peuplées de populations hostiles à l’ouest et plateaux désertiques particulièrement hostiles à l’est, leurs territoires n’étaient virtuellement accessibles que par le nord et le sud via des passes montagneuses peu praticables et relativement étroites. A de nombreuses reprises des notchapas et paretches tentèrent de monter des expéditions pour entrer en contact avec ces itzocs mais soit elles ne trouvèrent pas d’accès à ces territoires, soit elles durent faire face à des éboulements étranges, soient elles disparurent intégralement. Au travers du temps seule une poignée de personnes semble avoir survécu à ces tentatives infructueuses mais aucune ne put donner d’informations vraiment exploitables. 

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Ere bleue

L’ère bleue est incontestablement une ère de grand changement où l’Empire Atlec fut un acteur central. Bien que ce dernier ne contrôla jamais un territoire aussi grand que celui des itzocs, son influence fut surement bien plus grande ayant permis directement ou non une uniformisation du culte, de l’écriture, des modes d’enseignement en deux écoles et de nombreuses avancées architecturales chez la plupart des peuples « civilisés ». Comme pour l’ère précédente sa durée exacte fait débat puis que les diverses puissances ne sont d’accord ni sur les évènements marquants, son début, ni sur ceux qui en marquent la fin. Il faut ajouter à cela que les divers récits historiques n’hésitent pas à arranger les dates selon les besoins politiques et symboliques, ajoutant ou retirant artificiellement des années. Quoiqu’il en soit cette ère aurait duré entre 360 et 396 ans.

Parmi les évènements reconnus comme marquants le début de cette ère on peut trouver la proclamation de la fondation de l’Empire Atlec et la mise au pouvoir du premier apuchamak, la destruction de la dernière forteresse itzoque, ou encore la dernière grande défaite des alliés de ces derniers. Dans tous les cas, dans les premières années de cette ère on ne trouvait pas moins de 8 grands ensembles de puissances (le royaume toxcec, l’Empire Atlec (11 factions), le royaume tayami, les cités huitzes, le royaume yapanec, le royaume chizaca et les royaumes mapeneches). Si des tribus oxotllies, tiguies et cutchakannes étaient aussi présentes elles n’auront pas de rôle majeur sur les grandes puissances et leur évolution sera globalement très mal connue. Quoiqu’il en soit parmi ces puissances trois sortiront peu à peu du lot et deviendront les acteurs majeurs de la période suivante.

Comme pour son début, la fin de cette ère est sujette à débat. De manière globale elle correspond globalement à un recul important de la puissance des atlecs au profit d’une expansion considérable des cités yapanèques et de tribus cutchakannes. Elle sera aussi marquée par la prise d’indépendance (temporaire) de la confédération toxcèque, le sac de sa capitale par une horde cutchakanne, de nombreux conflits internes ainsi qu’une série importante d’importants tremblements de terre. Nombre de ces éléments sont concomitants ou font suite aux actions du dernier apuchamak de cette époque qui aurait tenté de se faire considérer comme des dieux demandant des sacrifices en son honneur, ordonnant la construction de temple, ordonnant la soumission de tous les peuples etc… les catastrophes et le chaos qui ont suivi sont alors souvent interprétés comme une punition divine pour l’arrogance des atlecs et, par conséquent, un changement d’ère pour qu’un nouveau peuple règne sur l’humanité. 

Pour simplifier les choses, pour la suite on retiendra les dates officielles de l’Empire Atlec pour cette période avec l’année 0 fixée à la proclamation de l’empire et la fin de l’ère en 396 avec le sac de la capitale et la mort de l’apuchamak Qurallihuakon III.

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Ere du sang

L’ère du sang est pour beaucoup d’érudits une aire de chaos mais peut être la dernière. Là où durant toutes les ères précédentes un peuple s’est élevé pour mener les autres, dans cette ère aucun ne semble prendre le dessus. Ce seul fait suffit à créer la peur chez certains prêtres qui y voient un signe de la fin des temps. D’autres y voient au contraire le signe que l’ère bleue ne s’est pas encore achevée et que ce ne sera jamais le cas tant que l’Empire Atlec reste une grande puissance. 

Quoiqu’il en soit cette ère semble dominée par 4 grandes puissances certaines luttant pour la suprématie et d’autres pour leur simple survie. 

A l’ouest, l’Empire Atlec n’est pas tombé. Ayant connu de nombreux échecs et crises il semble lentement retrouver sa puissance d’antan même si son influence sur le monde reste loin derrière lui. A l’est, les cités huitzes se sont majoritairement renfermées sur elles-mêmes plus intéressées par les luttes qui les opposent que par le reste du monde à l’exception de quelques cités au nord et au sud. Elles semblent de plus subir de plein fouet des transformations importantes et nombre d’entre elles déclinent. Au nord bien que de nouveau soumis à l’Empire Atlec, la confédération toxcèque fut un temps un acteur majeur prenant des terres aux huitzes et aux atlecs. Bien que soumis à l’empire, plusieurs mouvements de révolte l’ont déjà secoué et furent violemment réprimés. Enfin au centre, les yapanecs furent ceux ayant connu la plus grande expansion. Puissance montante ils infligèrent des défaites considérables à l’Empire Atlec le coupant en deux. Bien que sur le recul et plus concernés par leurs luttes intestines, ces cités restent un auteur majeur dont l’union fait peur tant à l’empire qu’aux huitzes.

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