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Les mariages et unions

La naissance

Le mariage ou l’union est bien souvent un élément essentiel de la vie des peuples de Catchaluk. Bien qu’il soit souvent un acte civile donnant lieu à des droits et devoirs (reconnaissance des enfants, répartition de l’héritage, allocation de terres permettant de survivre…), le mariage est avant tout considéré comme la dernière étape d’entrée dans l’âge adulte pour de nombreux peuples et une façon d’unir deux lignages ce qui va les rapprocher et les souder. Bien qu’un prêtre ou chaman y assiste parfois, pour purifier les mariés et leur rappeler leurs devoirs, la valeur spirituelle du mariage est assez marginale. 

Parmi les différents peuples de Catchaluk, le mariage est très majoritairement monogame surtout au sein de la population. La grande majorité de ces mariages se font de plus entre personnes d'un même peuple voir d'une même extraction sociale. C'est beaucoup moins le cas pour l'élite et chez certains peuples (tiguies, zacoalts, aweches, atlecs et certaines cultures oxotllies) on trouve de la polygamie parmis les élites. 

Si les mariages des personnes de haute extraction sont souvent très fastes et publics, ayant leurs propres règles et organisations, le mariage des gens du commun est aussi souvent l’occasion de fêtes à plus ou moins grande échelle. C’est souvent à cette occasion que les mariés recevront divers cadeaux qui les aideront dans leur vie de tous les jours. Parmi ces derniers les plus communs sont : le metate (grand mortier pour le maïs), une grande plaque de cuisson en céramique, des vêtements et souvent des céramiques et/ou animaux. Il n’est pas rare hors des villes que les mariés reçoivent aussi une maison qui a été construite préalablement ou sera construite dans les mois/années à venir. 

Pour ce qui est du mariage en lui-même ce dernier peut avoir différentes natures que l’on peut diviser en quatre catégories. Il est à noter que ces catégories sont de grands groupes et qu’un mariage peut appartenir à plusieurs catégories en même temps :

-le mariage d’amour : aussi nommé mariage libre ce mariage est avant tout une question de sentiments entre deux individus ayant fait le choix de se marier. Si dans les faits il faut souvent le consentement des parents voir d’autres figures d’autorité, il est loin d’être rare y compris dans les strates les plus hautes de la société.

-le mariage arrangé : ce mariage est généralement arrangé par la famille ou par des personnes dont c’est le travail. Le but est ici de trouver le meilleur parti pour son enfant qui n’aura généralement pas ou peu voie au chapitre. Ce mariage est souvent très commun pour les jeunes gens ayant des élans amoureux ne convenant pas à leurs parents ou n’ayant pas réussi à se marier à un certain âge. 

-le mariage de fait : surtout présent chez les cutchakans et oxotllis, ce genre de mariage n’est pas officiel, mais existe à partir du moment ou deux individus partagent leur vie. Bien qu’il soit très souple pouvant se rompre sans avoir besoin de divorcer il ouvre souvent des droits aux personnes mariées.

-le mariage politique : souvent vu comme un mariage sans amour bien que ce ne soit pas toujours le cas, ces mariages ont pour unique but de stabiliser des relations, nouer des alliances, prendre possession d’un territoire. S’ils sont nombreux parmi les plus hautes castes on les retrouve aussi au sein de plus petites communautés que ce soit pour mettre fin à des tensions entre deux familles, ou rapprocher deux villages. A noter que ces mariages sont souvent les seuls où le fait d’être de peuples différents ne pose pas de problèmes surtout chez les zacoalts.

La polygamie

La monogamie est le type de relation la plus courant des peuples de catchaluk d’ailleurs, la polygamie est souvent au mieux très mal vue au pire gravement réprimée (parfois par la mort). Il existe cependant certaines exceptions. Pour les zacoalts et aweche, seul le souverain (notchapa ou ayachak) peut posséder plusieurs époux ou épouses ce qui est d’ailleurs la norme. A noté que chez les huitze et aweches on trouve une épouses principale servant à déterminer le lignage. De manière plus anecdotiques, il arrive que les maopetecls tiguis et chefs de tribus oxotllis  s’unissent à plusieurs personnes. Si ces mariages sont parfois à des fins politiques ils sont aussi, chez les tiguis un moyen d'assoire sa puissance. Pour les atlecs, les paretches selon leur rang ont la possibilité de prendre plusieurs conjointes (2 pour un chef de village, 3 pour un chef de district...). Presque toujours réservé aux hommes il aura ici une conjointe principale et d’autres ayant un rang inférieur. Ces dernières sont souvent des unions diplomatiques avec des personnes non atlèques issues des populations locales. Enfin chez les cutchakans et dans une moindre mesure chez les tucoyas, les cas de polygamie sont souvent acceptés. Ici seul les sentiments des personnes comptent vraiment aussi ont peu y trouver de véritables trouples même si cela reste très rare. 

Le déroulement du mariage

Atlecs et aweches:

Comme souvent atlecs et aweches partagent les mêmes rites maritaux. Le mariage est pris particulièrement au sérieux car il est très mal vue et difficile de divorcer. Ce dernier suit une procédure plus ou moins longue qui commence généralement par une demande faite officiellement de la famille de l’homme à celle de la femme. Traditionnellement la famille de la femme refuse et les deux familles entament alors une enquête de moralité plus ou moins poussée sur les éventuels mariés, sa caste d’origine, son activité, l’histoire de sa famille… Si les familles arrivent à s’accorder sur un mariage, ils doivent ensuite obtenir l’accord d’un prêtre qui écoutera longuement des représentants des deux futurs époux. Si le prêtre donne son accord, le mariage aura alors lieu à un jour déterminé selon le calendrier divinatoire. Il est de coutume que, pour le remercier, les mariés lui donnent un sacrifice. Pour s’assurer que le mariage sera stable les futurs époux passeront plusieurs jours (entre 10 et 20) ensemble dans l’une de leur famille puis l’autre et devront se comporter comme s’ils étaient mariés. Cette vie commune comprend aussi l’aspect sexuel, la virginité n’étant pas une condition de mariage. Si à l’issue de cette période les mariés souhaitent poursuivre leur mariage, une grande fête sera organisée dans la maison de la femme. Une fois la nuit tombée, le mari aura pour tâche de porter sa femme jusqu’à la maison où ils vont vivre et ce n’est qu’une fois sur place qu’un prêtre va les marier officiellement en leur rappelant leurs droits et devoirs. Hormis le prêtre seul un paretche sera présent dans la maison pour prendre acte du mariage. 

Zacoalts :

Les mariages zacoalts sont souvent plus ou moins arrangés. Quand un jeune homme ou une jeune femme sont en âge de se marier, les familles font appel à une entremetteuse professionnelle qui sera en charge de trouver un bon parti moyennant finance. Si cette dernière n’a de compte à rendre qu’aux parents, elle prend très souvent en compte les désirs des jeunes gens et souvent ces mariages sont des mariages d’amour. Une fois un accord trouvé via l’entremetteuse, les parents des futurs mariés se réunissent pour discuter de la préparation du mariage en lui-même. Pendant ce temps les futurs mariés peuvent s’ils ne se connaissent pas bien faire connaissance en présence de l’entremetteuse qui vérifiera que les choses ne vont pas trop loin. Le mariage en lui-même aura généralement lieu un jour propice et sera célébré par le chef du village ou un représentant du notchapa. Un prêtre sera aussi présent dans le but de purifier les époux à divers moments de la cérémonie. Lors de cette dernière les deux mariés doivent attacher leurs vêtements ensemble en signe d’unité et devront rester attachés durant toute la soirée qui va suivre. Si les vêtements se détachent cela est vu comme un mauvais présage. Suite à la cérémonie, une grande fête nocturne est organisée où l’on remettra les cadeaux ces derniers comprenant toujours une arme pour le mari.

 

Tiguis :

Les mariages tiguis sont très informels et sont toujours des mariages d’amour (ou politiques pour le chef du clan). Généralement pour pouvoir se marier il faut demander la permission au chef du clan qui donnera, en principe, toujours son accord après un délai d’un mois lunaire. Durant ce délai les futurs mariés recevront régulièrement des personnes qui leurs donneront leur avis sur le mariage et essaieront traditionnellement de les désinciter à se marier avec l’autre (sans mentir ou tromper), dans le but de tester leur engagement réciproque. Une fois l’accord du chef obtenu, une grande fête est préparée dans les jours à venir avant laquelle le prêtre viendra purifier les mariés. La fête commencera à l’aube par le don de divers cadeaux et se poursuivra par un long discours du chef de village vouant les mérites des mariés et prononçant leur union. Durant cette cérémonie il est commun que les mariés soient attachés l’un à l’autre que ce soit par leur vêtements ou une corde. Les mariés pourront alors passer un certain temps ensemble et il est de coutume qu’ils s’isolent pour consommer le mariage souvent dans un lieu isolé. Ce n’est qu’une fois qu’ils reviendront au village et auront consommé qu’ils seront officiellement mariés et une grande fête aura alors lieu. A noter que chez les tiguis le mariage peut facilement être défait par le chef y compris sans l’accord des époux. Ceci peut notamment arriver en cas de mari violent ou de relation franchement malsaine. De même le mariage n’est pas forcément nécessaire pour avoir une relation amoureuse, même si dans ce cas, il est mal vu de passer trop de temps sans se marier et le mariage sera prononcé « de force » si la femme met au monde un enfant.

Cutchakans :

Chez les cutchakans il n’y a pas vraiment de mariages à proprement parler mais plutôt des unions de fait entre individus n’entrainant pas de droits et de devoirs officiels. Cependant après quelques semaines ensemble une union devient officielle et ce qui sera fêté pour un couple est avant tout la naissance d’un enfant. Point important, si beaucoup de personnes pensent que les cutchakans sont libertins et polygames les choses sont plus subtiles. En effet il serait mal vu pour un ou une cutchakan d’avoir plusieurs relations en même temps. Cependant l’aspect informel des relations fait qu’un couple peut facilement se séparer et ses membres passer à une autre relation, voire parfois revenir à leur relation précédente.  

Iktomis :

Les iktomis pratiquent une forme de double mariage : un officieux et un officiel. Le mariage officieux est généralement une union de fait où deux personnes décident de s’unir et de vivre ensemble, le plus souvent après avoir obtenu l’accord de leurs parents ce qui donne lieu à une première fête plutôt intimiste. Ce premier mariage est assez libre, peut se terminer abruptement et n’ouvre aucun droit officiel. Le second mariage, lui officiel, se fait lors de jours précis durant lesquels les mariés officieux viennent officialiser leurs unions. Lors de ces jours, de grandes fêtes sont organisées et l’on marie plusieurs couples en même temps. Les couples se présenteront en étant attachés l’un à l’autre, souvent par les vêtements et seront purifiés par un prêtre, une fois tous les couples purifiés le prêtre leur rappellera leurs droits et devoirs puis un membre de l’administration prendra acte des mariages. Il s’ensuivra alors une grande fête publique qui durera jusqu’à la nuit tombée. 

Tucoyas:

Chez les tucoyas, le mariage est un évènement important. Toujours un mariage d’amour il a la particularité de pouvoir se fêter entre personnes du même sexe. Le mariage en lui-même est précédé par trois grandes veillées durant lesquels le couple se retrouve devant l’ensemble de la tribu ainsi que le chaman. Toutes les personnes présentes pourront poser des questions au couple et ce dernier sera libre d’y répondre ou non. Le but de ce questionnement est de permettre au couple de s’assurer qu’il est prêt à vivre ensemble et s’est préparé à tous les aspects de la vie de couple. Après la troisième veillée, si le couple souhaite toujours s’unir, ils seront alors considérés comme un véritable couple et sont libres de partager leurs couches. Bien souvent ils logeront chez l’un des membres de la famille. Dans les jours qui suivront tout le village leur construira une maison à un emplacement choisi par le couple. Ce n’est qu’une fois la maison construite qu’une grande fête sera organisée. Elle se finira souvent très tard et se terminera par l’entrée du couple dans sa maison et la remise de cadeaux (métier à tisser, un metate, deux macanas etc…). C’est à partir de ce moment que le couple sera considéré comme marié. A noter que chez les tucoyas le mariage n’est pas toujours définitif. Si un couple ne s’aime plus ou qu’il ne se supporte plus il peut demander le divorce. Dans ce cas un processus à celui du mariage aura lieu. La différence est que les réunions chercheront à aider le couple et à comprendre ce qui ne va plus. Si les réunions ne donnent rien, le couple sera alors considéré comme divorcé. Les biens du couple seront alors répartis par le chaman et la maison sera détruite. Sa plateforme sera cependant conservée pour accueillir d’éventuelles maisons futures.

Akoutlals :

Chez les akoutlals, le mariage est particulièrement pris au sérieux car il est à vie et strictement monogame. Il est d’ailleurs interdit de se remarier une fois le conjoint mort. Pour qu’un mariage soit célébré les époux doivent tout d’abord obtenir l’accord de leurs familles, du chef de village et plus généralement de la communauté. Si le mariage est consenti, le mari devra préparer la tenue que sa femme portera et inversement. Cette dernière est une grande tunique blanche descendant jusqu’aux genoux. Le jour du mariage, les futurs époux devront prendre un bain de vapeur en commun puis s’habiller et se présenter devant le prêtre lors d’une cérémonie privée où seuls quelques assistants du prêtre seront présents avec des instruments. Durant cette cérémonie, le prêtre les purifiera plusieurs fois et nouera leurs vêtements ensemble pour symboliser l’union. Une fois la cérémonie terminée les mariés sont laissés un peu seuls mais ne doivent pas encore consommer le mariage. Ils devront en théorie attendre plusieurs jours pour cela. Le soir un grand banquet aura lieu réunissant généralement toute la communauté voire même parfois des villages alentours. 

Oxotllis :

Chez les oxotllis les choses sont très variables d’une culture à l’autre et même d’un village à l’autre. Il s’agit toujours d’un mariage d’amour qui se fait généralement entre personnes chastes. Les personnes doivent obtenir l’accord de leurs familles et de la cheffe du village. La cérémonie en tant que telle est souvent publique et prend la forme d’une grande fête entrecoupée de rites de purification. Dans certains cas le mariage peut se matérialiser par un bracelet ou autres éléments. Il est à noté que chez les mayanos, alipus, akabims et xibans, il n'y a pas de mariage à proprement parler. 

Le plus vieux métier du monde

La prostitution est une activité que l’on retrouve chez de très nombreux peuples et surtout dans les centres urbains et certaines étapes. Le statut des prostitué(e)s est généralement peu enviable et cette profession est souvent mal vue surtout chez les akoutlals et de nombreuses tribus oxotllies. Très présentes dans les villes atlèques, iktomies et zacoaltes, elles sont totalement libres et à leur compte, peuvent choisir de refuser un client et ne sont jamais vues comme des esclaves. Il est interdit chez tous les peuples de forcer une personne à la prostitution sous peine de sanctions extrêmement lourdes. Surtout pratiquées par les femmes, mais aussi par certains hommes, les personnes pratiquant ce métier sont le plus souvent regroupées dans des quartiers dédiés étroitement surveillés. Si en théorie toute personne peut y accéder, dans les faits faire appel aux services de péripatéticiennes est surtout à destination de jeunes hommes n’étant pas encore mariés, de certaines personnes de la noblesse ou de veufs, veuves ou divorcés. A noter que la plupart des tabous liés aux préférences sexuelles (homosexualité, bisexualité, partenaires multiples etc…) ou à la différence de peuples entre le/la prostituée et son client ne sont pas pris en compte pour la plupart des peuples sauf pour les clients akoutlals. En revanche il est plus rare qu’une femme puisse faire appel aux services de prostitués et cela concerne surtout les iktomis, tiguies et femmes zacoaltes marchandes ou guerrières, femmes atlèques issue de famille de paretches ou marchands.

L'union entre les peuples

La question de l’union officielle, plus que de la sexualité entre personnes de peuples différents est une question épineuse. De manière globale à l’exception notable d’une bonne part des cutchakans, mapanitls et iktomis, il existe une méfiance voire un mépris plus ou moins affiché des unions entre personnes de peuples différents. A ce titre beaucoup de familles rejettent ce type d’union y compris si les familles des personnes souhaitant s’unir sont en très bon terme. Cela est notamment lié à l’idée que chaque peuple est une humanité différente avec un qetec qui s’occupe d’elle. L’union entre les personnes de deux peuples serait donc perçue comme une chose mauvaise car si un enfant naissait de cette union il risquerait d’être sans qetec et donc sans âme. Concernant la sexualité, les choses sont généralement plus permises dès lors qu’aucun enfant ne nait et que la relation reste cachée.

Dans la pratique la réalité est souvent plus complexe. D’une part car la méfiance ne se retrouve pas uniquement entre peuples différents ; mais aussi car ce rejet existe de manière parfois toute aussi forte envers un village voisin du même peuple. Et d’autre part car il existe des variations dépendant en partie de la culture mais aussi des individus.

Tout d’abord, chez les pochtans, yapanecs et toxcecs mais aussi les tiguis et certaines tribus oxotllies peuvent se montrer plus ouvertes. Dans ces cas, l’union, pour qu’elle ait lieu demandera que les personnes qui s’unissent "choisissent" une culture et s’y tiennent. Dans la pratique ce choix peut simplement être de participer à la vie locale, faire vivre les coutumes locales, participer aux rites (mariages, naissance, mort...) et porter les vêtements locaux. On retrouve surtout cette forme chez les yapanecs et  certains waaketchas tiguis. Les choses peuvent aller encore plus loin comme chez les toxcecs et tribus oxotllies ou il est nécessaire à la personne de passer certains rites visant à renier symboliquement son ancienne culture et a entrer dans sa nouvelle. Dans tous les cas pour qu'une telle union soit accepté il faut souvent un avis favorable des familles et dun prêtre/chaman local. Chez les akoutlals les choses vont encore plus loins puisque dans les très rares cas ou l'union est acceptée, le couple devrait vivre hors du village. 

Chez les atlecs et aweches la question est encore plus complexe. Traditionnellement, l’union d’un ou une atlèque (ou aweche) avec une personne d’un autre peuple est totalement prohibée. Cependant pour des raisons pratiques, les paretches ont toujours pu le faire. Généralement ce sera la seconde ou troisième épouse qui sera originaire d’un autre peuple et cela dans le cadre d’un mariage politique. Les enfants seront alors élevés comme des atlecs. Il arrive aussi que des paretches envoient l’une de leurs filles (plus rarement un fils) se marier avec un notable d’un autre peuple dans le cadre d’un mariage politique. Les enfants de cette femme seront rarement élevés en atlecs. Pour le reste de l’élite les mariages avec des non atlecs sont totalement inenvisageables. Pour le reste de la population, les choses sont plus complexes. Dans la grande majorité des cas de telles unions sont interdites et mal vues. Cependant dans les faits la promiscuité entre les différents peuples entraine une lente évolution de la question. Bien que complexes les mariages avec des personnes d’autres peuples sont parfois permis. Cela ne se fait généralement qu’avec des pochtans, aweches ou des iktomis et toujours avec des sapays achamilts. Nécessitant l’accord de la famille, ces mariages concernent principalement des personnes veuves, ayant atteint un certain âge sans se marier ou jugés comme de mauvais partis. Ce sont surtout des femmes atlèques qui sont concernées, ce type d’union étant plus mal vu pour les hommes. Le plus souvent, dans le cadre de ce type d’union les enfants seront considérés comme appartenant au peuple du père. 

Une autre limite à cette interdiction concerne les mariages politiques ou les cas de polygamie. On retrouve surtout cela chez les notchapas zacoalts (et certains membres de la haute noblesse) et les paretche atlecs. Un notchapa zacoalt a le droit d’avoir autant d’épouses (ou de maris s’il s’agit d’une femme) qu’il le souhaite et ce sans restriction. Parmi ces derniers il peut en avoir de tous les peuples de son choix et ses enfants seront toujours considérés comme des zacoalts. Dans les faits, les enfants de ses conjoints non zacoalts subiront parfois les moqueries de la noblesse et seront parfois, mais pas toujours, délégués à des postes secondaires. Le cas des paretches atlecs est une chose différente. Selon son poste, un paretche a le droit d’avoir un certain nombre de femmes (deux pour un paretche à la tête d’un gros village, 3 s’il est à la tête d’une ville etc…). Dans ce cas sa compagne principale doit être atlèque mais ses autres compagnes peuvent être d’autres origines. Ici la compagne gardera toujours son peuple et pourra continuer à suivre ses traditions, les enfants eux seront par contre éduqués comme des atlecs et considérés comme tels.

Unions interdites

Bien qu’il y ait des règles officielles entourant le mariage entre les personnes de peuples différents, il arrive, surtout dans les zones où plusieurs populations se fréquentent, que des personnes d’origines différentes décident d’entreprendre une relation envers et contre tout. Si ces unions ne seront le plus souvent pas reconnues, dans les faits il existe une tolérance dépendant surtout des autorités locales, du statut et des familles des concernés. On peut ainsi passer d’une grande tolérance pour les personnes de basse extraction quand les familles tolèrent la situation, à des sanctions très graves (mise à mort de l’un ou l’autre) en cas de grande différence de statut et de familles opposées. Dans ce cas l’homme est souvent plus lourdement sanctionné que la femme surtout chez les atlecs. 

Le genre et la transidentité

Dans la très large majorité des cas, le genre d’un individu correspond à son sexe biologique. Il arrive cependant qu’un individu homme ou femme, ne se sente pas appartenir à son genre « biologique ». Se pose alors la question de la transidentité. Ce sujet est globalement considéré comme assez secondaire dans la majorité des cas et est majoritairement détaché des questions d’orientation sexuelle. Malgré tout de nombreux sages se sont penché sur la question et les divers peuples ont des approches très différentes du phénomène. On peut noter que le questionnement et l’acceptation ou non est souvent corrélée avec la gentrification des tâches.

Chez les atlecs, aweches, zacoalts (sauf toxcecs) et la majorité des cultures oxotllies, la transidentité est perçue comme ayant pour origine une erreur du qetec. A la naissance l’âme de l’individu aurait été mis dans le mauvais corps ce qui lui pose un trouble. La réponse donnée à ce « problème » est cependant assez différente selon les peuples. Chez les zacoalts, la personne est théoriquement libre de choisir son genre entre masculin et féminin. Il n’y a pas de troisième voie possible entre les deux même si on admet qu’un individu puisse passer d’un genre à l’autre. Une personne de sexe masculin se sentant appartenir au genre féminin sera pleinement considérée comme appartenant à ce genre (et non transsexuelle). L’individu sera alors traité comme le genre qu’il aura choisi et cela est globalement bien accepté et même considéré comme un non-débat. Pour les oxotllis les choses sont plus variables mais la réponse majoritaire est de considérer l’individu comme étant à la fois des deux genres et non d’un genre à part. Il sera souvent amené à porter des parures mixtes mais aura tendance à se voire attribuer le rôle destiné aux femmes, rôle prédominant dans la grande majorité des cultures oxotllies. C’est chez les atlecs et aweches que la chose est la plus complexe, la transidentité n’est vraiment considérée sérieusement que pour les adultes. Si un adulte non-marié se ressent d’un autre genre, il devra alors aller voir un prêtre. Ce dernier l’examinera et lui fera passer certains rites pour s’assurer que l’idée ne proviendrait pas d’un mauvais esprit (on ne pense jamais à une lubie ou une maladie mentale). Si ce n’est pas le cas, le prêtre l’aidera à choisir son genre. Une fois cela fait une grande fête aura lieu accompagnant une cérémonie similaire à celle de la naissance d’un enfant (on considère que la personne renait). Durant cette dernière, la personne se verra remettre un nouveau nom ainsi que des vêtements correspondant à son nouveau genre. Bien que rare, cette transidentité est vue comme une chose normale dont on ne doit pas se moquer et donne les pleins droits et devoirs du nouveau genre. De même une relation entre deux individus de même sexe dont l’un a été reconnu comme d’un autre genre n’est jamais vue comme une relation homosexuelle et ces personnes peuvent se marier tout à fait normalement. La reconnaissance par le prêtre de la transidentité est cependant particulièrement importante car le fait de se travestir ou d’effectuer des tâches traditionnellement dévolues à l’autre sexe peut amener à de très lourdes sanctions.

L’acceptation de la transidentité chez les toxcecs, akoutlals et certaines cultures oxotllies (hulcehs, akabims, yarunas et tamomis) est quasi inexistante. Pour ces peuples le fait de se sentir appartenir à un autre genre que son sexe biologique est vu comme une malédiction ou l’action d’un mauvais esprit. Le genre de la personne sera alors toujours celui de son sexe biologique peu importe son ressenti.  Chez les zacoalts toxcecs et akoutlals toute personne qui affirmerait le contraire, se travestirait ou effectuerait des tâches traditionnellement dévolues à l’autre sexe est d’ailleurs très fortement réprouvé. 

Enfin on trouve une très grande tolérance et bienveillance sur la question de l’identité de genre chez les cutchakans, iktomis, tiguis et tucoyas. Chez ces peuples bien que la transidentité reste rare elle est une chose tout à fait normale. Ces peuples ont en commun de non seulement de reconnaitre trois genres (masculin, féminin et neutre/transsexuel), mais aussi d’être globalement assez ouvert sur les questions de changement de genre. Chez les tiguis on s’attend toutefois à ce que le changement de genre soit acté par un chaman qui devra vérifier que le questionnement sur le genre est bien du fait de la personne et non d’un mauvais esprit. A l’inverse aucune formalité n’entoure la question chez les cutchakans, iktomis et tucoyas. Chez les tucoyas on considère même que les individus qui se définissent à la fois comme masculin et féminin sont bien plus pures que les autres car plus proches d’un être humain parfait. Ils font alors l’objet de nombreuses attentions et sont souvent choisis pour devenir chamans.

Homosexualité et bisexualité

La perception de l’homosexualité ou de la bisexualité est très variable d’un endroit à l’autre. Chez les akoutlals et oxotllis hulcehs ces deux pratiques sont interdites et ceux qui montrent ces penchants sont souvent durement châtiés voire exclus de la communauté. Chez les atlecs et  toxcecs, l’homosexualité est tolérée chez les personnes qui ne sont pas mariés et relativement jeunes dès lors qu’elles ne le montrent pas  trop en public. Il ne peut cependant pas y avoir de mariage reconnus pour ces personnes.  Chez les huitzes, yapanecs et mapanitls, oxotllis et tiguis l’homosexualité et la bisexualité sont globalement bien acceptées selon les lieux mais restent des étrangetées parfois vue avec méfiance. Pour les pochtans les unions de couples homosexuels sont rarement reconnus officiellement. Enfin chez les cutchakans, iktomis et tucoyas où l’homosexualité et la bisexualité sont parfaitement intégrées sans tabous. 

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