
Les zacoalts
Le terme zacoalt ne fait pas référence à un peuple mais à une famille de peuples partageant de nombreuses coutumes, conceptions du pouvoir, de la vie et de la mort, mythe fondateur… Bien qu’ayant des langues différentes ces dernières sont assez proches les unes des autres pour être en grande partie inter-compréhensives. Ayant probablement une origine commune à l’est du continent, ces peuples cumulés sont présents sur presque tout le continent et on les retrouve dans presque toutes les grandes puissances.
Apparence des zacoalts
Considérés comme de taille moyenne (environ 1m68), les zacoalts accordent une grande importance au corps, à son entretien et sa mise en valeur. Cela passe d’abord par une grande attention à l’hygiène les zacoalts se lavant au moins deux fois par jour quand cela est possible. Il est assez courant dans les grandes villes que chaque famille possède une annexe dédiée aux soins du corps bassin ou bain de vapeur. On leur attribue d’ailleurs la création de ces derniers et l’on trouve parfois des bains de vapeur publics (bien que de taille réduite) dans les grandes villes. A noter que si les bains de vapeur ou la toilette peut se faire à plusieurs (y compris étrangers) elle n’est pas vue comme une activité sociale. L’importance du corps passe aussi par une alimentation peu carnée ainsi qu’une pratique régulière de l’exercice physique (lutte, armes, course…). Il est ainsi généralement mal vu qu’une personne soit en surpoids.
L’importance du corps passe aussi par un rejet de toute déformation corporelle, scarification ou tatouage. En revanche les piercings au nez et les boucles d’oreilles sont une chose courante de même que l’usage de la peinture corporelle le plus souvent rouge, jaune ou noire. Cette importance du corps passe aussi par l’idée qu’il ne faut pas excessivement le cacher, surtout pour les jeunes personnes. Ainsi la semi nudité tant masculine que féminine n’est pas du tout vue comme honteuse ou choquante mais au contraire comme une marque d’assurance et de fierté de soi.
Chez les zacoalts le principal vêtement des hommes est un pagne accompagné d’une cape plus ou moins longue et plus ou moins décorée. Cette cape est souvent réservée à certaines occasions ou à certains membres de la société. Il est aussi commun que les personnes importantes (noblesse, chefs de villages, guerriers de renom, prêtres, sages réputés…) portent des coiffes de plumes surtout lors de grandes occasions. Plus une coiffe est grande et exubérante et plus elle indiquera un statut élevé. Les femmes ont pour vêtement principal une jupe plus ou moins longue. Parfois certaines femmes déjà mariées ou d’un certain âge portent aussi une tunique souvent très ample. Le port de la coiffe de plumes est moins courant chez les femmes que chez les hommes et dépend fortement des cultures. Autant chez les hommes que les femmes, les sandales sont réservées aux guerriers, à la noblesse, aux prêtres et parfois aux marchands. Les bijoux s’ils sont très divers sont souvent présents en quantité très limitée (voir absents) sauf au sein de la noblesse. Les femmes portent généralement les cheveux longs détachés quand elles sont célibataires, et attachés lorsqu’elles sont mariées. Les hommes portent le plus souvent les cheveux longs ou mi-longs détachés.
Bain de vapeur
Invention attribuée aux zacoalts, le bain de vapeur fut rapidement adopté par la plupart des peuples civilisés de Catchaluk. Il se compose d’une unique pièce assez basse de plafond dont l’un des murs est fait de pierre et l’autre est percé d’un trou permettant à un petit bassin de communiquer avec le dehors. Le mur de pierre est relié à une sorte de cheminée alimentée depuis l’extérieur. Lorsque le feu y est allumé il fait chauffer le mur de pierre et, depuis l’intérieur de la pièce, on peut y jeter de l’eau du bassin pour produire de la vapeur. Généralement à l’intérieur du bain de vapeur ou trouve des nattes pour s’allonger et se reposer ainsi que des plantes pour se frictionner le corps.…


Culture zacoalte
Bien que très différents sur certains points, les peuples zacoalts partagent un certain nombre de traits culturels communs. En premier lieu ils partagent des organisations politiques très proches avec un système de cité ayant à leur tête un notchapa (considéré comme semi divin) plus ou moins élu, et à une échelle plus locale, des chefs de villages héréditaires. Ils partagent aussi des langues proches et de nombreuses coutumes communes.
De manière large les sociétés zacoaltes sont les plus militaristes. En effet les conflits sont récurrents dans la plupart des sociétés zacoaltes qu’il s’agisse de raids, de conquêtes territoriales ou de combats rituels visant à faire des captifs/esclaves. Ces divers conflits bien que souvent meurtriers sont aussi vus comme le moyen privilégié d’ascension sociale. Dans la société zacoalte les combattants de renom, ceux qui ont fait de nombreux captifs et ont participé à de nombreuses campagnes militaires sont très respectés et peuvent par ce biais espérer monter dans la société en obtenant plus de terres, certains privilèges, voire en devenant officier et en étant intégré à la noblesse. C’est d’ailleurs le principal et presque le seul moyen d’ascension. Cette ascension sociale est cependant en deux temps car si la guerre permet d’obtenir un meilleur statut, l’enfant de cette personne aura accès à l’école religieuse et pourra devenir prêtre ou un membre important de l’administration ce qui facilitera grandement le maintien de ce dernier. A noter que cette importance des conflits et de participer à ces derniers ne concerne pas que le peuple, on attend de la noblesse et même du notchapa qu’il participe à ces derniers.
Les zacoalts ne se limitent cependant pas à une culture purement militaire. Amateurs des belles choses, ce peuple est connu pour son goût prononcé pour les fleurs et animaux exotiques. Les arts oratoires et plus particulièrement la poésie sont eux aussi très prisés dans la société zacoalte.
Un autre point central des cultures zacoaltes est l’importance donnée à la communauté. En effet dans l’idéal zacoalt tous les actes d’une personne doivent avant tout servir sa communauté. Il en résulte que certaines professions comme les médecins ou les professeurs sont très respectés. A l’inverse les marchands sont souvent moqués car cherchant un certain profit et sont vus avec une certaine méfiance. Cette méfiance est d’autant plus accentuée envers les marchands venant de loin ou d’autres peuples ces derniers étant considérés comme de potentiels espions autant qu’une source d’information sur le reste du monde. Cette importance de la communauté passe aussi par le fait que ces dernières se doivent autant que possible subvenir seules à leurs besoins.
Connus pour être relativement paritaires, la plupart des activités des sociétés zacoaltes sont assez peu genrées y compris les activités militaires. Dans les familles, la personne qui prend les décisions est généralement celle qui a le plus haut statut social même si le consensus est souvent trouvé. Les activités domestiques sont surtout l’apanage des enfants et personnes âgées. Globalement plutôt ouverts sur les questions de transidentité et d’homosexualité (plus variable), les zacoalts restent très fermés à ce qu’ils jugent contre nature à savoir tout ce qui relève de la sorcellerie ou des naybals.
Les spécificités

Bien que partageant une base commune et de nombreux traits communs chaque peuple zacoalt possède un ensemble de spécificités qui lui sont propres en raison de son histoire et des diverses influences dont il a bénéficié.
Huitzes
Les huitzes se considèrent, surement à raison comme le plus ancien des peuples zacoalts. Vivant dans les jungles de l’est, ils sont divisés en une myriade de cités de taille variable s’intéressant plus à leurs conflits internes qu’au reste du monde. Très stables politiquement, les dynasties de notchapas qui y règnent sont extrêmement stables.
Les huitzes sont extrêmement traditionnalistes et ont peut-être la société la plus rigide. D’une part la hiérarchie sociale y est très stricte avec un notchapa et une noblesse très puissante et jouissant de nombreux privilèges et un peuple devant respecter de nombreuses règles. Ainsi, sauf pour les boucles d'oreilles, les bijoux utilisant des matériaux précieux (pierreries, jadéite, peaux de jaguar, plumes...) sont réservés aux membres de la noblesse et à leurs serviteurs. Les personnes du peuple ont interdiction de chasser la plupart des animaux et de pratiquer certaines activités. Les vêtements des personnes du peuple (surtout le pagne des hommes) doivent être blancs. On tolère parfois un léger liseré de couleur. Pour ce qui est des capes et coiffes de plumes elles ne peuvent être portées que par les membres de la noblesse ou les personnes qui se sont distinguées au combat. Les huitzes restent plutôt tolérants sur les questions d’homosexualité même si cela reste très variable d’un territoire à l’autre. De plus ces unions ne sont jamais reconnues.
Moins paritaires que les autres, il est très rare que l’on trouve des femmes à des postes d’importance ou même parmi les combattants. On notera sur ce point une certaine évolution lors des dernières décennies. Les huitzes sont peut-être aussi le peuple le plus méfiant vis-à-vis du commerce et des non zacoalts parmi tous les peuples de cette famille.
Se considérant comme supérieurs aux autres zacoalts, les huitzes ont aussi des rapports très variables avec les oxotllis. Si parfois les relations avec ces peuples se passent bien et restent cordiales, une bonne part de la noblesse méprises les « barbares » de l’est, n’y voyant que des sauvages primitifs.
Yapanecs
Les yapanecs habitent les plaines et collines du centre du continent. Vivant dans une myriade de cités, ils furent une grande puissance conquérante mais sont désormais désunis. Les notchapas de ce peuple sont bien moins puissants que ceux des autres zacoalts et il n’est pas rare qu’un notchapa n’ayant plus de soutien soit assassiné. De manière plus globale l’instabilité politique est une chose courante pour les yapanecs et il est rare qu’un conflit de succession se termine sans une série d’assassinats, de disparitions étranges ou de guerres civiles.
Peut-être les plus militaristes des zacoalts, ils sont ceux où la participation au combat est la plus gratifiante permettant une réelle ascension sociale parfois fulgurante. Les yapanecs sont aussi connus pour leurs terres fertiles et leurs nombreux élevages de chiens et dindes qu’ils consomment bien plus régulièrement que les autres zacoalts. Ils sont ainsi extrêmement prospères malgré les conflits endémiques de leurs terres. Ils restent par contre très méfiant vis-à-vis des marchands même s’ils reconnaissent leur utilité. Bien souvent ils apprécient de déléguer ces tâches aux akoutlals avec qui ils cohabitent même si les relations avec ces derniers sont parfois compliquées.
Extrêmement paritaires, les yanapecs ne comprennent pas comment certaines sociétés se voulant civilisés peuvent considérer qu’une femme ne puisse pas faire les mêmes choses qu’un homme. On trouve ainsi une société avec des tâches très peu genrées où de nombreuses femmes ont déjà pu atteindre des postes d’importance et même devenir notchapa.
Pochtans
Les pochtans sont peut-être les zacoalts les plus nombreux mais aussi ceux ayant le plus petit territoire propre. Vivant dans les plaines de l’ouest, la grande majorité d’entre eux vit dans les terres de l’Empire Atlec où ils sont en très bon terme avec la population atlèque locale. La culture atlèque a d’ailleurs eu une très grande influence sur la culture pochtanne et leur langue comprenant de nombreux mots dérivés de l’atlec.
Moins portés sur le combat que les autres zacoalts, les pochtans sont des bâtisseurs, artisans et agriculteurs réputés. L’influence atlèque a aussi fait qu’ils sont bien moins réservés sur la question du commerce que les autres zacoalts et ne chercheront pas forcément l’autosuffisance. Plutôt ouverts d’esprit, le port de la cape y est bien plus courant à toutes les échelles de la société mais contrairement aux atlecs, les sandales sont traditionnellement réservées aux guerriers, nobles, prêtres et marchands. Les coiffes de plumes des pocthans sont à la fois plus discrètes que celles des autres peuples mais aussi bien plus courantes. Toujours sur les vêtements, les femmes sont généralement plus vêtues avec des robes plus longues recouvrant la poitrine ou non et une plus grande utilisation des tuniques. La semi nudité y est plus rare et est souvent attribuée à un comportement infantile voire provocateur.
Plutôt paritaire dans leur fonctionnement, cette parité tend à s’effacer dans les échelons les plus élevés de la société. Cela n’empêche pas de nombreuses femmes pochtannes d’avoir de belles carrières militaires, d’artistes ou de marchands. Cette parité des pochtans a d’ailleurs tendance à parfois déstabiliser les atlecs qu’ils côtoient régulièrement.
Mapanitls
Les mapanitls sont un peuple zacoalt vivant au sud du continent. Peut être les plus atypiques des zacoalts, les mapanitls sont issus du métissage de trois peuples. Dans un premier temps, ce fut un ancien peuple zacoalt les oltecamecs qui prirent possession du territoire des mapeneches ce qui amena à la création d’une culture mixte nommée mapanitl. Puis plusieurs siècles plus tard de nombreux tiguis s’intégrèrent à la société mapanitle apportant avec eux de nombreux éléments de leur culture. A noter que si la plupart des mapanitls vivent dans les territoires du sud de l’Empire Atlec (où ils forment l’essentiel de la population), ils possèdent aussi deux puissantes cités indépendantes.
Parfois vus comme plus « sauvages », les mapanitls ont la réputation d’être de féroces combattants mais au tempérament bien plus calme que les autres zacoalts. Ce trait de caractère est traditionnellement attribué aux mapeneches pour qui l’on devait garder le contrôle de soi à tout moment. Autre grande caractéristique culturelle, les mapanitls accordent une très grande importance à l’honnêteté et au respect de sa parole. Pour les mapanitls il en va du bon fonctionnement de la société et des rapports humains. Leur société est globalement très paritaire y compris dans les échelons les plus hauts à l’exception de la haute prêtrise. De plus elle est extrêmement ouverte sur les questions d’orientation sexuelle ou de transidentité et tolère mieux que les autres les waykuals.
Souvent décrits comme plus grands, les hommes ont la particularité de ne pouvoir porter les cheveux longs qu’une fois qu’ils ont participé à leur premier combat ce qui leur donne aussi le droit de porter une cape. Cette dernière ne sera cependant gardée que pour les grandes occasions ou par la noblesse. Autre caractéristique vestimentaire, ceux qui ont fait leur premier captif ont le droit de porter une pièce de tissus autour de la taille. Pour les femmes, les cheveux sont le plus souvent laissés mi longs avant les premiers combats ou la première naissance. Le port d’une tunique est assez rare sauf chez les personnes âgées. Une autre grande caractéristique de ce peuple est leur aspect très coloré qui se retrouve sur les armes qui sont presque toujours peintes.
Très proche des atlecs et tiguis avec qui ils n’hésitent pas à commercer quand cela est utile, les mapanitls sont en revanche très méfiants des oxotllis du fait de l’histoire compliquée des deux peuples. Nombre d’histoire mapanitles pour effrayer les enfants ont d’ailleurs pour croquemitaine un oxotlli. Cela n’empêche pas les cités mapanitles d’avoir sous leur contrôle quelques villages zinixts.
Toxcecs
Les toxcecs actuels sont en réalité le résultat du métissage de conquérants d’origine huitze avec une ancienne société du peuple toxcec. Occupant un vaste territoire au nord du continent, les toxcecs sont organisés en une grande confédération de 9 cités. Très stables politiquement, les toxcecs sont jalousés pour la fertilité de leurs terres même si ces dernières peuvent s’avérer très inhospitalières pour ceux n’y étant pas préparés.
Les toxcecs sont un peuple très soudé, fier de ses traditions et de son indépendance. Sur de nombreux points on retrouve les anciennes influences huitzes avec une société moins paritaire que celles des autres zacoalts où les femmes sont écartées de nombreux postes à responsabilité ou sont découragés de la pratique des armes. Ce dernier point semble cependant évoluer vers une plus grande ouverture d’esprit. De leur héritage des anciens toxcecs, ce peuple est aussi très fermé sur les questions de transidentité et d’homosexualité. A noter que contrairement à beaucoup d’autres zacoalts, les toxcecs considèrent le commerce comme une chose importante.
Farouchement indépendants et très méfiants vis-à-vis de l’Empire Atlec et des huitzes, les toxcecs sont paradoxalement très ouverts et accueillants vis-à-vis d’autres peuples jugés barbares comme les cutchakans et oxotllis. Ils considèrent d’ailleurs qu’il est très important de respecter les coutumes de ces peuples au même titre qu’ils souhaitent que l’on respecte les leurs. Ceci permet aux toxcecs ayant des relations régulières avec ces peuples d’en avoir une bien meilleure connaissance et des rapports plus sereins.
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