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Les zacoalts

Le terme zacoalt ne fait pas référence à un peuple mais à une famille de peuples partageant de nombreuses coutumes, conceptions du pouvoir, de la vie et de la mort, mythe fondateur… Bien qu’ayant des langues différentes ces dernières sont assez proches les unes des autres pour être en grande partie inter-compréhensives. Ayant probablement une origine commune à l’est du continent, ces peuples cumulés sont présents sur presque tout le continent et on les retrouve dans presque toutes les grandes puissances. 

Apparence des zacoalts

Considérés comme de taille moyenne (environ 1m68), les zacoalts accordent une grande importance au corps, à son entretien et sa mise en valeur. Cela passe d’abord par une grande attention à l’hygiène les zacoalts se lavant au moins deux fois par jour quand cela est possible. Il est assez courant dans les grandes villes que chaque famille possède une annexe dédiée aux soins du corps bassin ou bain de vapeur. On leur attribue d’ailleurs la création de ces derniers et l’on trouve parfois des bains de vapeur publics (bien que de taille réduite) dans les grandes villes. A noter que si les bains de vapeur ou la toilette peut se faire à plusieurs (y compris étrangers) elle n’est pas vue comme une activité sociale. L’importance du corps passe aussi par une alimentation peu carnée ainsi qu’une pratique régulière de l’exercice physique (lutte, armes, course…). Il est ainsi généralement mal vu qu’une personne soit en surpoids. 

L’importance du corps passe aussi par un rejet de toute déformation corporelle, scarification ou tatouage. En revanche les piercings au nez et les boucles d’oreilles sont une chose courante de même que l’usage de la peinture corporelle le plus souvent rouge, jaune ou noire. Cette importance du corps passe aussi par l’idée qu’il ne faut pas excessivement le cacher, surtout pour les jeunes personnes. Ainsi la semi nudité tant masculine que féminine n’est pas du tout vue comme honteuse ou choquante mais au contraire comme une marque d’assurance et de fierté de soi. 

Chez les zacoalts le principal vêtement des hommes est un pagne accompagné d’une cape plus ou moins longue et plus ou moins décorée. Cette cape est souvent réservée à certaines occasions ou à certains membres de la société. Il est aussi commun que les personnes importantes (noblesse, chefs de villages, guerriers de renom, prêtres, sages réputés…) portent des coiffes de plumes surtout lors de grandes occasions. Plus une coiffe est grande et exubérante et plus elle indiquera un statut élevé. Les femmes ont pour vêtement principal une jupe plus ou moins longue. Parfois certaines femmes déjà mariées ou d’un certain âge portent aussi une tunique souvent très ample. Le port de la coiffe de plumes est moins courant chez les femmes que chez les hommes et dépend fortement des cultures. Autant chez les hommes que les femmes, les sandales sont réservées aux guerriers, à la noblesse, aux prêtres et parfois aux marchands. Les bijoux s’ils sont très divers sont souvent présents en quantité très limitée (voir absents) sauf au sein de la noblesse. Les femmes portent généralement les cheveux longs détachés quand elles sont célibataires, et attachés lorsqu’elles sont mariées. Les hommes portent le plus souvent les cheveux longs ou mi-longs détachés.

Bain de vapeur

Invention attribuée aux zacoalts, le bain de vapeur fut rapidement adopté par la plupart des peuples civilisés de Catchaluk. Il se compose d’une unique pièce assez basse de plafond dont l’un des murs est fait de pierre et l’autre est percé d’un trou permettant à un petit bassin de communiquer avec le dehors. Le mur de pierre est relié à une sorte de cheminée alimentée depuis l’extérieur. Lorsque le feu y est allumé il fait chauffer le mur de pierre et, depuis l’intérieur de la pièce, on peut y jeter de l’eau du bassin pour produire de la vapeur. Généralement à l’intérieur du bain de vapeur ou trouve des nattes pour s’allonger et se reposer ainsi que des plantes pour se frictionner le corps.…

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Culture zacoalte

Bien que très différents sur certains points, les peuples zacoalts partagent un certain nombre de traits culturels communs. En premier lieu ils partagent des organisations politiques très proches avec un système de cité ayant à leur tête un notchapa (considéré comme semi divin) plus ou moins élu, et à une échelle plus locale, des chefs de villages héréditaires. Ils partagent aussi des langues proches et de nombreuses coutumes communes. 

De manière large les sociétés zacoaltes sont les plus militaristes. En effet les conflits sont récurrents dans la plupart des sociétés zacoaltes qu’il s’agisse de raids, de conquêtes territoriales ou de combats rituels visant à faire des captifs/esclaves. Ces divers conflits bien que souvent meurtriers sont aussi vus comme le moyen privilégié d’ascension sociale. Dans la société zacoalte les combattants de renom, ceux qui ont fait de nombreux captifs et ont participé à de nombreuses campagnes militaires sont très respectés et peuvent par ce biais espérer monter dans la société en obtenant plus de terres, certains privilèges, voire en devenant officier et en étant intégré à la noblesse. C’est d’ailleurs le principal et presque le seul moyen d’ascension. Cette ascension sociale est cependant en deux temps car si la guerre permet d’obtenir un meilleur statut, l’enfant de cette personne aura accès à l’école religieuse et pourra devenir prêtre ou un membre important de l’administration ce qui facilitera grandement le maintien de ce dernier. A noter que cette importance des conflits et de participer à ces derniers ne concerne pas que le peuple, on attend de la noblesse et même du notchapa qu’il participe à ces derniers. 

Les zacoalts ne se limitent cependant pas à une culture purement militaire. Amateurs des belles choses, ce peuple est connu pour son goût prononcé pour les fleurs et animaux exotiques. Les arts oratoires et plus particulièrement la poésie sont eux aussi très prisés dans la société zacoalte. 

Un autre point central des cultures zacoaltes est l’importance donnée à la communauté. En effet dans l’idéal zacoalt tous les actes d’une personne doivent avant tout servir sa communauté. Il en résulte que certaines professions comme les médecins ou les professeurs sont très respectés. A l’inverse les marchands sont souvent moqués car cherchant un certain profit et sont vus avec une certaine méfiance. Cette méfiance est d’autant plus accentuée envers les marchands venant de loin ou d’autres peuples ces derniers étant considérés comme de potentiels espions autant qu’une source d’information sur le reste du monde. Cette importance de la communauté passe aussi par le fait que ces dernières se doivent autant que possible subvenir seules à leurs besoins.

Connus pour être relativement paritaires, la plupart des activités des sociétés zacoaltes sont assez peu genrées y compris les activités militaires. Dans les familles, la personne qui prend les décisions est généralement celle qui a le plus haut statut social même si le consensus est souvent trouvé. Les activités domestiques sont surtout l’apanage des enfants et personnes âgées. Globalement plutôt ouverts sur les questions de transidentité et d’homosexualité (plus variable), les zacoalts restent très fermés à ce qu’ils jugent contre nature à savoir tout ce qui relève de la sorcellerie ou des naybals.

Les spécificités

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Bien que partageant une base commune et de nombreux traits communs chaque peuple zacoalt possède un ensemble de spécificités qui lui sont propres en raison de son histoire et des diverses influences dont il a bénéficié.

Huitzes                         

Les huitzes se considèrent, surement à raison comme le plus ancien des peuples zacoalts. Vivant dans les jungles de l’est, ils sont divisés en une myriade de cités de taille variable s’intéressant plus à leurs conflits internes qu’au reste du monde. Très stables politiquement, les dynasties de notchapas qui y règnent sont extrêmement stables.

Les huitzes sont extrêmement traditionnalistes et ont peut-être la société la plus rigide. D’une part la hiérarchie sociale y est très stricte avec un notchapa et une noblesse très puissante et jouissant de nombreux privilèges et un peuple devant respecter de nombreuses règles. Ainsi, sauf pour les boucles d'oreilles,  les bijoux utilisant des matériaux précieux (pierreries, jadéite, peaux de jaguar, plumes...) sont réservés aux membres de la noblesse et à leurs serviteurs. Les personnes du peuple ont interdiction de chasser la plupart des animaux et de pratiquer certaines activités. Les vêtements des personnes du peuple (surtout le pagne des hommes) doivent être blancs. On tolère parfois un léger liseré de couleur. Pour ce qui est des capes et coiffes de plumes elles ne peuvent être portées que par les membres de la noblesse ou les personnes qui se sont distinguées au combat. Les huitzes restent plutôt tolérants sur les questions d’homosexualité même si cela reste très variable d’un territoire à l’autre. De plus ces unions ne sont jamais reconnues. 

Moins paritaires que les autres, il est très rare que l’on trouve des femmes à des postes d’importance ou même parmi les combattants. On notera sur ce point une certaine évolution lors des dernières décennies.  Les huitzes sont peut-être aussi le peuple le plus méfiant vis-à-vis du commerce et des non zacoalts parmi tous les peuples de cette famille. 

Se considérant comme supérieurs aux autres zacoalts, les huitzes ont aussi des rapports très variables avec les oxotllis. Si parfois les relations avec ces peuples se passent bien et restent cordiales, une bonne part de la noblesse méprises les « barbares » de l’est, n’y voyant que des sauvages primitifs.

Yapanecs                         

Les yapanecs habitent les plaines et collines du centre du continent. Vivant dans une myriade de cités, ils furent une grande puissance conquérante mais sont désormais désunis. Les notchapas de ce peuple sont bien moins puissants que ceux des autres zacoalts et il n’est pas rare qu’un notchapa n’ayant plus de soutien soit assassiné. De manière plus globale l’instabilité politique est une chose courante pour les yapanecs et il est rare qu’un conflit de succession se termine sans une série d’assassinats, de disparitions étranges ou de guerres civiles. 

Peut-être les plus militaristes des zacoalts, ils sont ceux où la participation au combat est la plus gratifiante permettant une réelle ascension sociale parfois fulgurante.  Les yapanecs sont aussi connus pour leurs terres fertiles et leurs nombreux élevages de chiens et dindes qu’ils consomment bien plus régulièrement que les autres zacoalts. Ils sont ainsi extrêmement prospères malgré les conflits endémiques de leurs terres. Ils restent par contre très méfiant vis-à-vis des marchands même s’ils reconnaissent leur utilité. Bien souvent ils apprécient de déléguer ces tâches aux akoutlals avec qui ils cohabitent même si les relations avec ces derniers sont parfois compliquées.

Extrêmement paritaires, les yanapecs ne comprennent pas comment certaines sociétés se voulant civilisés peuvent considérer qu’une femme ne puisse pas faire les mêmes choses qu’un homme. On trouve ainsi une société avec des tâches très peu genrées où de nombreuses femmes ont déjà pu atteindre des postes d’importance et même devenir notchapa. 

Pochtans                         

Les pochtans sont peut-être les zacoalts les plus nombreux mais aussi ceux ayant le plus petit territoire propre. Vivant dans les plaines de l’ouest, la grande majorité d’entre eux vit dans les terres de l’Empire Atlec où ils sont en très bon terme avec la population atlèque locale. La culture atlèque a d’ailleurs eu une très grande influence sur la culture pochtanne et leur langue comprenant de nombreux mots dérivés de l’atlec. 

Moins portés sur le combat que les autres zacoalts, les pochtans sont des bâtisseurs, artisans et agriculteurs réputés. L’influence atlèque a aussi fait qu’ils sont bien moins réservés sur la question du commerce que les autres zacoalts et ne chercheront pas forcément l’autosuffisance. Plutôt ouverts d’esprit, le port de la cape y est bien plus courant à toutes les échelles de la société mais contrairement aux atlecs, les sandales sont traditionnellement réservées aux guerriers, nobles, prêtres et marchands. Les coiffes de plumes des pocthans sont à la fois plus discrètes que celles des autres peuples mais aussi bien plus courantes. Toujours sur les vêtements, les femmes sont généralement plus vêtues avec des robes plus longues recouvrant la poitrine ou non et une plus grande utilisation des tuniques. La semi nudité y est plus rare et est souvent attribuée à un comportement infantile voire provocateur.

Plutôt paritaire dans leur fonctionnement, cette parité tend à s’effacer dans les échelons les plus élevés de la société. Cela n’empêche pas de nombreuses femmes pochtannes d’avoir de belles carrières militaires, d’artistes ou de marchands. Cette parité des pochtans a d’ailleurs tendance à parfois déstabiliser les atlecs qu’ils côtoient régulièrement. 

Mapanitls                        

Les mapanitls sont un peuple zacoalt vivant au sud du continent. Peut être les plus atypiques des zacoalts, les mapanitls sont issus du métissage de trois peuples. Dans un premier temps, ce fut un ancien peuple zacoalt les oltecamecs qui prirent possession du territoire des mapeneches ce qui amena à la création d’une culture mixte nommée mapanitl. Puis plusieurs siècles plus tard de nombreux tiguis s’intégrèrent à la société mapanitle apportant avec eux de nombreux éléments de leur culture. A noter que si la plupart des mapanitls vivent dans les territoires du sud de l’Empire Atlec (où ils forment l’essentiel de la population), ils possèdent aussi deux puissantes cités indépendantes. 

Parfois vus comme plus « sauvages », les mapanitls ont la réputation d’être de féroces combattants mais au tempérament bien plus calme que les autres zacoalts. Ce trait de caractère est traditionnellement attribué aux mapeneches pour qui l’on devait garder le contrôle de soi à tout moment. Autre grande caractéristique culturelle, les mapanitls accordent une très grande importance à l’honnêteté et au respect de sa parole. Pour les mapanitls il en va du bon fonctionnement de la société et des rapports humains. Leur société est globalement très paritaire y compris dans les échelons les plus hauts à l’exception de la haute prêtrise. De plus elle est extrêmement ouverte sur les questions d’orientation sexuelle ou de transidentité et tolère mieux que les autres les waykuals. 

Souvent décrits comme plus grands, les hommes ont la particularité de ne pouvoir porter les cheveux longs qu’une fois qu’ils ont participé à leur premier combat ce qui leur donne aussi le droit de porter une cape. Cette dernière ne sera cependant gardée que pour les grandes occasions ou par la noblesse. Autre caractéristique vestimentaire, ceux qui ont fait leur premier captif ont le droit de porter une pièce de tissus autour de la taille. Pour les femmes, les cheveux sont le plus souvent laissés mi longs avant les premiers combats ou la première naissance. Le port d’une tunique est assez rare sauf chez les personnes âgées. Une autre grande caractéristique de ce peuple est leur aspect très coloré qui se retrouve sur les armes qui sont presque toujours peintes.  

Très proche des atlecs et tiguis avec qui ils n’hésitent pas à commercer quand cela est utile, les mapanitls sont en revanche très méfiants des oxotllis du fait de l’histoire compliquée des deux peuples. Nombre d’histoire mapanitles pour effrayer les enfants ont d’ailleurs pour croquemitaine un oxotlli. Cela n’empêche pas les cités mapanitles d’avoir sous leur contrôle quelques villages zinixts.

Toxcecs                         

Les toxcecs actuels sont en réalité le résultat du métissage de conquérants d’origine huitze avec une ancienne société du peuple toxcec. Occupant un vaste territoire au nord du continent, les toxcecs sont organisés en une grande confédération de 9 cités. Très stables politiquement, les toxcecs sont jalousés pour la fertilité de leurs terres même si ces dernières peuvent s’avérer très inhospitalières pour ceux n’y étant pas préparés. 

Les toxcecs sont un peuple très soudé, fier de ses traditions et de son indépendance. Sur de nombreux points on retrouve les anciennes influences huitzes avec une société moins paritaire que celles des autres zacoalts où les femmes sont écartées de nombreux postes à responsabilité ou sont découragés de la pratique des armes. Ce dernier point semble cependant évoluer vers une plus grande ouverture d’esprit. De leur héritage des anciens toxcecs, ce peuple est aussi très fermé sur les questions de transidentité et d’homosexualité. A noter que contrairement à beaucoup d’autres zacoalts, les toxcecs considèrent le commerce comme une chose importante. 

Farouchement indépendants et très méfiants vis-à-vis de l’Empire Atlec et des huitzes, les toxcecs sont paradoxalement très ouverts et accueillants vis-à-vis d’autres peuples jugés barbares comme les cutchakans et oxotllis. Ils considèrent d’ailleurs qu’il est très important de respecter les coutumes de ces peuples au même titre qu’ils souhaitent que l’on respecte les leurs. Ceci permet aux toxcecs ayant des relations régulières avec ces peuples d’en avoir une bien meilleure connaissance et des rapports plus sereins. 

La richesse toxcèque

Bien qu’il existe des différences de richesses au sein de la société toxcèque et que certains droits soient réservés à la noblesse, ces différences sont bien moins visibles qu’ailleurs. En effet que ce soit au niveau des habitations, des céramiques utilisées ou encore de la qualité des vêtements on trouve très peu de différences entre les différentes couches de la société. La principale différence réside en effet souvent non pas dans la qualité de ce qui est possédé mais dans sa quantité. 

Coutumes zacoaltes

Alimentation

les habitudes culinaires zacoaltes sont assez différentes d'une culture à l’autre. Si l'on mange généralement deux repas, le contenu de l'assiette est très différent avec plus de viande et de poisson chez les huitzes, yapanecs et mapanitls et une portion plus importante de légumes chez les pochtans et toxcecs. De manière globale les repas sont essentiellement végétariens (plus par défaut que par choix). C'est l'une des seules cuisines où des fleurs sont régulièrement consommées. Le repas du matin y est souvent le plus important et il n’est pas rare que la collation du midi n’ait pas lieu sauf chez les pochtans. Il n’est pas rare que le repas surtout s’il est pris en famille s’accompagne ou se suive de musique et de chants. 

L’importance des fleurs 

Si les fleurs sont utilisées par tous les peuples pour divers usages c’est surtout chez les zacoalts qu’elles ont une importance toute particulière. En effet pour ce peuple et encore plus pour les huitzes, oltecamecs et toxcecs, la fleur a une grande importance car elle est un symbole de l’apogée et de la réussite. On retrouve ainsi de nombreuses fleurs dans la nourriture, pour se laver, pour parfumer les pièces etc… mais aussi simplement portées à la main pour le plaisir de pouvoir les sentir tout au long de la journée. Dans cette culture on pense même que certaines fleurs sont propices à donner certaines vertus. De même lors de nombreux évènement festifs connotés positivement les familles zacoalts fabriquent portent et offrent des colliers faits de fleurs. Lors du départ à la guerre il est aussi de coutume d’offrir un collier de fleurs aux guerriers partant au combat. Cette importance des fleurs est telle qu’avoir un grand jardin comprenant de nombreuses fleurs est souvent l’un des plus grands signes de richesse et de pouvoir de tout notchapa. 

Les stèles  

Coutume particulièrement importante, l’érection de stèles est une coutume importante pour la survie de la mémoire mais aussi pour le prestige des nombreux notchapas. En effet lorsqu’un notchapa arrive au pouvoir, on lui dresse devant son palais une grande stèle de pierre où l’on grave son histoire, sa date d’intronisation, ses liens de filiation etc… au fil de ses conquêtes et réalisations, la stèle est complétée et à sa mort elle est déplacée dans un endroit proche du palais nommé champ des dieux. Ces stèles revêtent une grande importance et il arrive que lorsqu’une ville est vaincue ou qu’un coup d’état y réussit, le nouveau notchapa fasse détruire les stèles dans le but d’effacer le passé et les anciennes dynasties. C’est ainsi que des pans entiers de l’histoire peuvent être détruit.

Les concours publics de poésie

Si les facultés martiales sont tenues en haute estime par les zacoalts, la capacité oratoire l’est encore plus. Ainsi il arrive très souvent que soient organisés lors de diverses occasions, parfois même de manière totalement improvisée des concours de poésie. Se déroulant le plus souvent en extérieur, chaque poète récite un poème de sa création dont le thème est le plus souvent la mort ou la nature. Dans la pratique on trouve un certain nombre de variations selon les cultures. Chez les toxcecs, il est de coutume que l’orateur se tienne accroupi ce qui rend l’exercice d’être audible d’autant plus difficile. Chez les huitzes et yapanecs, le poète est souvent accompagné de percussions et parfois d’autres instruments. Chez les pochtans et oltecamecs, les instruments sont réservés à certaines représentations. Chez les mapanitls enfin, cette activité se fait toujours dans un lieu sombre et à l’intérieur pour que l’on puisse uniquement se concentrer sur les paroles prononcées. Si les concours organisés par la noblesse sont limités à certains candidats, ceux plus populaires sont ouverts à tous, y compris aux non zacoalts. Il n’y a pas de réel vainqueur, même si une personne remarquée du public pourra recevoir de nombreuses louanges voire, si sa réputation grandit, être recruté par un noble.

L'hygiène de table 

Si l’hygiène est une question assez importante pour tous les peuples, les zacoalts sont ceux poussant les choses le plus loin avec notamment une grande importance donnée à l’hygiène de table. Chez la plupart des peuples l’idée de se rincer les mains avant de manger est souvent limitée à certains individus de prestige ou au cas où les mains sont particulièrement sales. Chez la plupart des zacoalts, se laver les mains est une chose normale avant et après chaque repas. Les choses vont encore plus loin chez les pochtans et yapanecs. Dans ce cas, avant le repas l’individu se lave les mains dans un bol dédié comprenant de l’eau et des fleurs, puis s’égoutte dans un second bol, avant de se sécher les mains avec un torchon qui ne sera plus utilisé. Et ce rite sera réalisé avant et après le repas. 

Les stèles  

Coutume particulièrement importante, l’érection de stèles est une coutume importante pour la survie de la mémoire mais aussi pour le prestige des nombreux notchapas. En effet lorsqu’un notchapa arrive au pouvoir, on lui dresse devant son palais une grande stèle de pierre où l’on grave son histoire, sa date d’intronisation, ses liens de filiation etc… au fil de ses conquêtes et réalisations, la stèle est complétée et à sa mort elle est déplacée dans un endroit proche du palais nommé champ des dieux. Ces stèles revêtent une grande importance et il arrive que lorsqu’une ville est vaincue ou qu’un coup d’état y réussit, le nouveau notchapa fasse détruire les stèles dans le but d’effacer le passé et les anciennes dynasties. C’est ainsi que des pans entiers de l’histoire peuvent être détruit.

L’achat de compassion (toxcec)

Cette coutume est pratiquée par les toxcecs et tend peu à peu à se répandre chez les atlecs et pochtans. Il arrive souvent qu’à la fin des marchés le notchapa ou ses représentants parcourent ce dernier alors que les vendeurs commencent à ranger leurs marchandises. S’ils croisent des habitants de la ville ou de ses environs n’ayant pas réussi à vendre des aliments et semblent très modeste et que les aliments sont encore dans un état correct, les représentants du notchapa viendront les acheter, parfois au double de leur prix. Ces aliments seront alors cuisinés pour les serviteurs du notchapa et parfois même pour ce dernier. 

Les cénotes (huitze)

Les cénotes jouent un rôle très important dans la culture huitze. Ces gouffres naturels sont en effet vus, par cette culture comme des lieux privilégiés menant à la fois au monde souterrain et aux différents cieux. Extrêmement sacrés ils étaient au centre de nombreux rites sacrificiels durant lesquels le sang des sacrifices y était versé. Pour certains cénotes très profonds il arrive que l’on y jette des céramiques et autres objets précieux lors de la mort d’un notchapa pour qu’il puisse en bénéficier lors de son voyage dans l’après vie. Les huitzes attribuent aussi de nombreux pouvoirs, notamment curatifs, aux eaux de ces lieux. Cependant toute personne prise à y pénétrer à l’exception des prêtres lors de certains rites et du notchapa est immédiatement condamné à mort. 

Honorer les os (mapanitl)

Les mapanitls pensent que les animaux à l’instar des humains possèdent une âme et que comme pour les humains cette dernière doit effectuer un voyage avant de se réincarner. Ainsi ils considèrent primordial d’honorer les animaux morts car sans cela leur âme resterait sur terre. L’animal ne pourrait donc pas se réincarner et son espèce finirait par disparaitre. Ainsi quand un animal meurt, il est de coutume pour les mapanitls de réaliser une sorte de rite funéraire sommaire. Les os et restes de l’animal qui ne sont pas utilisés sont enterrés dans le lieu où il est censé habité avec les aliments qu’il mangeait. 

Les dieux vivants (huitze/toxcec)

Cette coutume est propre aux toxcecs et huitzes. Pour ces peuples le premier sacrifice fait durant le mois lunaire d’une divinité doit revêtir une forme très particulière. Variant dans la forme selon la divinité le sacrifice sera toujours un homme ou une femme qui, une année durant aura revêtu les atours de la divinité en question et aura bénéficié d’une vie extrêmement confortable. Le choix de la personne, de son sexe, de son âge, de son genre et de son rang varie selon la divinité, mais c’est toujours vu comme un immense honneur d’être choisi. Durant un an la personne vivra presque aussi bien que le notchapa et sera conviée à toutes les fêtes importantes, recevra des serviteurs et sera même reçue par le notchapa dans des entretiens privés. On la considèrera emplie d’une forme de semi-divinité et elle portera même le nom du dieu qu’elle représente. En contrepartie on attendra un comportement digne d’un dieu et les prêtres pourront la rappeler à l’ordre si nécessaire (chose rare). A l’approche du moment fatidique une grande fête sera organisée en son honneur avant qu’elle n’aille d’elle-même monter les marches du temple pour être sacrifiée. 

Les langues zacoaltes

Bien que différentes, les langues zacoaltes font toutes parti d’une même famille linguistiques(les langues zacoaltes ou vertes). Beaucoup de sages s’accordent à dire que toutes ses langues sont d’ailleurs issues d’une même langue d’origine, celle des premiers zacoalts. Aujourd’hui ces langues restent plus ou moins proches et il ne faut généralement pas plus de quelques semaines pour le locuteurs d’une langue zacoalte pour en parler une autre de manière tout à fait acceptable. Elles n’en restent pas moins différentes et souvent sujettes à de petites variations locales.

Les langues zacoaltes sont l’un des meilleurs exemples des langues agglutinantes faisant appel à de très nombreux suffixes et préfixes autour d’une racine. Dans ces langues les préfixes et suffixes sont toujours placés dans un ordre précis et ont un rôle propre. Ainsi pour la plupart des langues zacoaltes le préfixe sert toujours à déterminer s’il s’agit d’un sujet ou d’un objet direct ou indirect. Le suffixe quant à lui peut déterminer dans l’ordre le temps, l’aspect, le mode, le nombre… voire parfois l’absence de suffixe. Il en résulte des mots très longs et complexes pouvant à eux seuls faire office de phrase. Cette richesse permet notamment de facilement créer de nouveaux mots mais aussi, parfois, d’exprimer une même idée avec des mots construits différemment. 

Les langues zacoaltes utilisent 5 voyelles (a, e(é), i/y, o, u(ou)) et 11 consonnent (C/k/q, ch/x, h, l, m, n, p, s, t, w, z). L’une de leur principales marque est l’utilisation du tl. Les langues zacoaltes ne sont pas tonales.

Du point de vue de la conjugaison la langue ne possède que trois temps ; passé, présent et futur. A ces temps de base s’ajoute une distinction entre ce qui est perceptible et non perceptible. Particularité de cette langue il n’existe pas vraiment de forme passive à part entière mais des périphrases permettent de s’en rapprocher.  De par la nature de ces mots il n’existe pas de syntaxe fixe à proprement parler que ce soit pour la famille de langue ou pour les langues individuelles. Ainsi c’est bien souvent le sens global mais aussi la musicalité qui détermine la place des mots. Ceci est d’autant plus particulier que le simple fait de dire quelque chose comme « un enfant » équivaut à dire « il est un enfant ».  

Les particularités

Bien que très proches les diverses langues zacoaltes possèdes des particularités, si ces dernières peuvent simplement prendre la forme de mots plus ou moins différents, elles sont parfois plus profondes. 

-le huitze : cette langue peut être considérée comme la plus orthodoxe et correspond à ce qui a été décrit précédemment. A noter que le choix de la qualifier d’orthodoxe est principalement basé sur le fait qu’il s’agirait de la culture zacoalte la plus ancienne. 

-le yapanec : très proche du huitze, elle se distingue surtout de cette dernière par quelques emprunts à l’akoutlal et un parler plus haché avec une forte intonation sur l’avant dernière syllabe. 

-le mapanitl : dérivé d’une langue zacoalte aujourd’hui disparu, cette langue se distingue sur de nombreux point. D’une part on y trouve de nombreux emprunt à l’ancienne langue mapeneche et mais aussi au tigui. On y retrouve plus régulièrement des successions de deux voyelles à l’image du tigui ainsi que la consonne « g ». Dans les régions avec une forte communauté tiguie, le tl de fin de mot à tendance à se prononcer « tli », « tle » ou « tla ». De plus dans la construction des mots, l’ordre des suffixes est beaucoup plus souple. 

-le pochtan : il s’agit probablement de la langue zacoalte la plus différente des autres. Elle fut fortement influencée par les langues atlèques et akoutlales à qui elle fait de nombreux éléments. Sa sonorité est beaucoup moins cassante et l’usage du w, m et n sont bien plus importants. Du point de vue de la conjugaison on retrouve une distinction selon que le sujet soit animé et conscient ou non. La syntaxe y est beaucoup plus stricte reprenant la structure sujet, objet, verbe. 

-le toxcec : très proche du huitze, cette langue à la réputation d’avoir une sonorité un peu plus gutturale. L’une de ses principales distinctions est le « x » qui ne se prononce pas « ch ». Elle est aussi une langue faisant de nombreux emprunt à l’ancienne langue toxcèque avec beaucoup de termes difficilement compréhensibles pour les autres zacoalts. 

Les noms

Les zacoalts n’utilisent que deux types de noms : masculins et féminins.

Féminins:

Tutchacali, Aitzi‑tli, Macoalt, Pacoa, Cuaxa, Li‑tatli, Akatchuya, Yaxoatli, Ilxi, Macaxa, Linka, Atawalaxt, Tlaloli, Citli, Cocata, Manaui, Teoxixi, Patatli, Amalinpi, Mictatli, Texitli, Apali, Zycanta, Titli, Eloxitli, Huemaxt, Chalicta, Cicatel, Temara, Quautecol, Chelatli, Ipalli, Itemoca, Momaxtal, Tlatemacoli, Mezahua, Ximapotla, Tepa, Ilcotatl, Patlicta, Zoyoli, Camaxta, Nemacol, Zotelitli, Cozacahui, Cucaya, Xochica, Zumacol, Mamaxel, Mazacaxtli, Tochetli, Awapocutli, Cuepilitli...

Masculins:

Cuat‑otl, Tliloc, Quet‑Icu, Xotelc, Pillomoc, Mekticol, Xotelc, Zimacoat, Mahual, Ziteloc, Patsacl, Cchiczalt, Coatlac, Mokteza, Coyotel, Telitzal, Xochitl, Ixtlilotl, Canachitl, Itope, Ipal, Eloxocatal, Tole, yolote, Xocatl, Xipil, Itle, Achcatel, Moxtel, Tezacaco, Ecapan, Xocoyo, Ezahuitl, Mazatan, Chimelpoca, Tenoch, Chical, Tozapetecl, Pilocotlal, Ollope, Tlalcapo, Cahelel, Ahuapilante, Necayotl, Namape, Neznite, Oltezocl, Ilcapal, Xiolico, Tezocometl...

Mythe fondateur zacoalt

« Voici l’histoire de notre ancêtre comme la raconte ceux qui savent. Huetelocotl est né en 1 silex après la création du monde, ainsi il est parfois nommé seigneur au silex. Notre seigneur, celui qui fit notre humanité est né d’une fleur que butina un guerrier ayant pris la forme d’un collibri. Un jour alors qu’elle cherchait des herbes sauvages une femme des premiers hommes nommée Atzawatlinka trouva la fleur et elle était fort belle et dégageait un bon parfum. Hatzawatlinka prit donc la fleur et s’en parfuma l’entièreté du corps comme le font encore les femmes et les hommes de nos jours. Elle tomba ainsi enceinte ce qui lui attira grand malheur. En effet elle était une belle femme, que tous les hommes convoitaient et toutes les femmes jalousaient. Quand ils la virent revenir au village avec le ventre rond tous s’écrièrent. « Regardez cette femme, elle qui s’est refusée à tous porte un enfant qui n’est pas le nôtre. ». Quand ils furent partis ils ajoutèrent : « Honte soit sur elle quand son enfant naitra nous le tuerons pour réparer l’affront. ». Entendant cela le collibri qui avait fécondé la fleur alla prévenir Atzawatlinka du danger. La mère du père de notre humanité en fut attristé mais Huetelocotl lui parla. « N’aie crainte ma mère car nul ne me fera de mal. Tu peux retourner au village et tous ceux qui voudront te faire du mal seront sacrifiés aux dieux. Sache que je suis là pour guider les tiens et leur apprendre leur place en ce monde. Maintenant va prévenir les villageois de mon arrivée. ».

De retour au village Atzawatlinka s’adressa aux villageois. « Sachez que je connais vos intentions, mais nul ne fera du mal à mon fils car il l’est l’envoyé de ceux qui ont créé ce monde et il est venu pour nous guider. ». Ces mots mirent les villageois en colère. « Qui est donc cet enfant à naitre qui prétend ainsi nous guider. Quelle arrogance venant de l’enfant d’une femme qui ne porte l’enfant d’aucun de nous. ». Et ils enfermèrent la mère de notre père Huetelocotl. La nuit alors qu’ils dormaient les hommes et femmes qui avait enfermé Atzawatlinka se réunir et parlèrent ainsi.  « Atzawalinka et son fils nous font honte et méritent d’être punis. Demain quand elle ira cueillir des herbes nous l’attendrons dans la forêt et tuerons son fils. ». Mais tous les villageois n’étaient pas d’accord et ne sachant que faire ils allèrent prévenir le collibri. Ainsi le collibri père de Huetelocotl alla une nouvelle fois prévenir Atzawatlinka et son fils du danger. La mère en fut fort affligée mais notre seigneur répondit ainsi : « n’aie crainte ma mère car je te protègerais. Demain quand tu iras cueillir les herbes pour te nourrir et qu’ils viendront tu t’ouvriras le ventre avec un couteau pour me laisser sortir et ainsi je te protègerais. ». A ces mots la mère fut rassurée car elle savait qu’elle ne courrait aucun danger.

Le lendemain était un 1 silex, et Atzalatlinka alla chercher des herbes en gardant près de son cœur un couteau en silex. Lorsque les hommes vinrent armés de lances et d’arcs et de flèches elle s’ouvrit le ventre sans que cela ne lui cause aucune douleur et sans qu’elle perde de sang. Et c’est ainsi que vint au monde notre seigneur, il sortit du ventre de sa mère tout armé et habillé. De son bouclier il dévia les flèches qui le visait et de son tezpozopili et de son atlatl il prit la vie des agresseurs. Les villageois avaient un corps faible car ils mangeaient mal et s’exerçaient peu. Ils ne connaissaient rien aux arts de la guerre et ainsi furent ils vaincus. Revenant au village avec sa mère Huetelocotl s’adressa à ceux qui étaient restés. « Vous qui n’avez pas cherché à me tuer vous avez bien fait. Car je suis Huetelocotl  et je suis là pour vous guider et vous apprendre les vrais noms des dieux. ». Il était fort et impressionnant aussi tous s’inclinèrent et l’acceptèrent comme chef. Aux premiers hommes qu’il dirigea il apprit à bien manger et à cultiver pour ne plus connaitre la faim. Il apprit aussi le nom des patchama et comment bien les honorer avec la fleur de nopal, la sève des hommes et des animaux et la fumée du copal. Enfin il leur apprit l’art de faire la guerre pour qu’il puissent nourrir les dieux et bien l’honorer. Lorsque ceci fut fait et bien fait, il nomma notre peuple zacoalt ce qui voulait dire ceux qui ont de beaux corps et il partit au 3ème ciel sous la forme d’un colibri. »

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Huetelocotl

(qetec des zacoalts)

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