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Les iktomis

Les cutchakans iktomis ou simplement iktomis sont un cas très particulier. Membres à part entière du peuple cutchakan les iktomis sont une partie intégrante de l’Empire Atlec au sein duquel ils jouissent d’une place à part parmi les peuples soumis. Vivant dans les plaines arides au sud de la cité de Uzka’uechan, ils sont assez différents des autres cutchakans ayant intégré de nombreux éléments de la culture atlèque. A ce titre ils vivent principalement sur un territoire nommé huatanab iktomi composé d’un ensemble de villages de taille moyenne dont les maisons sont fabriquées en dur et possèdent même une capitale au marchés très réputés du nom de Chenkal‘itza. Ce huatanab tire d’ailleurs son nom du huatan considéré comme un représentant du qetec (dieux tutélaire) des cutchakans ayant tout pouvoir sur son peuple. Le territoire sous leur contrôle s’appelle d’ailleurs le huatanab iktomi. 

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Apparence des iktomis

L’apparence des iktomis est souvent considérée comme à mi-chemin entre les cutchakans, zacoalts et les atlecs. De taille moyenne, ils portent des cheveux longs comme les cutchakans mais connaissent une grande variété de coupes . Leurs vêtements sont eux très différents des cutchakans. Pour les homme ssi on retrouve le pagne tombant, il est parfois complété par une cape (ressemblant parfois à un filet) ou un tissus à la taille. Pour les femme le vêtement le plus commune est une juppe longue allant du dessous de la poitrine au dessous des genoux. Ce vêtement est parfois complétée par une chemise légère et sans manche surtout chez les femmes mariées. contrairement aux cutchakans les vêtement sont rarement en peau (sauf les capes de voyage) mais plutôt en tissus parfois assez colorés. Si l’on y retrouve des bijoux en bois, os et plumes ; ces derniers sont souvent mêlés d’autres éléments d’origine atlèque comme des pierres précieuses, de la jadéite et de la mosaïque. L’utilisation de pectorales en perles de bois ou os est généralement une chose très rare. En revanche l’usage de sandales est très rare chez les iktomis à l’exception de l'élite, des guerriers et des prêtres.

Pour ce qui est de leur corps les iktomis ont, par leur mode de vie, l’opportunité de plus se soucier des questions d’hygiène que les cutchakans bien qu’ils soient considérés comme malpropres (à tort) par les atlecs. Les cheveux y sont généralement longs et l’usage des peintures noires est souvent réservé à la guerre ou aux usages rituels. Les diverses tiges en bois et os servant de bijoux chez les cutchakans sont moins présentes et souvent agrémentées ou remplacées par de la jadéite.

Il est à noter que les iktomis n’en renient pas pour autant l’apparence des cutchakans. A ce titre lorsqu’ils ont de longs voyages à faire ou certains rites, il arrive souvent qu’ils se vêtissent comme les autres cutchakans pour « retrouver l’esprit de leur peuple » et renouer avec la terre. 

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Culture iktomie

Les iktomis sont entièrement sédentarisés et l’agriculture est la source principale de leur alimentation loin devant la cueillette, la pêche et la chasse et à ce titre se distinguent des cutchakans nomades ou semi-nomades. Ils pratiquent aussi l’élevage de chiens, de lamas et de dindes de manière plus ou moins intensive ce qui leur permet d’avoir un régime alimentaire particulièrement riche. Cette sédentarisation s’est aussi accompagnée du développement de structures sociales plus organisées et encadrées. La notion de tribu (ou clan) si elle existe n’est pas toujours aussi poreuse que chez les cutchakans mais a aussi une plus grande influence sur la vie de la personne notamment dans la gestion de l’impôt, de certains rites, l'allocation de terres etc... 

Totalement intégrés à l’empire atlec, certaines pratiques diffèrent fortement des autres cutchakans et ont été influencées par les autres peuples de l’empire. Nombre de cérémonies jugées dégradantes ou trop primitives sont souvent modifiées voire parfois interdites. A l’instar des atlecs, les iktomis n’ont aucune tolérance pour les naybals et waykuals qu’ils chassent et mettent à mort sauf quand il s’agit de cutchakans non iktomis. Ils ont aussi développé un fort intérêt pour le commerce et ont développé une grande puissance militaire, les troupes iktomies étant très réputées pour leur discipline. Les iktomis n’en restent pas moins proches des cutchakans sur de nombreux points et accordent une certaine importance à la liberté individuelle ainsi qu’à la parité mais aussi au fait de voyager.

Une autre grande particularité de la culture iktomie est sa recherche du savoir. Si la curiosité est un trait de caractère partagé par de nombreux cutchakans, le cas des iktomis est un peu particulier. En effet leur quête de savoir est de plus très souvent orientée vers les anciens cutchakans sédentaires d’avant l’ère zimolc. Cette recherche va souvent très loin car elle permet de légitimer les iktomis dans leur volonté d’être un exemple pour les autres cutchakans et tout est bon pour justifier leur mode de vie sédentaire. 

Iktomis et cutchkans :

Vis-à-vis des autres cutchakans et de par leur mode de vie les iktomis ont une place particulière. Bien que leurs croyances, leur langue et nombre d’aspects de leur vie courante et de leurs valeurs soient similaires, de nombreux cutchakans (surtout parmi ceux les plus opposés à l’empire atlec) estiment que les iktomis ne sont pas des cutchakans mais des traitres à leur peuple. Nombre de prêtres et de chamans de ces courants revanchards pensent et prêchent que les iktomis seront jugés indignes par le qetec des cutchakans et que leur âme sera envoyée nourrir les patchamas après leur mort. De leur côté les iktomis se considèrent comme l’élite et l’avenir des cutchakans, mais aussi les plus proches d’un lointain passé glorieux. En effet à leurs yeux les autres cutchakans vivant en nomade sont passéistes, lâches et primitifs. Pour les iktomis les cutchakans ne pourront pas prospérer tant qu’ils vivront en petits groupes nomades et seule l’intégration à l’empire et la sédentarisation pourra sauver leur peuple. Malgré ces désaccords, cutchakans et iktomis se tolèrent bien et les conflits entre eux sont rares. A noter que bien que les iktomis s’estiment bien supérieurs et plus civilisés que les cutchakans, ils gardent en eux de nombreuses coutumes et racines nomades. D’une part on attend de tout iktomi qu’il sache voyager et nombre d’entre eux sont envoyés de par le monde pour acquérir de nouvelles connaissances lors de rites initiatiques. Durant ces voyages, la plupart renouent avec leurs origines préférant vivre dans des tentes de peaux, évitant de se confronter aux autres peuples avant de les avoir longuement observés, et ne montrant aucun signe de richesse ostensible. 

Iktomis et atlecs :

C’est vis-à-vis des atlecs que les choses sont encore plus étranges. En effet d’un côté la plupart des atlecs vouent un certain mépris ou au moins une méfiance vis à vis cutchakans du fait de l’histoire commune des deux peuples et du mode de vie nomade de ces derniers. Bien qu’ils soient culturellement plus proches des atlecs, les iktomis sont souvent victimes des nombreux préjugés touchant les cutchakans. Ainsi ils seraient portés sur le jeu et la boisson, auraient des mœurs légères, mangeraient mal, manqueraient de discipline… Malgré tout, ils sont beaucoup plus appréciés et tolérés que les autres cutchakans. Leurs facultés martiales sont même parfois louées et recherchées. De même leurs commerçants et porteurs sont souvent appréciés pour leur capacité à parcourir de longues distances en peu de temps.

Au sein de l’empire les iktomis forment une sorte d’état dans l’état disposant d’une liberté presque totale sur son territoire principalement à cause du soutien militaire qu’ils apportent à l’empire. En effet l’une des principales ressources que possèdent les iktomis sont leurs guerriers. Recrutés dans chaque famille et suivant un entrainement proche de celui des guerriers serpents, les guerriers iktomis sont des spécialistes du tir à l’arc et sont reconnaissables à leur longue coiffe conique ainsi qu’à leur tunique rouge parfois rayée de noir. Particulièrement appréciés dans les batailles rangées, leur réputation est telle qu’ils sont demandés dans tout l’empire et jouent parfois les mercenaires pour d’autres peuples.  

Coutumes iktomies

Les iktomis partagent de nombreuses croyances et coutumes avec les cutchakans. A ce titre le voyage initiatique est souvent pratiquée et lors des voyages il est courant de pratiquer le cadeau caché. Certaines familles ont aussi la même approche du partage du repas. Cela n’empêche pas les iktomis de posséder de nombreuses coutumes leur étant propre. 

Alimentation

Ayant gardé un goût certain pour la viande, la cuisine iktomie est considérée comme au carrefour des cuisines cutchakanes et zacoaltes. Les iktomis mangent souvent plusieurs petits repas par jour et chez eux c'est le repas du soir qui est le plus important. Il n’y a pas de tabou culinaire pour ce peuple et il est très commun que des familles qui s’apprécient partagent le repas du soir en commun. Ce dernier est alors souvent accompagné d’une certaine quantité d’alcool et de la consommation de tabac ou d’autres plantes.

Les masques

Si l’on retrouve certains masques utilisés à diverses occasions par les différents peuples, ces derniers ont une grande importance dans la culture iktomie ce qui semble avoir été en partie hérité des traditions d’anciennes tribus cutchakanes. Pour les iktomis les masques sont réputés apporter certains pouvoirs et bienfaits en fonction des matériaux dont ils sont faits mais aussi de leurs couleurs. Généralement faits sur une base de bois, ils sont ensuite décorés de mosaïques, de pierreries, de coquillages, d’obsidienne, de perles… A noter que nombre de ces masques ne sont pas destinés à être portés mais plutôt selon les cas mis en évidence devant la maison, gardés précieusement etc… certains sont transmissibles d’une génération à l’autre, d’autres changent régulièrement de mains et d’autres sont détruits ou enterrés à la mort de leur propriétaire. Les masques peuvent être donnés en de nombreuses occasions. Un masque est par exemple donné à la personne faisant la première capture durant une guerre et un autre est destiné à celui qui s’est distingué en combat. Un masque bleu sera posé sur le cadavre d’une personne qui sera enterrée et d’autres sont réservés à des personnes ayant une charge particulière. Un autre type de masque très important pour les iktomis sont les masques représentant les diverses divinités. Ces masques sont souvent richement décorés et destinés aux principaux sacrifices. La veille d’une fête donnant lieu à un sacrifice humain, la personne perçue comme le meilleur sacrifice portera ce masque. Durant une journée elle sera traitée avec tous les égards comme si elle était une incarnation de la divinité et elle portera ce masque jusqu’à son sacrifice. Le masque sera ensuite nettoyé et éventuellement réparé avant le prochain sacrifice.

L'amour du jeu

Les iktomis sont un peuple très ouvert au jeu et notamment aux jeux d’argent. En effet, il est très courant chez ces derniers de se retrouver pour jouer des parties en public en pariant de petites sommes. A ce sujet le jeu les plus appréciés sont le paxotli, l’opulc et le jeu des quatre voies. Ces parties attirent souvent une foule plus ou moins importante qui va parier sur les vainqueurs voir qui parfois sur les parieurs eux même. Si cela peut provoquer la ruine de certains joueurs ou des bagarres en cas de triche, les iktomis estiment que cela ne servirait à rien d’interdire le jeu et que c’est à chacun de savoir s’arrêter à temps. Il arrive aussi que la foule face office d’arbitre et arrête les choses quand le pari atteint des sommes trop importantes. Au-delà du simple plaisir de jeu ou du pari, ces moments sont vus comme des moment important de socialisation et dans cet aspect ils sont souvent accompagné de la consommation mesurée d’alcool. L’importance sociale de ces moments sont tels qu’au sein du huatanab iktomi ont été construites des maisons destinées au jeu. Grands bâtiments ouverts, on peut y jouer librement et y acheter encas et alcool auprès de marchands ambulants. Ces lieux sont cependant gardés pour éviter tout débordement.

La recherche du passé

Bien qu’il ne s’agisse pas d’une coutume à proprement parler, nombre d’iktomis ont à cœur de faire en sorte de retrouver la puissance réelle ou fantasmée des anciens cutchakans (sans pour autant être hostile à l’empire atlec). Dans cette optique les dirigeants iktomis consacrent une grande énergie à retrouver et parfois créer de toute pièce les preuves d’anciennes traditions auxquels ils redonnent vie. Parmi ces traditions on trouve la construction de pyramides sur le modèle d’anciennes pyramides qui auraient étés construites par d’anciens cutchakans. De même les pratiques mortuaires des cutchakans nomades ont été remplacées par l’enterrement avec divers objets (plumes, excentriques d’obsidienne ou de silex, masques mortuaires, figurines en terre cuite, poterie, nourriture…) similaires à ceux retrouvés dans d’anciennes tombes. Il en résulte que les tombes iktomies sont particulièrement riches y compris pour les plus pauvres. Parmi les hautes sphères, les intellectuels ont recréé un système d’écriture à partir d’anciens glyphes trouvés dans diverses ruines et sur les restes d’anciens codex. Loin d’être utilisé aussi abondamment que l’écriture atlèque, les derniers dirigeants ont entrepris de réécrire tous les documents et codex avec cette nouvelle écriture qu’ils ont nommée « iktomi traditionnel ». Cette volonté de recréer une culture cutchakane ancienne est souvent moquée par les membres de la noblesse et prêtres atlecs et zacoalts qui n’hésitent pas à pointer du doigt le caractère souvent artificiel et factice de certaines de ces pratiques. 

La langue iktomie

Les iktomis parlent une variante du cutchakan corbeau. Très proche des autres dialectes cutchakans de ce groupe, il est bien plus figé que ces derniers même s’il subit parfois localement de légères évolution au contact des tribus cutchakannes. Il se distingue aussi du cutchakans par de nombreux emprunts issus de l’atlec et du pochtan. La langue n’en reste pas moins largement compréhensible par un locuteur cutchakan corbeau et inversement. Les noms utilisés sont les même que pour les cutchakans même si les noms neutres sont beaucoup plus courant que chez les cutchakans. 

Mythe fondateur

Les iktomis ont le même qetec et le même mythe fondateur que les cutchakans. Sa représentation est cependant assez différente en raison des différences dans l'art des deux peuples.

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Ixcahlam

(qetec des cutchakans et iktomis)

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