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La nature des conflits

Il existe de nombreuses formes de conflits entre les peuples de Catchaluk, variant tant par la taille que l’intensité ou l’organisation, ils sont une composante hélas trop importante de la vie de tous les peuples. Allant des simples raids de bandits ou entre villages aux grandes guerres opposant parfois des coalitions de plusieurs cités, ces conflits sont une réalité à laquelle la plupart des puissances et petits villages doivent faire face.

Les guerres

Présentes presque partout, les guerres sont un élément hélas important de la vie de la plupart des puissances. Si elles se limitent parfois à de simples petits conflits tribaux, les guerres sont la plupart du temps de conflits de grande ampleur opposant deux puissances ou plus. Bien que de diverses natures ces guerres ont avant tout des objectifs de conquête et de défense territoriale mais permettent aussi d’asseoir sa puissance dans une région, de faire de nombreux captifs, d’accéder à de nouvelles ressources et surtout d’obtenir un tribut de la part de la puissance vaincue. 

Déroulement classique d’une guerre

Prenant la forme de longues campagnes militaires souvent de plusieurs semaines, les guerres ne s’improvisent pas et suivent plusieurs étapes ainsi que certaines règles. La première de ces étapes est généralement de trouver une raison légitime à la guerre. En effet si la véritable volonté peut être l’acquisition de territoire ou de ressources, ces motifs ne sont jamais vus comme légitimes. Généralement la raison qui sera avancée sera le refus de payer un tribut (en ayant volontairement demandé un tribut exorbitant à l’avance), des attaques injustifiées, la supposée disparition de marchands, une volonté d’imposer un tribut exorbitant, l’attaque ou la soumission d’un allié, la volonté (réelle ou non) de s’émanciper etc… Une fois le motif trouvé et annoncé, une des puissances signifiera à l’autre sa volonté d’entrer en guerre à moins que ce dernier ne se soumette en payant un tribut volontairement trop élevé.

Une fois cela fait les deux puissances préparent leurs armées. Des mercenaires sont parfois recrutés, les conscrits sont appelés aux armes et ont leur distribue leur équipement au besoin… on réunit aussi de nombreux porteurs et de grandes quantités de nourriture pour les semaines à venir. Un officier est ensuite choisi pour prendre en charge la campagne et l’armée. Parfois plusieurs armées sont levées en même temps avec chacune à leur tête un officier différent mais l’un d’entre eux a généralement la préséance sur les autres. Des messages sont aussi envoyés aux villages alliés sur le chemin de l’armée pour qu’ils réunissent de grandes quantités de nourriture. 

Lorsque tout est prêt, les armées se mettent en marche. Parfois les lieux de batailles sont prévus à l’avance, parfois non. Bien souvent les armées se divisent en colonnes prenant chacun un chemin différent pour se rendre en un point ce qui leur permet de passer par des villages différents pour se ravitailler. Il arrive que des embuscades soient tendues sur le chemin à certaines colonnes dans le but de les affaiblir. Si des villages ennemis sont rencontrés, une bataille peut avoir lieu mais les populations civiles sont le plus souvent épargnées et l’on y prélève de la nourriture et du matériel. Régulièrement, des batailles ont lieu et selon leur issue entrainent des tractations pour savoir si une puissance se soumet ou non. Si aucune solution acceptable n’est trouvée alors la guerre se prolonge. Une guerre se finira généralement par la soumission d’une puissance à une autre suite à une bataille ou, dans le pire des cas, par la prise de la capitale adverse. Ce dernier cas est souvent évité car il donne lieu à des scènes de pillages et de massacres parfois très violents et allant à l’encontre des règles de la guerre. 

De manière plus globale, les guerres ont une durée assez courte n’excédant pas quelques semaines du fait de la grande difficulté de réapprovisionner les troupes en nourriture. Parfois la durée de la guerre est plus poussée mais il existe alors des périodes de pause entre les phases de conflits et plusieurs campagnes militaires se succèdent. De même pour les mêmes raisons de problème d’approvisionnement les sièges sont rares et de courte durée car trop à l’avantage des défenseurs et ce même si les murailles sont très rares.

Déroulement d'une bataille

Si chaque bataille est différente, notamment lorsqu’un camp tend une embuscade à un autre, la plupart des batailles rangées sont similaires. Dans un premier temps les deux camps échangent des insultes et provocations, parfois précédées d’une proposition de reddition d’un camp face à l’autre. Puis lorsque la bataille s’engage se sont d’abord les archers et frondeurs qui se placent à l’avant pour affaiblir les troupes ennemies. Vient ensuite le corps à corps où les différentes unités avancent en rangs plus ou moins serrés pour tenter de faire plier l’adversaire. Il arrivera souvent que deux formations en contact se disloquent laissant place à tout un ensemble de duels. Durant la bataille, la stratégie la plus commune consiste à prendre en tenaille son adversaire ou à le déborder par un flanc unique. Si un camp en a l’opportunité il pourra cacher des troupes dans une tranchée qui viendront surprendre l’adversaire au moment opportun. Les ordres sont donnés par le biais de conques tambours et fanions mais aussi parfois de messagers. La plupart des prisonniers sont faits lorsque les formations se disloquent laissant place à des duels mais aussi et surtout lorsqu’un camp se replie. C’est aussi durant cette étape qu’il y a le plus de victimes. Bien souvent plusieurs personnes s’unissent pour capturer un adversaire même si un seul sera souvent crédité pour la capture.  

Organisation des armées

Bien que pouvant connaitre de nombreuses variations, l’organisation des armées pour les guerres de grande ampleur connait un ensemble de points communs à toutes les puissances. Pour la suite des ordres de grandeur moyens seront proposés correspondant à ce que l’on peut retrouver au sein de l’empire atlec, du huatanab iktomi et de la plupart des cités zacoaltes.

 

Le premier point est que la base de l’armée est en réalité composée d’un très grand nombre de porteurs. Ces derniers sont en réalité des jeunes conscrits ou parfois esclaves n’ayant connu que peu ou pas de batailles. Représentant environ 66% de l’armée ils sont généralement très mal équipés (une arme simple et parfois un bouclier), leur principale tâche est de porter le matériel et la nourriture de l’armée. Ces porteurs se diviseront tout de même généralement en deux groupes ; une part (20% de l’armée) sera composée de l’intendance, des médecins, des artisans qui soutiendront l’effort de guerre sans combattre. On trouvera aussi parmi eux les messagers ainsi que les personnes chargées de transmettre les ordres sur le champ de bataille par le biais de conques et de tambours. Le reste (46% de l’armée), sera occasionnellement déployé sur le champ de bataille mais aura souvent des tâches plus secondaires et moins risquées.

 

Au-dessus de cette masse se trouvent deux ensembles les soldats volontaires ayant déjà une expérience du combat (portant généralement une armure en coton plus ou moins légère) ainsi que les guerriers de métier et mercenaires. La proportion de ces deux groupes varie fortement allant d’une armée comprenant 24% de soldats volontaires et 9% de guerriers /mercenaires à des situations où l’on trouve 10% de volontaires et 23% de guerriers de métiers/mercenaires. A noter que la différence entre un soldat et un guerrier de métier réside dans le fait que le second appartienne à un ordre guerrier reconnu (guerrier aigle, jaguar, serpent etc…). 

 

Le dernier pourcentage correspond aux officiers. S’il existe plusieurs rangs aux noms et aux responsabilités variables la grande majorité auront à leur charge une petite unité de 10 à 20 personnes. Leur principal rôle sera de maintenir la cohésion de cette dernière dans et hors du champ de bataille, et durant les combats de faire attention aux signaux (tambours, conques, fanions) venant des officiers supérieurs. Pour être facilement reconnaissables la plupart d’entre eux portent des bannières dorsales plus ou moins complexes selon leur rang.  

Les règles de la guerre

Si la guerre est une affaire extrêmement violente, il existe en réalité un certain nombre de règles venant l’encadrer. Si la croyance commune veut que les règles actuelles soient d’origine atlèques, dans les faits elles semblent le fruit d’une lente évolution et sont aussi présentes dans des formes plus ou moins similaires mais indépendantes chez les oxotllis et tiguis. L’apport atlec reste cependant peu contestable surtout dans leur application commune chez les zacoalts, iktomis, aweche et aux peuples soumis à l’Empire Atlec. Bien qu’il existe de nombreuses variations dans leur interprétation on y retrouve un certain nombre de points importants :

-la protection des non combattants : il est normalement interdit  de s’en prendre à des non combattants dans le cadre d’une guerre. Tout officier doit durement sanctionner tout acte de violence contre un civil, le vol, viol etc… En temps normal, la sanction est très lourde et les cas les plus graves (viol et meurtre) entrainent la mort. Il peut aussi arriver que le soldat ayant commis un vol soit, pour sanction, mis en esclavage au service de la personne qu’il a volé. De même les officiers incitant au pillage sont lourdement sanctionnés.

-le respect des lieux sacrés et membres du culte : tout acte visant un lieu de culte quel qu’il soit ou un membre du clergé est sanctionné de mort. Dans les faits cela ne s’applique que de manière très variable face aux chamans et pas du tout dans le cadre d’un prêtre combattant. 

-le respect du domicile et de la terre : hormis quelques cas spécifiques, il est interdit de pénétrer dans le domicile des populations civiles sauf si des combattants s’y sont réfugiés. Il est de plus normalement interdit pour un combattant d’y prendre des esclaves ou captifs. Ce respect du domicile est souvent complété d’un respect de la terre qui interdit aux combattants de s’en prendre aux cultures. Si ces dernières peuvent être saisies c’est aux chefs à la tête de l’armée d’organiser cette dernière et tout contrevenant est lourdement sanctionné. 

-le respect de la naissance : lors d’une guerre une attention toute particulière est apportée aux nobles et personnes de haut rang. S’ils peuvent être capturés au combat quand ils y participent, hors de ces derniers, ils doivent être traités avec tout le respect dû à leur rang. On fait donc particulièrement attention à ce que, sauf cas de résistance armée, leurs palais et propriétés ne soient pas touchées.

 

Si dans les fait ces règles de la guerre sont souvent mises en avant et sont souvent respectées il existe certaines limites. Par exemple lorsqu’un conflit atteint la ville ennemie, durant les combats il arrive que des civils soient tués par mégarde ou vengeance et que ceci soit plus ou moins toléré selon les officiers. De même une part de la population civile peut parfois être réduite en esclavage ou massacrée dans des cas précis même si cela reste assez rare. De plus il arrive que pour contourner ces règles le chef d’une troupe fasse appel à des mercenaires indépendants (comme les guerriers coyotes) pour effectuer des raids qui ne respecteront aucune règle et ce pour déstabiliser l’ennemi. Il arrive enfin que si un adversaire est jugé trop primitif ou indigne, ces règles ne s’appliquent (pour la plupart) tout simplement pas. C’est par exemple le cas lors des expéditions punitives menées par l’Empire Atlec suite à des attaques de plusieurs clans cutchakans qui se seraient unis. 

Les conflits selon les peuples

Il existe un certain nombre de variations des types de conflits selon les peuples. Les guerres officielles sont très répandues et au cœurs des activités militaires des atlecs, iktomis et zacoalts. Elles tendent aussi à se démocratiser chez les tiguis vivant au sein de l’Empire Atlec. On trouve aussi des formes de guerres officielles avec parfois des règles différentes chez certaines tribus oxotllies s’organisant autour de chefs. Les choses sont en revanche assez différentes pour la majorité des oxotllis, cutchakans et tiguis où les raids sont la forme de conflit la plus courante. Sur ce point les tiguis suivent tout de même quelques règles strictes proches des règles de la guerre. De leur côté s’il arrive que les cutchakans s’unissent derrière un chef pour mener une guerre ou une campagne de raids, ils sont généralement très peu respectueux des règles de la guerre surtout face aux atlecs. 

Les raids

Les raids sont des formes de conflits assez communes surtout à petite échelle (entre villages ou groupes de villages, attaques de brigands). Prenant la formes d’attaques éclair contre des cibles plus faibles ils peuvent suivre plusieurs objectifs comme voler des biens ou de la nourriture, capturer des sacrifices ou des esclaves, mettre fin aux activités d’un village concurrent etc… Ces actions sont généralement isolées et se distinguent ainsi des longues campagnes menées contre telle ou telle puissance. Lors d’un raid l’attaquant s’en prend à sa cible et une fois l’objectif accompli, se replie. A noter que ces raids sont souvent plus violents et létaux que les batailles plus organisées surtout si un camp prend rapidement l’avantage.

Contrairement aux guerres les raids ne sont généralement accompagnés d’aucun protocole particulier. Il arrive cependant que ces derniers suivent un certain nombre de règles tacites comme le fait qu’ils n’arrivent que dans certaines périodes de l’année (saison de la mort ou du poisson) et n’attaquent pas les villages akoutlals. Ces règles sont cependant loin d’être respectées par tous et en particulier par les groupes de brigands. A l’inverse pour certains peuples comme les tiguis et oxotllis, ces raids s’entourent d’un certain nombre de rites au point qu’il est difficile de les différencier des guerres. 

Bien qu’actes semblant isolés les raids peuvent aussi être menés pour des considérations politiques. Ainsi un raid peut être utilisé pour mater un rival émergent sans totalement l’écraser. De même, plusieurs raids peuvent être menés comme des expéditions punitives contre un peuple. D’un point de vue plus local, la réussite d’un raid est une promesse de succès et d’ascension sociale pour ceux qui y participent d’autant plus s’ils rapportent des captifs à sacrifier.  

Les conflits rituels

Les conflits rituels sont un cas assez particulier. Il s’agit de batailles de plus ou moins grande envergure organisées entre deux entités (puissances égales ou non, groupes de villages ou villages isolés) qui ne sont pas officiellement en guerre. Prenant la forme d’une unique bataille ces conflits ne sont pas moins violents que les guerres et entrainent un certain nombre de morts et captifs. Bien souvent à la fin du conflit, les dirigeants des deux participants et parfois même certains participants se réunissent lors d’une fête pour célébrer la fin de ce dernier. Ce type de conflit serait selon les croyances communes d’origine atlèque mais est aussi très présent chez les zacoalts de toutes cultures. Il semble aussi exister sous des formes plus ou moins similaires au sein de plusieurs cultures oxotllies et se limitent à des duels chez les tiguis.

Si ces conflits peuvent paraitre étranges de prime abord, ils répondent en fait à plusieurs besoins et objectifs. Le premier et celui le plus souvent mis en avant est de permettre la capture d’adversaires qui seront sacrifiés ou deviendront esclaves. Grâce à ceci les participants n’auront pas le besoin de se limiter aux seuls volontaires pour les sacrifices et n’auront pas à l’imposer à leur peuple. Une autre raison mise en avant surtout au sein des cités zacoaltes est de maintenir une bonne discipline et une bonne combativité des troupes sans forcément avoir besoin de réaliser de longues campagnes. Ces conflits ont aussi un grand intérêt politique, par la victoire lors de ce conflit, un camp prendra l’ascendant sur l’autre. Cela peut être un bon moyen de le remettre à sa place ou au contraire de réussir à s’imposer à l’échelle locale comme nouvelle puissance dominante et ce sans passer par une longue et coûteuse campagne militaire. De même à l’échelle des cités zacoaltes la simple participation à ces conflits peut être une preuve de puissance car elle montre que le notchapa peut se permettre de sacrifier ses troupes dans ces guerres « non nécessaires ». A une échelle plus individuelle cela peut s’avérer un excellent moteur d’ascension sociale que ce soit au sein de la hiérarchie militaire ou plus généralement au sein de la société. En effet amener des captifs peut permettre chez les zacoalts, iktomis et atlecs de se faire remarquer et d’obtenir certains rangs et avec cela une solde, des terres cultivables et parfois certains droits. 

La noble fin

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le destin jugé le plus noble pour un guerrier n’est ni de survivre à toute une vie de guerre pour enseigner son savoir, ni de mourir sur le champ de bataille, ni même de simplement accumuler les victoires et les captures. Ce qui est considéré comme le plus grand destin est d’avoir fait de nombreuses fois ses preuves puis d’être capturé lors d’un conflit rituel ou d’une grande guerre et d’être sacrifié. A noter que plusieurs éléments sont ici importants, d’une part le guerrier doit déjà avoir fait les preuves de son talent en survivant à plusieurs batailles et en ayant déjà capturé des adversaires. D’autre part il doit être capturé dans un combat jugé noble. Etre capturé dans son sommeil ou lors d’une embuscade par des bandits n’est pas jugé digne. Un autre point à garder en tête est que le fait de subir une déshumanisation au moment du sacrifice n’entame en rien la perception du sacrifice comme une noble fin. Dans ce cas il n’est pas rare que les guerriers avancent fièrement clamant leur nom et leur ordre autant pour s’annoncer aux dieux que pour faire perdurer sa mémoire. 

Les conflits oxotllis

Le cas des conflits entre tribus (ou chefferies) oxotllies est assez particulier. D’importance très variable, il se distingue avant tout par ses objectifs. Si dans de rares cas il peut être territorial ou plus exactement pour obtenir l’accès à certaines ressources, dans la majorité des cas les raisons sont assez différentes. Il existe en réalité deux principales raisons au conflit armé. La première d’entre elles est de s’imposer à l’échelle locale. Cela peut être pour le prestige de la tribu ou de son chef mais aussi plus prosaïquement pour s’assurer une certaine reconnaissance et une importance politique et militaire à l’échelle locale. Par la victoire le vainqueur montre sa puissance ce qui est un objectif en soi même si cela pourra aussi lui permettre de plus d'obliger d’autres tribus à partager l’accès à certaines ressources. Le second objectif est de faire des captifs. En effet une part très importante des conflits armés consiste pour le gagnant à obtenir du perdant des captifs. Par la prise de captifs le vainqueur montrera sa puissance, mais aussi en les intégrant à sa tribu se renforcera et fera circuler des connaissance. A noté que cette prise de captif ne vaut surtout que pour les conflits entre oxotllis. 

Durant les conflits entre oxotllis, cette prise de sojiilis peut se faire de plusieurs manières. Elle peut tout d’abord avoir lieu durant des raids (parfois nocturnes) sur une autre tribu. On retrouve surtout cela chez les xibans mais cette pratique est souvent assez mal acceptée pour obtenir les captifs. La seconde manière consiste à prendre des captifs directement durant une bataille. Cette dernière est assez rare en pratique car elle permet souvent, selon les oxotllis, d’obtenir des sojiilis de mauvaise volonté qui risquent d’avoir un fort ressentiment. La façon la plus courante est souvent négociée ou imposée par le vainqueur après la défaite d’une tribu ou d’un village. Le perdant doit alors fournir des captifs au vainqueur. Les règles sont très variables selon les cultures et les liens entre tribus. Dans certains cas comme chez les zinixts et hulcehs c’est le vainqueur qui vient se servir dans le village du vaincu. Cependant, dans le cas le plus courant, le village vaincu propose plusieurs personnes de son village et le vainqueur en prendra certaines ou toutes. Si la sélection du village vaincu n’est pas assez bonne, il pourra alors y avoir négociation ou plus rarement prise de force.  Dans la plupart des cultures il est souvent interdit de prendre pour sojiilis les enfants trop jeunes, les femmes enceintes, les personnes trop âgées ou ceux unis depuis plusieurs années. 

Guerres de feu/guerres cruelles

Les cutchakans pratiquent une forme particulière de conflit particulièrement sanglante et cruelle s’apparentant à des sortes de vendettas. Selon les tribus ils peuvent être nommés, guerre du feu, guerre des cendres ou encore guerre cruelles. SI les raids cutchakans peuvent se montrer très violents et ne s’embarrassent que peu de respecter des règles particulières, les guerres du feu dépassent de loin ces derniers en termes d’horreur et de cruauté. Ces guerres sont en réalité des attaques ou suite d’attaques contre une cible précise pour de se venger d’une action particulièrement cruelle qui aurait été subie ou plus rarement pour s’imposer à l’échelle locale. L’extrême cruauté de ces attaques poursuit trois buts principaux : laisser libre court à la rancœur de la tribu pour qu’elle puisse passer à autre chose, mettre suffisamment à mal la tribu adverse pour qu’elle ne soit plus une menace (et souvent la faire quitter le territoire), envoyer un message aux autres tribus des environs pour éviter toute action hostile contre la tribu attaquante. 

Dans l’esprit des cutchakans ces guerres du feu se distinguent très clairement des raids classiques sur de nombreux points. Ils ne peuvent être décidés qu’à une très large majorité par le tzolcun et doivent se baser sur un besoin impérieux soit une attaque particulièrement violente ayant entrainé de nombreux morts, soit la nécessité de la survie de la tribu. Plus rarement un affront extrêmement grave peut aussi servir de motif s’il entraine une rancœur particulièrement importante. Ces attaques sont toujours décidées rapidement, traditionnellement dans la même lune qui suit la motivation. De plus, lors de l’attaque il sera très mal vu voir interdit de se servir dans les ressources de la cible, l’objectif sera de le briser et non de profiter de ses ressources. Tout pillage serait vu comme portant atteinte à la nature de ces attaques et les délégitimeraient. Dans la pratique il arrive cependant que certaines tribus ne respectent pas cette règle mais ces dernières sont alors très mal vues par les autres risquant même d’être à leur tour la cible de guerre du feu de la part d’alliés de leur cible. C’est surtout dans la cruauté que ces conflits se distinguent de tous les autres. En effet l’objectif étant de briser physiquement et psychologiquement la tribu cible au point qu’elle ne puisse plus être une menace. Couplé à la colère et rancœur qui motivent ces attaques, les choses vont très loin dans la barbarie. Ayant souvent lieu de nuit les premières exactions ont souvent lieu durant l’attaque en elle-même. Hommes, femmes, enfants et vieillards sont tués sans distinction et nombre d’entre eux sont scalpés directement durant les combats encore vivants. Les viols sont autorisés (mais marginaux), les nourrissons sont écrasés devant leurs parents, les tentes sont incendiées et les troupeaux tués. Ceux qui ne s’enfuient pas sont capturés et subiront souvent un sort plus terrible. A ce sujet chaque tribu possède ses propres méthodes. Certaines couperont les doigts servant à tirer à l’arc ou les oreilles des captifs, d’autres en attacheront certains vivants à des cactus où ils seront laissés jusqu’à leur mort, d’autres encore seront enterrés jusqu’au cou non loin d’une fourmilière la tête couverte de miel. Dans certaines tribus les choses peuvent aller plus loin les captifs étant attachés et chaque membre de la tribu devant racler leur peau à l’aide d’une lame d’obsidienne jusqu’à ce que leur chair soit à vif, ou dans d’autre cas des captifs sont attachés sur une branche au-dessus d’un feu et cuits vivants (mais jamais mangés). Dans tous les cas la tribu qui attaque fera en sorte de laisser des survivants et des preuves de son attaque et des châtiments pour être certaine que tous aient vent de ce qu’il s’est passé. 

Bien qu’extrêmement cruelles et marquantes, ces attaques sont par chance extrêmement rares et nombre de tribus se refusent à les pratiquer. A l’inverse certaines tribus particulièrement hostiles à l’Empire Atlec réservent ce genre d’attaques contre les villages de cette puissance de manière plus ou moins régulière ce qui entraine un choc particulièrement important parmi la population de cet empire.

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