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Les oxotllis

Les oxotllis ne sont pas un peuple à proprement parler. Il s’agit en réalité de tout un ensemble de cultures distinctes mais possédant de très nombreux points communs comme un même mythe fondateur, certaines traditions et croyances, des coutumes, un mode de vie global, ainsi que l’utilisation d’une langue sacrée commune (l’oxotlli) qui ne peut pas être changée et est utilisée pour communiquer entre tribus de cultures différentes. Vivant dans les jungles et forêts tropicales, ils sont souvent considérés comme des sauvages par les atlecs et zacoalts et vivent le plus souvent en petites  ou moyennes communautés tribales plus ou moins fermées. Souvent méfiant vis à vis des autres peuples, ils sont considérés à tort comme isolationnistes. En réalité il existe de très nombreux échanges (conflits, mariage, commerces, rites communs) entre les oxotllis y compris lorsuq'ils sont issu de tribues et peuples différents.

Des peuples méconnus

L’essentiel des habitants de Catchaluk voyage très peu et ne connait que les peuples auquel il est régulièrement confronté au sein de son village, de sa ville ou de la région. Dans certains cas une personne pourra en apprendre plus par le biais de marchands de passage, de récits de voyages ou de soldats de retour de la guerre. Ainsi nombre de huitzes n’auront jamais entendu parler de cutchakans au-delà de quelques vieilles histoires et les tiguis sont pour ainsi dire totalement inconnus de la plupart des huitzes et peuples de l’ouest et du nord de l’Empire Atlec. Mais rares sont les peuples aussi mal connus que les oxotllis. En effet pour la plupart des personnes, y compris vivant prêt des terres de ces derniers, les oxotllis sont vus comme un unique peuple de sauvages chassant à la sarbacane, vivant nus, ne mangeant pas de maïs, incapable de cultiver et vivant dans des petits villages de quelques familles. Rares sont les personnes à savoir qu’il existe une myriade de peuples oxotllis différents et encore plus rares sont ceux connaissant les différences entre ces derniers de même que les créations dont ils sont à l’origine. L’inverse est tout aussi vrai. Se méfiant pour la plupart des non oxotllis, ces derniers n’ont que très peu de connaissances sur les autres peuples ne sachant rien de leurs langues, leur technologie etc… 

Apparence des oxotllis

Bien qu’ils soient répartis en de très nombreuses peuplades ayant leurs spécificités, les oxotllis partagent un certain nombre de traits communs. Ils ont généralement la réputation d’être relativement plus petits que la moyenne même si ce point est à nuancer. Ayant généralement les cheveux longs, ou parfois mi long pour les hommes, ces derniers sont parfois rasé en leur centre. Selon les culture il existe une grande variété de déformation corporelles qui sont pratiqué comme le limage des dents, les déformations crâniales ou la déformation des mollets.

 

La plupart des oxotllis ne portent pas ou peu de vêtements à part un éventuel cache sexe, une jupe ou un pagne. De manière plus globale la nudité reste très bien acceptée et n’est pas sexualisée. Ils pratiquent la peinture corporelle cette dernières étant considérées par ce peuple comme une forme de vêtements. Ainsi de leur point de vue une personne nue mais peinte n’est pas indécente. Les bijoux sont vue de la même manière et sont majoritairement en bois coloré, en os, pierres vertes et plumes. Dans plusieurs cultures les personnes importantes portent des labrets sous forme de plateaux en céramique ou en bois. Bien que considérés comme sauvages et peu soucieux d’eux-mêmes, les oxotllis ont en réalité une bonne hygiène et ils utilisent toute une variété de plantes pour se laver le corps et les dents. Il est aussi à noter que les déformations corporelle comme la modification de la forme du crâne au jeune âge, le limage des dents ou les scarifications à visées esthétique ou rituelles sont courantes dans certaines cultures.

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Parures et appartenance

Chez la plupart des cultures oxotllies la majorité des bijoux (bracelets, colliers, certains piercings…) mais aussi les peintures corporelles sont rarement portées au quotidien. La raison en est qu’elles sont avant tout vues comme des moyens d’identifier l’appartenance d’un individu à une tribu et non un moyen de se démarquer. C’est donc surtout durant le contact avec des étrangers que ces parures sont portées dans le but de montrer son appartenance mais aussi la bonne santé des siens. A ce titre ces parures peuvent alors être particulièrement chargées.

Culture oxotllie

Parmi les grands traits culturels communs à tous les oxotllis on trouve un attachement très fort à la communauté. Cette communauté se définit à l’échelle du village et est particulièrement soudée et fermé partageant tout au quotidien. L’importance de cette dernière est telle qu’un oxotlli chassé de sa communauté ou contraint de s’éloignée de cette dernière vivra souvent très mal cette situation. A noté que cette généralité connait de nombreuses exception. D’une part il est très commun que des mariages aient lieu entre communautés oxotllies différentes et dans ce cas se sera presque toujours le jeune homme qui ira vivre dans le village de la jeune femme. Autre exemple courant un individu peut être contraint de quitter sa communauté pour en intégrer une autre (les sojiilis). Dans ce cas comme le précédent l’individu bien qu’il quitte sa communauté d’origine se rattachera vite à sa nouvelle communauté. Enfin certains oxotllis doivent parfois quitter leur village que ce soit pour un rite particulier ou pour aller chercher certaines choses nécessaires au village (sel, matériaux…). Dans ces deux cas les choses sont parfois assez mal vécues renforçant encore l’attachement à la communauté.  

Le rôle central des femmes

Plus que chez les autres peuples les femmes jouent un rôle central dans la majorité des cultures oxotllies. De par leur capacité à donner naissance, elles sont souvent vues comme les plus à même de diriger et dans la plupart des cultures c’est une femme qui est à la tête des tribus mais aussi des familles. De plus les femmes sont souvent vues comme les gardiennes des savoirs des arts et des mythes et à ce titre c’est souvent à elles que reviennent les rôles comme l’éducation mais aussi certaines activités essentielles comme le tissage, le filage ou la céramique. Il en résulte que lorsqu’une femme change de tribu soit par mariage ou car elle est capturée, elle apporte avec elle son savoir-faire ce qui favorise les transferts de connaissances, l’émergence de styles artistiques mixtes etc… 

Le plus souvent, les oxotllis apprécient particulièrement le fait de se retrouver entre eux loin des autres peuples ce qui alimente encore plus les rumeurs et croyances infondées les concernant. Souvent si des étrangers s’installent trop près de chez eux ou qu’ils troublent la vie de la tribu lors de leurs passages, certains oxotllis n’hésiteront pas à les chasser par la force alors que d’autres se contenteront de se cacher à leurs yeux. Dans d'autres cas plus rares si le village se voit menacé par un peuple jugé plus puissant ou s’il est simplement trop sollicité par des étrangers, la tribu migrera plus profondément dans la forêt pour former un autre village. En cas de conflit avec des étrangers, les oxotllis s’encombres rarement de captifs. Ceci tient tant à la méfiance des étrangers qui fait que ces derniers sont rarement considérés comme de bons esclave, qu’à l’extrême rareté des sacrifices humains chez les oxotllis. Ces derniers étant souvent réalisés suite à un évènement exceptionnel comme une catastrophe naturelle. Tout ceci est surtout vrais pour les relations avec les non oxotllis. Entre tribus oxotllis, les relations sont bien moins basées sur la méfiance même si elles peuvent s’avérer extrêmement conflictuelles.

Si les structures politiques peuvent être très variables, on trouve souvent à la tête d’une tribu une personne qui assume le rôle de chef souvent assité par un ou une chaman. Ce rôle de chef est souvent mais pas toujours destiné à une femme et peut être héréditaire. L’importance politique de cette personne est très variable puisque si parfois il est un simple guide ou conseiller pour les siens, dans d’autres cas il a tout pouvoir pour prendre les décisions, trancher les litiges, fêter les unions etc… Le plus souvent cette cheffe doit avant son accession au pouvoir faire un rite d’initiation. D’un point de vue plus global, les sociétés oxotllies sont en général plutôt matriarcales voire mixtes et la femme est celle qui prend les décisions concernant la famille. D’ailleurs, si une femme estime que son mari la maltraite ou la trompe, les conséquences peuvent être graves car ce dernier pourra alors, sur décision du chef, être castré et exilé.

Bien que présentant une certaine unité culturelle, les oxotllis n’en sont pas moins des peuplades assez diverses ayant chacune leur langue, organisation et de nombreuses coutumes propres. Bien que les échanges entre tribus soient globalement assez fréquents, la très grande répartition géographique a favorisé l’émergence d’un certain nombre de cultures distinctes partageant de nombreux traits communs dont une langue vernaculaire, organisation et mode de vie. Ces cultures sont au nombre de 15 et sont divisées en deux zones géographiques les jungles de l’est et les jungles du sud.

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Les cultures du nord 

Elles sont les plus nombreuses et sont au nombre de 12. En général ces cultures, pour la plupart, ont de nombreux échanges entre elles.

 

1) Les yarunas : présents tout au nord des jungles, les yarunas sont généralement d’assez petite taille. Vivant en petites communautés, ils sont parmi les plus paisibles des oxotllis, les conflits étant évités autant que possible. Dans cette culture les femmes portent le plus souvent un pagne assez large et les deux sexes portent des piercings le plus souvent en plumes ou en dents. Bien que méfiants des non oxotllis, ils partagent quelques liens avec ces derniers et à leur contact ont adopté la culture du maïs.

 

2) Les mayanos : un peu plus petits que la moyenne, les mayanos pratiquent une déformation corporelle visant à s’aplatir légèrement le crâne et portent régulièrement de petits piercings au nez et au menton en forme de disque. Les tribus y sont assez grandes (700 à 800 personnes) et sont organisées en chefferies de plusieurs tribus avec à leur tête un capiwa. Ce capiwa très puissant est souvent un homme alors que la société est très matriarcale, il a pour charge de régler les conflits internes, peut demander des personnes provenant des tribus sous sa coupe pour agrandir sa propre tribu et décide de la guerre. Très territoriaux, ils n’hésitent pas à s’attaquer à toute personne qui pénètre leur territoire.

 

3) Les hulcehs : les hulcehs sont connus pour leur grande utilisation des canoés d’écorce d’où leur nom (hulcehs signifiant écorce). Vivant essentiellement le long des rivières, ils se distinguent par le port de coiffes de plumes assez colorées et le port de grands labrets circulaires en bois pour les anciens indiquant leur statut particulier. Contrairement aux autres oxotllis, le port d’un pagne est une chose commune chez les hommes et femmes. Vivant dans des villages très connectés, ces derniers dépendent souvent d’un village plus important (voire une petite ville) sous la coupe d’un chef de haut rang. Dans cette culture, le

chef (toujours un homme) est marié à la chamane (toujours une femme) les deux partageant le pouvoir. Plutôt ouvert aux autres peuples, les hulcehs possèdent un certain nombre de règles très strictes et le non-respect de ces dernières signifie le plus souvent la mort. Parmi ces règles on trouve :  l’interdiction de regarder la chamane dans les yeux, le fait de toucher l’arme d’un guerrier, consommer du cacao pour un non oxotlli, manger du poisson la nuit, refuser un échange de produits équivalents, élever la voix en présence du chef ou regarder au-dessus de lui…

 

4) Les caniapus : de taille moyenne, les caniapus sont reconnaissables à leur corps teinté en rouge grâce à de la pâte de roucou et recouverts de peintures noires propres à chaque tribu. Dans cette coutume il est très commun que les hommes portent un gros labret circulaire en bois. Vivant en petites communautés matriarcales, les tribus y sont souvent très liées et les chamans et chefs s’y réunissent fréquemment. Ils sont par contre très méfiants vis-à-vis des non oxotllis qu’ils acceptent rarement dans leurs villages. Tailleurs de pierre reconnus, il n’est pas rare que plusieurs tribus s’unissent pour amener de lourds blocs de pierre vers des sites présumés sacrés et les taillent en forme de tête d’animaux ou d’homme. C’est là qu’auront lieu les rites les plus importants. De même les caniapus sont très réputés parmi les oxotllis pour la fabrication d’amulettes en pierre verte nommées muracitas que l’on retrouve dans toutes les cultures du nord. 

5) Les akatsuyos : de relativement petite taille, les femmes de cette culture ont pour coutume de porter des jupes de feuilles. Composé de petites communautés très éclatées formant de petits villages de quelques familles, ces villages sont réunis sous l’autorité d’une cheffe (généralement le village le plus important) ayant surtout pour rôle de régler les conflits entre familles. Très méfiants, les akatsuyos font partie des rares populations à ne presque pas pratiquer l’agriculture estimant que cela blesse et déforme la terre. 

6) Les alipus : de relativement petite taille, les alipus portent généralement de nombreux bijoux en bois, plumes et os et sont l’une des rares cultures oxotllies à pratiquer le tatouage. Ces tatouages sont propres à chaque tribu et sont une marque d’appartenance donnée à l’âge adulte. Les alipus sont réputés pour leur travail du bois et notamment de certaines espèces de bois très denses ne poussant que dans leur territoire. Vivant dans des communautés très resserrées, ils vivent sur un territoire qui se retrouve en grande partie inondé durant une bonne partie de l’année. Ayant adapté leur mode de vie en période de crue les alipus se rendent à des villages sur certaines hauteurs où plusieurs tribus vont parfois cohabiter. Une fois la période des crues terminée, les différentes tribus redescendent vers les zones basses pour établir un nouveau village où ils pourront profiter d’une terre riche pour cultiver. Cette redescente entraine souvent de nombreux conflits pour les terres les plus propices. Ayant la réputation d’être curieux, les alipus sont connus pour leur goût de l’échange et accordent une grande importance aux cadeaux à faire lors de certaines occasions.

7) Les akabims : connus pour leur grande discrétion et leur grande méfiance des étrangers, les akabims n’ont pas la réputation d’être de féroces guerriers biens qu’ils n’hésitent pas à se défendre si un intrus semble menaçant. Les communautés proches n’en garde pas moins des liens régulièrement entretenus par des mariages et échanges. Vivant dans des zones inondées durant une partie de l’année, ils vivent dans de petits villages ou les maisons sont construites sur de très hauts pilotis. Ils sont notamment connus pour leurs talents de pêcheur et de navigateurs fluviaux. Leurs communautés très soudées ont souvent pour chef un homme contrairement à la majorité des autres oxotllis.

8) Les garapas : légèrement plus petits que la moyenne, les garapas sont surnommés « ceux qui sont colorés » en raisons du grand usage des peintures corporelles recouvrant l’ensemble du corps. Complexes, abstraites et propres à chaque village elles sont souvent de couleur noire, blanche, bleue et rouge. Vivant dans des villages de taille moyenne, une des particularités des garapas est que ce dernier est composé de tout un ensemble de petites habitations coniques formant un grand cercle autour d’une vaste cour centrale dégagée et où chacune est dédié non pas à une famille mais à une activité (maison des chasseurs, des guerriers...). Autant porté sur l’échange que le conflit, les villages garapas sont pour la plupart reliés par des chemins bien plus visibles et dégagés que dans les autres cultures. 

9) Les maras : plus petit que la moyenne, les maras sont la réputation d’être particulièrement arrogants surtout vis-à-vis des autres oxotllis. Ayant des tribus de taille moyenne strictement matriarcales, les tribus sont souvent officieusement organisées en chefferies autour d’une tribu plus importante. Souvent en conflit, les maras s’estiment les plus anciens des oxotllis et leur nom « mara » désigne la grenadille qui a un rôle important dans leur culture. 

10) Les pirabas : relativement plus petits que la moyenne, les pirabas sont considérés comme les plus effrayants des oxotllis des jungles de l’est. Ces derniers sont reconnaissables à deux éléments : le port de pagnes faits de graines enfilées sur un fil et leur tradition visant à se limer les dents pour qu’elles rappellent celles d’un piranha. Les pirabas vivent dans des villages de bonne taille composés de quelques grandes bâtisses circulaires. Les tribus sont souvent réunies en chefferies ayant à leur tête un Cacima. Bien qu’assez ouverts aux autres, ils sont aussi assez belliqueux et suscitent la méfiance notamment en raison de leur propension au cannibalisme.

11) Les tamomis : de taille moyenne, il est assez courant de porter des coiffes de plumes dans cette culture, les plumes ont d’ailleurs une certaine importance et les tamomis sont considérés comme la peuplade produisant les plus belles plumes du continent grâce à des pratiques jalousement gardées. Assez différents des autres cultures oxotllies, ils vivent dans des villages de bonne taille qu’ils érigent sur des plateformes de pierre. Ils font aussi partie des rares oxotllis à cultiver le maïs. Bien qu’assez matriarcaux, les chefs de villages restent souvent des hommes (choisis par les femmes du village) et les tribus s’organisent souvent en chefferies autour d’un caicun. Ce caicun  possède souvent une grande importance et est régulièrement en conflit avec les autres caicuns.   

12) Les ustatinas : de taille moyenne, les ustatinas portent généralement peu de bijoux à l’exception de leur muracitas. Connus pour être de grands chasseurs, ils sont passés maîtres  dans l’art d’utiliser les poisons que ce soit pour se défendre ou chasser. Les ustatinas forment généralement des communautés très réduites et assez éclatées ou chaque famille d’une tribu est plus ou moins indépendante. Cependant de manière régulière les représentants de chaque famille se regroupent pour prendre les décisions avec le chef de la tribu et le ou la chamane. Dans cette culture les chamans ont d’ailleurs un rôle central et leurs visions guident les prises de décision pouvant amener à mettre fin à un conflit ou en provoquer un, bannir ou accueillir une famille, sacrifier une personne, interdire une chasse…

Les cultures du sud

Au nombre de trois elles sont celles présentes dans le sud du continent. Bien qu’éloignées des cultures du nord, elles partagent de nombreux traits communs et l’oxotlli traditionnel qui y est parlé est très proche de celui des cultures du nord. Cette proximité est d’ailleurs probablement due à une origine commune et de nombreux sages avancent que ces cultures du sud auraient pour origine des migrations des peuplades oxotllies du nord avant l’ère de l’or. 

13) Les zinixts : de taille moyenne, les zinixts ont la réputation d’être particulièrement fiers. Leur nom signifie fourmi en oxotlli et vient de leur rituel de passage durant lequel la personne doit danser en posant sur son corps un plastron dans lequel sont coincés des fourmis. Vivant en tribus de grandes tailles (700 à 800 personnes), les zinixts s’organisent en chefferies autour d’un Cachki dont le pouvoir est très variable et dépend de sa capacité à faire obéir les tribus par la force (et en prenant des « otages »). La puissance et le prestige d’un Cachki est d’ailleurs fonction du nombre de tribus qu’il a sous son contrôle. Très belliqueux, les échanges avec les non oxotllis sont rares.

14) Les tacanacas : légèrement plus petits que la moyenne, les tacanas sont reconnaissables aux marques rouges qu’ils portent sur le corps ainsi qu’au montant très important de bijoux qu’ils portent lors des rencontres. Plutôt amicaux, leurs villages sont relativement petits mais reliés par de nombreux chemins bien entretenus favorisant les échanges. L’une des grandes particularités de leurs villages est qu’il se compose d’une unique bâtisse en forme d’anneau composé de plusieurs panneaux formant un grand toit. 

15) Les xibans : les xibans sont considérés comme les plus effrayants des oxotllis. Très petits (1m63), ils ont pour habitude de se recouvrir le corps de chaux ou de craie leur donnant un aspect inquiétant. Vivant en petites communautés particulièrement fermées, ils s’avèrent hostiles à toute personne qui n’est pas un xiban. Toute personne pénétrant sur leur territoire sans y avoir été invité ou respecté certaines coutumes est certaine de mourir si elle ne respecte pas certains rites à la lettre. De plus de leur point de vue, les non-xibans ne sont pas vraiment des « humains » et à ce titre les manger n’est pas mal même si cela reste rare. Contrairement à la plupart des autres oxotllis les conflits sont très rares dans cette culture.

Coutumes oxotllies

Alimentation

Chez les oxotllis le principal repas et le seul pris en commun par l’ensemble de la tribu est généralement celui du soir où l’on partage les produits de la chasse et de la récolte du jour. On notera que la viande, les insectes et le poisson sont assez présents. De par la diversité culturelle que l’on y trouve, il est difficile d’établir des règles applicables à tous. Un cas notable est celui des oxotllis hulcehs. Chez ce peuple, il existe de nombreux tabous autour de la nourriture comme l'interdiction de consommer (ou de commercer) du cacao pour les non-oxotllis ou bien l'interdiction de manger du poisson à la nuit tombée (car cela offenserait la lune). De manière globale la cuisine de ce peuple est assez peu appréciée des autres peuples.

Les bajuils

Les bajuils sont une pratique propre aux oxotllis. Connus de nombreux chamans il s’agit de petites statuettes en bois ou en pierre ou de gros colliers contenant les os et une part de l’âme d’une personne décédée dont la tâche est de protéger et guider ses descendants. Créés rapidement après la mort de la personne, les bajuils n’ont qu’une durée de vie limitée finissant inévitablement par se fissurer preuve du départ de l’âme qui s’y trouve. Il est fréquent qu’une personne sentant sa fin arriver demande au prêtre ou chaman de réaliser un bajuil pour lui. En effet sans préparation il est impossible d’en réaliser un la statuette ou l’amulette demandant un certain temps pour être sculpté.

Les surveillants 

La création de surveillants est une coutume propre à de nombreuses tribues oxotllies visant à permettre à une personne âgée qui a déjà fait ses preuves de partir dignement en protégeant son clan pour l’éternité. Un ancien chasseur ou guerrier peut ainsi faire la demande de devenir surveillant. Il subira alors un régime strict durant un mois puis sera sacrifié par saignées lors d’une grande fête en son honneur et en celle du Qetec oxotlli. Son corps sera ensuite préparé. Tout d’abord sa peau sera retirée, soigneusement tannée et enduite de diverses résines pour résister aux passages du temps. Dans un même temps ses os seront nettoyés de toute traces de chair et couvert d’une résine protectrice. La peau sera ensuite recousue sur les os et remplie de diverses herbes pour lui donner plus de consistance. La poupée de peau et d’os sera ensuite attachée dans le creux d’un arbre avec son arme de prédilection. Le surveillant pourra ainsi selon la légende surveiller et protéger son peuple des mauvais esprits et des grands malheurs. Les surveillants font l’objet d’un grand respect, sont régulièrement encensés à l’aide de copal et d’herbes et on leur octroie même parfois quelques sacrifices d’animaux.

La destruction des armes

Cette tradition résulte de la croyance commune à la plupart des tribues oxotllis. Selon eux les âmes des ennemis tués au combat peuvent parfois venir tourmenter ceux qui les ont vaincus. Pour éviter d’être la cible des esprits malveillants il n’est ainsi pas rare pour ce peuple de détruire les armes utilisées lors d’une bataille pour éviter que l’âme du mort ne reconnaisse son agresseur. Dans la pratique cela peut prendre de nombreuses formes. L’une des plus communes consiste, après la bataille à allumer un grand feu à plusieurs heures de marche du village et à y bruler l’ensemble des armes de corps à corps, flèches, et dards utilisés. Une autre consiste à enterrer l’ensemble des armes après les avoir brisées. Certaines tribus pratiquent une variante de cette coutume en laissant simplement l’arme sur le cadavre d’un ennemi qu’elle a servi à tuer à la fin de la bataille. A noter que ceci ne concerne pas toujours les macanas chez les zinixts et hulcehs.  En effet le bois utilisé pour la création de certaines de ces armes est considéré comme capable de repousser les esprits. Cependant après le combat la macana subit une entaille par victime pour ainsi être déformée et ne pas pas être reconnue par celui qu’elle a tuée.

Les muracitas

les muracitas sont un élément très important des cultures oxotllies du nord. Il s’agit de petites amulettes réalisées en pierre verte (serpentine, jadéite ou néphrite) polies ayant toujours une forme animale le plus souvent une grenouille ou un poisson mais aussi, parfois, une tortue, un oiseau ou un caïman. Cette amulette se porte traditionnellement en collier et toujours en nombre impair (de 7 à 15 par collier souvent alterné de perles). Les oxotllis attribuent à ses muracitas de nombreuses propriétés magiques comme le fait d’éviter les blessures de serpent, guérir certaines maladies comme l’épilepsie, la colique ou la goute, réduire le vertige etc… Très recherchées, les muracitas font l’objet de très nombreux échanges entre les communautés et certains voyagent dans toute la zone culturelle oxotllie. Leur importance culturelle est telle qu’ils sont aussi utilisés comme une sorte de monnaie. Lorsqu’un échange est impossible entre deux personnes l’un d’entre eux pourra proposer de payer avec un ou deux muracitas. Les muracitas sont aussi utilisés lors d’échanges cérémoniels. A noter que lorsqu’une personne meurt ses muracitas seront détruits avec elle pour éviter qu’ils n’apportent le malheur. 

Rejet de l’obsidienne

Contrairement à la plupart des autres peuples, les oxotllis n’utilisent globalement pas d’obsidienne. Absente ou presque de leurs lieux de vie, les choses vont plus loin et de nombreux peuples oxotllis rejettent activement l’usage de l’obsidienne hors de certains rites. Ceci est particulièrement vrai pour les mayanos, maras, pirabas, ustatinas, zinixts et xibans. La principale raison semble que l’association de ce matériau aux tentatives d’invasion par des peuples non oxotllis. L’obsidienne aurait alors été associée à quelque chose de mauvais et malsain d’autant plus en raison des graves blessures qu’elle peut provoquer. Il en résulte que si des membres de ces peuples trouvent des gisements d’obsidienne, ils éviteront la zone mais aussi s’ils trouvent des objets en obsidienne ils les jetteront dans une rivière pour qu’ils soient emportés par le courant. 

Le changement de porte (zinixt)

Le changement de porte est une coutume pratiquée par les zinixts. La croyance veut que l’esprit d’une personne morte à cause d’un sorcier ou d’une étrange maladie peut revenir dans la maison où il a vécu ce qui pourrait répandre la maladie qui l’a tué ou en provoquer d’autres. Pour éviter cela suite à ce type de décès, il est de coutume de changer l’emplacement de la porte de la maison pour empêcher l’esprit du mourant d’y pénétrer.

L’offrande laissée (xiban)

Cette coutume est connue de presque tous les oxotllis vivant à proximité d’un village xiban, mais rarement par les autres peuples. Pour demander le droit à des xibans de pénétrer ou traverser leur territoire, il est de coutume d’apporter un gros gibier, du poisson etc… à la limite de leur territoire. Là il faut attendre à découvert et sans armes. Si une flèche vient se ficher dans le gibier, l’offrande est acceptée et la personne ou le groupe peut passer, si le projectile se fiche dans un arbre la personne a intérêt à partir rapidement.

L’œil unique

Dans la culture oxotllie le fait de n’avoir qu’un œil est vu comme un signe de danger et de bestialité. Une créature ou personne n’ayant plus qu’un œil ne serait alors plus capable de faire la différence entre le bien et le mal. Aussi on trouve de nombreuses coutumes et croyances tournant autour de ce point. La plupart des histoires décrivent les sorciers comme n’ayant qu’un œil l’autre étant remplacé par un œil d’animal ou fait de bois. De manière plus globale toute personne n’ayant qu’un œil l’autre étant crevé ou même n’ayant qu’un œil fonctionnel sera traité avec une grande méfiance. Chez les alipus et akabims ces personnes seront mêmes chassées de leur tribu pour la sécurité de cette dernière. Chez les mayanos, hulcehs et caniapus, les personnes ayant commis un crime très grave sont chassées de leur tribu après avoir s’être fait crevé un œil.

Les langues oxotllies

La question des langues oxotllies est particulièrement complexe. En effet les oxotllis parlent majoritairement deux langue. La langue oxotllie et celle de leur peuple. La langue oxotlli en elle-même est utilisé lors des rites, négociations et commerce entres peuplades différentes, pour donner le nom des personnes etc… Cette langue connait peu de variation même si elle est relativement différente entre les peuplades du sud et du nord.  Les langues des peuples elles sont une autre question. Chaque culture oxotlli possède sa propre langue qu’il utilise au quotidien. Certaines sont très proches comme le mara et le pirabas alors que d’autres semble très différentes de toutes les autres comme l’akatsuyo ou le xiban. La parenté de ses langues est assez compliquée à déterminée certaines se rapprochent des langues vertes (zinixt, hulceh, yaruna…). Toutes semblent cependant avoir été très fortement influencé par la langue oxotllie ou découler de cette dernière. Ce qui va suivre concernera principalement la langue oxotlli. 

Il s’agit de langues peu agglutinantes faisant le plus souvent appel à des préfixes qu’à des suffixes. En effet ces langues se basent surtout sur un lexique très développé et complet comprenant de nombreux mots précis et indépendants permettant de distinguer des variations autour d’un même thème. Par exemple en zinixt, il existe plus de huit termes pour qualifier la notion de feuille selon sa taille, le type d’arbre, si elle est encore sur l’arbre ou non etc… 

L’oxotlli est une langue tonale possédant 6 voyelles (a, e (é), i o, u (ou)) et faisant une distinction entre les voyelles courtes et longues. Du point de vue des consonnes, on trouve 9 consonnes classiques : b, c, ch, l, m, n, p, s, t. En plus de ces consonnes une des grandes particularités de l’oxotlli est de faire usage de clics éléments totalement absent des autres langues. Parmi ces clics les deux plus courant sont le [l] noté " t' " et qui ressemble à l'onomatopée "tss" et le [!] noté "k" et qui ressemble à une sorte de claquement avec l'arrière de la langue.

Du point de vue de la conjugaison, l’oxotlli utilise 7 temps (passé lointain, passé proche, passé antérieur, présent d’action, présent de vérité général, futur proche, futur lointain) et les conjugaisons font la distinction entre masculin et féminin.  La syntaxe de l’oxotlli se base sur la structure objet, sujet, verbe.  

Familles de langue 

Il serait très difficile de traiter en détail toutes les langues oxotllies. Cependant ces dernières peuvent être regroupées en famille sou plutôt sous familles partageant de nombreux traits communs. On peut ainsi créer 4 groupes auxquels s’ajouteront deux isolats. 

-Groupe 1 (yaruna, hulcehs, caniapus) : ces langues partagent de nombreux points commun avec l’oxotlli mais se distinguent sur plusieurs points. Tout d’abord elles utilisent le « g » ainsi que le y (ill) ainsi que le ñ (gn). Dans ces langues on ne distingue pas les voyelles courtes et longues mais un accent tonique peut être placé sur une voyelle. Les clics sont très rares. Tous les mots sont invariables sauf en hulceh où l’on accord en nombre. Les verbes ne se conjuguent pas.

-Groupe 2 (mayano, caniapu, alipus) : ce groupe est proche de l’oxotlli mais les langues qui le composent connaissent le « d » et le « z ». En revanche l’usage du « j » et « l » sont absent et le « p » est très rare. Dans ces langues on utilise un « h » à la sonorité marqué mais pas de clics. Son « p », « c » et « s » connaissent une variante aspirée. 

-Groupe 3 (akabim, garapa, mara, piraba, tamomi, tacanaca) : c’est certainement le groupe connaissant le plus de locuteurs. Il Les langues qui le compose sont très proche de l’oxotlli mais possèdent parfois plus ou moins de temps. 

-Groupe 4 (ustatina, zinixt) : ce groupe possède des sonorités plus proches des langues vertes (ou zacoaltes) avec un usage occasionnel du tl ainsi qu’une absence de clic et un usage plutôt rare du « b ». Ces langues possèdent nous exclusif et un nous inclusifs. Elles n’ont pas d’adjectifs utilisant à la place des verbes à la voie passive. Les phrases s’organisent en sujet, objet, verbe. 

-Xiban :  véritable isolat dans les langues oxotllies, il ne possède ni « b » ni « j », mais utilise un « th » ainsi que le « f ». Il suit la structure sujet, verbe, objet. Cette langue est peut-être celle possédant le lexique le plus vaste et le plus complexe avec de nombreux mots désignant des notions proches mais aux racines différentes.  

-Akatsuyo : autre isolat, cette langue se caractérise par l’utilisation du « g » et du « d ». Elle ne connait pas le « ch ». La sonorité « ng » est très présente y compris en fin de mot et il n’est pas rare d’utiliser des doubles voyelles. Cette langue ne possède que 3 temps (passé, présent, futur) mais utilise de nombreux marqueurs temporaire avant le verbe pour préciser l’antériorité, la postériorité, un rapport au temps lointain… La marque du genre et/ou du nombre existe sur les noms mais n’est pas toujours utilisée en pratique. 

Les noms

Le plus souvent les noms donnés aux oxotllis sont issus de la langue oxotllie et non pas de la langue spécifique du peuple. On y trouve des noms masculins et féminins.  

Féminins:

Panat'a, Nojika, T'ipaawa, T'omoc, Chiwatel, Ilika, Panina, Nat'ukel, Muyunoc, Mapachoc, Citali, Itoloc, Et'onel, T'ilapaa, Apaalu, Alika, Iwinoc, Tiinema, Olobek, Ucut'oc, Chapota, Palatocaa, Jamak, T'iconoc, Wojoc, Chuwat'a, Arimec, Ekama, Opinaa, Iloca, Tint'a, Lililpoc, Eyatoc, At'oc, Itzeel, Acoja, Pkaamel, Azetoc, Jewapel, Uropaa, Aliichoc, kicel, Awebaala, Elot'oc, Kocoja, Banboc, Setomel, Oolot'a, Lajuuna, Linta, Makowa, Joot'a, T'ebel, Sujitel...

Masculins:

At'apan, Utaji, Ojoli, Towati, Nimaali, Ut'umati, Pomatep, Unecep, Bacilcan, Wit'epec, Nabuuli, Ujaaki, It'atep, Balt'ii, Usunep, Yomi, At'inik, Chichep, Banuc, Utinti, Chat'i, Achep, Jujuni, Esaji, Abalep, Ypejep, Abat'i, Et'etii, Bilki, T'awapi, Akaani, Bet'ep, Jobali, It'imali, Akuti, Jetep, Etuumep, Ilici, Jok, Mulet'ep, Aniinaci, Yukep, Paculi, Ijik, Oomit'i, Poot'i, Watii, Kilci, Locokep, Malaki, Noti, Iket'oc, Tet'epi, Jajipi, Chubuc, Yaalotep, T'ajili, Nakanimi, Wut'ijep...

Mythe fondateur tigui

« Notre ancêtre est né de Chikenza, le grand singe blanc, incarnation du yuracan Ajiwit’ac, dieu à l’origine des premiers hommes et des animaux terrestres; et de Enki, l’une des premières femmes. Unachab sortit du ventre de sa mère le corps couvert d’une fourrure blanche à l’image de son père et avec des membres anormalement longs aussi les hommes le chassèrent. Note ancêtre vécu ainsi seul dans la forêt, chassant avec sa sarbacane, apprenant seul l’art de la discrétion, des poisons et les vertus des plantes. Un jour il apprit que le village de sa mère était la cible d’un monstre. Bien que chassé par les premiers hommes de ce village, il voulut protéger sa mère et d’un seul tir cassa les dents du monstre. La mère d’Unachab déclara alors « Voici mon fils Unachab, celui qui a la peau blanche. Vous l’avez chassé et pourtant le voilà parmi nous. Lui qui a sauvé le village, lui qui a vaincu le monstre qui nous tourmentait ; il sera désormais notre protecteur et gardien. ». Et il en fut ainsi.

Bien des monstres attaquèrent le village au fil du temps. Il y eut Chabalka, un géant de pierre capable de déraciner les arbres ; Xibalke, grand serpent à deux têtes qui avalait tout ce qui était sur son passage : maisons, personnes et animaux ; Awitic, grand caïman aux multiples bouches qui déplaçait les cours d’eau ; Chuchebe chauve-souris à trois têtes et aux 400 dents qui pouvait d’un seul battement d’aile créer un vent coupant comme de l’obsidienne. Et tous ces monstres furent vaincus par Unachab car notre ancêtre était habile à la sarbacane et savait piéger les monstres dans la jungle épaisse. Mais toutes ses victoires attirèrent des ennuis à Unachab. Chabalka, Xibalke, Awitic et Chuchebe étaient tous enfants d’It’alba, la mère des monstres qui vivait sous le village. Elle convoqua ainsi Unachab en son royaume. « Toi Unachab, toi qui a tué mes enfants tu m’as causé bien du tort. Me voilà bien contrarié mais pour te faire pardonner tu devras m’affronter au jukol (jeu de balle). Si je gagne je te tuerais comme tu as tué mes fils mais si tu gagnes tu pourras partir librement sans que mes autres enfants ne viennent te chercher. ». Notre ancêtre accepta car il était certain de pouvoir vaincre et que refuser la demande d’une ainée aurait été mal.

Unachab et It’alba convinrent ensemble du jour de la partie et du lieu se séparèrent. Trois jours plus tard tenant parole Unachab se rendit sur le terrain où il devait affronter It’alba. Mais notre ancêtre avait sous-estimé son adversaire car le viratcha avait amené sa balle et y avait caché un lapin. Ainsi dès que la partie commença la balle esquiva sans cesse Unachab. Par la tromperie Viratcha Ixatalba gagna facilement et Unachab acceptant son destin fut décapité et sa tête enterrée sous un vieux cacaotier de la jungle. Ce qu’It’alba ignorait était que notre ancêtre était un cauca (dieu mineur) doué de grands pouvoirs. Ainsi bien que mort, les fruits de l’arbre qui poussèrent devinrent semblables à la tête d’Unachab capable de parler, de voir et d’entendre. Lorsque des membres du village vinrent à l’arbre il s’adressa ainsi à eux. « Vous qui êtes des premiers hommes, vous qui m’avez chassé mais que j’ai protégé, aujourd’hui mon corps est mort et les enfants d’It’alba viennent vous chercher. Que chacun d’entre vous prenne une de mes têtes et l’emmène avec lui au loin allez dans toutes les jungles du monde et là mangez les graines de mes fruits. Ainsi vous donnerez naissance à mes enfants et jamais les monstres de Viratcha Ixatalba ne pourront les trouver. ». Et ainsi firent les premiers hommes du village et des graines que mangèrent les femmes naquirent les premiers oxotllis. »

qetec oxotlli 02.png

Unachab

(qetec des oxotllis)

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