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Les étapes de la vie

Bien que différents les peuples de Catchaluk partagent une vision de la vie basée sur les mêmes étapes à savoir la naissance, l’enfance, l’âge adulte, la vieillesse et la mort. Souvent marquées de rites, ces étapes sont un élément très important de la vie de chacun.

La naissance

Si la naissance est la même pour tous les peuples, les rites qui l’accompagnent et personnes y assistant sont plus variables. La plupart du temps la naissance se fait dans la maison de la future mère. Le moment venu cette dernière fait appel à une sage-femme qui est le plus souvent une femme expérimentée du village où, dans les villes atlèques, aweches ou pochtannes, une personne dont c’est le métier. Cette dernière sera parfois assistée de servantes. L’accouchement en lui-même est une étape difficile et le plus souvent les seules personnes y assistant sont la sage-femme, ses servantes et parfois, comme chez les oxotllis un prêtre ou un chaman. Chez les tiguis et cutchakans, la naissance est un moment beaucoup plus public et il n’est pas rare que toute la famille voire tout le village y assiste par la porte. Si l’enfant est vivant et viable, il sera ensuite présenté au père puis au reste de sa famille et on considèrera qu’il aura fait la première partie de sa naissance. En effet à ce stade l’enfant n’est pas totalement né et n’a pas encore de nom. Une première fête sera parfois organisée à cette étape surtout chez les oxotllis, tiguis, cutchakans et iktomis.

La véritable naissance de l’enfant aura généralement lieu quelques jours plus tard avec l’apposition de son nom. Il s’agit généralement d’un instant très solennel particulièrement important et souvent accompagné de nombreux rites propres aux peuples comme le fait de présenter plusieurs objets devant l’enfant pour connaitre son avenir. La partie la plus importante de ce rite reste toutefois le choix de son nom. Pour choisir ce dernier de nombreuses méthodes existes. Chez les cutchakan et iktomis on fait peu de cas de la question et ce sont les parents qui le choisissent. Chez les tucoyas et plusieurs peuples oxotllis c’est généralement le rôle du chaman. Chez les tiguis et d’autres peuples oxotllis ont fait appel à un devin pour aider à choisir le nom.  Pour les aweches et atlecs c’est un membre de l’administrations dont c’est la charge qui aidera à trouver un nom adapté à l’enfant selon son jour de naissance sur le calendrier divinatoire. Les zacoalts et akoutlals ont une approche similaire sauf que ce sera le plus souvent un prêtre qui participera. Pour ces derniers peuples (aweches, atlecs, zacoalts et akoutlal), la croyance de l’influence du jour de naissance est particulièrement forte. C’est pourquoi si l’enfant est né un jour particulièrement néfaste, on cherchera souvent à lui apposer un autre nom qui est censé plus ou moins contrecarrer ce mauvais signe même si cela n’est pas toujours possible. Si le choix définitif revient aux parents, la personne venue les conseiller aura un poids considérable dans la décision car on croit qu’un mauvais nom non adapté aura des conséquences dramatiques sur le destin de l’enfant. Une fois le nom choisi, l’enfant sera alors officiellement né et une fête pourra être organisée pour célébrer l’évènement. On y apporte notamment de nombreux cadeaux à destination de l’enfant comme des vêtements, quelques jouets mais aussi des amulettes censées le protéger ou de la nourriture pour toute la famille.

L' enfance

L’enfance est la période de l’éducation. Pouvant prendre diverses formes, il dépendra principalement de trois facteurs : le peuple, le milieu d’origine et le lieu de vie (ville ou village). Cette section se concentrera surtout sur les peuples dits civilisés (atlecs, aweches, akoutlals, iktomis, zacoalts) partageant un mode de vie très proche. 

La petite enfance

Durant la petite enfance l’éducation est essentiellement faite à la maison par la famille cette première période dure généralement jusqu’à l’âge de 5 ou 7 ans selon les peuples, âge auquel l’enfant passe un premier rituel de passage et entre dans l’enfance à proprement parler.

L'enfance

L’enfance dure généralement jusqu'à la fin de l'éducation soit 17 ou 18 ans environ. Chez les akoutlals et atlecs l'âge adulte est atteint vers 15 ans même si l'éducation continue plus tard chez les atlecs. C’est durant cette période que les différences commenceront à se marquer.

Dans les petits villages surtout huitze où il n'y a pas toujours d'école et chez les akoutlals, l'enfant recevra un semblant d'éducation formelle, le matin, auprès du prêtre du village plusieurs jours par semaine. Cette éducation comprendra surtout l'apprentissage de mythes, de règles de savoir vivre, d'histoire et de connaissances générales. Elle se fait le plus souvent à ciel ouvert et parfois dans la demeure du prêtre (mais jamais dans le temple). L'essentielle du temps de l'enfant sera cependant consacré à aider ses parents dans leurs tâches quotidiennes. 

Le mode d'éducation le plus courant pour les zacoalts non huitzes mais aussi chez les iktomis, atlecs et aweches est l'école. On trouve même des écoles dédiées aux tiguis vivant dans l'empire atlec. Ce système d'école fut créé par les atlecs et se divise en deux catégories biens distinctes:

-les écoles du peuple: ces écoles sont les plus courantes. On en retrouve dans chaque quartier des villes et chaque village. Totalement gratuites, elles sont ouvertes à tous et accueillent les enfants jusque l'âge de 17 ou 18 ans. Les enfants y suivent des cours presque tous les matins auprès d'un professeur dédié (souvent un ancien soldat). Le contenu de ces cours est très variable mais comprend généralement autant d'enseignements de culture générale et de morale que des éléments plus concrets (cuisine, agriculture...). Il est d'ailleurs très courant que ces écoles aprennent aux enfant les bases du combat. Régulièrement des prêtres passeront pour apporter leurs connaissances aux jeunes enfants et, dans certains cas, pour trouver des élèves prometteurs qu'ils inviteront à l'école religieuse. Ces écoles sont réputées pour la dureté de l'enseignement et les châtiment physiques y sont très courants de même que le fait de faire respirer aux enfant peu sages la fumée de piments en train de bruler sur des braises. Pour les enfants de l'école du peuple, l'après-midi se fera en compagnie de sa famille à apprendre le métier de cette dernière ou à aider dans les travaux agricoles. Si dans les villes et grands villages les écoles possèdent plusieurs niveaux selon l'âge des élèves, c'est rarement le cas dans les petits villages. Ces écoles prennent généralement la forme d'un grand bâtiment muré possédant une grande cour centrale pour les exercices physiques.

-les écoles religieuses: ces écoles sont réservées aux enfants de l'élite (noblesse, paretche, prêtres) mais aussi à quelques enfants dont les parent se sont attirés les bonne grâces de personnes importantes. Il arrive aussi que des enfants issus d'écoles du peuple faisant preuve de talent hors norme y soient envoyés mais cela est extrêmement rare. Elles aussi gratuites, ces écoles sont très différentes de celles du peuple. Présentent uniquement dans les grandes villes, elles font partie du complexe religieux et fonctionne à la manière de pension que les élèves ne pourront quitter qu'à certains moments. Si l'éducation y est plus "douce", elle n'en reste pas moins très stricte. Menée par des prêtres, elle vise surtout les activités intellectuelles et prépare à la prêtrise. Les enfants devront ainsi régulièrement participer à des rites et faire des autosacrifices parfois au beau milieu de la nuit. L'apprentissage de la lecture y a une place très importante. Au-delà des activités d'apprentissage, les enfants devront entretenir les lieux ainsi que les temples, aider à la préparation des rites, préparer la nourriture des prêtres vivant sur place... les élèvent ont souvent peu de temps libre et les activités sont très encadrées de même que le régime alimentaire souvent très spartiate. L'éducation y est généralement plus longue qu'auprès d'une école du peuple pouvant durer jusqu'à 20 ans (homme comme femmes). 

Quel que soit le type d'école c'est l'enseignant qui détermine quand l'enfant peut quitter son école. La coutume veut qu'à ce moment ce dernier offre un cadeau à son maître. 

Mixité et école

Pour les écoles du peuple, bien que souvent mixtes, les garçons et filles y suivent des enseignements différents dans des classes séparées. Si l’on y trouve des points communs, l’éducation masculine se comprend souvent un volet martial là ou celle des jeunes filles se concentre sur l’entretient du foyer et du tissage. A noter qu’au sein des sociétés traditionnelles toxcecs et huitzes, l’éducation au sein de l’école était réservée aux garçons hors des centres urbains ; les filles étant éduqué par leur famille. Chez les huitzes les choses ont évoluées avec une intégration de plus en plus importante des filles aux écoles.  Les transformations importantes des sociétés huitzes des dernières décennies ont entrainé une scolarisation de plus en plus importantes des filles. Chez les yapannecs, mapanitls et iktomis ; il n’est pas rare que dans les petites écoles de village les classes soient mixtes. Les écoles religieuses, connaissent souvent des classes mixtes bien que l’on puisse retrouver des spécificités dans l'éducation.

Autres approches

Les peuples réputés barbares (oxotllis, cutchakans, tiguis et tucoyas) ont une approche assez différente de l’enfance mais aussi de l’éducation. Bien qu’il existe des nuances, la plupart ne trace pas vraiment de frontière entre la petite enfance et l’enfance en elle-même. De même si le passage à l’âge adulte est marqué par un rite vers les 16 à 18 ans pour les hommes comme pour les femmes, à partir de 14 ans une personne commence déjà à être traité comme un adulte.  

Une première différence notable de ces peuples est que l’enfant sera très jeune à la charge de tout le village/de toute la tribu et pas uniquement à celle de ces parents. Si ces derniers auront un lien privilégié avec leur enfant, ce lien sera souvent très ténu chez les tiguis. On trouve quelques exceptions à cette règle puisque les tucoyas et ustatinas, ont un mode de vie où les familles sont relativement éloignées les unes des autres. Dans ce contexte l’enfant sera de facto à la seule charge de ces parents. Chez les garapas, les enfants dès l’âge de 6 ans seront regroupés dans une maisons commune et non mixte au sein du village. Dans ces maisons les plus âgés auront pour tâche de veiller sur les plus jeunes. 

Pour ce qui est de l’éducation à proprement parlé, cette dernière passe essentiellement par le fait d’aider ses ainés à effectuer les tâches du quotidien. Souvent les personnes âgées tenteront d’inculquer les histoires et valeurs morale du peuple généralement en racontant des histoires le soir.  Chez la plupart des oxotllis mais aussi les tucoyas, les chamans viendront occasionnellement voir les enfants pour leur faire passer des rites où leur donner une éducation plus pratique, emmenant parfois ces derniers hors du village durant quelques jours. Chez les tiguis et cutchakan, l’éducation par les chamans est généralement plus régulière et se fait au sein du village.

L'âge adulte et la vieillesse

La fin de l’éducation et l’accomplissement de certains rites marquent toujours l’entrée dans l’âge adulte. Ce dernier, souvent divisé en deux mène inexorablement vers la vieillesse.

Le jeune adulte et l'adulte

La notion de jeune adulte est présente chez tous les peuples de Catchaluk, elle correspond à une période plus ou moins courte de transition entre l’âge de l’adulte mature et établi et la jeunesse. Durant cette période, la personne aura souvent fini son éducation formelle s’il en a reçu une mais continuera à apprendre le métier qu’il fera plus tard. C’est aussi à cette période qu’il fera ses premières armes et pourra être repéré pour rejoindre un ordre guerrier. Pour les personnes ayant étudié dans une école religieuse, cela marquera la coupure entre ceux qui y resteront pour devenir prêtre et les autres. Chez les atlecs, aweches ou encore dans la noblesse zacoalt ou iktomi, cette période sera marquée par une poursuite des études auprès d’un percepteur ou plusieurs percepteurs privés. Cette période de transition est très variable et généralement la personne vivra toujours au sein de sa famille. Cela ne concerne pas les cas où la vie se fait dans de grands logements communs (oxotllis et tiguis). 

C’est le mariage qui mettra généralement fin à cette période de transition. En effet pour presque tous les peuples l’union officielle avec une autre personne marque la véritable entrée dans l’âge adulte avec la fondation d’une famille. Au-delà des rites maritaux parfois très longs et complexes, le mariage est souvent un relatif détachement de sa famille d’origine et est marqué, pour de nombreux peuples par l’accès à un logement propre. A noté que si une personne dépasse un certain âge en restant célibataire (24 à 30 ans selon les peuples), elle sera tout de même considérée comme adulte, mais il n'est pas rare qu'elle soit vue avec une certaine méfiance, soit considérée comme immature voir comme une source d’embarras pour sa famille.

A noté que cette importance du mariage est à relativiser pour les tiguis et cutchakans. Pour ces peuples, l’âge adulte de plein droit est réputé atteint à l’accomplissement des rites de passage. Chez les cutchakans la personne vivra souvent encore un temps dans la tente de ses parents ou d’autres membres de la tribu. La raison est avant tout pragmatique une tente demandant beaucoup de ressources et étant bien trop grande et difficile à transporter pour une personne seule. 

Au-delà d’une simple période de transition, l’âge de jeune adulte est aussi une période d’affirmation et parfois de changement. Si la plupart des enfants, surtout chez les peuples dits civilisés, poursuivront le métier de leurs parents, c’est souvent une période de recherche de soi et de sa voie pouvant occasionner des tensions au sein de la famille. C’est souvent à cet âge que des enfants plus indépendant ou faisant montre de qualités remarquables s’engagent sur des voies différentes de leurs proches. Nombre de jeunes s’engage aussi dans les troupes que ce soit pour montrer leur valeur, voyager, obtenir certains droits ou tenter de gravir l’échelle sociale. 

Ancienneté

L’ancienneté n’est pas vue par la plupart des peuples comme une mauvaise chose. On dit qu’une personne est ancienne lorsqu’elle n’est plus apte à travailler correctement du fait de son âge. Ayant bien travaillé pour le bien de sa communauté et/ou de sa famille durant sa vie, une personne ancienne est alors libérée de la plupart de ses obligations et de nombreux interdits. C’est une vision universelle des choses et chez les atlecs et zacoalts, cela mène souvent à un relâchement important et rapide des mœurs chez de nombreuses personnes âgées. Ces dernières vont alors s’adonner plus facilement au jeu et à la boisson. Il n’est ainsi pas rare, surtout dans les grandes villes de croiser des personnes âgées et ivres se montrer publiquement outrageuses ou tenir des propos obscènes. Une personne âgée, sous l’effet de l’alcool, peut même insulter un noble zacoalt, un prêtre ou un paretche de rang inférieur sans rien risquer (en théorie). De même cette personne ne devra plus participer à l’impôt ou au paiement des tributs. Pour les peuples dits civilisés, elle sera à la charge de sa famille où, si elle n’en a pas à celles d’amis ou de ces voisins. Cela peut même être ordonné par décision de justice si personne ne veut prendre soin d’elle. Pour les autres peuples, elle sera prise en charge par toute la tribu. 

Bien que n’ayant plus officiellement à participer aux tâches, il arrive souvent que les personnes âgées continuent à participer à la vie de la communauté ou de la famille. Cela peut être en aidant à préparer les repas, en s’occupant des enfants… Elle sera aussi souvent consultée pour de nombreuses décisions et chez les atlecs et vue comme une figure de sagesse source de nombreux savoirs. Chez les atlecs le patriarche de la famille est d’ailleurs le plus souvent une personne âgée. Chez les zacoalts, les personnes âgées sont très importantes car ce sont elles qui participent aux conseils des villages. 

Au-delà de cette vision courante des choses deux exception se dégage. La première concerne les cutchakan ou la vieillesse est assez mal vécue. Cela ne tient pas tant à une mauvaise vision de la vieillesse en elle-même que de ces conséquences. N’appréciant pas d’être un fardeau pour les autres, les personnes âgées supportent souvent mal le mode de vie nomades surtout dans les périodes de migrations durant lesquels leurs faiblesse musculaires, cardiaques et articulaires sont vécues comme honteuses. Il arrive ainsi souvent que des personnes âgées incapable de se déplacer préfèrent se donner la mort plutôt que d’être un poids pour les leurs. C’est d’autant plus vrai que la tribu connait des difficultés et possède peu de ressources. 

La seconde grande exception concerne les tiguis. Ici ce n’est pas tant la perte des aptitudes physique qui gêne. Bien entendu nombre de tiguis apprécient moyennement cet affaiblissement due à l’âge et beaucoup font tout pour le camoufler d’autant plus qu’il est parfois source de plaisanterie des plus jeunes. Le réel problème est l’approche de la mort et la peur de ce qui arrivera. Du fait de la vision de la mort des tiguis ou l’accomplissement de grands actes et les conditions de la mort jouent un rôle important, la vieillesse est source de peur surtout si la personne estime n’avoir pas fait assez. Dans ce contexte certaines personnes âges vont alors chercher une mort glorieuse que ce soit en participant à un raid, en cherchant seule à traverser la mer, ou par des méthodes plus spectaculaires (affronter une grand fauve ou un requin…).  

Maison des anciens

On trouve dans certaines villes des maisons à destination uniquement des personnes âgées. Loin d’être des lieux de vie, il s’agit en réalité de lieu de rencontre ou ces dernières peuvent boire, jouer et fumer librement ainsi que s’adonner à la plupart des choses mal vues par le reste du corps social. Dans ces maisons de nombreux serviteurs prennent soin d’eux et toutes les activités sont gratuites. Il est en revanche impossible pour un ancien d’y résider et si ces derniers sont trop saouls ou fatigués, un serviteur les ramènera chez eux. Dans les grandes villes ces maisons sont parfois réservées à une catégorie de personnes spécifiques comme les guerriers, les marchands etc…

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