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L' Empire atlec

L’Empire Atlec est la seule entité d’envergure à disposer d’une organisation centrale avec à sa tête un chef unique. Jadis puissance régnant sur une part considérable du continent et influençant toutes les grandes puissances,  l’empire a fortement perdu de sa gloire passée au profit des cités huitzes et yapannèques. 

Organisation interne

Derrière le terme Empire Atlec se cache en réalité une organisation assez particulière loin de l’image de grand bloc monolithique qu’il peut donner. Construction très particulière, l’empire est composé de trois grandes familles d’ensembles ayant chacune des règles et un mode de gestion particulier.

Les terres de l’empire

Plus gros ensemble il s’agit en réalité du territoire qui est intégralement sous le contrôle de l’Empire Atlec et qui en suit toutes les règles. C’est principalement dans ce territoire que s’appliqueront les règles et l’organisation qui sera décrite par la suite.

Les territoires inféodés

Ces territoires occupent une grande portion du territoire sous contrôle atlec. On y trouve les cités pochtans et mapanitls, la confédération toxcec, l'ayachaku aweche et  le huatanab Iktomi. Bien que considérés comme faisant partie de l’Empire Atlec, ces territoires ne font pas partie des terres contrôlées par l’empire. De par leur histoire ces territoires sont inféodés à l’empire ce qui leur permet de gérer comme ils le souhaitent leur territoire, de bénéficier du soutien de l’empire mais aussi de devoir respecter certaines obligations.

Du point de vue des obligations, chaque territoire est contraint de verser un tribut à l’Empire Atlec. Ce dernier est renégocié de manière régulière (tous les 3 à 5 ans) mais ne doit pas, selon les règles atlèques, rendre impossible la vie dans ces territoires. De même en cas de famine au sein de l’empire, le territoire doit envoyer autant de ressources alimentaires que possible aux régions touchées s’il en a la possibilité. Ces territoires doivent répondre aux appels aux armes de l’empire en envoyant des hommes si un paretche en fait la demande. Ils ne peuvent de plus pas déclencher d’actes de guerre sans l’accord de l’empire, mais si on les attaque, ils sont libres de répliquer voire de mener le combat

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jusqu’à la cité adverse. Ces territoires doivent aussi participer à l’entretien des infrastructures les reliant à l’empire et celles passant par leur territoire comme les aqueducs et les routes et protéger les marchands traversant leur territoire.

En contrepartie ces territoires peuvent à tout moment demander l’aide de l’empire pour faire face à une crise (maladie, famine, voisins belliqueux…) et l’empire est tenu de leur venir en aide sans demander de contrepartie. Ils sont de plus libres dans leurs gestion interne et ne sont pas tenus par les lois applicables au sein de l’Empire Atlec y compris les règles liées à la manière de mener une guerre. 

Pour surveiller ses territoires, l’empire y envoie une petite délégation menée par un paretche dont la charge est souvent vue comme assez prestigieuse. Ayant un titre très variable, il jouit d’un statut particulier sur le territoire et non seulement il participe à toutes les assemblées locales, mais joue aussi le rôle de conseiller, d’intermédiaire avec l’Empire Atlec et veillent à ce que les crises de successions se passent bien (du point de vue de l’Empire Atlec). A noter que si ces derniers ont parfois très mauvaise réputation au niveau local et sont souvent perçus comme des espions gênants, dans les faits ces paretches sont souvent d’ardents défenseurs de ces territoires n’hésitant pas parfois à s’opposer à d’autres officiels de l’Empire Atlec pour trouver le meilleur compromis… bien qu’ils obtiennent souvent gain de cause, cela leur coûte parfois leur poste. 

Les terres libres

Les terres libres sont le nom donné à des territoires que l’Empire Atlec considère comme lui appartenant mais qu’il laisse à ses occupants actuels sans rien demander en retour. Dans les faits il s’agit le plus souvent de territoire plus ou moins enclavés dans l’Empire Atlec mais étant trop difficile à contrôler et/ou n’ayant pas de ressources intéressantes. Parfois ces territoires sont plus ou moins officialisés par des accords passés avec certaines tribus ou par des décrets émanant de l’empire. Dans tous les cas, ces terres ayant été concédées par l’empire, ce dernier se réserve le droit unilatéral d’y intervenir militairement ou de les réintégrer en établissant des colonies. C’est au sein de ces territoires qu’au fil du temps ont été repoussés des tribus oxotllies comme les maras des jungles ou les cutchakans à l’ouest dans une grande bande de terre particulièrement aride nommée « terre de l’aigle ».

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Le puchipassa

Le puchipassa est en quelque sorte le symbole de l’empire atlec. Créé durant l’ère bleue, il est présent sur de nombreuses bannières d’officiers supérieures ou proches de lieux d’importance. On le retrouve aussi parfois brodés sur les vêtements de certains officiels et inscrits dans certains codexs. Probablement évolution d’un symbole plus ancien, il a une symbolique très riche. Tout d’abord, il représente les 4 directions représenté par les 4 couleurs de maïs y étant associé (le rouge à l’est, le jaune au sud, le bleu à l’ouest, noir au nord). Ces quatre directions se rejoignent dans le centre blanc (symbole de pureté). Cela signifie que l’empire règne sur les 4 directions, le centre étant la capitale et donc le centre du monde. De plus les 4 directions sont représentées en pyramides montrant chacune 7 pointes extérieures représentant les 7 patchamas (dieu à l’origine du monde). La pointe cachée l’est derrière le centre (la capitale) qui représente alors le dieu tutélaire des atlecs.

Organisation politique

L’Empire Atlec se distingue très fortement des autres puissances par son organisation à la fois très centralisée et hiérarchique, mais aussi par son aspect bicéphale, le pouvoir étant globalement divisé entre les prêtres et les paretches (ou administrateurs). 

Au sommet de l’empire on trouve principalement deux entités desquelles découleront toutes les autres l’apuchamak et l’allichakatin. L’apuchamak est le dirigeant de l’Empire Atlec. Il est l’autorité suprême devant toutes les autres et est en poste à vie. Considéré comme ayant été mis en place par le qetec (dieu tutélaire) des atlecs, il est en théorie le seul à pouvoir déclarer la guerre, la paix, les accords diplomatiques et c’est de lui que découle tous les pouvoirs. Il a pour tâche de nommer les principaux paretches et membres de l’allichakatin, de promulguer les lois qui s’appliqueront dans tout l’empire. C’est aussi l’apuchamak qui donne la valeur des monnaies pour tout l’empire. L’allichakatin de son côté est composé des 7 hauts prêtres des 7 principaux temples de la capitale, chacun étant affilié à un patchama (voir divinités). Nommés à vie et révocables par l’apuchamak, ils ont trois principales tâches : choisir l’apuchamak et le conseiller, nommer les hauts prêtres de l’échelon inférieur, promulguer les lois qui s’appliqueront uniquement aux atlecs. A noter que ces lois doivent être approuvées par l’apuchamak. Si en théorie l’allichakatin est subordonné à l’apuchamak, dans les faits les choses sont souvent plus complexes l’allichakatin s’arrangeant pour choisir un apuchamak influençable. 

En dessous de cette tête, l’organisation politique repose sur un système pyramidal composé de 4 échelons à savoir :

-la région: sukuti naupusu

-la province: sukuti pukallca

-le district: sukuti kisayllapu

-le village

A chacun de ces 4 échelons on trouve deux entités dirigeant conjointement à savoir le haut prêtre dirigeant le principal temple local et un paretche (administrateur). Au plus haut niveau les hauts prêtres en charge des régions sont désignés par l’allichakatin (avec accord de l’apuchamak) et les paretches en charge des régions sont directement choisis et révocables par l’apuchamak. Par la suite, à chaque échelon le haut prêtre est nommé et révocable par le haut prêtre de l’échelon supérieur. Le cas du paretche est quant à lui plus complexe. En effet, le principe est qu’à la mort, révocation ou démission d’un paretche, ce dernier désigne son successeur. Pour cela il faut que ce successeur soit d’origine atlèque et ait étudié au sein d’une école religieuse. Il sera alors envoyé auprès du paretche de l’échelon supérieur qui lui fera passer divers tests pour déterminer sa compétence et en cas de réussite, il prendra la place de son prédécesseur. Si ce cas est assez commun le successeur étant alors souvent un fils du paretche quittant son poste, plusieurs choses peuvent changer la procédure. Le haut prêtre du lieu de la passation peut émettre un avis défavorable et proposer un autre candidat, le candidat peut échouer, le haut prêtre du lieu où le paretche est examiné, s’il assiste à l’examen, peut déterminer qu’il n’est pas apte à prendre la charge de son prédécesseur etc… Dans tous les cas le résultat sera similaire, le paretche ayant fait passé l’examen et éventuellement le haut prêtre du même échelon ou de l’échelon du candidat enverront des messagers aux familles de paretche, mais aussi aux écoles religieuses pour appeler des candidats. Pour l’échelon des villages, l’appel est ouvert à toute personne ayant reçu un avis favorable d’un haut prêtre ou ayant « une éducation suffisante ». Les candidats seront alors départagés par une série de tests (lecture, droit, morale, connaissance de l’histoire, de l’administration…). Le meilleur candidat sera alors sélectionné par le paretche de rang supérieur et prendra rapidement son poste. A noter que pour les rangs les plus bas, ces examens sont souvent un moyen de montrer ses compétences et de trouver des places au sein de l’administration… de même les candidats intéressants peuvent être retenus au cas où un autre poste de paretche se libère ou se voir attribuer certaines charges.

Dans tous les cas haut prêtre et paretche ont pour rôle d’administrer le territoire sur lequel ils se trouvent (en plus du rôle cultuel pour le prêtre). Si les tâches varient en fonction de l’échelon, la principale est de faire respecter les décisions des échelons supérieurs. Plus précisément le paretche : fait appliquer les lois de l’empire, arrange la récolte des impôts, veille au bon déroulement du commerce, approvisionne le temple en sacrifices, rend la justice civile, s’assure de l’entretien et la sécurité de son territoire et à l’échelon de la province et de la région, lève les troupes au besoin. Le haut prêtre lui traite de tout ce qui relève du culte, effectue ses tâches de haut prêtre et fait appliquer la justice religieuse. Il a de plus la possibilité d’apposer son véto aux décisions du paretche à condition qu’il porte le sujet du litige au paretche d’échelon supérieur. 

A cet ensemble, il faut ajouter le cas particulier des Pullcas. Il s’agit de villages d’origine non atlèques mais faisant pleinement parti de l’empire. Dans ces villages, il est de coutume que l’empire assigne un paretche ainsi qu’un prêtre atlec qui joueront en théorie le rôle de chef de village et aura un rôle assez proche d’un paretche classique. Cependant il devra veiller à respecter les règles du peuple qui s’appliqueront dans tous les conflits entre membres non atlec du village, dès lors que ces règles ne vont pas totalement à l’encontre de celle de l’empire. Bien souvent le paretche agira de concert avec un représentant local pour veiller aux bonnes relations et dans territoire isolé un paretche peut avoir à sa charge plusieurs Pullcas. La tâche de paretche d’un pullca n’étant pas héréditaire (et durant souvent un temps limité), c’est souvent là que sont envoyés les candidats prometteurs en attendant un meilleur poste.

Organisation sociale

L’Empire Atlec est divisé en trois grands groupes sociaux ayant chacun des droits et devoirs différents : les atlecs, les non-atlecs et les esclaves. 

Les castes atlèques

Au sein de l’Empire Atlec, la population atlèque correspond à environ 1/3 de la population du territoire de l’Empire Atlec. Elle est soumise à des règles strictes et se divise classiquement en trois grands groupes ayant chacune des droits et devoirs spécifiques, mais aussi les possibilités d’union. A noter ce que statut ne s’applique pas à un individu mais est déterminé pour un individu principal (celui de plus haut statut social) ainsi que ses ascendants et descendants directs, mais aussi ses proches vivant sous son toit. 

Le groupe supérieur est la caste comprenant les prêtres et paretches. Ici la notion de paretche est à prendre au sens large. Ces personnes appartenant à ces groupes et leur famille proche (ascendants, descendants directs et autres membres vivant sous leur toit) font partie d’une certaine élite. Bien que divisé en plusieurs strates avec des variations dans leurs droits, tous peuvent mettre leurs enfants dans les écoles religieuses ce qui leur ouvre la possibilité de maintenir le statut de leur famille sur la durée (les enfants pouvant alors devenir prêtres ou paretches). Ils ne sont pas soumis à l’impôt et se voient généralement attribuer plus de terres pour subvenir à leurs besoins personnels. Ils sont cependant soumis à des règles plus strictes en matière de morale et l’on attend d’eux un comportement exemplaire et des dons réguliers aux temples. Ils sont généralement sanctionnés de manière bien plus lourde pour toute infraction relevant de la justice religieuse. De plus les paretches au sens strict ont la possibilité d’être polygames (pour les hommes) en fonction de leur échelon. 2 pour un paretche de village, 3 pour le district, 4 pour la province et 5 pour la région. Vue comme une caste supérieure, cet ensemble est assez fermée bien que des possibilités d’ascension sociale soient possibles pour certaines personnes réussissant à obtenir des charges de paretche. De même certains guerriers appartenant à un ordre noble (guerrier aigle, jaguar, serpent…) et s’étant distingués obtiennent le statut d’anancha et sont considérés comme des paretche. Ceci s’applique parfois à certains artisans et artistes très réputés qui obtiennent le statut de cachatu. Ces titres ne peuvent qu’être octroyées par un paretche de Province ou de rang supérieur. Il arrive aussi qu’une personne perde sa charge de paretche (plus rarement de prêtre), perdant ainsi son statut et ses droits. A noter que les paretches, prêtres et personnes recevant une charge de paretche ont l’interdiction de pratiquer le commerce. Enfin certaines personnes peuvent obtenir le droit d’inscrire leur enfant à une école religieuse offrant alors une chance d’ascension sociale à ces derniers même si elle reste maigre. 

Les différents paretches

Si le titre de Paretche désigne de manière classique une personne en charge d’un village, une ville etc… dans les faits le titre regroupe bien plus de chose. Ceci vient du fait que si un paretche est libre de gérer le secteur qu’il contrôle comme il le souhaite il possède en réalité tout un ensemble de pouvoirs différents et de tâches à accomplir. (justice, levée des troupe entretient des voies...) SI cela est possible dans un petit village, la tâche devient vitre trop grande. Une solution a été trouvée en déléguant certaines charges à des non paretches. Ces dernières jouissent du statut privilégié des paretches mais ont un pouvoir strictement limité à une activité et leur titre n’est pas héréditaire. Certaines de ces charges sont réservées aux familles des castes supérieures et d'autres à celles des castes inférieures.

-Charges de paretche supérieure : juge, conseiller, chargé de l'entretient des lieux publics, surveillant dans une citée soumise, chargé de la garde, grand surveillant du marché, trésorier...

 

-Charge de paretche inférieures: collecteur d'impôts, diplomate, gardiens des greniers, gardien de la maison des lances, enquêteur, chargé de la collecte des latrines, évaluateur des monnaies, chargé des canneaux et aqueducs, inspecteur du marché...

A cette caste supérieure s’accole un statut un peu à part celui des tawatans. Souvent issus de familles de la caste supérieure il s’agit de personnes ayant obtenu l’autorisation de former une troupe. Relativement libre dans l’usage de leur troupe, ils ont le devoir de répondre lorsque qu’un paretche de région ou de province fait appel à eux. Leur statut est proche de celui des paretches et ils ont de plus l’obligation à chaque expédition militaire de donner 1/3 des captifs faits au combat par leur troupe aux temples pour sacrifice. 

Le reste de la population à quelques exceptions compose la caste inférieure. Très diverses en matière de ressources on y retrouve les exploitants, les artisans, les artistes, les serviteurs… L’ensemble de cette population est soumis à l’impôt selon la nature de leur travail et se voit remettre un petit lopin de terre où elle pourra cultiver. De taille assez réduite, la taille du lopin dépend du nombre d’habitants dans l’ilot d’habitation (voir urbanisme) et est censé permettre à ceux qui y vivent de subvenir à leurs besoins. Les membres de cette caste ont de plus un accès gratuit et pour tous à une école ainsi qu’à des soins gratuits les médecins étant rémunérés par les autorités locales.

Entre ces deux groupes on trouve plusieurs situations particulières comme les médecins, les professeurs ou les marchands. Bien que théoriquement rattachés à la caste inférieure, ils ont généralement des droits et devoirs particuliers. Les médecins s’ils sont installés en ville doivent déclarer leur activité à l’administration locale. Ils ne paient pas d’impôts mais sont au contraire employés par le paretche pour soigner tout habitant dans le besoin. En contrepartie ils ne font pas payer leurs consultations aux habitants même si ces derniers leur donnent souvent une compensation en échange des soins. Les professeurs civils sont dans une situation similaire. A noter qu’une part non négligeable des enseignants sont des prêtres. Les marchands eux doivent être reconnus par le paretche local pour exercer leur activité. Leur impôt se fait toujours sur ce qu’ils rapportent de leur voyage et ils doivent rapporter toute information susceptible d’intéresser l’empire.

Enfin en dessous de ces castes on trouve les voyageurs, prêtres errants, mercenaires sans domicile et vagabonds. Ces derniers sont considérés comme hors du système de caste. Ils ne paient en théorie pas d’impôts mais n’ont pas accès à un logement, à une école ou à un médecin gratuit. A l’exception des prêtres errants, cette caste est très mal vue.

 

Les non-atlecs

Le cas des non atlecs est un cas assez particulier. On regroupe ces derniers sous l’appellation d’achamilts et ces derniers ne sont pas soumis au rude système de caste atlec. Ils sont ainsi sur de nombreux points sensiblement plus libres. De manière globale l’empire tente de respecter les coutumes, croyances et traditions de ces peuples dès lors qu’elles n’entrent pas en conflit direct avec les règles de l’empire. Ainsi s’il est interdit pour les atlecs de la caste inférieure de manger de la viande hors de certains jours, où s’ils doivent participer à certaines cérémonies, faire des saignées à certaines périodes etc… Ces règles ne s’appliquent qu’aux atlecs. Si le conflit ne concerne que deux achamilts, on aura tendance à privilégier leurs droits et coutumes si le problème n’est pas lié au droit atlec. Autre point important ils disposent généralement de leurs propres prêtres et parfois de leurs temples bien qu’ils puissent faire appel aux prêtres. En contrepartie les achamilts ont souvent moins de droits, ne peuvent pas devenir paretches au sens strict et hors de cas exceptionnels ne peuvent pas devenir haut prêtre, paient plus cher leurs emplacements au marché, etc... 

 

On distingue quatre catégories d’achamilts :

-les « sapay achamilts » (achamilts estimés) : ce statut est le plus proche des atlecs. Il s’agit d’achamilts vivant en territoire atlec et ayant choisi de payer un impôt similaire à celui des atlecs avec en plus une période de service au sein des armées de l’empire durant au moins cinq campagnes. Ils ont des droits similaires aux atlecs et peuvent même sous certaines conditions obtenir des charges mineures de paretches et ont généralement des parcelles de terre un peu plus petites. 

-les « pascassas achamilts » (achamilts libres): ce statut s’applique par défaut à tout non atlec sur le territoire qui n’est pas un esclave. Elle garantit une plus grande liberté à l’individu et sa famille que s’il réside sur un territoire et sauf cas exceptionnel, cet impôt ne peut pas prendre la forme d’un recrutement dans l’armée. En revanche, les pascassas achamitls se voient attribuer des parcelles de terres sensiblement plus petites, et les médecins peuvent librement décider de leur faire payer leurs consultations. Le paiement des places de marché leur est sensiblement plus cher de même que tout activité demandant de faire appel à l’administration. 

 

-les « pontos achamils » (achamilts voyageurs): ce statut s’applique à tout non atlec se trouvant dans un lieu où il ne réside pas. Il n’y paie pas d’impôts mais paiera les services dont il aura besoin à un prix plus élevé. 

 

-les « pullcas a achamilts »  (achamilts des pullcas): il s’agit d’un cas un peu particulier puisqu’ils sont considérés comme étant à la fois membres de l’empire et ne dépendant pas de ce dernier. En effet au quotidien ils sont soumis aux règles de leur communauté et leur impôt dépend à la fois des règles de cette dernière et de leur paretche. Bien souvent cet impôt est relativement élevé mais ils ne peuvent pas être enrôlés de force dans les troupes. 

L'impôt

Que ce soit au sien de l’empire atlec ou d’autres puissance l’impôt peut généralement prendre trois formes.

-le travail d’une terre : l’une des manières les plus communes de payer un impôt est simplement d’entretenir un lopin de terre spécifique en plus de la terre que cultive déjà la personne pour elle-même, sa famille, son village. Le produit de cette terre est alors entièrement dévolu au régime en place qui pourra le répartir au besoin.

 

-le temps de travail : assez commun, il s’agit de l’enrolement d’une personne ou d’une partie d’une communauté pour réaliser des travaux importants comme la construction de pyramides, l’entretient de routes ou de ponts etc… Plus rarement au sein de l’empire atlec, pour les non atlec cela peut aussi concerner l’enrôlement dans les forces armées.

 

-une part de la production : une troisième forme commune d’impôt s’appliquant surtout aux familles ou communautées très spécialisées consiste simplement dans l’envoi d’une part de la production au dirigeant local. 

Les esclaves :

Les esclaves représentent entre 1/4 et 1/6 de la population en dehors des pullcas. Pouvant être de diverses origines y compris atlèque, le statut d’esclave est différent des autres dans le fait qu’il s’applique à un individu isolé et non pas à un groupe familial. Bien que devant effectuer les volontés de leurs maîtres les esclaves se doivent d’être biens traités, et le maître doit respecter leurs croyances. Le maître doit pourvoir à leurs besoins (nourriture, habillement, logement, soins…) et leur faire porter un collier à barre en signe distinctif. Un esclave qui serait maltraité pourrait aller se plaindre en justice et, s’il obtient gain de cause pourra non seulement obtenir sa libération mais aussi obtenir réparation de la part de son ancien maître. La notion de maltraitance est toutefois très relative. 

Derrière le terme esclave se cache en vérité plusieurs réalités très différentes juridiquement :

-les esclaves volontaires : il s’agit d’un cas particulier touchant les personnes fortement endettées ou dans une extrême pauvreté. La personne trouvera alors une personne riche et passera un contrat devant elle et un membre de l’administration. La personne fera un prêt d’une certaine somme au demandeur et une fois que ce dernier aura dépensé toute la somme, elle deviendra son esclave pour une durée déterminée ou jusqu’à la mort de son maître. Durant leur service ils ne pourront pas être vendus et auront le droit de poursuivre leurs activités en parallèle. Ces esclaves doivent être particulièrement bien traités et ils ont la possibilité de transmettre cette charge d’esclave à un autre membre de leur famille.

-les esclaves de droit : il s’agit d’une personne réduite en esclavage auprès d’une autre personne par décision de justice. Généralement cela est fait en réparation d’un préjudice ou d’une dette et pour une durée déterminée. Ces esclaves ne peuvent ni être vendus ni sacrifiés sans leur consentement. Dans certains cas le juge peut décider que la charge d’esclave est transmissible à un autre membre de la famille.

-les esclaves perpétuels : ces esclaves sont les moins libres des esclaves. Pouvant être vendus ou achetés, ils sont le plus souvent des prisonniers de guerre ou des enfants d’esclaves perpétuels. Ils sont les moins bien lotis et peuvent être offerts en sacrifice par leur maître dans certaines circonstances et parfois sans leur consentement. Ils sont parfois libérés par leur maître pour service rendu ou au décès de ce dernier. Leur maître leur accorde aussi parfois le droit de se marier et les paieront parfois pour leurs taches. Ils n’ont cependant pas le droit de posséder de terres ou de charges officielles. Ces esclaves ne peuvent pas être des atlecs.

Justice

La justice occupe une grande place dans l'empire atlec qui rejette toute forme de vengeance privée.

 

Fonctionnement

On trouve dans la justice atlec deux ensembles : la justice religieuse et la justice civile, chacun possédant ses propres organes judiciaires, règles et  domaine d’expertise. Il est à noter que ces deux justices partagent certains points communs, elle s’exerce toujours sans représentant pour l’accusateur ou l’accusé. Il n’est pas question d’avocats ou d’aucune forme de représentation. Si une personne ne se présente pas le jugement sera immanquablement tranché en faveur de l’autre partie. De même le respect des règles, de la procédure et traditions occupe une grande importance. Enfin durant tout le procès un scribe est présent pour rédiger un compte rendu de ce dernier et une fois le jugement rendu, un crieur publique annonce le verdict sur la place publique. 

La justice civile est celle rendue pour toutes les affaires traitant des problèmes administratifs ou d’état civil, de répartition des terres, de litiges commerciaux, les vols et de tout ce qui ne revient pas aux juges religieux. Cette justice est rendue soit par paretche local ou un juge qu'il a nommé. Il peut être fait appel de ces jugements devant un juge d’appel nommé directement par le paretche de la province où s’est déroulé le litige.

La justice religieuse est plus complexe. Elle traite à la fois de tous les crimes touchant directement à la religion, mais aussi des actes des prêtres et de tout ce qui pourrait être considéré comme une offense aux qetecs (c’est-à-dire à tout ce qui est criminel: meutres, viols, pratique illégale de la médecine, rébellion...) ou va à l’encontre de sa tradition. Elle est normalement rendue par le prêtre atlec local, mais dans le cas d’incidents entre membres d’ethnies différentes, ce prêtre doit se faire assister d’un prêtre membre de chaque ethnie concernée ou en l’absence de prêtre d’une personne réputée pour bien connaitre les traditions et cultes des parties en présence. A noter que cette justice ne permet de faire appel que dans certains cas et devant un juge nommé par l’apuchamak.

Au-delà de déterminer la culpabilité de la personne ou non, un des grands défis de la justice est de déterminer les règles de quels peuples sont applicables, L'empire essayant souvent de respecter les règles et coutumes des peuples sous sa protection. Si cela dépendra du juge, cela dépend aussi de la politique du paretche et des coutumes local. Ainsi si l'on tente parfois d'appliquer une justice mixte selon les parties en présence, parfois seul la loi atlec sera prise en compte.

Les sanctions

La question de la sanction judiciaire est une question assez complexe. Laissée à l’appréciation du juge, elle est déterminée par la loi et dépend de la nature du délit, du contexte, du statut des personnes (une personne de haut rang sera plus lourdement sanctionnée), de l’appartenance à tel ou tel peuple et du caractère intentionnel ou non de l’acte. Traditionnellement ces sanctions sont réparties en trois catégories :

-punir le responsable : le but est ici de sanctionner directement le comportement. Très diverses ces sanctions peuvent être : un simple rappel à l’ordre, une peine infamante (cheveux rasés, doigt/main coupés pour un voleur, castration, tatouages/marques…), une sanction de droit (réduction des terres allouées, retrait de droit spécifique (accès au marché, statut particulier…), des sanctions physiques (subir X coups de bâton, lapidation…), l’exil (pour les personnes de haut rang), voire la mort par sacrifice ou hors du cadre sacrificiel pour les cas les plus infamants.

 

-offrir une réparation à la victime : mise en esclavage du coupable au service de la famille des victimes, devoir remplacer ce qui a été brisé/volé, céder certains droits (surtout terres allouées) à la famille des victimes durant un certain temps.

 

-réparation à la communauté : c’est souvent le cas pour les délits à victimes multiples non identifiables (vol dans les caisses publiques) ou morales répréhensibles (ivresse publique…). Cela passe souvent par une obligation pour l’individu d’effectuer certaines tâches, une augmentation de ses impôts etc…

 

Une autre constante est que le procès est couché par écrit grâce à un scribe et la sanction sera annoncée à tous sur la place publique par un crieur. De plus dans les cas de sanctions les plus graves le crieur ira aussi annoncer le résultat du procès dans plusieurs endroits de la ville dont les alentour du domicile du coupable et de la ou des victimes.

Economie

Plus que toute autre puissance l’Empire Atlec accorde une importance majeure à l’économie. Contrairement à d’autres puissances qui ne se posent que peu de questions à ce sujet, laissent la plupart des questions aux habitants ou se contentent de s’intéresser aux échanges de biens de luxe, le commerce a une part prépondérante dans l’Empire Atlec. Disposant d’un vaste territoire, l’empire tente de faire en sorte que les biens y circulent préférant éviter que les villages restent en autarcie. Ceci passe par le développement et l’entretien d’un vaste réseau routier, l’incitation pour les marchands à faire de grands voyages mais aussi à la tenue obligatoire de marchés réguliers dans les villes et villages où seront vendus une part de la production locale mais aussi celles de villages voisins. Dans les grandes villes on compte d’ailleurs souvent plusieurs marchés dont certains sont spécialisés dans certains types de biens. Une conséquence de ceci est que plusieurs villages se sont spécialisés dans la production de certains biens comme des céramiques, de colorants, de coton, de papier… Cette spécialisation est cependant à relativiser car les villages produisent toujours la nourriture leur permettant de subvenir à leurs besoins. 

 

Bien que l’empire insiste sur l’importance de la circulation des biens par le biais des marchands, les activités commerciales sont malgré tout très contrôlées. Tout d’abord n’est pas marchand qui veut et tout expédition commerciale doit obtenir l’accord du paretche en charge de son district (ou d’un échelon supérieur). Ensuite le prix de la plupart des biens est contrôlé. Ce contrôle s’effectue souvent à l’échelle de la province où le paretche devra fixer les prix mais aussi la monnaie utilisée pour de nombreux biens. Cela peut considérer des biens de luxe (plumes colorées, cigares…) mais aussi des biens plus communs (épis de maïs, légumes, fil…). Dans certains cas le prix sera très précis alors que dans d’autres une fourchette sera donnée. C’est notamment le cas de biens d’artisanat (outils, bijoux…). Le contrôle passe aussi par la production de certains biens qui est fortement encadrée par les autorités locales (armes/armures, jadéite…). 

 

Pour les échanges commerciaux plusieurs monnaies sont utilisées dans l’Empire Atlec dont la valeur (voir production et échanges des biens) est très stable et déterminée pour tout l’empire. Ces monnaies sont de 5 natures différentes :

-fèves de cacao (1): c’est la monnaie la plus faible qui est utilisée pour les petits achats courants (alimentation, petite céramique, barbier…).

 

-lames d’obsidienne (35): circulaires et polies, elles sont une forme de monnaie intermédiaire utilisée pour les achats ayant une certaine valeur comme des vêtements en tissus simples, bijoux en bois/os, céramiques de qualité, sel, miel, colorants…

 

-les pièces (140): les pièces sont en réalité de petits disques de jadéite et polis d’environ 4 cm de diamètre dont le centre est troué permettant de les porter en collier ou bracelet. Elles sont utilisées pour les achats importants comme des vêtements de bonne qualité, animaux vivants, esclaves etc… D’origine zacoalte elles sont tout à fait interchangeables avec les perles de jadéite des cités zacoaltes.

 

-les colahuas (280): les colahuas sont des morceaux de tissus utilisés de longue date par les atlecs. Ayant une taille de 60x60cm elles sont faites de coton et ont un dessin spécifique. Servant de moyen de paiement aux paretches mais aussi aux combattants s’étant distingués, elles servent uniquement à payer des biens que l’on veut réserver à une élite ou certaines catégories de population comme des armes, certains bijoux, pièces de mosaïques. De plus contrairement aux autres monnaies, les colahuas peuvent toujours être utilisés pour payer à la place d’autres monnaies. Traditionnellement elles sont utilisées pour payer les fonctionnaires, officiers et combattants s’étant distingués.

 

-les hachettes en jadéite (7.000): il s’agit de lames de hache réalisées en jadéite et polies. Très rares elles ne sont que très rarement utilisées et sont souvent réservées aux transactions importantes entre membres de la haute société.  Dans la pratique elles sont rarement utilisées comme moyen de paiement.

 

A noter que si le commerce a une grande importance dans la vie de l’Empire Atlec, il ne résume pas son économie. En effet l’Empire Atlec veille à ce que chacun puisse subvenir à ses besoins. Chaque famille a ainsi, selon son rang, une parcelle de terre cultivable censé lui permettre de subvenir à ses besoins. Le marché vient alors apporter un complément à ce que la famille cultive et permet aussi d’y vendre certains surplus. De plus pour éviter l’extrême pauvreté, l’Empire Atlec met aussi à disposition des personnes dans le besoin des champs publics où tous peuvent se servir. De manière plus large, pour prévenir de la famine toutes les villes et villages possèdent des champs qui sont exploités par les habitants à titre d’impôt. Ce qui y est cultivé est ensuite envoyé dans des greniers dont le contenu sera distribué en cas de coup dur. Si une famine importante se profile, les villages touchés ne feront pas directement appel au chef-lieu des environs mais s’adresseront directement aux greniers les plus proches. Ces derniers leurs enverront des ressources puis feront remonter l’information au centre de pouvoir local qui redistribuera la nourriture entre les greniers locaux et fera une demande au district voisin pour l’aider à remplir ces greniers et ainsi de suite. Ce fonctionnement en vase communicants permet de juguler la plupart des crises très rapidement et efficacement les paretches en charge des provinces et régions n’intervenant réellement qu’en cas de crise majeure.  

 

Cette volonté d’avoir une forme de service public gratuit s’étend à d’autres domaines comme l’éducation ou les soins. Les paretches de chaque district ont pour charge d’entretenir mais aussi de construire des écoles du peuple en fonction de la population et au moins une école religieuse. On trouve ainsi des écoles du peuple dans chaque village ainsi que plusieurs dans les grandes villes dont les professeurs sont payés par le paretche pour les services rendus. Il en va de même pour les médecins qui sont payés par le paretche et doivent offrir des soins gratuits à tout atlec et sapay achamitl. Parmi les autres services gratuits on trouve aussi les pascanachillcas, des sortes d’auberges publiques pouvant héberger et nourrir gratuitement les gens de passage.

Gratuité et commerce

Si l’Empire Atlec considère que la pratique du commerce est une marque importante de civilisation, et qu’il est certainement la puissance le mettant le plus au cœur de son activité, il n’en est pas moins vrai que c’est peut-être aussi celle offrant le plus de services gratuits. De manière globale des terres sont attribuées à chaque famille selon leur statut pour leur éviter de mourir de faim. On y trouve aussi des champs à destination des plus pauvres et personnes de passage pour éviter les pillages. A cela on peut aussi ajouter l’accès à l’administration, à l’école, à la justice et aux rites mortuaires. De manière plus étroite on peut aussi ajouter à cette liste les auberges publiques offrant gratuitement un endroit de repos au sec et un repas grossier aux marchands et personnes de passage. Pour les atlecs et sapays achamitls s’ajoute à cette liste la gratuité des soins médicaux (qui pour les autres peuvent être gratuits selon la volonté du médecin). L’empire est aussi capable de fournir des armes à ceux qui vont combattre et, lors des grandes crises, des distributions de grandes quantités de nourriture à tous.

Organisation militaire

Jadis composé d’une grande armée contrôlée par le pouvoir central, l’organisation militaire de l’empire atlec a profondément changé au cours de l’histoire. Désormais elle se compose de trois type de forces :

-les troupes des tawatans : elles constituent une part très importante des forces militaire. Il s’agit de troupes de combat privées composés de guerriers issu de maisons de la guerre mais aussi de volontaire. Ces volontaires ont des profils très divers allant des personnes souhaitant vivre du combat, à des non atlecs souhaitant devenir sapay achamitls en passant par des personne souhaitant payer leur impôt en temps de travail. De nombreux tawatans ont aussi l’habitude d’acheter des esclaves pour compléter leur force offrant à ces dernier la libération en échanges de 5 à 10 ans de service. L’armée des tawatan est entretenue par la famille de ce dernier mais aussi par la province où il demeure. Ce financement est très aléatoire dépendant à la fois de la compétence du tawatan mais aussi de ses relations politiques et de son prestige.  

-les troupes des provinces : très limités, elles sont essentiellement composées de quelques gardes. Les provinces sont cependant la possibilité de recruter de nombreux conscrits en période de conflits. Parmis ces dernier un nombre non négligeable viendra des personnes envoyées par les pullcas. 

-les troupes de mercenaire : d’importance variable, elles sont souvent un ajout apprécié lors de certaines campagnes. De plus contrairement aux troupes des tawatans elles ne sont en théorie pas lié au respect des règles de la guerre. 

Lorsqu’un conflit éclate, qu’une province/région est menacée ou qu’une campagne militaire se profile, l’autorité de l’action militaire relèvera normalement du paretche en place. Cependant dans la pratique il se bornera le plus souvent à lever les conscrits de sa région et faire appel aux tawatans. Il répartira ensuite le commandement entre ces derniers qui dirigeront les opérations. A noter que cela a parfois tendance à provoquer des conflits entre tawatans que ce soit sur la scène politique, d’image (salir l’image d’un rival, s’approprié l’exploits d’autres) ou dans certains cas armés. Il arrive aussi que certains tawatans profite d’une mission de protection du territoire pour tenter de mener le combat en territoire ennemi espérant accumuler prestige et richesses. 

Lors des conflits les armées au service de l’Empire atlec sont censées respecter un ensemble de principes appelés «règles de la guerre » qui sont censés assurer le fait que le conflit soit bien mené et limite les conséquences néfastes sur les populations civiles dans une moindre mesure. Selon ces règles tout conflit doit avoir une justification comme une offense, un tribu non versé etc… dans les faits cette justification passe souvent par le fait de vouloir récupérer une province appartenant par le passé à l’empire (mais cela nécessite un ancien document le prouvant) ou faire une proposition à laquelle la personne d’en face ne pourra dire que non. Une fois l’offense trouvée le conflit est alors déclaré. A partir de là des négociations sont lancées dans le but d’intégrer le territoire visé à l’Empire atlec ou d’en faire un pullca. Si un accord est trouvé sa population sera alors bien traitée et les élites locales trouveront une bonne place dans l’Empire atlec. Si aucun accord n’est trouvé un lieu de bataille sera alors décidé (ou imposé de fait par les atlecs). Selon le déroulement de la bataille une nouvelle négociation aura lieu, puis éventuellement une autre bataille et ainsi de suite jusqu’à ce que la population locale capitule, que sa ville soit prise par la force ou que l’empire renonce. A noter que si la capitulation se fait suite à une bataille et non lors de négociations, les choses seront souvent bien plus difficiles pour les élites locales. De même si une population ne respecte pas les règles de la guerre ou pour tenter de faire plier le chef local, le dirigeant des troupes peut en faire appel à la règle des trois. Cette règle détermine qu’en cas de victoire militaire sur un adversaire : 1/3 de la population sera réduite en esclavage, 1/3 sera capturée pour être sacrifiée et 1/3 sera déportée et intégrée à l’empire en tant qu’achamilt. Cette dernière solution est cependant très rarement utilisée dans les faits et est surtout utilisée par les atlecs lorsque leur armée est clairement supérieure en nombre pour faire plier leurs ennemis durant les négociations (et ainsi épargner des pertes dans les deux camps). Elle peut aussi être utilisée quand les chefs ennemis ne respectent aucune convenance lors des conflits. 

En plus de cette règle concernant le déroulement des conflits, les règles de la guerre prévoient que les troupes de l’armée atlèque ne doivent pas porter atteinte aux populations civiles et toute tentative de pillage, viol, réduction en esclavage ou meurtre sur les populations civiles est souvent puni de mort. De même il est interdit d’attaquer un campement de nuit. Pour ce qui est des mercenaires, si ces derniers s’adonnent à des actes interdits, ils perdront en théorie la solde qu’on leur avait promis et si des tawatans sont à leur tête ils perdront leur statut. Dans les faits si le cœur des armées atlèques respectent généralement ces règles, les chefs militaires ferment parfois les yeux sur les agissements des mercenaires en cas de campagnes difficiles voire contre des peuples jugés barbares comme les cutchakans ou oxotllis. Il arrive même que certains chefs militaires passent en sous-main des accords avec des mercenaires pour mener des campagnes de terreur dans le territoire ennemi… quitte à les chasser et mettre à mort une fois le territoire sous contrôle. Cependant si de tels accords sont révélés au grand jour, celui qui les a passé perdra généralement non seulement son poste mais aussi sa vie.

Contrairement aux autres puissances, l’Empire atlec dispose d’un avantage conséquent sous la forme d’un vaste réseau d’espionnage entretenu par des marchands et prêtres itinérants ; mais aussi par de nombreux sympathisants atlecs. Lorsqu’une guerre se prépare, le réseau d’espion est déployé pour obtenir un maximum d’informations et ainsi mener au mieux les négociations voire trouver d’éventuels alliés de circonstance ou soulever des populations locales.  

Grades et échelons

Les armées de l’Empire atlecs suivent une organisation très stricte. En effet bien que reposant sur les tawatans, chacune de leur troupe suit un même schéma organisationnel. Ce dernier repose sur un ensemble de 3 échelons chacune ayant à sa tête un officier choisi par le tawatan et souvent issu d’un ordre guerrier.

 

Chunkay (l’unité) : elle est le plus petit échelon et est dirigé par un Allanapac. Elles comptent généralement 20 personnes même si dans certains cas (notamment avec les ordres guerriers) elle peut en compter 10 ou 15.

 

Atitaki (la troupe) : elle a à sa tête un Chauarki. Elle est souvent vue comme un échelon principal. Une atitaki comprend 5 chunkay ainsi qu’une unité d’escorte plus ou moins réduite pour son officier, une unité d’intendance, des médecins et parfois quelques éclaireurs. Si dans les grandes armées une atitaki peut être spécialisé dans un domaine, le plus souvent elle est prévue pour être un échelon indépendant capable de fonctionner de manière autonome pour de petites missions.

 

Ayactan (le régiment) : ayant à sa tête un Pachachic, il n’est pas présent dans les plus petites armées. Il comprend 5 troupes.

 

Une armée ayant à sa tête un tawatan peut comprendre de 7 chauarkis (750 soldats) à 3 ayactans (11 250 soldats) pour la plus grande. Il est cependant très rare qu'elles excèdent 2 ayactans.

Diplomatie

La diplomatie de l’Empire atlec doit être vue à deux échelons, d’un point de vue global et d’un point de vue local.

D’un point de vue global, l’Empire estime qu’il est toujours le seul à pouvoir régner sur tout les territoires jadis sous son influence. S’il reconnait que certaines zones comme les hautes montagnes Itzocs, certaines cités huites, terres oxotllis et l’archipel tigui comme étant hors de son autorité ; une grande majorité des cités yapanecs sont encore officiellement vus comme des territoires en rébellion contre l’autorité légitime de l’Empire. Dans les discours officiels les personnes qui y vivent sont alors soit considérés comme des rebelles devant être châtiés, des égarés ayant oublié leur allégeance ou des habitants de l’empire devant être sauvés par tous les moyens.

Dans la pratique les choses sont plus différentes. Aucun partehe ou même personne de la population n'est duppe sur l'indépendance réelle des territoires perdus par l'empire. Ce discours est surtout un moyen de légitimiser des conquêtes et de nombreux mouvements diplomatiques.  A l'échelle locale, les paretche savent qu’il faut apprendre à négocier avec ces entités qui de toute manière ne se soumettront pas à l’apuchamac. Ainsi diverses raisons pragmatique comme une trop faible puissance militaire locale, le besoin de commercer ou la volonté de préserver sa population, poussent nombreux paretches de rangs inférieurs à négocier d'égale à égale avec les autorités de ses puissances.

Quoiqu’il en soit l’empire atlec est perçu par les autres puissances à la fois comme une source de menace et de danger, mais aussi comme des alliés potentiels contre une cité rivale. De même un certains nombre d’habitants des régions frontalières de l’empire ou dans des zones particulièrement sinistrées par la guerre ou la famine espèrent avec plus ou moins de conviction un retour de l’empire au pouvoir ce qui leur assurerait une certaine forme de sécurité et de stabilité. La question de la diplomatie se voie aussi concernant les rapport qu’entretient l’empire avec les territoires inféodés. En effet si ces territoires sont considérés comme faisant partie de l’empire atlec, ils sont aussi considérés comme étant indépendant. Leur statut est assez proche des pullcas même s’ils ont plus de liberté comme la possibilité de gérer leurs monnaies ou lever des troupes sans accord préalable de l’empire. Cependant ils ne peuvent pas déclarer de guerre à d’autres puissance sans l’accord d’un représentant de l’empire atlec, mais s’ils ont étés attaqués, ils peuvent mener la guerre comme ils l’entendent. De plus en cas de motif de guerre légitime l’empire ne peut théoriquement pas s’opposer à la guerre. 

Pour surveiller et garder un certain contrôle sur les territoires infoédés, l'empire atlec y impose des délégations qui y résident en permanence. Participant aux assemblées locales, leurs pouvoir est souvent assez limité mais ils n’en jouent pas moins un rôle important. En effet non seulement ils représentent les intérêts de l’empire atlec dans ces territoires mais parallèlement ils défendent les intérêts de ces territoires vis-à-vis des autorités de l’empire atlec.  

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