
Le huatanab iktomi
Le Huatanab Iktomi n’est pas une puissance totalement indépendante et son caractère de puissance est d’ailleurs tout relatif. Territoire enclavé dans l’empire atlec et qui en est officiellement une partie, il s’agit d’un territoire laissé par l’empire aux iktomis pour qu’il s’y développe mais sous leur regard. Malgré sa petite taille Chenkal’itza et une vingtaine de villages de taille moyenne, le Huatanab Iktomi n’en possède pas moins une grande influence politique sur la région.
Organisation politique
Le Huatanab Iktomi s’organise principalement autour de trois organes politiques à savoir le huatan, l’amactelal et le gardien des flèches. Il existe en plus de ces derniers un ensemble de conseillers proches du huatan composé de prêtres, de généraux et d’officiels.
Le huatan est le chef du huatanab, reprenant l’ancien titre des dieux rois cutchakans, il est considéré comme le représentant d’Ixcahlam qetec (dieu tutélaire) des cutchakans. Il a en théorie tout pouvoir et est le seul à pouvoir déclarer la guerre ou la paix, abroger ou imposer des lois et posséder la terre. Le huatan est aussi considéré comme le chef de file du clergé qui n’a par contre aucun pouvoir politique officiel à par celui de le conseiller. Huatan est une charge strictement héréditaire mais peut être décerné tant à un homme qu’une femme. Dans leur enfance, les fils et filles du huatan suivent une éducation auprès des prêtes, diplomates et officiers militaires de manière à devenir des souverains éclairés. Par tradition, une partie de leur éducation se déroule à Nacpitcha’uechan où ils seront traités comme de jeunes paretches atlecs. A la mort d’un huatan c’est l’amactelal qui élira le nouveau huatan mais ce dernier doit avoir un certain âge (au moins 21 ans) et terminer sa formation. Si aucun candidat ne convient à l’amactal car trop jeunes ou trop immatures, c’est un membre élu du conseil et le gardien des flèches qui administreront la régence. Une fois élu, l’une des premières décisions du huatan est généralement de remercier les amacs ayant soutenu son ascension en leur offrant de meilleures terres ou un meilleur poste et d’écarter ceux s’étant opposé à lui en leur prenant leurs terres et en en leur confiant d’autres moins prestigieuses. A noter toutefois qu’aucun amac ne peut se retrouver sans terre et que chaque terre est supposée suffire aux besoins de ses membres. Il n’en reste pas moins que certaines successions du huatanab sont le cadre de conflits politiques assez houleux mais ces derniers dégénèrent rarement en conflits armés.
L’amactelal est le nom commun donné au grand conseil ou conseil de la tribu. Son nom provient d’amac, un mot d’un ancien dialecte cutchakan signifiant famille au sens large ou tribu. En théorie il s’agit d’un conseil où peut participer chaque iktomi et chaque habitant du huatanab, mais avec le temps et l’accroissement de ce dernier, il est de coutume que chaque famille au sens large y envoie un représentant. Présidé par le huatan et le gardien des flèches, sa tâche principale est de conseiller le dirigeant du huatanab et d’élire un nouveau huatan. Si la coutume veut que le huatan suive les recommandations de ce conseil, il arrive que ce dernier choisisse d’aller contre la décision de son peuple le conseil ne pouvant aller contre son avis. C’est ainsi qu’au cours des derniers siècles les huatans ont réussi à imposer de nouvelles formes de funérailles, la copie des codexs sous deux formes d’écritures (atlec et iktomi traditionnel), l’interdiction de la polygamie pour les non huatans, la participation à certains conflits etc… A noter que la participation au conseil est possible pour tous les habitants du huatanab (non esclaves) ainsi il n’est pas rare que des atlec et akoutlals y participent. La voie de ces derniers n’est cependant pas toujours prise en compte et souvent cela dépend de l’importance de l’affaire et de leur ancienneté dans le huatanab.
Le gardien des flèches jouit d’une situation à part entière. Il s’agit d’un paretche de l’empire atlec envoyé à Chenkal’itza pour s’assurer que le huatan ne prenne pas de décision allant à l’encontre des intérêts de l’empire. Le nom de gardien des flèches vient d’ailleurs du fait qu’à l’origine, seuls les archers iktomis intéressaient l’empire atlec et le paretche envoyé sur place devait simplement s’assurer que les guerriers iktomis payaient le droit d’avoir une terre par le mercenariat. Aujourd’hui le gardien des flèches a plusieurs rôles officiels, le premier est de s’assurer que le huatan ne prenne pas de disposition allant à l’encontre des intérêts basiques de l’empire et il peut à ce titre opposer un véto à l’une de ces décisions. En contrepartie, le gardien des flèches doit aussi veiller à ce que l’empire ne prenne pas de décision allant à l’encontre du huatanab et dans cette tâche il est bien souvent écouté par les plus hautes instances de la capitale de l’empire. Autre tâche importante, le gardien des flèches a pour tâche de valider toute action militaire officielle du huatanab et sans son accord, tout acte militaire pourra entrainer des sanctions de la part de l’empire. Dans les faits il n’est pas rare qu’il détourne les yeux de certaines missions de mercenariat ou lors des conflits rituels. Enfin, un troisième grand pouvoir de ce paretche est si l’amactelal est en grande majorité opposé à une décision du huatan, d’y opposer un véto. Au sein de l’empire le poste de gardien des flèches est à la fois vu comme une punition et une belle opportunité. Le poste est accordé par l’Ax-atlec en personne et est généralement donné à des membres de sa famille proche ou des paretche de renom ayant besoin de faire oublier de lourdes erreurs. Généralement, un gardien des flèches est rappelé au bout d’une dizaine d’années pour éviter qu’il ne soit « contaminé » par le mode de vie iktomi. A noté que ce paretche peut être renvoyé sans motif par un huatan (ce qui arrive souvent après qu’ils aient mis un véto à l’encontre d’une de leurs décisions).
Organisation sociale
Sur de nombreux points, la société iktomie est restée assez proche de ses racines cutchakanes. En effet à l’exception des huatans, il n’existe pas officiellement de système de classe et tous les individus ont pour ainsi dire le même statut et les mêmes droits. Dans les faits, une sorte de noblesse non officielle commence lentement à voir le jour. Il s’agit principalement de famille de soldats ou de riches marchands qui par leur prestige et leur richesse se sont légèrement détachés du reste de la société et ont une plus grande influence auprès du huatan. Préférant généralement rester entre eux et disposant souvent des meilleures terres, ces familles n’en ont pas moins plus de droits ou de devoirs que les autres et ne bénéficient pas de traitement particulier au regard de la loi. Les prêtres sont aussi quelque peu à part et l’on trouve des lignées de prêtres même si d’autres individus comme les enfants d’un huatan ou de n’importe quelle famille peut devenir prêtre.
La notion d’amac est quant à elle issue de la notion de tribu des cutchakans. On considère qu’un amac est l’ensemble des personnes avec qui une personne vit et avec qui elle se sent bien. Si rien n’oblige les membres d’un amac à exercer une même activité, ils doivent cependant vivre au même endroit (un quartier, un village etc…). Le territoire d’un amac dépend alors non seulement du huatan mais aussi de sa taille. A noter que pour faire partie d’un amac il faut reconnaitre soi-même appartenir à ce dernier et être reconnu par ses membres comme en faisant partie. Un individu n’est cependant pas lié à un amac et il peut ainsi en changer, en avoir plusieurs ou n’en avoir aucun. Cette institution joue un rôle important car elles permettent d’assurer les droits de la personne en cas de procès, sa subsistance et donner du poids à sa voix lors de l’amactal. Au sein d’un amac les décisions sont généralement prises en commun et l’on trouve à la tête de chacun d’entre eux un chef élu ne disposant pas de pouvoirs officiels mais réglant la plupart des conflits internes.
A l’instar de la société cutchakane, la société iktomie est très paritaire et il n’existe pas de tâches étant réservées aux femmes ou aux hommes. Point important, cette parité est aussi appliquée aux autres peuples vivant dans le huatanab. Ainsi les atlecs et akoutlals ne sont plus soumis aux restrictions liées au sexe ce qui provoque parfois certaines tensions diplomatiques.
Contrairement aux autres cutchakans, les iktomis vivant dans le huatanab pratiquent l’esclavage ce qui est la source de certaines tensions. Les esclaves sont généralement capturés au combat mais peuvent aussi devenir volontairement esclave en échange du paiement de leurs dettes. Considérés comme des membres de la famille et de l’amac ils doivent être bien traités, soignés et nourris sans quoi un jugement pourra décider de les libérer. L’esclave est cependant attaché à un maître et non un amac et si le maître quitte l’amac, l’esclave le fait aussi. Un maître peut choisir à tout moment d’offrir son esclave en sacrifice et si un esclave demande à être sacrifié son maître ne peut pas s’y opposer. S’ils peuvent être vendus, leur propriétaire doit s’assurer que celui qui les acquiert les traitera bien. Chez les iktomis l’esclavage n’est pas héréditaire et l’enfant d’un esclave est non seulement libre mais aussi considéré à la charge du maître de l’esclave si ses deux parents sont esclaves ou que le seul parent libre est mort, absent ou disparu. De même, si l’esclave meurt ses enfants sont à la charge de son ancien maître jusqu’à leur majorité s’ils n’ont pas d’autre parent vivant. Un esclave est considéré comme libéré à la mort de son maître. Chez les iktomis les esclaves sont tout à fait libres de se marier et avec l’accord de leur maître d’effectuer une tâche pour laquelle ils seront rémunérés en plus de leur activité d’esclave.

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