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Les aweches

Vivant dans un petit sapaya (royaume) en marge de l’empire atlec, les aweches se considèrent eux-même comme les petits frères des atlecs, peuple avec lequel ils entretiennent des liens très forts. Considérés comme fiers, cultivés et très superstitieux, ce peuple est parfois appelé avec ironie « faux atlecs ». Bien qu’ils possèdent de nombreux traits propres, ils partagent avec les atlecs de nombreuses coutumes comme les vêtements ou la langue de ces derniers. Sur ce dernier point il est vrais que la langue aweche est bien plus proche d’un patois atlec avec un accent plus guttural et quelques mots de l’ancienne langue aweche que d’une langue à part entière.  

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Apparence des aweches

De taille moyenne, les aweches ont la réputation d’avoir des traits délicats et un certain raffinement. Appréciant les peintures corporelles pour les grandes occasions, ils dédaignent les tatouages. Ce peuple possédant un ordre social très strict, il existe certaines règles devant être respecté pour déterminer la place de chacun. Les membres de l’élite (noblesse, ayachak et prêtre) ont leur crâne allongé à la naissance à la manière des atlecs et se doivent de porter des cheveux longs. Les femmes ont le droit de se teindre les dents en rouge ou en noir si elles ne sont pas mariées et les membres de la famille de l’ayachak (souverain) ont des incrustations de turquoise dans les dents. Les prêtres et prêtresse eux portent de scarification rituelles et se teignent la peau en noir. Pour les personnes du commun, les règles sont différentes, ces derniers n’ont pas le droit de subir de transformation corporelle ou de se teindre les dents. Ils n’ont pas non plus droit de porter des marques de scarification rituelles. De même les hommes du commun n’ont pas le droit de porter des cheveux longs avant d’être mariés et ces derniers, une fois long, devront toujours être attachés. Une règle plus générale pour les femmes est que ces dernières se doivent de porter les cheveux détachés si elles sont célibataires et attachées une fois mariée. 

Les aweches accordent une très grande importance à l’hygiène corporelle et chaque « maison » possède une pièce d’eau comprenant un petit bassin dont l’eau est changée chaque jour où il est possible de se laver. De plus les aweches sont connus pour l’utilisation de divers onguents réalisés à base de plante visant à dégager une odeur agréable. Très utilisés par la noblesse, ils sont aussi présents chez le peuple ou leur usage est plus souvent réservé aux grandes occasions ou à certaines professions peu salissantes (marchands, plumassier, orfèvre, scribe…). Contrairement à d’autres peuples, les aweches n’apprécient que peu les bains de vapeur jugés trop agressif pour la peau.

Pour ce qui est des vêtements ces derniers se distingues à la fois par le statut social et le genre. Les hommes du peuple ont pour principal vêtement un pagne blanc tombant sur l’avant et l’arrière. A cela peut s’ajouter une tunique sans manche ou à manches courtes ouvertes sur l’avant pouvant être plus coloré. Cependant certaines couleurs comme : le violet, le turquoise, le rouge et le bleu sont réservés à la noblesse. S’il peut y avoir des motifs ceux-ci doivent être abstraits. Les femmes elles, portent une robe formée d’une unique pièce de tissus enroulée ou noué pouvant laisser voir les épaules ou non. Pour les femmes non-mariées cette robe peut aussi laisser apparaitre la poitrine. Si la robe peut avoir des motifs abstrait, elle devra toujours avoir un fond blanc et l’on y retrouve les mêmes couleurs interdites que pour les hommes. De manière plus globale les personnes du peuple portent peu de bijoux et n’ont pas le droit d’en porter qui comprendrait du jade ou des pierres précieuses. Le bois peint, les pierres vertes ou encore les coquillages forment alors l’essentiel des matériaux de ces derniers. 

Les vêtements de l’élite n’ont pas ces limites. Si l’on retrouve le pagne et la veste pour les hommes, ces derniers sont souvent bien plus colorés et finement décorés de divers motifs floraux ou abstraits. Pour les femmes on trouve une grande variété de robes auxquelles s’ajoute souvent des vestes ou ponchos parfois réalisés en une fine mousseline semi transparente. A noter que les vêtements de l’élite sont toujours réalisés en coton -contrairement à ceux du peuple- voir en fil plumé pour l’ayachak et ses proches. Le port de bijoux y est la norme même s’il reste souvent relativement discret se limitant à des boucles d’oreilles.

Culture aweche

Les aweches sont culturellement très proches des atlecs partageant des visions très proches de la société mais aussi une langue et des habitudes alimentaire quasi identique. Cela est lié à l’histoire de ce peuple. S’épanouissant à l’origine dans les terres des lacs, les aweches avait déjà l’origine de bonnes relations avec les atlecs et une culture relativement proche. Durant les débuts de l’ère bleue, Les aweches durent quitter leurs terres face aux yapanecs. Voyant la détresse de leur allié, les atlecs proposèrent à ces derniers de leur donner un territoire sur les côtes ouest qui était alors peu exploité par l’empire. En échange les aweches devaient se soumettre pleinement à l’autorité des atlecs et devaient leur fournir un tribut régulier. Durant des années, les atlecs aidèrent les aweches à s’implanter dans leurs nouvelles terres ce qui rapprocha encore plus la culture aweche de la culture atlec. Ce métissage se renforça par deux biais : le commerce et les élites aweches qui étudiaient au sein de l’empire atlec et s’unissaient souvent avec des personnes de ce peuple par le biais de mariages politiques.

A l’instar des atlecs, les aweches entretiennent depuis longtemps un très fort contraste social. Donnant une grande importance au respect de l’ordre et de la place de chacun, leur société est divisée en deux entités bien distinctes, la noblesse et le peuple. Cependant si la noblesse est considérée comme supérieure au peuple, on attend de cette dernière une certaine humilité vis-à-vis de son rang. En effet dans la pensé aweche, il est important de respecter la place de chacun : ce qui implique aussi un respect de son activité. L’élite doit garder à l’esprit qu’un agriculteur, un pêcheur ou un céramiste est tout aussi important que lui pour maintenir la société et ne doit donc pas chercher à l’humilier. Un tel comportement, s’il n’est pas sanctionné légalement, serait en revanche vertement réprimandé par ses paires voir pourrait mener à des humiliations publiques. Cette ordre des choses se retrouve aussi dans un aspect très genré de la société ou certaines tâches sont réservées aux hommes (chasse, guerre, pêche en mer, construction de bateaux…) alors que d’autres sont réservées aux femmes (tissage, cuisine, sage-femme…). A noté que ceci est beaucoup moins vrais pour la haute noblesse ou la pratique de la guerre ou de la chasse est tout à fait admise pour les femmes de haute naissance. De plus cette partition des tâches n’est pas accompagné d’un jugement de valeur, les activités féminines n’étant pas vues comme inférieur. A ce titre le tissage est d’ailleurs vue comme une activité des plus prestigieuse. 

Un autre trait de la culture aweche est son aspect très superstitieux. Cette superstition pousse ce peuple à toujours rechercher si les auspices sont favorables avant toute entreprise. Ainsi avant la conception d’un enfant, un départ à la guerre, le début d’une expédition commercial, le choix d’un mari/d’une femme ou même tout simplement en cas d’incertitude il est très courant de faire appel à un devin. Si l’on trouve des devins professionnels, on retrouve généralement dans chaque famille au moins une personne pratiquant la divination avec un succès souvent limité. Cet appel à la divination est d’ailleurs souvent très rassurant pour les aweches même en cas de présage négatif. En effet un tel présage n’empêche que rarement l’action. Il force tout de même à une certaine prudence et, en cas d’échec de ce qui est entrepris, ce dernier est généralement bien vécu. Il est d’ailleurs assez commun de dire qu’un présage négatif est une bonne chose car il évite la déception. 

Enfin les familles awaches sont très patriarcales. A l’image des atlecs, on y retrouve un homme qui est le chef de famille. S’il peut prendre de nombreuses décisions sur l’avenir de cette dernière (négocier un mariage, autoriser son enfant à exercer une activité ou aller à la guerre, libérer un esclave, etc.). Il n’a pas non plus tout pouvoir. Par exemple il ne peut pas tuer un membre de sa famille ou mettre l’un d’entre eux en esclavage sans son consentement. De plus ce grand pouvoir théorique est à nuancer. En effet la société awache s’attend à ce que la parole des femmes compte. A ce titre il serait très mal vue qu’un chef de famille prenne une décision sans en avoir discuté avec sa femme. Il est aussi à noter qu’au-delà du chef de famille, l’ensemble des autres hommes et femmes sont considérés comme égaux. Si le divorce est possible chez les aweches, il est beaucoup mieux vu que chez les atlecs et n’est pas considéré comme une honte. Si le divorce est amorcé par la femme malgré le désaccord de son mari, il pourra être prononcé si la famille de l’un des époux accepte.

Coutumes aweches

Les aweches partagent de nombreuses coutumes et croyances avec l’empire atlec. A ce titre la destruction des céramiques ou la relation aux vêtements est similaire dans les deux peuples. Cela n’empêche pas les aweches de posséder de nombreuses coutumes propres.

L’humilité des marchands

Si dans la plupart des cultures on attend des marchands une relative humilité, les choses sont poussées beaucoup plus loin chez les aweches. Hors du cadre privé on attend d’un marchand qu’il s’habille toujours de tenues pauvres surtout lorsqu’il voyage. Durant ses périples il niera être à la tête du convoi disant qu’il est au service de la volonté d’un autre et ne pourra rentrer dans sa ville natale les bras chargés de richesse que de nuit pour que personne ne le voit. S’il doit mettre ses marchandises dans un entrepôt il le fera toujours sous un nom d’emprunt ou le nom d’un membre de sa famille ou d’un ami. Et s’il s’enrichit trop il devra donner des banquets ou faire des dons. Ce rejet de la richesse et la recherche d’une simplicité est une exigence sociale importante car elle est censée remettre le marchand à sa juste place et lui rappeler que sa richesse est peu de chose. Cela contraste fortement avec les réceptions privées qu’il donnera qui seront souvent très fastueuses.   

L'oiseau protecteur

Le cariama huppé était à l’origine un grand oiseau coureur (90cm de haut pour 2 à 3kg) issu de la terre des lacs. Pas totalement domestiqué il fut amené avec les aweches dans leur exil et prospère désormais dans leur nouveau foyer. Ce grand oiseau est très apprécié pour de nombreuses raisons d’une part il est un gardien dont le cri puissant et caractéristique sert à avertir les habitants d’un lieu de l’arrivée d’inconnus ou d’un danger. De plus il est un prédateur très efficace pour se débarrasser des serpents et rongeurs. Bien qu’ils ne soient pas vraiment domestiqués, préférant rester à quelques mètres des humains, les habitants de villages et fermes font en sorte de les garder près des maisons en leur offrant régulièrement de la nourriture et des lieux propices pour nicher. Parfois ils sont mis dans de petits enclos mais les cariamas peuvent facilement s’en échapper s’ils n’y trouvent pas leur compte. 

Peintures corporelles

Si dans la vie courante les aweches ne portent ne portent que rarement des peintures corporelles, il en est tout autrement durant les fêtes. En effet à l’occasion de ces dernières, il est très courant que les aweches se peignent l’intégralité du corps. Ces peintures suivent les mêmes règles que les vêtements avec certaines couleurs (violet, turquoise, bleue et rouge) théoriquement réservées à la noblesse. Dans la pratique il arrive souvent que le rouge soit tout de même utilisé par les guerriers s’étant illustré au combat. Plus ou moins complexes, ces peintures sont censées représenter certaines figures comme des jaguars, des ocelots, squelettes, créatures mythiques… Si elles ont souvent des significations précises, dans la grande majorité des cas c’est avant tout le plaisir visuel qui est recherché. 

Les grandes distributions/libération

De par la grande richesse des terres aweches, les grandes fêtes y sont toujours l’occasion d’importantes distributions de nourriture à la population des villes mais aussi de vêtements. Ces distributions sont permises grâce à l’impôt, parfois élevé, récolté auprès des villages. Cela créé souvent des tensions entre habitants des villes et villages alentour pouvant bénéficier de ces largesses et les populations des villages plus éloignés. Ces fêtes sont aussi parfois l’occasion de libérations massives d’esclaves par les autorités sans compensation officielle des maîtres. Beaucoup d’esclaves libérés vont cependant continuer à travailler pour leur ancien maître (chez qui ils vivent) en échange d’un salaire du gite et du couvert. 

La langue aweche

La langue atlec fait partie de la famille des langues bleues (ou atleco-itzoques). Il s’agit d’une langue agglutinante c’est-à-dire que les mots se constituent autour d’une racine commune à laquelle s’ajoutent divers suffixes. Comme pour les autres langues bleues, on ajoute seulement des suffixes venant apporter des précisions, le contexte d’un mot, sa nature… En atlec les mots ont tendance à être plus long que dans les autres langues bleues. Comme les autres langues bleues l’atlec est une langue non-genré dans le sens et la précision d’un genre n’est utilisé que s’il revêt une certaine importance dans la phrase/le récit. Ceci est d’autant plus poussé en atlec où l’on utilisera plus facilement des termes comme «personne» (marunu) que «homme» (marunupo) ou «femme» (marununa). 

En atlec on trouve 6 voyelles : a, u (ou), e (é/è), o. Même si l’atlec est une langue peu tonale, comme les autres langues bleues, on y trouve tout de même deux « a » et deux « e ». Les consonnes sont au nombre de 11 et sont c/k/q, ch, b, l, m, n, p, r, s, t, w. 

Concernant sa conjugaison, l’atlec repose sur trois temps principaux (passé, présent, futur). Une des particularités de cette langue est que la conjugaison va aussi varier selon que la personne soit en possession de ses moyens, qu’il s’agisse d’un animal ou qu’il s’agisse d’une personne ne contrôlant pas ses actes/un objet inanimé.

 

D’un point de vue syntaxique, l’atlec est similaire aux autres langues bleues avec une construction en sujet, objet, verbe. 

Les noms

Si les aweche avaient par le passé une langue propre, probablement très proche de l’atlec, aujourd’hui c’est bien l’atlec en tant qui est la langue de ce peuple. On y retrouve les mêmes mots, sonorité, structures de phrases mais aussi les mêmes noms.  L’atlec des aweches ne connait en réalité que quelques différences mineures.

-le a et le e n’ont pas deux tons distincts

-le genre est très souvent précisé par principe lorsque l’on parle.

-la marque du féminin (un a) est souvent remplacé par un i.

 

Si les aweches partagent la plupart des expressions atlecs, ils en possèdent quelques-unes qui leurs sont propres.

Féminins:

Wamani, Koyara, Qispi, Urupi, Nusta, Palanti, Killa, Coyami, Mapanina, Amanta, Kusinia, Matchana, Atisi, Patcharimi, Hamuti, Uchica, Ulikisaka, Nullaya, Kapari, Atipusca, Unia, Sanca, Callilcani, Allinchi, Yayasi, Mikilla, Muniti, Awatinka, Rinra, Uilla, Cayani, Casayisicha, Cucuiska…

Masculins:

Chicha‑be, Uchutay, Mokatche, Urco, Achi‑be, Kuntor, Mallco, Rupon, Ollanto, Otoro, Otchikon, Oco, Atiquo, Kori‑be, Viraquo, Payauanto, Achakuykon, Palluchon, Cachi‑be, Huonchoc, Cochatay, Yancapon, Yapon, Napunko‑be, Achamayon, Caskuyo, Pasoyo, Muntay, Pochincho, Huata‑be…

Neutres:

Siku, Yuyay, Cumi, Churusu, Picu, Apay, Hupampu, Huasaricu, Caycu, Cukil, Puchasku, Uyutin, Pacuncu, Tonikance, Quappay, Matuctu, Chuyocochu, Chuyacu, Kiskil, Kuyultil, Tokyascu, Ucharakil, Pampay, Inincanchiku, Atsakay, Anku, Huaranku, Yanansaku, Chichinku, Ripil, Huapantay…

Mythe fondateur aweche

Notre qetec fut créé lorsque pour la première fois le soleil toucha la terre. C’est de cette union qui fait naître le maïs que naquit Cinpipay. A sa naissance Cinpipay, savait toute chose et il était si beau et bien fait que nul n’osait lui faire du mal. Son sang était si pur qu’une seule goutte de son sang pouvait nourrir le monde pour un cycle. Et il était si grand et lumineux qu’il éclipsait le soleil lui-même. Mais cela n’était pas bien. Un qetec ne devait pas briller plus qu’un patchama et il apportait tellement de lumière que jamais la nuit ne venait. Ainsi les dieux comprirent leur erreur et le tuèrent pour préserver l’ordre des choses et ses os furent envoyés au plus profond de la terre là où naissaient les monstres les plus cruels. 

Ce n’était là que sa première naissance et sa première mort, ce n’était là que le début. Alors qu’il vivait encore dans le ciel, il s’était pris d’affection pour Allichipay. Elle était la fille de la lune et de l’eau et savait tout de l’amour et de la création de la chicha (alcool de maïs) et du pulque (alcool d’agave). Chaque jour elle venait apporter à boire à Cinpipay et il lui avait promis un enfant. Mais désormais son amant était mort et il ne pouvait plus honorer sa promesse. Sa tristesse était telle que le pulque et la chicha des premiers hommes tournait et ils vinrent la voir. Elle leur demanda alors de ramener les restes de Cinpipay pour qu’elle puisse faire en sorte qu’il tienne sa promesse. La plupart des premiers hommes n’osèrent pas car ils étaient faibles et lâches mais certains essayèrent. Nombreux sont ceux qui échouèrent, nombreux sont ceux qui fuirent, nombreux sont ceux qui furent dévorés par les bêtes des mondes souterrains. Un seul réussit, mais, durant son retour il tomba et brisa le corps de Cinpipay. Ayant peur pour sa vie, il ne put ramener que quelques morceaux à Allichipay qui fut très attristée. Jamais elle ne ramènerait celui qu’elle aimait mais peut être pourrait-elle obtenir un fils. 

Allichipay se mit à la tâche. Prenant son metate, elle se mit à moudre les morceaux avec du maïs. Après tout Cinpipay avait les mêmes parents que ce dernier. De la pâte elle forma un corps et le sculpta aussi beau que Cinpipay de son vivant. Hélas quand elle lui donna la vie le corps était faible et mourant. Elle versa alors des torrents de larmes ce qui fit naitre les grands lacs de nos terres d’origine. Elle donna alors toute son eau précieuse et son enfant naquit. C’est ainsi que pour la seconde fois est né Cinpipay. Il était bien moins grand et bien moins brillant qu’il ne l’avait été. Ainsi il était désormais bien à sa place de qetec et les autres dieux le reconnurent comme tel. 

Il se rendit alors là où les larmes de celle qu’il aimait, qui était aussi sa mère, avait fondé les lacs. Là il se servit de l’eau pour moudre le maïs comme on avait fait avec lui et donna naissance à notre humanité. Ainsi notre père à tous respecta sa parole auprès d’Allichipay et offrit aux patchamas des hommes dignes, beaux et forts capables de les nourrir. Cinpipay resta longtemps avec ses enfants et leur appris tout de la manière de se comporter, de faire pousser les plantes et de fabriquer la chicha et le pulque. Il leur apprit aussi à allonger le crâne de leurs enfants pour qu’ils se rappellent l’épi de maïs dont ils venaient. Par sa grandeur, ces premiers aweches attirèrent à eux d’autres hommes qui eux n’avaient pas de qetec. Cinpipay dans sa sagesse accepta de les instruire mais à condition qu’ils obéissent à ses premiers enfants. De plus n’étant pas ces fils, ils n’auraient pas le droit de s’allonger le crâne et devrait obéissance aux premiers aweches. Ainsi il fut décidé et ainsi notre peuple grandit. Après 7 cycles, voyant que ses enfants prospéraient, Cinpipay partit vers l’ouest promettant de revenir quand cela serait nécessaire.

Cinpipay netb.png

Cinpipay

(qetec des aweches)

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