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Les cités zacoaltes

Présente de longue date et ayant une histoire longue et complexes, les cités zacoalts sont un des acteurs majeurs de l’ère du sang. Possédant une organisationet un fonctionnement assez similaire de l’une à l’autre, il n’en est pas moins vrai qu’elles connaissent des différences en fonction selon la culture du peuple zacoalt au pouvoir. De plus chaque cité possède certaines spécificités que n’auront pas forcément ces voisines. Quoiqu’il en soit, les cités zacoaltes occupent une partie considérable du continent faisant d’elles des acteurs majeurs. Cependant leur grande désunion, leurs indépendances et leurs querelles intestines parfois très fortes font qu’individuellement elles ne sont majoritairement que des acteurs régionaux dont l’influence et les intérêts dépassent rarement les cités voisines. 

Organisation politique

Bien que chaque cité ait un mode de fonctionnement plus ou moins propre elles gardent de grandes caractéristiques communes dans leur organisation politique. A petite échelle l’organisation est presque identique sur toutes les terres zacoalt. Ces derniers sont dirigés par un chef souvent héréditaire et faisant parti d’une petite noblesse accompagné dans ses décision d’un conseil d’anciens. A l’échelle de la cité, la politique s’organise autour de trois grandes figures : le notchapa, le lipotl et le conseil/assemblée.    

Le notchapa

Le notchapa est le dirigeant d’une cité zacoalte. Ces derniers sont considérés comme des êtres semi-divins soient car ils sont considérés comme des descendants directs du qetec des zacoalts Huetelocotl, soit car on considère que leur ascension au pouvoir est issue de la volonté de cette divinité. Le pouvoir des notchapas est très variable d'une cité à l'autre. Au minimum il consiste à assurer la sécurité de son territoire et de ses alliés, diriger les troupes au combat, trancher les litiges de la noblesse et de ses vassaux, collecter et utiliser l’impôt et veiller à ce que le culte au dieu soit bien rendu. Il est aussi un personnage central du point de vue diplomatique car toute les alliances ou traités sont passés en son nom et non en celui de la cité. Ainsi lors d'une succession toutes les alliances, soumissions des villages etc... doivent être renouvelés explicitement. Un notchapa très puissant aura un pouvoir bien plus conséquent et pourra déterminer toutes les politique, choisir les chefs de village, déclarer la guerre et signer les paix, faire seul les lois... Pour affirmer son statut le notchapa, contrairement au reste de la population doit faire preuve d’une richesse particulièrement ostentatoire avec de nombreux bijoux, des coiffes géantes ou de grandes litières pour ses déplacements. De plus en tant qu’être semi-divin on lui doit un immense respect et un protocole très strict est respecté en sa présence.  

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Dans sa tâche le notchapa s’entourera souvent de proches parents et membre de la haute noblesse à qui il donnera des missions et titres plus ou moins prestigieux. Parmi eux on trouve des généraux, officier en charge du marché, des impôts, grands travaux…, des diplomates, des érudits mais aussi parfois des personnages plus atypique comme des devins. 

Pour ce qui est de son choix, il n’y a pas de règles universelle. La tradition est à l’ultimo géniture c’est-à-dire que le successeur du notchapa est son plus jeune enfant (parfois limité aux mâles). Parfois le notchapa pourra émettre un avis sur sa succession ou simplement exiler ou faire disparaitre un enfant trop incompétent qui aurait dû prendre sa suite. Dans certaines culture cette succession est souvent très problématique et la mort d’un notchapa entraine des luttes de pouvoir parfois très mortel entre ses enfants mais aussi d’autres membre de la noblesse. 

Le lipotl

Le lipotl est la plus haute instance religieuse d’une cité zacoalte. Proche conseiller du notchapa, il est choisi à vie par ce dernier. Personnage majeur le lipotl aura de nombreuses tâches comme l’organisation de la vie cultuelle de la cité, la nomination des prêtres de haut rang ou encore la réalisation des sacrifices lors des grandes fêtes. Il devra aussi faire remonter les doléances des prêtres auprès du notchapa. Cependant son rôle le plus prestigieux est de servir le notchapa au quotidien. En effet prêtre de plus haut rang, il doit prendre soin du notchapa (être semi-divin) et a ce titre est censé le laver, l’habiller, veiller à la préparation de ses repas, lui faire la lecture… Ne pouvant pas tout faire, le lipotl délèguera souvent nombre de ces tâches à des prêtres de confiances. S’il ne pourra pas toujours s’occuper du notchapa au quotidien, il veillera à le faire le plus régulièrement possible.

Le conseil local/l’assemblée

Toute les ciés zacoalt possèdent un conseil ou une assemblée locale. Il s’agit de la plus grande variable dans l’organisation de ces dernières tant dans ses pouvoirs que sa composition. Cette assemblée est toujours un acteur politique important qui viendra conseiller mais aussi jouer les contre-pouvoir du notchapa. Elle sera toujours convoquée pour les décisions politiques majeures et il est souvent mal vue qu’un notchapa aille contre sa volonté. Un autre rôle majeur de cette assemblée concerne la succession des notchapas. C’est en effet elle qui choisira le nouveau notchapa même si parfois cela se borne à suivre la tradition. 

Parfois très faible, elle aura un simple rôle de conseil que le notchapa se devra d’écouter en personne et de présider. Dans d’autres cas elle est très puissante et c’est elle qui, théoriquement, détermine la tenue de presque toute la politique même si le notchapa reste officiellement l’acteur principal. Le plus souvent si le notchapa a tout pouvoir il est tenu de faire voter ces grandes décisions même s’il peut théoriquement aller contre ce vote. Si l’assemblée locale ne peut théoriquement jamais destituer un notchapa, une assemblée hostile peut mener à des accidents pour le dirigeant. 

Les types de territoire :

Les cités zacoaltes s’organisent autour d’une grande ville (la cité), véritable cœur politique, religieux et culturel. Autour de cette dernière s’organise deux types de territoires :

-les territoires de la cité : Il s’agit des villages qui sont directement soumis au notchapa. Part intégrante de la cité, ils paient un impôt régulier et disposent d’une marge de manœuvre limité. Hors du cas des yapanecs, ces villages sont souvent représentés à l’assemblée de la cité où leur voix est importante. Nommés achcacalpetlels, leurs dirigeant sont des membres de la noblesse. Pour les plus grandes cités, une part du territoire est souvent divisée en régions sous l’autorité d’un tenacatli représentant l’autorité du notchapa et ayant diverses tâches comme la levée des impôts et des troupes, l’administration de la justice… Bien que sa charge soit souvent héréditaire, le tenacatli peut être révoqué et nommé au bon désir du notchapa.

-les wachupes : ce sont des territoires plus ou moins importants qui, pour diverses raisons, sont à la fois soumis à une cité tout en gardant une certaine liberté. Gardant une totale liberté dans leur fonctionnement interne, ils paient un tribut et participent aux guerres de la cité dont ils dépendent en échange de sa protection. Dans certains cas ils peuvent aussi avoir un rôle politique et participer au conseil local. Pouvant théoriquement changer librement d’allégeance, cela reste une action risquée car pouvant être source de représailles. Dans de rares cas des territoire d’une cité peuvent devenir des wachupes mais cela reste exceptionnel. En effet un notchapa n’a pas intérêt à voir lui échapper un territoire de la cité. De tailles diverses, ces territoires sont généralement composés d’un village et de diverses fermes attenantes mais peut aussi correspondre à une petite ville. Dirigé par un achcapotlani, ce dernier est, chez les zacoalts un membre de la petite noblesse ayant une charge héréditaire.

Organisation sociale

La société traditionnelle zacoalte est divisé en trois groupes à savoir la noblesse, le peuple et les esclaves. 

La société zacoalte est composé de trois groupes distincts à savoir la noblesse, le peuple et les esclaves.

La noblesse

Elite sociale de toute cité zacoalte, la noblesse est composée de familles historiquement plus ou moins proches d’un notchapa ou de quelques individus ayant reçu ce statut des mains d’un notchapa. Statut héréditaire, il s’accompagne le plus souvent de terres et/ou de charges spécifiques mais aussi de privilèges (ne pas participer à l’impôt, chasse de grands animaux, accès aux écoles religieuses…), d’obligations et d’interdits. Parmi ces derniers il est souvent interdit aux membres de la noblesse de pratiquer certaines activités manuelles jugées inférieures comme l’agriculture, l’élevage etc… Ces nobles peuvent avoir de nombreux rôles comme chef de village, conseiller à la cour ou encore officiers ou prêtres. Il existe souvent une certaine hiérarchie officieuse au sein de cette élite que ce soit en raison de l’ancienneté de sa noblesse ou de sa proximité avec le notchapa.

 

Groupe plus ou moins perméable au peuple, la noblesse est souvent fière de son statut qu’elle affichera par le port de bijoux et de sandales, la consommation régulière de cacao etc… Elle attend une certaine déférence et un grand respect que ce soit de la part du peuple, mais aussi des autres nobles quel que soit leur rang. Souvent amateurs d’arts et plus particulièrement de poésie ou d’arts oratoires, ils sont aussi entrainés aux arts de combat dès leur plus jeune âge.  

Le peuple et noblesse

Le peuple compose l’essentiel de la population. La grande majorité est composée de fermiers plus ou moins liés à un village ou une ville bien que divers événements puissent les amener à quitter leurs terres. On y trouve aussi une classe « moyenne » composée d’artisans spécialisés, de marchands ou encore de quelques artistes.

 

Si l’essentiel des individus du peuple se contentera de reproduire la vie de leurs parents, il arrive que certains puissent accéder à un meilleur statut. Le plus souvent, cela passe par les armes. En participant aux guerres du notchapa et en faisant des captifs certains pourront être repérés par un ordre guerrier qu’ils rejoindront se voyant obtenir un statut proche d’un noble. Leurs compétences martiales pourront aussi plus directement leur permettre un anoblissement de la part du notchapa. Enfin certains artistes et artisans de renom pourront recevoir le patronage d’un noble qui deviendra leur client exclusif leur permettant d’accéder à une grande richesse et même les anoblir. D’autres possibilités plus rares peuvent être pour un enfant de démontrer de grandes prédispositions lui permettant avec le soutien du prêtre local de rejoindre une école religieuse ; ou par le mariage avec une personne de la noblesse. Dans tous les cas, ces nouveaux nobles sont souvent perçus avec un certain mépris par les familles nobles plus anciennes.

Les esclaves

Les zacoalts pratiquent, à l'instare d'autres peuples l'esclavage. Ce dernier, très encadré peut prendre plusieurs formes bien distinctes.

-les esclaves de chasse: ces esclaves sont très rares et n’existent que dans certaines conditions spécifiques. Face à une période de crise très importante (sécheresse, inondation, épidémie…). Le notchapa peut décréter qu’un important sacrifice doive être fait. Il organise alors un raid ou un conflit ritualisé dont les captifs seront tous destinés à être sacrifiés. Suite à leur capture, ces esclaves seront à la charge de celui les ayant capturés qui devra les traiter avec égard « comme un fils ». 

 

-le esclaves de guerre: capturés lors de batailles ces esclaves sont la propriété unique de celui qui les a capturés. Un esclave de guerre pourra être à tout moment libéré par son maître ou sera automatiquement libéré s’il sauve la vie de son maître ou d’un membre de sa famille. Ces esclaves sont à la responsabilité de leur maître qui leur doit gite, couvert, soins médicaux et habillements. Ils devront être bien traités par leur maître sous peine de se voir libérés et s’ils pourront être sacrifiés, cela reste très rare et peut être refusé par le prêtre. Ces esclaves ne peuvent enfin pas être vendus sauf s’ils ont commis plusieurs fautes et ont été admonestés devant témoins ou sont volontaires. Au service de leur maître, ils participent à la vie de sa famille (dont ils sont presque un membre), entretiennent ses terres, mais peuvent aussi l’accompagner à la guerre en portant son équipement, réparant sa nourriture… Il arrive qu’ils soient rémunérés pour leur tâche. Ils ont le droit de se marier y compris avec une personne libre même si leur maître doit donner son accord et s’ils ont des enfants, ces derniers seront à la charge de leur maître jusqu’à leur âge adulte. Pouvant être libérés à tout moment, on attend de leur maître qu’ils les aident dans leur nouvelle vie.

 

-l’esclave légal: un homme qui a par exemple de nombreuses dettes ou causé un grand tort peut se constituer lui-même esclave pour une durée allant de 1 à 10 ans. A l’issue de cette dette l’esclave sera libéré. Ces esclaves de même que les esclaves de guerres ont droit de posséder des biens, se marier et assister aux rites de leur peuple etc… Ils ne peuvent pas être sacrifiés.

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