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Les cités zacoaltes

Présente de longue date et ayant une histoire longue et complexes, les cités zacoalts sont un des acteurs majeurs de l’ère du sang. Possédant une organisationet un fonctionnement assez similaire de l’une à l’autre, il n’en est pas moins vrai qu’elles connaissent des différences en fonction selon la culture du peuple zacoalt au pouvoir. De plus chaque cité possède certaines spécificités que n’auront pas forcément ces voisines. Quoiqu’il en soit, les cités zacoaltes occupent une partie considérable du continent faisant d’elles des acteurs majeurs. Cependant leur grande désunion, leurs indépendances et leurs querelles intestines parfois très fortes font qu’individuellement elles ne sont majoritairement que des acteurs régionaux dont l’influence et les intérêts dépassent rarement les cités voisines. 

Les glyphes emblèmes

Elément propre à la culture zacoalte, les glyphes emblèmes sont une ancienne tradition ayant resurgi avec la chute de l’empire atlec. Il s’agit d’emblèmes propres à chaque cité zacoalte permettant de l’identifier dans un texte, une carte ou sur le champ de bataille. Cet emblème est parfois porté sur certaines bannières dorsales et les boucliers de certains guerriers mais il n’existe pas de règles en la matière. Fait particulièrement étonnant, les emblèmes sont considérés comme liés à la cité et ne changent donc pas avec le notchapa y compris lorsque ce dernier est parvenu au pouvoir en évinçant son prédécesseur. Elles sont présentes autant dans les citées soumises à l’empire atlec que les citées indépendantes. 

glyphes.png

Zipe'tlan

broche de jadéite

Mitzala'tlan

bouclier et javelines

Quetol'tlan

lame d'obsidienne

Azcalpo'tlan

jarre de pulque

Hueto'tlan

nopal en fleur

Organisation politique

Bien que chaque cité ait un mode de fonctionnement plus ou moins propre elles gardent de grandes caractéristiques communes dans leur organisation politique. A petite échelle l’organisation est presque identique sur toutes les terres zacoalt. Ces derniers sont dirigés par un chef souvent héréditaire et faisant parti d’une petite noblesse accompagné dans ses décision d’un conseil d’anciens. A l’échelle de la cité, la politique s’organise autour de trois grandes figures : le notchapa, le lipotl et le conseil/assemblée.    

Le notchapa

Le notchapa est le dirigeant d’une cité zacoalte. Ces derniers sont considérés comme des êtres semi-divins soient car ils sont considérés comme des descendants directs du qetec des zacoalts Huetelocotl, soit car on considère que leur ascension au pouvoir est issue de la volonté de cette divinité. Le pouvoir des notchapas est très variable d'une cité à l'autre. Au minimum il consiste à assurer la sécurité de son territoire et de ses alliés, diriger les troupes au combat, trancher les litiges de la noblesse et de ses vassaux, collecter et utiliser l’impôt et veiller à ce que le culte au dieu soit bien rendu. Il est aussi un personnage central du point de vue diplomatique car toute les alliances ou traités sont passés en son nom et non en celui de la cité. Ainsi lors d'une succession toutes les alliances, soumissions des villages etc... doivent être renouvelés explicitement. Un notchapa très puissant aura un pouvoir bien plus conséquent et pourra déterminer toutes les politique, choisir les chefs de village, déclarer la guerre et signer les paix, faire seul les lois... Pour affirmer son statut le notchapa, contrairement au reste de la population doit faire preuve d’une richesse particulièrement ostentatoire avec de nombreux bijoux, des coiffes géantes ou de grandes litières pour ses déplacements. De plus en tant qu’être semi-divin on lui doit un immense respect et un protocole très strict est respecté en sa présence.  

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Dans sa tâche le notchapa s’entourera souvent de proches parents et membre de la haute noblesse à qui il donnera des missions et titres plus ou moins prestigieux. Parmi eux on trouve des généraux, officier en charge du marché, des impôts, grands travaux…, des diplomates, des érudits mais aussi parfois des personnages plus atypique comme des devins. 

Pour ce qui est de son choix, il n’y a pas de règles universelle. La tradition est à l’ultimo géniture c’est-à-dire que le successeur du notchapa est son plus jeune enfant (parfois limité aux mâles). Parfois le notchapa pourra émettre un avis sur sa succession ou simplement exiler ou faire disparaitre un enfant trop incompétent qui aurait dû prendre sa suite. Dans certaines culture cette succession est souvent très problématique et la mort d’un notchapa entraine des luttes de pouvoir parfois très mortel entre ses enfants mais aussi d’autres membre de la noblesse. 

Le lipotl

Le lipotl est la plus haute instance religieuse d’une cité zacoalte. Proche conseiller du notchapa, il est choisi à vie par ce dernier. Personnage majeur le lipotl aura de nombreuses tâches comme l’organisation de la vie cultuelle de la cité, la nomination des prêtres de haut rang ou encore la réalisation des sacrifices lors des grandes fêtes. Il devra aussi faire remonter les doléances des prêtres auprès du notchapa. Cependant son rôle le plus prestigieux est de servir le notchapa au quotidien. En effet prêtre de plus haut rang, il doit prendre soin du notchapa (être semi-divin) et a ce titre est censé le laver, l’habiller, veiller à la préparation de ses repas, lui faire la lecture… Ne pouvant pas tout faire, le lipotl délèguera souvent nombre de ces tâches à des prêtres de confiances. S’il ne pourra pas toujours s’occuper du notchapa au quotidien, il veillera à le faire le plus régulièrement possible.

Le conseil local/l’assemblée

Toute les ciés zacoalt possèdent un conseil ou une assemblée locale. Il s’agit de la plus grande variable dans l’organisation de ces dernières tant dans ses pouvoirs que sa composition. Cette assemblée est toujours un acteur politique important qui viendra conseiller mais aussi jouer les contre-pouvoir du notchapa. Elle sera toujours convoquée pour les décisions politiques majeures et il est souvent mal vue qu’un notchapa aille contre sa volonté. Un autre rôle majeur de cette assemblée concerne la succession des notchapas. C’est en effet elle qui choisira le nouveau notchapa même si parfois cela se borne à suivre la tradition. 

Parfois très faible, elle aura un simple rôle de conseil que le notchapa se devra d’écouter en personne et de présider. Dans d’autres cas elle est très puissante et c’est elle qui, théoriquement, détermine la tenue de presque toute la politique même si le notchapa reste officiellement l’acteur principal. Le plus souvent si le notchapa a tout pouvoir il est tenu de faire voter ces grandes décisions même s’il peut théoriquement aller contre ce vote. Si l’assemblée locale ne peut théoriquement jamais destituer un notchapa, une assemblée hostile peut mener à des accidents pour le dirigeant. 

Luttes internes

Du fait de l’organisation politique des cités zacoaltes, il n’est ainsi pas rare qu’il y ait des tensions politiques entre un notchapa souhaitant toujours plus de pouvoir et son assemblée locale souhaitant réfréner ses ardeurs. Bien souvent, ce sera le soutien du lipotl mais aussi des guerriers qui déterminera vers où penche la balance. Ceci est d’autant plus vrai si le notchapa obtient de mauvais résultats militaires ou n’arrive pas à gérer une crise, qu’un évènement dramatique a lieu suite aux actions du notchapa… ou plus souvent en cas de conflits de succession. 

Les types de territoire :

Les cités zacoaltes s’organisent autour d’une grande ville (la cité), véritable cœur politique, religieux et culturel. Autour de cette dernière s’organise deux types de territoires :

-les territoires de la cité : il s’agit des villages qui sont directement soumis au notchapa. Part intégrante de la cité, ils paient un impôt régulier et disposent d’une marge de manœuvre limité. Hors du cas des yapanecs, ces villages sont souvent représentés à l’assemblée de la cité où leur voie est importante. Leurs dirigeant sont le plus souvent des membres de la noblesse issue de la lointaine famille du notchapa. 

-les wachupes : ce sont des territoires plus ou moins importants qui, pour diverses raisons, sont à la fois soumis à une cité tout en gardant une certaine liberté. Gardant une totale liberté dans leur fonctionnement interne, ils paient un tribut et participent aux guerres de la cité dont ils dépendent en échange de sa protection. Dans certains cas ils peuvent aussi avoir un rôle politique et participer au conseil local. Pouvant théoriquement changer librement d’allégeance, cela reste une action risquée car pouvant être source de représailles. Dans de rares cas des territoire d’une cité peuvent devenir des wachupes mais cela reste exceptionnel. En effet un notchapa n’a pas intérêt à voir lui échapper un territoire de la cité. De tailles diverses, ces territoires sont généralement composés d’un village et de diverses fermes attenantes mais peut aussi correspondre à une petite ville. Dirigé par un achcapotlani, ce dernier est, chez les zacoalts un membre de la petite noblesse ayant une charge héréditaire.

Organisation sociale

La société traditionnelle zacoalte est divisé en trois groupes à savoir la noblesse, le peuple et les esclaves. 

La société zacoalte est composé de trois groupes distincts à savoir la noblesse, le peuple et les esclaves.

La noblesse

Elite sociale de toute cité zacoalte, la noblesse est composée de familles historiquement plus ou moins proches d’un notchapa ou de quelques individus ayant reçu ce statut des mains d’un notchapa. Statut héréditaire, il s’accompagne le plus souvent de terres et/ou de charges spécifiques mais aussi de privilèges (ne pas participer à l’impôt, chasse de grands animaux, accès aux écoles religieuses…), d’obligations et d’interdits. Parmi ces derniers il est souvent interdit aux membres de la noblesse de pratiquer certaines activités manuelles jugées inférieures comme l’agriculture, l’élevage etc… Ces nobles peuvent avoir de nombreux rôles comme chef de village, conseiller à la cour ou encore officiers ou prêtres. Il existe souvent une certaine hiérarchie officieuse au sein de cette élite que ce soit en raison de l’ancienneté de sa noblesse ou de sa proximité avec le notchapa.

 

Groupe plus ou moins perméable au peuple, la noblesse est souvent fière de son statut qu’elle affichera par le port de bijoux et de sandales, la consommation régulière de cacao etc… Elle attend une certaine déférence et un grand respect que ce soit de la part du peuple, mais aussi des autres nobles quel que soit leur rang. Souvent amateurs d’arts et plus particulièrement de poésie ou d’arts oratoires, ils sont aussi entrainés aux arts de combat dès leur plus jeune âge.  

Le peuple et noblesse

Le peuple compose l’essentiel de la population. La grande majorité est composée de fermiers plus ou moins liés à un village ou une ville bien que divers événements puissent les amener à quitter leurs terres. On y trouve aussi une classe « moyenne » composée d’artisans spécialisés, de marchands ou encore de quelques artistes.

 

Si l’essentiel des individus du peuple se contentera de reproduire la vie de leurs parents, il arrive que certains puissent accéder à un meilleur statut. Le plus souvent, cela passe par les armes. En participant aux guerres du notchapa et en faisant des captifs certains pourront être repérés par un ordre guerrier qu’ils rejoindront se voyant obtenir un statut proche d’un noble. Leurs compétences martiales pourront aussi plus directement leur permettre un anoblissement de la part du notchapa. Enfin certains artistes et artisans de renom pourront recevoir le patronage d’un noble qui deviendra leur client exclusif leur permettant d’accéder à une grande richesse et même les anoblir. D’autres possibilités plus rares peuvent être pour un enfant de démontrer de grandes prédispositions lui permettant avec le soutien du prêtre local de rejoindre une école religieuse ; ou par le mariage avec une personne de la noblesse. Dans tous les cas, ces nouveaux nobles sont souvent perçus avec un certain mépris par les familles nobles plus anciennes.

Les esclaves

Les zacoalts pratiquent, à l'instare d'autres peuples l'esclavage. Ce dernier, très encadré peut prendre plusieurs formes bien distinctes.

-les esclaves de chasse: ces esclaves sont très rares et n’existent que dans certaines conditions spécifiques. Face à une période de crise très importante (sécheresse, inondation, épidémie…). Le notchapa peut décréter qu’un important sacrifice doive être fait. Il organise alors un raid ou un conflit ritualisé dont les captifs seront tous destinés à être sacrifiés. Suite à leur capture, ces esclaves seront à la charge de celui les ayant capturés qui devra les traiter avec égard « comme un fils ». 

 

-le esclaves de guerre: capturés lors de batailles ces esclaves sont la propriété unique de celui qui les a capturés. Un esclave de guerre pourra être à tout moment libéré par son maître ou sera automatiquement libéré s’il sauve la vie de son maître ou d’un membre de sa famille. Ces esclaves sont à la responsabilité de leur maître qui leur doit gite, couvert, soins médicaux et habillements. Ils devront être bien traités par leur maître sous peine de se voir libérés et s’ils pourront être sacrifiés, cela reste très rare et peut être refusé par le prêtre. Ces esclaves ne peuvent enfin pas être vendus sauf s’ils ont commis plusieurs fautes et ont été admonestés devant témoins ou sont volontaires. Au service de leur maître, ils participent à la vie de sa famille (dont ils sont presque un membre), entretiennent ses terres, mais peuvent aussi l’accompagner à la guerre en portant son équipement, réparant sa nourriture… Il arrive qu’ils soient rémunérés pour leur tâche. Ils ont le droit de se marier y compris avec une personne libre même si leur maître doit donner son accord et s’ils ont des enfants, ces derniers seront à la charge de leur maître jusqu’à leur âge adulte. Pouvant être libérés à tout moment, on attend de leur maître qu’ils les aident dans leur nouvelle vie.

 

-l’esclave légal: un homme qui a par exemple de nombreuses dettes ou causé un grand tort peut se constituer lui-même esclave pour une durée allant de 1 à 10 ans. A l’issue de cette dette l’esclave sera libéré. Ces esclaves de même que les esclaves de guerres ont droit de posséder des biens, se marier et assister aux rites de leur peuple etc… Ils ne peuvent pas être sacrifiés.

Justice

La justice zacoalt est divisée en deux branches : civile et religieuse. Elle est très souple tant en matière de procédure que de représentation. S'il n'y a pas d'avocats, il est tout à fait bien vu de se faire représenter par un membre de sa famille ou de son village. Lorsqu’un litige apparait sur la justice concernée c’est toujours la justice civile qui l’emporte. Dans tout les cas la justice est très souple en matière de preuve acceuillant les témoignages, les promesses sur l'honneur et les preuves matérielles. La torture y est par contre totalement interdite et les ordalies sont rares. Fait important lorsqu’une question touche les membres de plusieurs villages ou de plusieurs ethnies, c’est toujours la justice du peuple et du lieu de la personne lésée dès lors que l'autorité du juge ou la capacité de jugé est reconnue par le notchapa (ou un de ses représentants).

La justice civile des zacoalts est selon la tradition une affaire entièrement dévolue au notchapa (à défaut le dirigeant de village). Cependant il n’est pas rare que le notchapa nomme un ou plusieurs juges. Dans ce cas il est en théorie toujours possible de faire appel directement devant le notchapa si ce dernier accepte. La justice civile traite principalement des litiges commerciaux ainsi que de la justice pénale et de la réparation des dommages. Le procès sera souvent précédé, pour les petites infractions ou litige commerciaux par une phase de négociation dans le but de trouver un compromis acceptable.

La justice religieuse est toujours rendue par le lipotl. Elle traite principalement de trois sujets: les affaires dans lesquels sont concernées un prêtre, les affaires traitant de sorcellerie ou de croyances et les questions d’état civil. 

Dans la justice zacoalte, si l’interprétation des faits relève du juge, la sanction elle relève toujours de la coutume qui est appliquée strictement. Ces sanctions sont souvent assez lourdes et touchent souvent directement à l’individu. On y trouve de nombreux châtiments corporels comme des coups de bâtons, le fait de trancher une main, de couper la langue, la castration etc… De nombreux crimes (meurtre, viol, menace sur le notchapa…) peuvent mener à la peine de mort. Au-delà de cela le juge aura aussi pour tâche de déterminer d’éventuelles réparations mais uniquement si la victime peut être identifiée. Ces réparations peuvent prendre diverses formes comme rendre ce qui a été volé, remplacer ce qui a été détruit, allouer une part des terres de la famille du coupable à la famille de la victime etc… Dans tous les cas, une fois la sanction prononcée par le juge, un crieur public ira l’annoncer dans la principale place du lieu du jugement.

Economie

L’économie est rarement considérée comme un sujet central pour les cités zacoaltes. Peu organisé, le rôle du notchapa se résume le plus souvent à déterminer les monnaies utilisées et leur valeur. Il arrive aussi que ces derniers régulent le commerce de certains biens mais il s’agit alors souvent de biens de luxe réservés à l’élite. 

Exception faite des zacoalts pochtans et toxcecs, l’essentiel de l’économie des cités zacoaltes, hors des grandes villes, est non monétaire. Cela tient surtout au fait qu’au-delà des capitales, l’essentiel du territoire est peuplé de petits villages très soudés.

Dans ces villages, chaque famille possède un lopin de terre qui lui est attribué par le chef de village. Elle pourra y cultiver l’essentiel de sa nourriture qui fera rarement l’objet de commerce. Elle n’en reste pas pour autant limité à sa simple famille, les familles se connaissant bien, elles auront bien plus tendance à proposer gratuitement une partie de leur production à une autre famille en sachant que cette dernière viendra partager les fruits de son labeur quelques jours plus tard. Il en va aussi souvent de même pour une part du petit artisanat domestique. En plus de cela les familles vont souvent s’aider les unes les autres dans les travaux agricoles et le partage des ressources est alors une chose tout à fait normale. De plus ces villages comprennent aussi des champs communs non seulement destinés à récolter ce qui servira en impôt/tribut, mais aussi à avoir une production commune qui pourra être stocké et partagé lors de certains évènements. Pour les villages encore plus réduit (3 à 5 familles), il est aussi commun de tout mettre en commun. Il faut ajouter à cela que l’autarcie est une chose très importante dans la culture zacoalte et les villages et cités n’aiment pas dépendre des autre pour survivre. 

Cela n’empêche cependant pas le commerce et les échanges monétaires. A l’échelle locale, cela se limite souvent à de petits marchés plus ou moins réguliers où des artisans ou producteurs spécialisés de plusieurs villages proches viendront vendre leur production. De plus dans les villes, les marchés sont bien plus réguliers, diversifiés et une source importante de nourriture pour nombres d’artisans, guerriers et nobles. En effet si ces derniers disposent aussi de terres agricoles propres, ces dernières sont souvent moins bien exploitées (et moins productive). D’autres part ces terres sont souvent plus petites que celles des villages du fait de la population plus dense. Enfin la présence de marchés régulier incite à une relative spécialisation des agriculteurs dans certaines plantes. Hors des marchés il arrive aussi qu’une commande spécifique soit adressé à un artisan.

Pour ce qui est des monnaies leur nature et leur valeur peut varier fortement d’une cité à l’autre y compris au sein d’une même culture. On en retrouve toute de même deux principales à savoir les fèves de cacaos servant aux achats de base et les perles de jade servant aux achats plus importants. Ces perles sont de formes différentes d’une cité à l’autre allant de sphères quasi parfaites à des cylindres plus ou moins grands. Elles n’en restent pas moins similaires et sont considérées comme de même valeur d’une cité à l’autre. A côté de ces monnaies on trouve régulièrement d’autres monnaies comme :

-des lames d’obsidienne : surtout utilisées dans les cultures sous influence atlèque, elles servent de monnaie intermédiaire.

 

-des spondyles : ces coquillages servent de monnaie intermédiaire pour de nombreuses cités zacoaltes huitze.

 

-des colahuas: bien qu’elles ne soient pas une monnaie native, elles sont parfois acceptées par les autorités pochtans et mapanitls.

 

-des têtes de hache en jadéite : très précieuses elles ont une valeur extrêmement importante et n’ont souvent qu’un usage symbolique. 

Au-delà de ces questions de monnaie, l’économie des cités zacoaltes est souvent très décentralisée. Ainsi si certaines cités veillent à entretenir un grenier dans la capitale pour pallier aux disettes bien souvent cette charge est laissée aux villages qui doivent seuls veiller à leur survie. Il en résulte à la fois une grande souplesse chaque village s’adaptant au mieux à son terrain mais aussi une grande difficulté à faire face aux crises importantes. Il en va de même pour les écoles. Si elles restent gratuites et sont entretenues par le pouvoir dans la capitale, à une échelle plus locale c’est à chaque village d’entretenir ou non une école. Pour les soins, chaque médecin est libre de réguler son activité. Certains demandent à être payés un prix fixe pour leurs actions alors que d’autres soigneront gratuitement comptant sur leur famille et la générosité des patients pour vivre.

Organisation militaire

Les armées zacoalts sont principalement composées de trois corps principaux à savoir les appelés (tzitzils) de la cité et les mercenaires auxquels s’ajoutent parfois des conscrits (matehuals). 

Les tzitzils constituent le gros de l’armée que ce soit dans les chasses aux sacrifices, les petits conflits frontaliers, les opérations de maintien de l’ordre ou encore les guerres de successions. Le terme appelé vient du fait que lorsqu’un notchapa décide de lancer les hostilités ou lorsqu’une cité est menacée, il lance un appel à tous les guerriers présents sur son territoire qu’il s’agisse de sa propre cité, de ses vassaux ou des wachupes. Ces derniers sont libres ou non de répondre à son appel mais une fois qu’ils ont acceptés ils ne peuvent plus faire marche arrière. il en résulte que le notchapa doit s'assurer d'une certaine loyauté de la part de sa population. Ces tzitzils ont une composition très variable.

Ces tzitzils ont une composition très variable. On y retrouve beaucoup de guerriers de métiers appartenant à un ordre (guerrier aigle, jaguar, serpent…) mais aussi de nombreux paysans et artisans désireux de se faire une place dans la société.  Parfois relégués au rôle de soutien et de troupes de réserves, ces volontaires non professionnels constituent d’autre fois le cœur des tzitzils. Ces tzitzils ont à leur tête un officier le plus souvent issu de la noblesse mais il peut arriver que le notchapa mène lui-même ses troupes pour les conflits importants. A noter que chaque combattant sera responsable de sa survie et devra apporter avec lui ses armes, protections, sa nourriture etc… Souvent ces volontaires seront accompagnés de membres de leur famille ou d’esclaves qui porteront leur nourriture, entretiendront leur matériel et parfois les assisteront au combat. De plus si les pillages sont très mal vus, les officiers s’arrangent souvent pour que leurs troupes bénéficient d’assez de vivre en se servant dans les réserves locales.  

Lors des situations désespérées, comme face à une cité état beaucoup plus puissante, une alliance de plusieurs ennemis ou une invasion de grande ampleur il peut arriver qu’un notchapa recrute de force une part importante de la population (matehuals). C’est dans cette éventualité que tous les jeunes zacoalts des royaumes sont entrainés au maniement rudimentaire des armes. Cependant si un notchapa doit faire appelle à cette conscription forcé cela est souvent vécu comme un semi-échec car cela marque un manque de soutient de la population. 

Normalement la présence de groupe de mercenaire est assez rare dans les cités zacoalts, le notchapa s’arrogeant le privilège d’être le seul à posséder une armée. Il n’est cependant pas rare que des cités prospèrent proposent à des cités de moindres importance de leur envoyer des troupes en échange d’alliance, d’obtention de territoire, de mariage, de richesses etc… De même des tawatans de l’empire atlec font souvent office de mercenaire. Ces troupes soumises aux ordres de leur propre officier, garderont une certaine indépendance. 

A la guerre, les cités zacoalts se force le plus souvent à respecter les règles de la guerre. Aucune agression ne peut se faire sans motif légitime, même si celui-ci est parfois créé de toute pièce ou provoqué. De plus les débordements sont théoriquement encadrés par les officiers et très lourdement châtiés souvent par la mort. Dans la pratique, il arrive souvent que suite à une forte résistance des populations locales, les officiers ferment les yeux sur les pillages et quelques exactions. 

Territoires, frontières et puissances

L’un des points clef pour comprendre les puissances qu’il s’agisse de l’empire atlec ou des citées zacoalt est que ces dernières ne contrôlent pas à proprement parler un territoire définit avec des frontières fixes. Plus exactement ce qu’elles appellent leur territoire représente l’ensemble des villes, villages et fermes sous leur contrôle plus ou moins direct ainsi que les terres que ces derniers exploitent. C’est donc ce qui est exploité à l’échelle locale qui détermine le territoire et non pas le territoire qui détermine ce que les petites communautés peuvent exploiter. De là vient l’importance de garder l’allégeance des petits villages car s’ils prennent leur indépendance, non seulement le territoire de la puissance locale s’en voit diminué mais cela peut entrainer la création d’enclaves plus ou moins importantes qui peuvent le priver de ressources stratégiques. De là découle que la notion des frontière n’existe pour ainsi dire pas. 

Diplomatie

A la fois rivales et plus ou moins alliées, les cités zacoalts sont enchevêtrés dans un complexe jeu d’alliance, de concurrence et de conflit dans lequel chaque notchapa essaie de montrer sa grandeur et sa supériorité par rapport aux autres. Il en résulte des jeux diplomatiques très complexes pouvant amener des alliances temporaires improbables comme avec l’empire atlec, des oxotllis ou des clans tiguis contre des cités plus puissantes. De mêmes les alliances entre deux citées se font et se défont rapidement. C’est notamment grâce à cette instabilité que l’empire atlec, militairement plus faible que l’union hypothétique des cités zacoalt, arrive à tenir ses positions.

Point important l’ensemble de la diplomatie relève officiellement du notchapa et tous les accords qu’il passe pour sa cité sont attachés à sa personne. De par ce fait les alliances, accords commerciaux mais aussi déclarations de guerre se terminent avec un changement de notchapa. Il revient alors à son successeur une fois en place de renégocier ses accords ou de relancer les hostilités. Il en résulte souvent que la mort d’un notchapa mette fin à une camapgne militaire, il est en effet mal vu qu’un notchapa profite d’une crise de succession pour s’attaquer à une cité rivale. A l’inverse face à une défaite imminente un notchapa peut décider de faire tuer le notchapa rival ce qui a souvent des chances de mettre fin au moins temporairement au conflit. Ce type de geste est cependant très couteux au niveau diplomatique et un tel notchapa risque d’être évincé du pouvoir au sein de sa propre cité. 

L'importance des symboles

Les symboles sont un élément très important des luttes entre notchapas de diverses cités-états. Si la taille et la puissance de l’armée jouent un rôle important, ce sont ensuite les aspects symboliques, les manifestations du pouvoir qui viennent montrer les rapports de force bien plus que la prospérité économique. Ainsi pour manifester sa grandeur vis-à-vis de ses rivaux un notchapa fera en sorte d’avoir la ménagerie la plus fournie, le palais le plus grand et raffiné, la coiffe la plus imposante, la plus grande litière pour être transporté, le jardin le plus grand… cela passe aussi par le fait d’inviter les autres notchapas à de grandes fêtes où il y aura de nombreux sacrifices.

Spécificités

Les cités huitzes                                                                                                                  

Politique

Les cités huitzes sont politiquement très stables. Dans ces dernières le notchapa est très puissant et base une grande partie de sa légitimité sur des lignées très anciennes. Nombre de cités alliées ou non partagent d’ailleurs souvent un même lignage. Parmi les nombreux pouvoirs du notchapa on trouve la nomination des chefs de villages, des officiers et du lipotl. Le notchapa a en théorie tout pouvoir sur les territoires qu’il contrôle d’autant plus que l’on trouve très peu de wachupes au sein de ces derniers (cette place étant souvent réservée aux peuples non zacoalts). Ce contrôle s’exerce par le fait que c’est lui qui nomme les chefs de village. Si le plus souvent il se contentera de laisser la charge passer de père en fils, ne faisant qu’acter le changement, il peut à tout moment décider de révoquer un chef qu’il jugerait incompétent ou trop turbulent pour le remplacer par un autre plus docile et efficace. Ces chefs de villages sont presque toujours issus d’anciennes familles nobles. Pour ce qui est de sa succession, la règle de l’ultimogéniture (dernier fils) est la norme mais la décision du notchapa sera toujours respectée. Allié au contrôle du notchapa sur l’assemblée locale il en résulte que les successions ne sont que très rarement problématiques. 

Une autre particularité des notchapas huitzes est leur rôle religieux. Leur caractère semi-divin y est sensiblement plus exacerbé et n’est pas vu comme un simple artifice politique ou un outil de justification du pouvoir. Ils sont ainsi non seulement la plus haute autorité religieuse mais ont aussi un rôle central lors des grands rites sacrificiels participant activement aux sacrifices mais aussi offrant régulièrement leur « sang divin » aux principaux temples locaux.

Chez les huitze l’assemblée locale possède une importance limitée. Il est composé de membres fixes ayant des tâches précises et sont choisis parmi la noblesse ou les prêtres. Ces membres s’ils sont parfois sollicités pour conseiller le notchapa auront surtout pour tâche de faire exécuter ses décisions, de collecter l’impôt etc… A ces membres fixes s’ajoutent souvent divers chefs de villages ou représentant de grandes familles. Ces derniers assistent à des sessions de l’assemblée jugées importantes et où le notchapa souhaite entendre une plus grande pluralité de points de vue. 

Economie

Se remettant lentement de la grande crise démographique des dernières décennies, les cités huitzes sont bien moins prospères qu’elles ne l’ont été. Si certaines grandes cités ont réussi à garder leur ancienne prospérité, beaucoup se sont au moins partiellement effondrées.  Dans ce cadre les grands centres urbains qui s’étalaient autrefois sur de vastes territoires se sont vidés et beaucoup de zones de bosquets séparant les villages proches de ces centres ne furent plus entretenus. Il y a aussi l’abandon de plusieurs grandes routes favorisant le commerce entre cités et un repli des huitzes sur une économie bien plus locale.

Dans ce contexte la plupart des villages sont en grande partie autosuffisants et chaque famille dispose d’assez de terres pour subvenir à ses besoins. A l’échelle du village, la nourriture produite fera rarement l’objet de commerce. Ceci est moins vrai pour les villes où, la population étant plus dense et se connaissant moins, l’on fera bien plus facilement commerce de nourriture. Le notchapa, sa cour et le palais seront eux nourris grâce à des champs appartenant au notchapa et où la population ira travailler en guise d’impôt. 

Bien que limité à une échelle relativement locale, le commerce n’est pas pour autant absent. D’une part on trouve à l’échelle des villages des petits marchés une fois toute les deux à trois semaines. Très importants pour les artisans locaux, c’est surtout dans ces derniers qu’ils vendront leur production.  Mais l’on y trouvera aussi du sel, du coton, des teintures, de l’obsidienne ou des poissons salés venus de la côte. Dans les villes les marchés sont souvent plus grands et plus réguliers (une à deux fois/semaine). Proposant un plus vaste choix de produits et divers services. C’est aussi là que l’on retrouvera les quelques marchands de métiers. Ces derniers se spécialiseront souvent dans le commerce de biens de luxe à destination des personnes de haut rang. 

Infrastructure

Les cités huitzes sont, pour la plupart, de taille assez modeste. Elles sont principalement composées d’un grand centre cumulant les pouvoirs religieux et « civils » souvent sur une grande plateforme. A ceci s’ajoutent les demeures des nobles et de quelques artisans, quelques ateliers et enfin des ilots d’habitations. Entourées de champs et de quelques bosquets plus ou moins entretenus elles laissent souvent place à une nature plus ou moins sauvage jusqu’aux abords des villages. A noter que certaines cités restées très prospères possèdent non seulement des centres urbains plus denses, mais de plus nombreux champs et d’un bien meilleur entretien des zones boisées séparant la cité et les principaux villages. 

De par l’effondrement démographique et les conséquences de ce dernier les infrastructures des cités huitzes sont généralement au moins partiellement vétustes. Si les routes sont souvent dégagées, les quelques routes pavées manquent d’entretien. De même les canaux utilisés pour acheminer l’eau bénéficient d’un entretien aléatoire et plusieurs d’entre eux ont étés abandonnés. 

Militaire

A la guerre les armées huitzes sont principalement composées de volontaires et l’on y trouve assez peu de guerriers de métier. L’une des raisons à cela est que les maisons de la guerre sont non seulement peu nombreuses mais surtout sont très fermées et pour la plupart réservées aux membres de la noblesse et quelques heureux élus s’étant distingué au combat. 

La plupart du temps les armées sont assez peu nombreuses et participent surtout à des conflits ritualisés visant à faire des captifs et prouver la supériorité d’un notchapa. Ces dernières permettent souvent de faire apparaitre les rapports de domination en évitant des campagnes militaires plus coûteuses.

Les cités yapannèques                                                                                                       

Politique

Les cités yapanèques cumulent deux grandes caractéristiques une très grande prospérité et une grande instabilité politique. Bien que dirigées par des notchapas considérés comme semi-divins, cette reconnaissance est surtout symbolique s’accompagnant de nombreux rituels et d’une reconnaissance officielle. Cependant contrairement à d’autres zacoalts, cette semi-divinité tient plus au statut que possède le notchapa qu’à son essence elle-même. Dit autrement si un notchapa est notchapa ce n’est pas car il est en lui-même semi-divin mais plutôt car le qetec l’a choisi pour cette place ce qui en fait un être semi divin. Bien que cette distinction puisse sembler subtile elle explique beaucoup de choses comme la possibilité pour n’importe qui de devenir notchapa et pas seulement pour les nobles. Cela explique aussi probablement en partie la facilité avec laquelle certaines cités peuvent se débarrasser de leur notchapa. En effet s’il a pu être chassé c’est que le qetec a décidé qu’il ne méritait plus sa place et l’ancien notchapa n’est donc plus un être semi-divin.

Dans la pratique les notchapas des cités yapanèques sont à la fois très puissants et très limités. En théorie ils sont ceux qui peuvent déclarer la guerre, la paix, décider des lois et de tout ce qui concerne la vie de la cité. A cela s’ajoute deux limites. D’une part le territoire directement sous le contrôle du notchapa est très petit. En effet l’essentiel du territoire d’une cité est composé de wachupes parfois très importants qui échappent grandement au contrôle du notchapa. D’autre part la plupart des décisions importantes requiert l’avis de l’assemblée locale. Chez les yapanecs, cette assemblée locale est formée par les chefs de villages (ou leurs représentants) et de quelques grandes familles, mais surtout les chefs de wachupes.  Il en résulte que les wachupes, très indépendants ont un rôle central dans la politique. Bien que cette assemblée locale n’a que pour rôle de donner un avis, dans la pratique il est risqué pour un notchapa d’aller à l’encontre de ce dernier. En effet si en cas de succès de ses décisions il serait félicité par ce dernier pour sa clairvoyance, un échec cuisant peut s’avérer très problématique surtout s’il n’a pas le soutien des bonnes personnes. Il est ainsi plusieurs fois arrivé qu’un notchapa partant en guerre contre l’avis de son assemblée locale et connaissant des défaites se voit tomber mystérieusement malade ou directement assassiné. Il résulte aussi de cette organisation de nombreuses tensions internes entres les intérêts divergeant que le notchapa devra essayer de calmer au mieux.

Les moments les plus critiques chez les yapanecs restent incontestablement les successions. Il est de coutume que le notchapa ne donne pas d’avis faisant confiance à l’assemblée locale pour choisir la personne qui lui succèdera. Ainsi dès que le notchapa est sur le déclin de nombreux nobles et chefs de wachupes tentent de réunir des soutiens. Rapidement après la mort du notchapa des assassinats auront lieu quand les choses ne dégénèrent pas en guerre civile. Durant rarement plus de quelques mois, ces conflits peuvent drastiquement changer l’équilibre local mais aussi amener des wachupes à rejoindre d’autres cités s’ils jugent que cela est plus profitable. 

Les cités inféodées à l’Empire Atlec

L’Empire Atlec exerce un contrôle assez souple sur les cités inféodées. Généralement ces dernières conservent la plus grande partie de leur indépendance sauf en ce qui concerne les déclarations de guerre et de paix avec des ennemis de l’Empire Atlec. Dans les faits l’empire tente souvent d’influencer la politique des notchapas  en leur imposant des conseillers atlecs mais aussi en obligeant les cités à accepter le commerce et permettre à de petites communautés atlèques de séjourner dans leur ville. Ces conseillers ont un pouvoir très variable dépendant de la culture zacoalte mais aussi de la cité à proprement parler et parfois ils jouent un rôle majeur dans le choix des successeurs. 

Economie

Les yapanecs vivent pour beaucoup sur des terres naturellement très prospères (surtout à l’est et au centre) ou bénéficiant de longue date d’importants réseaux d’irrigation. A l’échelle locale les villages sont globalement indépendants pour répondre à la plupart de leurs besoins chaque famille pouvant répondre à une grande partie de ses besoins n’hésitant pas à partager sa production avec ses voisins. On trouve malgré tout de nombreux petits marchés locaux souvent une fois par semaine où l’on achètera surtout des produits d’artisanat, des animaux d’élevage, du sel, de l’obsidienne, des poissons salés en provenance des côtes et divers produits plus rares. Dans certains grands villages ainsi que dans les villes ces marchés se tiennent généralement deux à trois fois par semaine et offrent une plus grande variété de produits mais aussi de services. 

A l’image d’autres zacoalts, les souverains et la noblesse yapanèque ne s’intéressent que peu au commerce hormis les biens de luxe et les marchands surtout non yapanecs sont vus avec une certaine méfiance. Deux facteurs permettent cependant un commerce bien développé et offrant une vaste gamme de produits. Le premier est la présence de nombreuses communautés akoutlales entretenant de nombreux liens entre elles et permettant d’importer de nombreuses marchandises d’une région à l’autre. Ce sont d’ailleurs généralement eux qui feront vivre l’essentiel du commerce sur les longues distances. Le second est le bon entretien des infrastructures ainsi que la présence d’auberges dans de nombreux villages visant à attirer les marchands. La présence de ces auberges est un héritage du temps où l’influence atlèque était forte. A noté que certaines cités sont devenues presque malgré elles des carrefours commerciaux entre l’est et l’ouest du fait de leur emplacement géographique. 

Infrastructure

Dans leur ensemble, les cités yapanèques possèdent de très bonnes infrastructures. On y trouve de nombreux canaux mais aussi aqueducs, routes pavées ou en terre et greniers dont nombre sont issues de l’influence atlèque. Les aqueducs notamment ne sont réellement présents que dans les terres prises aux atlecs. Les yapanecs attachent une grande importance à l’entretien de ces infrastructures mais contrairement aux autres zacoalts, cet entretien n’est pas géré de manière centrale. En effet il appartient à chaque wachupe d’entretenir son territoire et donc d’être responsable de son lieu de vie. Il arrive souvent que des wachupes proches s’unissent pour réaliser certaines grandes tâches en commun sans demande particulière du notchapa. 

Les cités en elles-mêmes sont de tailles très variables hébergeant de 6.000 à 60.000 habitants (la moyenne étant aux alentours de 30.000). Ces dernières sont composées d’un cœur comprenant le palais du notchapa et les centres administratifs d’une part, et les lieux de cultes d’autre part. Ces deux lieux sont souvent accolés où se font face proches d’une grande place pavée où se tient le marché et les grands évènements. Bien entretenues et très vivantes ces villes sont relativement denses. Les villages eux sont d’une taille très variable chez les yapanecs allant de 400 à 1.500 personnes. Les plus grands villages sont ainsi proches de petites villes et sont même parfois nommés comme tels. 

Militaire

Culture très guerrière, les armés des cités yapanèques sont composées de volontaires principalement venus des wachupes ainsi que de personnes venues payer leur tribut en envoyant des troupes pour le notchapa. On retrouve chez les yapanecs de nombreuses maisons de la guerre la plupart des cités en ayant au moins deux ou trois. Très soucieux des règles de la guerre, les notchapas yapanecs n’hésitent pas à arrêter toute action hostile si une cité adverse fait face à des troubles internes importants comme des conflits de succession. La plupart des conflits opposant les cités yapanèques ne sont pas des conflits rituels mais bien des conflits de conquête.

Les cités mapanitls                                                                                                             

Politique

Il n’existe qu’aujourd’hui que deux cités mapanitls, la majorité de ce peuple occupant les territoires sous le contrôle direct de l’Empire Atlec. Occupant un territoire limité, ces deux cités n’en sont pas moins considérées comme très puissantes. Le pouvoir y est exercé par des notchapas très puissants et, fait étonnant, non seulement elles ne comprennent pas de wachupes, mais les quelques villages zinixts et tiguis qui y sont présents sont considérés comme faisant partie de la cité. A noter toutefois que ces villages restent plus indépendants dans le choix de leur chef dès lors que ce dernier se soumet à l’autorité du notchapa. 

Chez les mapanitls, l’essentiel des décisions politiques passe par le notchapa qui peut théoriquement prendre toutes les décisions. C’est notamment ce dernier qui choisit les chefs de villages, officiers, accorde les plus hauts rangs aux prêtres. Pour un certain nombre de tâches il s’entoure d’un conseil restreint qui l’aidera à prendre des décisions et à gérer les affaires courantes. Pour les affaires importantes, les notchapas ont l’habitude de réunir une assemblée. Généralement cette assemblée sera limitée aux chefs de villages, prêtres et officiels. Cependant, suivant une tradition attribuée aux mapanitls il peut aussi demander une assemblée ouverte où toute personne adulte pourra venir exprimer son point de vue sur un sujet. Ces assemblées bien que très ouvertes n’en sont pas moins très encadrées. Le notchapa peut arrêter toute personne qui parle ou faire cesser l’assemblée s’il juge qu’il en a assez entendu. De plus tout manque de respect au notchapa durant une prise de parole entrainera la mort de celui qui a parlé. Enfin il est rare que le notchapa prenne une décision au moment de l’assemblée et pourra tout à fait choisir un avis contraire. 

Une dernière grande particularité de l’organisation politique mapanitle, elle aussi probablement issue des mapeneches, concerne la nomination aux postes importants. Pour les membres du conseil restreint, le lipotl, les officier militaires ou certains membres de l’administration, la nomination à un poste est d’une durée limitée à 4 ans. A l’issue de ces années, c’est au notchapa de décider si la personne restera à son poste ou sera remplacée. La reconduction n’est jamais tacite et un officiel dont le temps de service est terminé, s’il n’a pas été convoqué par le notchapa doit demander à être confirmé à son poste. S’il ne le faisait pas ce serait vu comme une offense au notchapa ce qui aboutirait à la mort de la personne. On trouve une pratique similaire pour les chefs de village mais cette fois-çi avec une période de 10 ans.  Cette méthode a pour but de s’assurer que seule une personne compétente reste à son poste. 

Economie

Les cités mapanitles ne sont pas de grandes puissances commerciales, loin de là. Les notchapas s’intéressent peu au commerce hors des biens de luxe, n’encadrent pas les prix et s’alignent sur les monnaies de l’Empire Atlec. Au sein des villages c’est surtout les échanges de voisinage qui sont prépondérants. Malgré cela les mapanitls sont loin de rejeter le commerce ou de s’en méfier. Si les villages sont presque autosuffisants, on y trouve des marchés une ou deux fois par semaine ou s’achètent et se vendent surtout des biens d’artisanat, du sel, de l’obsidienne et des poissons salés en provenance de la côte. Les marchés les plus prisés sont cependant ceux des villes. Se tenant presque tous les jours on y retrouve des biens venus de tout le territoire de la cité mais aussi de bien plus loin grâce aux diverses routes commerciales reliant ces territoires au reste de l’Empire Atlec. C’est là que les mapanitls peuvent laisser libre court à leur goût pour les objets exotiques dont certains s’arrachent à des prix parfois absurdes au vu de la valeur de l’objet. 

Goût de l'exotisme

Les mapanitls ont depuis longtemps un certain goût pour les produits des autres peuples. Ceci se retrouve à tous les stades de la société. On retrouve ainsi des mapanitls affublés de bijoux oxotllis ou portant des vêtements réalisés en tissus traditionnels tiguis. Plus un bien vient de loin et plus il est prestigieux. C’est ainsi que les pectorales en perles de bois cutchakan sont extrêmement recherchés et l’un d’entre eux est même porté régulièrement dans des occasions officielles par un notchapa mapanitl. 

Infrastructure

Le cœur des cités mapanitles est un centre urbain plutôt prospère. De taille limitée il comprend un palais faisant face au principal temple, ainsi qu’une grande place disposant de plusieurs estrades. Généralement ce centre est entouré au moins partiellement d’un jardin et de bassins. Non loin de cet ensemble on trouve des lieux importants (terrain de jeux de balle, centre administratif etc…). Les maisons de la population seront-elles bien plus disséminées en grappes de quelques ilots entourés de champs et de bosquets bien entretenus. Il est à noter que pour les mapanitls on ne trouve presque pas de différences entre les maisons de la noblesse (hors du palais) et celles du peuple.

Globalement les terres des cités mapanitls bénéficient de très bonnes infrastructures avec de nombreuses routes reliant les villages, des lacs reliés entre eux par des canaux artificiels, des greniers maintenus pleins par le notchapa en divers endroits etc… Cependant la grande force des mapanitls reste leur très grande maitrise de leur territoire. Si les terres mapanitls sont très boisées, on trouve en réalité très peu de terres réellement sauvages hors des mangroves et territoires entourant les villages oxotllis. Hors des zones totalement artificielles destinées à la sylviculture, les notchapas accordent une grande importance à l’entretien des forêts et ont un encadrement très strict de ce qu’il est possible d’y faire ou non. 

Militaire

Réputé pour la férocité de leurs combattants, les cités mapanitles peuvent compter sur de nombreux guerriers de métiers issus des maisons de la guerre de son territoire. Les deux cités ont d’ailleurs sous leur contrôle pas moins de 12 maisons de la guerre dont la majorité sont celles d’ordres de guerriers aigles et jaguars. A ces troupes peuvent s’ajouter de nombreux volontaires répondant à l’appel aux armes du notchapa. Parmi ces volontaires on trouve souvent des tiguis mais aussi des zinixts. Ces derniers sont cependant assez mal perçus au sein des armées et souvent dédaignés. 

Contrairement à d‘autres cités zacoaltes, les cités mapanitles évitent de se combattre entre elles. Au contraire elles préfèrent unir leurs forces pour la réalisation d’opération militaires conjointes. Participant occasionnellement à des conflits rituels avec l’Empire Atlec, l’essentiel des combats consiste en des raids et opérations de défense visant à assurer les frontières contre les menaces tiguies et zinixtes.

La cité pochtanne de Coyal’tlan                                                                                        

Politique

Coyal’tlan est la seule cité pochtanne. Située au cœur de l’empire elle fut donnée au notchapa pochtan suite à la conquête des terres de ce dernier par les yapanecs. Occupant un territoire très limité, cette cité est très stable politiquement et ne possède pas de wachupes. Le notchapa y est très puissant mais réunit régulièrement une assemblée locale comprenant les prêtres, représentants des grandes familles mais aussi des représentants de l’Empire Atlec. Pour ce qui est de sa succession la règle de l’ultimo géniture est strictement respectée.

Economie

En plein cœur du territoire atlec, Coyal’tlan aligne ses pratiques commerciales sur ce dernier. Il en utilise ainsi les monnaies, organise de nombreux marchés et n’hésite pas à participer au commerce à longue distance. Le notchapa de Coyal’tlan est d’ailleurs le notchapa s’intéressant le plus aux questions économiques notamment en encadrant les prix et favorisant l’envoi de grandes expéditions commerciales. De même on y trouve de nombreuses auberges dont des auberges publiques inspirées du système atlec. Tout ceci fait de Coyal’tlan une cité extrêmement riche et prospère possédant plusieurs marchés réguliers et bénéficiant de produits venus de tout l’empire. 

Si à plus petite échelle il est aussi commun de partager sa production avec ses voisins, on trouve aussi dans chaque village un marché se tenant au moins deux fois par jour où le commerce sera bien plus diversifié que dans les autres sociétés atlèques. 

Infrastructure

La cité de Coyal‘tlan bénéficie d’excellentes infrastructures similaires à celles que l’on retrouve dans tout l’Empire Atlec (aqueducs, canaux artificiels, routes pavées ou en terre, bosquets entretenus…). L’entretien de ces dernières est pris très au sérieux par le notchapa et est une part importante de l’impôt payé par la population. Une autre part importante de l’impôt servira elle à remplir les greniers que le notchapa veille à garder pleins en cas de disette. 

Militaire

La cité de Coyal’tlan n’est pas une grande puissance militaire. Située en plein cœur du territoire atlec, son allié depuis plusieurs siècles, elle n’a pas le besoin d’entretenir une grande armée. La cité n’est cependant pas sans force de frappe. Elle possède plusieurs maisons de la guerre réputées et lève régulièrement des troupes composées de guerriers de métier et de volontaires. Ces troupes auront surtout pour tâche de soutenir les guerres de l’Empire Atlec.

La confédération toxcèque                                                                                                 

Politique

La confédération toxcèque fait vraiment office de cas à part parmi les territoires zacoalts. Comme son nom l’indique elle est composée d’un ensemble de cités s’étant réunies en confédération. 

A l’échelle des cités on trouve de nombreux points atypiques. En premier lieu c’est l’assemblée locale qui prend les décisions. Cette dernière est constituée de plusieurs notables (chefs de villages, nobles, guerriers de renoms, prêtres…) dont le nombre de membres peut varier, ces derniers étant choisis par les autres membres de l’assemblée avec acceptation du notchapa. Le notchapa lui a un rôle très secondaire. Ses rôles sont de présider les séances de l’assemblée et de trancher en cas d’absence de majorité importante, de faire appliquer les décisions, d’organiser la « vie publique » d’officialiser certaines décisions (guerre, paix…) de fixer les tributs et impôts, d’assurer la protection de la cité, de nommer de nombreuses personnes (juges, membres de l’administration, officiers, chefs de village…) et de représenter la cité devant les autres puissances. Contrairement aux autres cités zacoaltes, les cités toxcèques ne considèrent pas leur notchapa comme divin. Ces derniers sont tout de même issus d’anciens lignages très stables et choisis, par l’assemblée, parmi les descendants de ce dernier.  

Toujours à l’échelle de la cité, seules certaines possèdent des wachupes. Ces wachupes sont toujours des villages de non toxcecs et il est très rare que leurs membres puissent siéger à l’assemblée.  

A l’échelle de la confédération, on trouve un fonctionnement assez similaire. La confédération a à sa tête un Puretchapa qui est nommé à vie et choisi parmi les fils des notchapas ou les notchapas eux-mêmes. A noter que bien qu’il ne puisse pas être destitué, si ce dernier se montre trop tyrannique ou tente d’abuser de son pouvoir, il peut être amené à disparaitre ou avoir un accident. Ce puretchapa a pour vocation de faire appliquer les décisions d’un grand conseil composé des notchapas de chaque cité. Il peut aussi trancher les litiges entre membres de la confédération et il peut déclarer la guerre ou la paix avec toutes les autres puissances. Il est aussi légitime à négocier au nom de la confédération même si ses décisions devront être approuvées par le grand conseil.

La noblesse toxcèque

La noblesse chez les toxcecs est représentée par les chefs de villages (toujours héréditaire) ainsi que les membres de la famille du notchapa plus ou moins éloignés. Ils sont les seuls à pouvoir accéder aux postes d’administration, aux plus hauts niveaux de la prêtrise ou à des tâches de diplomates. Ils se distinguent du reste de la population par le port de sandales et se voient réservés certains droits comme le fait de boire ou manger du cacao, le fait de pouvoir rejoindre une maison de la guerre ou encore le fait de pouvoir chasser hors de certaines zones et certaines périodes réservées au peuple. 

Economie

La confédération toxcèque possède certainement les terres agricoles les plus fertiles du continent. Si à l’échelle des villages les échanges de voisinage sont très courants, le commerce l’est tout autant et le moindre village possède souvent son marché local offrant une grande variété d’aliments et de produits d’artisanat ainsi que du sel et de l’obsidienne. Ces petits marchés se tiennent généralement de 2 à 4 fois par semaine. De plus, il arrive souvent que certains villages d’importance organisent une à deux fois par saison des marchés spécialisés. On peut ainsi trouver des marchés dédiés aux miels, aux tissus, aux chiens, aux fleurs… Ces marchés attirent souvent un public important y compris des marchands professionnels en plus des producteurs locaux. A noter que l’importance des marchés locaux a permis la création d’auberge, souvent très agréables, à destination des marchands de passage dans les villes et villages des principales zones de passage. 

Les villes elles, possèdent aussi généralement un unique grand marché journalier parfois accompagné d’un petit marché secondaire dédié à une activité importante de la ville. Probablement sous l’influence des anciens toxcecs, les cités toxcèques ont aussi fortement développé l’idée d’atelier ou plusieurs personnes pratiquant une même activité travaillent ensemble. Ces ateliers sont souvent dirigés par un maître qui décide s’il accepte ou non une personne. La production de chaque atelier sera généralement vendue aux marchés des environs les gains étant répartis selon la coutume locale. Généralement soit les gains de la journée seront répartis entre tous les artisans ayant fabriqué quelque chose ayant été vendu, soit chacun reçoit le résultat de la vente des objets qu’il a fabriqué. 

Infrastructure

La confédération bénéficie de bonnes infrastructures avec des nombreuses routes généralement en terre, d’un système de messager imposé par l’Empire Atlec et de nombreux canaux. Chaque village possède de plus un grenier que le chef de village doit maintenir via l’impôt. Une des grandes spécificités du réseau routier toxcec est qu’il ne suit pas vraiment le réseau en étoile caractéristique de beaucoup de cités zacoaltes et de l’Empire Atlec puisque presque tous les villages proches sont reliés les uns aux autres par des routes souvent très larges et bénéficiant de deux bas-côtés pour aider à l’écoulement des eaux. L’entretien de ces dernières se fait surtout par le biais de l’impôt à l’échelle de la cité.  

Les cités toxcèques se distinguent aussi par la taille de leurs villages, atteignant souvent 1000 personnes comparé à des villes relativement petites n’excédant pas 8.000 à 20.000. Ces villes s’organisent souvent autour d’une grande place centrale où l’on retrouve le palais du notchapa et le centre religieux. Pour le reste elle est composée de maisons, dont il est souvent difficile de déterminer au premier regard si elles appartiennent à un noble ou un membre du peuple, ainsi que d’ateliers. Plutôt concentrés, ces centres urbains semblent malgrè tout assez désorganisés avec des nombreuses rues peu droites ce qui contraste avec la richesse des habitations.

Militaire

Individuellement les cités toxcèques ne sont pas de grandes puissances militaires. Si les jeunes nobles toxcecs sont entrainés aux arts de la guerre, les toxcecs ne possèdent aucune maison de la guerre ou ordre guerrier. L’essentiel des armées est composé de volontaires dont la qualité de l’entrainement et de l’équipement est très variable. Les conflits entre cités de la confédération sont absents depuis de nombreuses années. Les armées toxcèques se limitent alors à deux grandes actions. Des guerres rituelles avec l’Empire Atlec et la lutte contre d’éventuelles campagnes menées par des cités huitzes.

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