
Les Waaketchas tiguis
Le peuple tigui s’organise surtout autour de waaketchas terme difficilement traduisible mais regroupant des notions de clans, de famille, de communauté mais désignant aussi une sorte d'esprit. Ces waaketchas sont au cœur de la vie politique tiguie. Entretenant des relations complexes entre conflits et alliances volatiles, ils sont souvent regroupés en coebacaegona sortes de petit royaumes mais où l’autorité du chef central le tenopetecl est des plus limitée.
Organisation politique
Les tiguis s'organisent en waaketchas notion regroupant les notions de clan, village mais aussi de famille. De tailel réduite un waaketchas compte généralement de 500 à 800 individus mais peut dans de rare cas atteindre le millier d’individus. Souvent très indépendants ces waaketchas sont aussi particulièrement soudés et plus ou moins méfiant envers les personnes extérieures.
Ces communautés ont généralement une organisation très simple avec à leur tête un chef uniquement le plus souvent héréditaire du nom de maopetecl. Ce dernier a tout pouvoir sur l’ensemble du waaketcha et de ses biens à l’exception de tout ce qui touche à la religion. Il est guidé par un conseil formé par les anciens du village qu’il peut choisir d’écouter ou non. Dans les faits il est cependant rare qu’un maopetecl ne suive pas l’avis de son conseil et prenne des décisions allant à l’encontre de ce que veut son waaketcha. En effet s’il peut en théorie imposer sa volonté à toute personne, dans les faits il doit veiller à ne pas les froisser car tout ce qui touche le waaketcha est réputé être les conséquences de ces actes. Ainsi les catastrophes naturelles, les épidémies, les défaites militaires, les mauvaises récoltes sont autant de signes qu’il est un mauvais maopetecl qui aurait offensé les dieux ou serait incompétent à diriger. Si le maopetecl prend des décisions controversées et qu’elles sont suivies de catastrophes ou sont des échecs, il perdra alors le soutient des siens ce qui peut mener à de la désobéissance voir à une scission de la communauté en deux groupes distincts. Un maopetecl n’est cependant que rarement renversé de manière violente ou officielle bien qu’il arrive que certains d’entre eux meurent « mystérieusement » au profit d’un héritier plus digne. Dans les cas de scission ce sont ceux qui s’opposent au maopetecl qui quittent le territoire et ils doivent alors au moins changer d’île. Ils ne forment pour le moment pas un waaketcha et il n’est pas rare que l’ancien maopetecl envoie des guerriers à leur poursuite dans le but de tuer leurs chefs et de les ramener sous sa houlette. Pour devenir un waaketcha officiel, ce clan devra trouver une terre inhabitée, y bâtir un village, y ériger un temple, choisir son maopetecl et être capable de subvenir à ses besoins. Ce n’est qu’à partir de ce moment qu’il deviendra un waaketcha à proprement parler.
Si chaque waaketcha est totalement indépendant dans sa gestion et possède une grande liberté d’action, ces derniers sont généralement soumis à un tenopetecl faisant office d’autorité locale. Ce tenopetecl est traditionnellement élu et révocable par les maopetecls bien qu’il puisse aussi obtenir ce titre par la force. Ce tenopetecl a pour principal rôle d’organiser et arbitrer les échanges entre waaketchas, de diriger les grandes actions militaires, de répartir le butin lors de raids d’importance, de mener les négociations face à d’autres tenopetecls et il peut décréter la mise en chantier de grandes constructions. S’il est rare qu’il exige un tribut des waaketchas l’ayant élu, il n’est en revanche pas rare qu’il en exige un d’autres waaketchas « neutres » mais qui lui sont de fait soumis. On dit qu’un tenopetecl est à la tête d’un coebacaegona terme qui selon le contexte peut désigner un territoire ou l’ensemble des waaketchas soumis à son autorité.
Jadis très puissant les tenopetecls ont aujourd’hui un pouvoir limité dépassant rarement vingt à trente waaketchas (jusqu'à cinquante pour les plus important). De plus leur pouvoir est aujourd’hui très variable et dépend grandement des maopetecl leur apportant leur soutien. Pour se maintenir au pouvoir il est fréquent qu’un tenopetecl utilise un mélange de jeux diplomatiques (mariages, alliances…), de prises d’otages sous couvert d’éducation des jeunes maopetecls ou plus simplement en s’assurant d’avoir le waaketcha le plus grand.
Organisation sociale
L’organisation sociale des waaketchas tiguis est assez simples puisqu’à l’exception du maopetecl il n’y a pas vraiment de notion de hiérarchie ou de noblesse. Agissant de concert, les membres d’un waaketchas ont une grande liberté d’actions et il n’est pas rare qu’ils fassent preuve d’initiative dès lors que cela n’aille pas à l’encontre d’une tradition, de coutumes ou d’une décision manifeste du maopetecl. Bien que la reproduction sociale y soit forte, elle l’est bien moins qu’au sein d’autres peuples.
Les chamans et autres guérisseurs bien que faisant partie d’un waaketcha sont un peu à part. Vivant à la lisière du village voir hors de ce dernier, ils ne sont pas soumis à l’autorité du maopetecl ou à ses décisions puisqu’ils relèvent directement des dieux dans le cas des chamans. Pour les guérisseurs cet isolement est dû au fait qu’ils font appel à des connaissances notamment l’herboristerie mais aussi divers rites considérés comme de nature magique et devant donc être maintenue hors du village. De plus dans la pensée tigui la maladie est suceptible de contaminer le reste du waaketcha soit directement, soit en en affaiblissant l'essence même. Ainsi hors de graves épidémies les guérisseurs doivent acceuillir les patient chez eux et exercer leur activité hors du village pour le bien de tous.
Il est à noter que les tiguis pratiquent l’esclavage. Ces esclaves sont généralement capturés lors des raids ou de prise de territoire mais ils peuvent aussi être achetés ou obtenus au titre de tribut. Si certains pourront être sacrifiés, vivront au service de l'ensemble de la communauté bien que théoriquement soumis au seul maopetecl. Ce dernier est d'ailleur le seul à pouvoir les libérer ou les punir. Bien qu'ayant une liberté limité, ces esclaves n'en sont pas moins considérés comme des membres de la communauté et seront rarement maltraités. Afin de les distinguer il est commun de leur peindre les oreilles et/ou le nez en noir. Pour sortir du statut d’esclaves il existe plusieurs possibilités. La plus commune consiste simplement à être pleinement intégré au waaketcha souvent par la volonté du maopetecl ou à un mariage avec un membre de la communauté. Dans ce cas l’esclave devra souvent passer par divers rites visant à l’intégrer. Une autre possibilité consiste tout simplement pour l’esclave à s’enfuir. S’il réussit il sera alors souvent considéré comme libre. Cela est cependant compliqué du fait de la vie insulaire des tiguis. Enfin il peut parfois défier un guerrier du waaketcha avec l'accord du maopetecl. S’il gagne le duel il sera alors libre de partir ou de rejoindre le waaketcha.

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