La mythologie
Les différents peuples de Catchaluks patagent un corps de croyance très commune. Dans ces dernières on trouve l’existence d’une âme, une cosmologie et un cosmogonie proche ainsi que la croyance dans les esprits et divinités. Biens qu’elles puissent être abordés différemment d’un peuple à l’autre, porter des noms différents ou avoir des aspects très différents. Elles sont classiquement divisées en trois catégories à savoir les patchamas sortent de dieux primordiaux, le qetecs dieux tutélaire des peuples et les tehcualt se rapprochant de petites divinités locales.
Les divinités
Malgré les différences culturelles, les différents peuples sont globalement d’accord sur certains aspects concernant les dieux.
Le premier et le plus important est leur mortalité. A l’image des hommes les dieux sont mortels et pour survivre ils doivent se nourrir. Cette nourriture ne peut passer que par les nombreux sacrifices d’animaux, de plantes et parfois humains ainsi que les offrandes de sangs lors de saignées rituelles. Ces sacrifices ne doivent cependant pas être fait n’importe comment et ne peuvent être fait par n’importe qui. Seul un prêtre ou un chaman peu vraiment nourrir les dieux et il doit normalement le faire en présence d’une idole pouvant prendre de nombreuses formes qui recevra ce qui a été donné.
Un dernier grand point est le grand détachement des dieux envers les hommes. Hormis au moment de la mort les dieux ne s’intéressent pas aux humains et ne communiquent normalement pas avec eux. La seule réelle communication qui existerait entre humain et divins consisterait dans des effets naturels ou parfois surnaturels. Par exemple si une épidémie se répand, que des récoltes sont mauvaises, que des animaux étranges sont vue on considèrera souvent que c’est un signe qu’une divinité n’est pas assez nourrie. Très théorique, les choses sont plus concrète avec certaines divinités locales dont la disparition semble en effet favoriser les maladies, mauvaises récoltes...
Cette limite de communication connaitrait cependant des limites. En effet, nombre de chamans et de prêtres pensent que les dieux et plus particulièrement les qetecs, dieux tutélaires des peuples, peuvent parfois envoyer des présages. Une autre solution surtout mise en avant par les chamans est l’utilisation de substances psychotropes leur permettant d’entrer dans une transe. Durant cette transe les chamans sont censés avoir des visions particulièrement obscures des dieux ou du futur qu’ils devront interpréter.
Rapport aux dieux
Si les dieux sont considérés par tous comme indispensable à la survie du monde puisqu’ils sont le monde; la plupart des humains n’ont dans les faits aucuns rapports avec eux. En effet le seul rôle des hommes envers les dieux est de les nourrir et cette tâche est l’apanage des prêtres et chamans. De même dieux n’interviennent pas vraiment directement dans la vie des hommes (à l’exception des tehcualts). Au mieux ils accordent leurs bienfaits aux prêtre lors de la réalisation de couteux rites. Ainsi pour les gens du commun, même s’il est important de respecter les dieux et de prendre parts aux rites des grandes fêtes, il n’y a pas de culte à proprement parler. Ainsi la notion de prière est inconnue, de même que le fait de faire une offrande à un dieu pour le remercier ou lui demander quelque chose. Pour les rares cas où une personne aurait désespérément besoin d’aide, elle irait voir un prêtre ou un chaman en espérant que ce dernier ait le pouvoir de l’aider.
L' origine du monde et des dieux
Selon les récits des prêtres et chamans, à l’origine il n’y avait qu’un être géant formé de vide et de chaos qui avait toutes les formes, toutes les couleurs et aucune nommé Huitzixbalcoalt. Cherchant sans cesse une forme, ces agitations menèrent à la création des patchamas les dieux primordiaux qui à l’origine étaient au nombre de huit. Particulièrement puissants, il avait acquis la plupart des pouvoirs de leur créateur ce qui mit en colère Huitzixbalcoalt. Ce dernier tenta alors d’avaler ses enfants un par un pour retrouver ses pouvoirs mais chaque fois Patchama Xipetec le 8ème patchama et le plus puissant des dieux réussissait à sortir du ventre de son père. Résolu à survivre et à se venger de leur créateur, les dieux luttèrent avec lui 7 années lunaires et 7 années solaires et finirent par démembrer leur Huitzixbalcoalt. Cependant celui-ci continuait à vivre et les dieux décidèrent d’utiliser les parties de son corps pour créer quelque chose de nouveau, le monde.
-Patchama Kulue fit de sa peau le ciel et son urine la mer.
-Patchama Viracotal fit de ses larmes l’eau et de son sang le feu.
-Patchama Ainty fit de ses cheveux les forêts et de ses côtes les montagnes.
-Patchama Cucualtan fit de ses doigts la vie et de ses pieds la mort.
-Patchama Coctolo fit de ses yeux le soleil, la lune et les étoiles.
-Patchama Kilza fit de ses muscles les premiers hommes et de ses viscères les animaux.
-Patchama Axiblanka fit de ses os les roches et la terre et de ses ongles les plantes.
Le 8ème patchama lui avait pour tâche de maintenir le monde en place et de maintenir les dieux immortels, mais à chaque fois que les dieux le terminaient, le monde se transformait de nouveau et finissait par redevenir Huitzixbalcoalt. Les dieux recommencèrent ainsi 6 fois sans plus de succès et durent se rendre à l’évidence, ils n’étaient pas assez puissants pour maintenir le monde en l’état et au fil des combats Huitzixbalcoalt absorbait leur force. C’est alors que Xipetec trouva la solution.
Après avoir créé une 7ème fois le monde, Patchama Xipetec s’ouvrit le ventre, s’arracha le cœur de la poitrine et l’offrit aux autres dieux. Ces derniers le dévorèrent et y trouvèrent la puissance suffisante pour maintenir le monde. Avec les restes de leur frère défunt, ils créèrent la barrière de brume qui empêche Catchaluk de redevenir Huitzixbalcoalt. Cependant si les dieux avaient trouvé une nouvelle source de pouvoir qui leur permettait de maintenir le monde en place, ils avaient aussi pris conscience de l’importance de trouver un moyen de se nourrir. C’est ainsi qu’ils donnèrent aux premiers hommes les qetecs (dieux des peuples) pour les guider, et le devoir de les nourrir sans quoi les éléments qu’incarnaient les dieux finiraient par disparaitre du monde.
La mort de Patchama Xipetec eut d’autres conséquences, en effet lors de son sacrifice son sang coula sur le monde et là où les gouttes touchèrent le sol, les virachas virent le jour. Gardant une part infime de la puissance divine de Xipetec, ils auraient aussi hérité de lui une certaine forme d’immortalité. Les tehcualts trouveraient eux aussi l’origine dans ce sacrifice. Les dieux, touchés par la mort de leur frère auraient versé chacun 77 larmes qui, en touchant la terre, auraient créé les tehcualts, ces derniers ne s’éveillant que lorsque les humains commencèrent à faire des sacrifices et à s’organiser en communautés.
La légende veut que le jour où les patchamas ne seront plus assez puissants, le monde redeviendra Huitzixbalcoalt et les patchamas cesseront d’être pour de bon. Il faudra attendre des temps immémoriaux pour que de nouveaux patchamas émergent, luttent contre leur créateur et créent un nouveau monde.
Les patchamas
Les patchamas sont les dieux primordiaux à l’origine du monde vénérés par tous les peuples. Au nombre de 7 ils incarnent tous sans exception une dualité (feu/eau, naissance/mort, mer/ciel, forêts/ montagnes…). N’intervenant normalement pas dans la vie des hommes, ils n’ont généralement pas de soucis à se faire nourrir. En effet si l’un d’eux venait à mourir, ses éléments mourraient avec lui. Aussi les peuples quelques soient leurs divergences ont tout intérêt à nourrir les patchamas. A noter que bien qu’ils incarnent avant tout une dualité, certaines divinités sont aussi liées directement ou non à certaines activités. Patchama Kukule est par exemple vue comme les dieux de toutes les activités marines et localement les prêtres lui accordent parfois certains rites lors de fêtes liées à la pêche. Patchama Axilbanka est la divinité des plantes et roche et à ce titre est relié à toutes les fêtes agricoles etc…
Etant les premiers dieux, les patchamas sont aussi vue comme les parents des premières humanités mais aussi des qetecs à qui ils ont confié la tâche de créer diverses humanités qui sont les peuples que l’on connait aujourd’hui.
Si ces patchamas sont tous honorés par les prêtres, leur importance majeure fait que dans les grandes villes la plupart disposent de temples dédiés avec des plantes spécialisés dans leur culte. Il est à noter que tous les patchamas n’ont cependant pas la même importance. Bien souvent Patchama Kukule (lié à la pluie), Coctolo (lié au soleil) et Axilbanka (liée aux plantes) sont vues comme plus importants car liés à l’agriculture.
Patchama Kukule
Patchama Kulue est la divinité du ciel et de la mer. Asexué comme tous les autres dieux, les prêtres font appel à ses services pour faire tomber la pluie, éloigner l’orage, éloigner les brumes ou appaiser la mer.
Patchama Viracotal
Il est le dieu du feu et de l’eau. Veillant sur les volcans aussi bien que sur les rivières, les prêtres font appel à ses pouvoirs pour éloigner et contrôler le feu ou appaiser les eaux en crues.
Patchama Ainty
Patchama Ainty est le dieu veillant sur la forêt et les montagnes. Il aurait créé ces obstacles pour limiter l’expansion du monde et les prêtres font souvent appel à son pouvoir pour dépasser les obstables naturels.
Patchama Cucualtan
Patchama Cucualtan est le dieu veillant à la fois sur la vie et la mort mais aussi sur la maladie et la guérison. Il est le dieu des petits cycles et des transformations du vivant. On lui adresse souvent des sacrifices pour qu’il donne aux prêtres le pouvoir de soigner.
Patchama Coctolo
Patchama Coctolo est le dieu du soleil de la lune et des étoiles. Régnant sur le jour et la nuit il est le responsable des grands cycles comme les saisons et les changements d’ères. Les prêtres qui font appel à lui peuvent généralement changer la chance ou avoir des capacités de divinations.
Patchama Kilza
Le Patchama Kilza est le dieu des hommes et des animaux. Vue comme un être à la fois sauvage et civilisateur, les prêtres lui font des sacrifices pour éloigner les bêtes sauvages, sauver les récoltes des nuisibles ou gagner en sauvagerie au combat.
Patchama Axilbanka
Il est le dieu des plantes et des roches. Il est particulièrement vénéré à l’époque des moissons on lui adresse souvent de nombreux sacrifices au moment des plantations et moissons pour favoriser les récoltes.
Si les patchamas sont reconnus comme les dieux primordiaux qu’il faut nourrir pour préserver le monde, il existe en réalité d’autres divinités d’un ordre similaire y étant rattachés. N’ayant pas de nom global à proprement parler, ils sont en réalité consiédérs comme des aspects, enfants et ou créations des patchamas et s’avèrent assez différents d’une culture à l’autre portant différents noms, ayant différentes formes etc… A noter que la multiplicité des formes de ces petites divinités ne pose pas de problèmes même au sein des cultures les plus pieuses et fermées sur elles-mêmes car elles sont considérées comme étant à la fois différents et à la fois comme décrivant une même réalité. Ceci a pour conséquence de rendre le panthéon de ces divinités très nébuleux et impossible à connaitre même pour un prêtre l’ayant étudié toute sa vie.
Le culte rendu à ces divinités mineures ou ses aspects est assez particulier en ce sens que bien qu’ils soient souvent honorés lors de fêtes locales, la majorité des sacrifices fait lors de ces fêtes sont à destination directe du Patchama et non de son émanation. Ceci vient du fait que si les croyances locales en l’existence de ces divinités sont fortes, elles sont indissociables du Patchama dont elles sont l’aspect ou l’émanation et si le patchama meurt, la divinité meurt avec elle. De même, nombre de ces divinités n’ont pas de culte ou de fêtes propres et sont considérées comme de simples explications du pourquoi des choses ou métaphores visant à faire comprendre le fonctionnement du monde.
Les Qetecs
Les qetecs sont les dieux primordiaux des peuples et ils sont ainsi au nombre de 7 (même s'il est probalbe que les itzocs possèdent aussi le leur). Dans la plupart des légendes s’ils sont les enfants ou les créations des patchamas qui leur ont donné pour tâche de guider l’humanité sur la « bonne voie » c’est-à-dire celle de nourrir les dieux (et dont préserver le monde). Les diverses légendes les dépeignant montre des approches très différente de leur mission. Pour certains ils choisiront certains des premiers hommes, c’est-à-dire des humains primitifs créés par les patchamas, qu’ils guideront sur la bonne voie. Pour d’autres ils créeront leur humanité de toute pièce à l’aide de diverses méthodes mais font souvent appel au maïs. Enfin certains enfanteront directement leur peuple avec les premiers hommes. Dans tous les cas ces divinités ne se seraient pas contenté de simplement enseigner aux humains comment nourrir les dieux mais les divers peuples de catchaluk leurs attributs de nombreuses création comme l’agriculture, l’artisanat, les langues… Les diverses légendes s’accordent aussi sur le fait qu’une fois leur tâche accomplie, ils ont quitté la terre pour surveiller leur humanité (leur peuple) depuis l’un des cieux.
Sur de nombreux points les qetecs sont assez différents des patchamas. Tout d’abord ces derniers occupent un rôle de veilleur auprès des humains et joueraient un rôle à la mort d’un membre du peuple qu’ils surveillent. S’ils sont parfois décrits comme distant n’intervenant pas dans les affaires des humains, d’autres sont décrits comme des surveillant actifs capable de provoquer des catastrophes, de répandre la maladie ou d’entrainer des défaites militaires si leur peuple se comporte mal. Il est cependant rare qu’ils s’intéressent au destin et action individuel de chacun du moins durant sa vie terrestre. Une personne qui se comporterait particulièrement mal de son vivant (mensonge, lacheté, vol…) ne serait pas punie par le qetec. A l’inverse, il est dit qu’en période de crise ils peuvent intervenir en donnant naissance à un héros, un grand dirigeant ou un prêtre qui guidera les siens lors de la tourmente. Certains peuples comme les tiguis, atlecs, cutchakans et zacoalts pensent que ces qetecs pourraient parfois aider à la réalisation de certaines actions en échange de sacrifice. Il n’est ainsi par rare pour les personnes très superstitieuse de donner un sacrifice au prêtre du temple de la divinité pour obtenir la victoire, réussir une expédition commerciale etc… à noter que ce dernier point est loin de faire l’unanimité parmi les prêtres et chamans.
A noté que les qetecs partagent un trait commun avec les patchamas. Guides de leur peuple, ils en sont aussi l’incarnation et à ce titre, s’ils ne sont pas alimentés et qu’ils meurent, il est dit que leur peuple meurt aussi. D’ailleurs ce lien très fort entre un qetec et son humanité est souvent la source de tension pour les mariages entre personne de peuples différent car les enfants nés de cette union n’auraient, selon certains, pas de qetec.
Les tehcualts
Les tehcualts sont les dieux les plus nombreux et les plus importants dans le quotidien des gens. En vérité leur nombre est tel que personne ne sait combien il en existe. Parfois appelés dieux domestiques, ils veilleraient sur des lieux précis (villages, villes, temples, grottes etc...) et pourraient s’avérer autant bénéfiques (éloigner les maladies favoriser les récoltes etc...) que particulièrement néfastes (maladie, malchance etc...). L’une des particularités des tehcualts est que chacun est représenté par une unique statuette, idole ou autre que l’on surnomme maison du dieu. Le tehcualt y est intrinsèquement liée puisque la maison est le lien privilégié et unique du dieu avec le monde terrestre. C’est par lui que la divinité peut se nourrir en recevant les sacrifices qui lui sont destinés. Ainsi si la maison du dieu est détruite le dieu ne peux plus être nourri. Dans ce cas la croyance veut que la divinité fera subbir sa colère sur la zone qu’elle avait à sa charge jusqu’à mourir au bout de 7 années lunaires. Une autre conséquence est que cette maison du dieu peut être volée et rapporté dans un autre village. Dans ce cas le village des anciens propriétaires subbirait les foudres de leur dieu alors que les nouveaux pourraient espérer s’attirer les faveurs du dieu.
Contrairement aux autres divinités, la réalité de ses dernière serait plus palpable dans le sens ou la disparition de l’idole divine ou sa destruction, si elle n’est pas suivie par son remplacement ou certains rites mènerait à de nombreux malheurs (maladies, flétrissement des cultures, attaques d'animaux sauvages, naissances compliquées ou d'enfants handicapés...). De nombreuses histoires rapportent ce genre de fait après la destruction d'un tehcualt même si la disparition d'un tehcualt à souvent lieu dans des temps déjà très troublés (famine menant à la guerre, épidémies...).
La création d’un tehcualt est assimilée à une naissance et est un rituel complexe prenant généralement plusieurs années. Ce rituel est uniquement connu des hauts prêtres à la tête des temples et de certains prêtres et chamans locaux particulièrement érudits. Obéissant à des règles strictes, la première étape consiste en la création de l’idole, la maison du dieu, dans laquelle seront intégrées des herbes sacrées et qui recevra de nombreux sacrifices de sang pour préparer l’arrivée du dieu. Régulièrement l’idole recevra aussi des fumigations et sera l’objet de rites spéciaux… ceci durant de trois à sept années lunaires. Dans les grandes citées ces rites se font dans des temples dédiés et dans tous les cas ils sont fait dans un lieu ou l’on pense qu’aucun tehcualt n’a de pouvoir de peur de le rendre jaloux. A noter que de nombreux prêtres et érudits conteste cette croyance estimant que les tehcualts ne sont pas capable d’être jaloux et ne se préoccupent que du fait d’être nourris. Au moment où l’idole est jugée prête, un grand rituel comprenant plusieurs sacrifices à chaque heure depuis l’aube jusqu’au coucher du soleil aura lieu. A la fin de la journée le tehcualt sera ainsi présent dans l’idole. Le choix de ce jour de naissance doit être fait après une longue réflexion en fonction des calendriers lunaires et divinatoires. Il ne doit pas se faire dans un jour hors du temps sans quoi le tehcualt serait faible, ni dans jour jugé néfaste pour éviter qu’il ne soit trop gourmand ou exigeant quant aux sacrifices.
L'importance des tehcualts
Les tehcualts sont d’une grande importance pour la plupart des communautés. Dans les petits villages ayant une divinité de ce type elle est souvent considérée avec plus de respect et plus importante que des dieux plus grands comme les patchamas ou les qetecs. L’importance et le caractère sacré est tel que même s’il est possible de détruire un tehcualt ou le voler pour affaiblir un village adverse, ce type de pratique est toujours condamné même dans les cas les plus désespérés.
Huitzixbalcoalt
Bien qu’il s’agisse d’une notion fondamentale structurant toutes les croyances et même le monde, Huitzixbalcoalt est pour la plupart des personnes vivant une notion assez floue et très mal comprise. Pour la plupart il s’agit du chaos originel ayant donné naissance aux dieux, qui aurait une forme et une conscience propre et chercherait à les détruire pour les ramener à lui. Ainsi en nourrissant les dieux on les renforce et on leur permet de combattre cette entité.
S’il existe de très nombreuses discussions à ce sujet, Huitzixbalcoalt est en réalité quelque chose de bien plus concret. Avant toute chose plusieurs points font l’unanimité. La notion renvois à la fois à ce qu’il y avait avant le monde, une sorte de chaos primordiale ayant donné naissance aux divinités mais aussi à ce qu’il y aura après, la fin des dieux et un retour à cet état de chaos. Un autre point d’unanimité est que l’Huitzixbalcoalt n’est pas une entité consciente bien au contraire, en réalité s’il peut agir sur le monde quand les divinités s’affaiblissent il n’y a rien de conscient. Une métaphore commune est que l’Huitzixbalcoalt s’infiltre dans les faiblesses des dieux (et donc du monde) comme de l’eau qui s’écoule à travers les fissures d’une pierre. N’ayant pas de conscience l’Huitzixbalcoalt n’est donc pas quelque chose de mauvais dans le sens où il ‘a pas de mauvaise intentions.
A partir de là de nombreuses hypothèses s’avances sur la réelle nature de cette chose ces dernières étant souvent plus ou moins complémentaires et plus ou moins marquées chez certains peuples :
-un chaos : Huitzixbalcoalt renvois à la notion de chaos et d’absence d’ordre, de transformation constante. Ainsi c’est bien avec l’émergence des divinités et donc de la forme ordonnée qui vient lui apporter une limite. Les dieux incarnant le monde, le monde est constitué de l’essence même d’Huitzixbalcoalt qui aurait été ordonné. Dans ce cas si les dieux faiblissent c’est le monde lui-même qui s’affaibli et retourne à l’état Huitzixbalcoalt.
-un non être : vision souvent complémentaire mais parfois opposé, Huitzixbalcoalt est aussi vue comme un non être. Etant à l’inverse des divinités dont il est à l’origine, il n’a pas d’existence, de sexe, de forme, d’esprit de volonté, de mémoire, de perception des choses etc… Huitzixbalcoalt n’étant rien, il est alors une incarnation non pas du début ou de la fin, mais plutôt de l’oubli et de la disparition. Etant à l’opposé des patchamas et donc du monde (ce qui est), il est alors important de faire l’effort de ne pas oublier, de respecter les rites et traditions, de raconter les histoires, de créer des choses durables… L’idée n’est pas de dire qu’en oubliant ou autre on renforcerait Huitzixbalcoalt mais plutôt que l’oublie est la manifestation d’un affaiblissement du monde.
-l’expression d’un cycle : ici l’idée est de voir Huitzixbalcoalt comme l’expression d’un moment d’un cycle inéluctable et inévitable. En effet dans tous les cycles qu’a connu le monde et qu’il connaitra, Huitzixbalcoalt a toujours été là et le sera toujours. Si l’existence d’un monde est alors souvent associée au jour, la nuit est alors Huitzixbalcoalt. Dans cette idée la fin du monde et donc des divinités est inéluctable. Cependant en nourrissant les divinités, le monde peut se poursuivre un peu plus longtemps et retarder Huitzixbalcoalt.
La cosmologie
Le monde, tel qu’il est décrit dans les textes religieux par les dires des chamans et au sein des traditions orales des divers peuples, ne se limite pas à ce que les hommes peuvent voir. Bien qu’il existe de nombreuses interprétations et querelles liturgiques sur la nature du monde et son organisation exacte un certain nombre de points semblent faire consensus et accorder la totalité des prêtres et chamans.
Tout d’abord, le monde est construit autour d’une structure fixe composée du monde visible et de 7 cieux et 7 inframondes et 4 directions. Il aurait été bâti autour d’un axe central souvent symbolisé par une montagne ou un grand arbre nommé Yatchal. Le monde est entouré de huitzibalcoalt qui est souvent représenté comme un grand monstre cherchant sans cesse à le dévorer. Bien que ce monstre soit souvent représenté en dessous du monde sur les illustrations il est admis qu’il se trouve tout autour de lui. Le monde connait deux types de divisions à savoir une sur le plan vertical avec les cieux et les inframondes, et une sur le plan horizontal avec les quatre directions. Quoiqu’il en soit le monde connu et visible est celui que l’on nomme catchaluk terme issu d’un dialecte ancien aujourd’hui oublié signifiant « notre monde » ou « terre des hommes ».
Les quatres directions
Sur le plan horizontal, le monde se découpe en quatre principales directions au bout de chacune desquelles se trouve un Cabap, une divinité dont la seule est unique charge est de soutenir le ciel. Ces divinités qui n’agissent pas auprès des hommes sont tout à tour considérées comme des incarnations ou des manifestations de divinités existantes et d’autres fois comme les enfants nés de l’union de Patchama Ainty et Patchama Kukule. Pour d’autres encore les Cabaps seraient tous les mêmes facettes d’une seule et unique divinité. Souvent représentées comme des personnes atteintes de nanisme, ces divinités possèdent chacune une couleur qui permet de les définir ainsi que des attributs propres.
-à l’est on trouve le Cabap rouge qui est le plus fort de tous car il est le premier à être réveillé par la lumière du soleil.
-au sud on trouve le Cabap jaune qui est le plus riche avec sa coiffe de plumes.
-à l’ouest se trouve le Cabap bleu qui serait né d’un lac et serait couvert de bubons.
-au nord se trouve le Cabap noir aveugle car il ne voit jamais la lumière du soleil et dont la peau est couverte de taches blanches comme un jaguar.
A noter que les couleurs associées aux Cabaps servent aussi à indiquer les directions ainsi « aller vers le jaune » signifie se diriger vers le sud.
Les 7 ciels et les 7 inframondes
Sur un plan vertical, les choses sont plus confuses car si tous les textes s’accordent sur le fait qu’il y ait 7 cieux et 7 inframondes, tous ne sont pas d’accord sur ce qu’il s’y trouve. Malgré tout on retrouve quelques points communs. Tout d’abord l’inframonde est souvent représenté comme une pyramide à degrés inversés et est souvent considéré comme l’endroit le plus simple pour Huitzilbalcoalt d’atteindre les hommes car la lumière du soleil et de la lune n’y pénètre pas. C’est aussi le lieu d’où viennent les macuatals et certaines créatures mythiques telluriques comme les zibracans, cubrazotzs, ucchaltans ou encore yaotlans. Le ciel lui est plus souvent représenté sous la forme d’un dôme et son organisation semble plus consensuelle même si des divergences existent. Quoiqu’il en soit il semble que chaque ciel et chaque inframonde soit un lieu dévolu à certains êtres, la plupart étant inaccessible aux hommes. Les principaux points d’accord sont les suivants :
-Le 7ème ciel est le lieu où vivent les patchamas, même si certains pensent que chacun règne en même temps sur une extrémité du monde nord, sud, est, ouest, haut, bas et centre.
-Le 5ème ciel est le lieu de vie et de passage du soleil, de la lune et des étoiles.
-Le 4ème ciel est le ciel visible où passent les nuages et les oiseaux.
-Le 3ème ciel est le lieu où vivent les qetecs. Il est donc aussi le lieu où vont les âmes des morts pour être jugées.
-Le 2ème ciel et le 2ème inframonde sont les lieux par lesquels passent les viratchas. Ils sont aussi le lieu d’où viennent les rêves et les cauchemars.
-Le 1er ciel est un lieu à la limite de la perception humaine. Il est le lieu où vivent de nombreux esprits et pouvant parfois être accessible par l’utilisation de certaines plantes durant certains rituels. Ce lieu est particulièrement dangereux pour les humains et nombre de ceux qui y ont pénétré y ont perdu la vie.
-Le 1er inframonde est le lieu où poussent les plantes, vivent les insectes et se désagrègent les os.
-Le 4ème inframonde est le lieu d’où viennent la plupart des maladies.
-Le 5ème inframonde est le lieu dangereux par lequel le soleil passe la nuit.
-Le 7ème inframonde est le lieu duquel viennent les macuatals.
Les variations cultuelles
Bien qu’il existe un fond de croyance commune et que l’on retrouve peu ou prou les mêmes divinités dans tous les peuples, il existe tout de même un certain nombre de variations dans les croyances. Ce qui a été présenté jusqu’à présent est la forme majoritaire des croyances mythologiques. Cet ensemble que l’on pourrait nommer zacoalt-atlec constitue un bloc que l’on retrouve presque à l’identique chez l’ensemble des zacoalts, atlecs, aweches, iktomis et akoutlals. S’il existe des différences mineures notamment dans la forme des rites lors de certaines célébrations, la plus notable reste l’utilisation du terme « Patchama ». Chez les iktomis, atlecs et zacoalts pochtans lorsque l’on se réfère à un patchama on s’y réfère toujours avec le terme patchama avant le nom de la divinité. Chez la plupart des zacoalts et chez les akoutlals, on donnera simplement le nom de la divinité.
Au-delà de ce bloc plutôt homogène, on trouve trois grandes fromes de divergence correspondant aux cutchakans, oxotllis et tiguis.
Chez les cutchakans
Les différences mythologiques chez les cutchakans sont les moins marquées et l’on y retrouve les mêmes divinités. On retrouve tout de même 3 grands points de divergence à savoir la désignation des divinités, le rapport aux tehcualts et le rapport aux divinités.
La qualification des divinités chez les cutchakans est assez différente puisqu’au-delà des noms, les cutchakans ne font pas vraiment de différence de statut entre les patchamas et les qetecs. En effet ces deux types de divinités sont nommées Ku’Cimik et sont tout aussi importantes les unes que les autres. De plus les cutchakans attribuent un sexe aux divinités même s’ils peuvent en changer à volonté dans divers mythes et sont capables d’enfanter sans partenaire. Ils ont aussi une représentation bien précise.
Concernant les tehcualts, les cutchakans sont extrêmement méfiants vis-à-vis de ces derniers. En effet ils les considèrent comme des êtres cruels et voraces à la frontière entre esprit et divinité. Selon la plupart des chamans de ce peuple, les tehcualts s’ils peuvent s’avérer utiles pour les sédentaires sont bien trop gourmands pour les faibles bienfaits qu’ils apportent et une fois implantés les populations n’ont alors plus d’autres choix que de les sustenter. Cette méfiance est aussi liée au mode de vie des cutchakans, étant nomades, leurs pérégrinations entraineraient la création de nombreuses zones où prolifèreraient les maladies où la terre s’appauvrirait encore plus etc… et ce pour de nombreuses années. De plus vivant dans des territoires souvent assez pauvres, ils risquent de ne pas pouvoir nourrir régulièrement un tehcualt de manière appropriée. Aux tehcualts les cutchakans préfèrent souvent faire appel aux couteux rites des chamans voir parfois aux sorciers même si ces derniers sont souvent une sources de méfiance importante.
Contrairement à beaucoup d’autres peuples, les cutchakans considèrent que les patchamas et qetecs peuvent parfois s’intéresser au destin de certains individus. Il arrive ainsi qu’ils envoient un avertissement d’un danger voir parfois une vision d’un avenir possible sous forme de rêve plus ou moins imagé. Difficile à distinguer d’un simple cauchemar, les cutchakans ont alors tendance à se méfier de tout mauvais rêve. Certains chamans recommandent que pour chasser ce risque ou ce danger la personne doit apporter un sacrifice pour apaiser la divinité et avoir un avenir plus favorable.
Patchama
Patchama Kukule
Patchama Viracotal
Patchama Ainty
Patchama Cucualtan
Patchama Coctlolo
Patchama Kilza
Patchama Axilbanka
Nom cutchakan
Hupechico
Laab’tok
Puuc’tzé
Cabimalili’ta
Chicokekal
Uyuub’Pek
Nay’ikilcab
Description
Un oiseau avec une tête et une queue de lézard.
Un vieille homme ridé avec un silex à la place du nez et un feu sur la tête.
Une femme en train de moudre une montagne.
Une lama ayant une tête de chaque côté et dont une tête pleure.
Un oiseau dont les plumes sont des étoiles.
Un chien dont les pattes se terminent par des mains.
Une abeille à tête d’homme et ayant des bras.
Chez les tiguis
Les tiguis bien que partageant la même base de croyances que les autres peuples ont, dans leur société traditionnelle, un certain nombre de points de divergence. Ces points concernent surtout les patchamas et le rapport au culte mais aussi dans une moindre mesure le rapport aux tehcualts.
Ce qui concerne les patchamas est certainement le point qui déroute le plus les non tiguis. Nommés teuapus, dans la langue de ce peuple sont au nombre de 14 et non de 7. Ceci vient du fait que, pour les tiguis, lorsque les patchamas ont créé le monde ils se sont divisés en deux aspects opposés et complémentaires. Ainsi là ou un patchama occupe deux aspects opposés du monde, on retrouve deux teuapus chacun occupant un aspect. Ces aspects ne sont cependant pas totalement indépendants puisqu’ils forment de véritables couples dont on pense qu’ils partagent tout (y compris la nourriture ou les sacrifices) et que si l’un meurt, l’autre se laisse mourir. Cela a de nombreuses conséquences notamment au sein du calendrier lunaire où la première partie du mois est dédiée à l’aspect masculin (ascendant) et la seconde à la moitié féminine (descendante). Le moment où la lune est pleine les tiguis pensent que c’est le moment où le couple se retrouve dans le ciel et c’est celui où on les fête tous les deux. A noter que bien que les teuapus soient vus comme des couples partageurs, il est important de nourrir les deux moitiés de ce couple. Sans cela l’autre moitié risque d’être jalouse et de se venger sur les humains. Une autre conséquence est que les idoles des teuapus (souvent sculptées en bois) ne doivent jamais être séparées car cela pourrait chagriner les divinités qui s’occuperaient alors moins bien du monde. Ainsi même si seule une moitié du couple est honorée lors d’un évènement, l’idole de son autre moitié est elle aussi présente.
Le seconde grande différence avec les autres peuples se trouve dans le rapport aux divinités. En effet si le culte et le fait de nourrir les dieux est avant tout l’affaire des chamans, lors des grands évènements on s’attend à ce que tout le Waaketcha participe. Ceci peut passer par des saignées rituelles, le fait d’apporter des sacrifices, une participation plus active aux rites etc… La raison à cette particularité est une des divergences majeures avec les autres peuples. En effet dans la culture tiguie les divinités et plus particulièrement les teuapus accordent de l’importance non seulement au fait d’être nourris mais aussi à la manière dont on leur donne. Dès lors durant les grands évènements c’est tout le clan qui doit participer activement sans quoi les divinités pourraient se sentir offensées et montrer leur colère.
Le dernier grand point de divergence concerne les tehcualts. En effet les tiguis ne préfèrent pas faire appel à ces divinités. D’une part ils les considèrent comme très fragiles et peu fiables car simplement contenues dans une idole physique. D’ailleurs de nombreuses histoires parlant des temps anciens disent que les tiguis ne connaissaient pas les tehcualts et en détruisirent de nombreux avant de comprendre les conséquences de leurs actes. La seconde raison est que ces divinités inférieures sont vues comme un raccourci, quelque chose qui simplifie trop la vie des humains et qui pourrait alors affaiblir le clan.
A noter que ces divergences ne sont pas forcément présentes chez tous les tiguis. En effet on constate que chez ceux vivant au sein de l’Empire Atlec et plus particulièrement au sein de villes, un rapprochement avec une approche plus classique des choses. Généralement, les teuapus s’ils gardent le nom ne sont pas au nombre de 14 mais de 7. Si les aspects féminins et masculins sont souvent présents, ils ne sont considérés que comme deux manifestations d’une même divinité et sont, lors de nombreux rites confondus en une même entité. Dans ce cas le nom de patchama sera utilisé plutôt que celui de teuapus. Chez les générations les plus jeunes, avec l’arrivée de prêtres formés au sein d’écoles religieuses on constate aussi une disparition de cette vision proprement tiguie au profit d’une vision plus classique.
Patchama
Patchama Kukule
Patchama Viracotal
Patchama Ainty
Patchama Cucualtan
Patchama Coctlolo
Patchama Kilza
Patchama Axilbanka
Teuapu
- Hauka (h) : pluie et vent
- Ailuana (f) : mer
- Ahikili (h) : feu
- Wayalatli (f) : eau
- Kuahere (h) : forêt
- Maupele (f) : montagne
- Myoanga (h) : vie
- Makauak (f) : maladie et soins
- Ranatiu (h) : soleil
- Mearami (f) : lunes et étoiles
- Karameja (h) : animaux
- Tlatanga (f) humains
- Tiaota (h) : plantes
- Tetoka (f) : roches
Chez les oxotllis
Le cas des oxotllis est le cas le plus complexe notamment car il est celui qui connait la plus grande diversité en raison de la nature de cet ensemble de peuple. En effet la grande diversité des cultures oxotllies fait que l’on trouve de très nombreuses variations cultuelles et mythologiques au sein même de cet ensemble. On peut cependant dresser quelques grands éléments qui distinguent fortement les croyances oxotllies de celles des autres peuples.
La première et aussi la plus grande différence est que les oxotllis ne rendent pas réellement de culte directement aux patchamas. En effet les patchamas sont remplacés pour ce peuple par la notion de yuracans. Les yuracans sont assez proches des patchamas dans le sens où il s’agit de divinités à l’origine du monde et ayant chacun crée des éléments de ce monde. Cependant là où les yuracans se différencient des patchamas c’est qu’ils sont considérés pour la plupart comme ayant un rôle très secondaire dans le monde et le culte. En effet ils ne sont vus que comme des divinités supérieures à l’origine d’autres divinités inférieures les caucas qui elles incarnent le monde. Ainsi pour maintenir le monde en place ce sont les caucas qui sont honorés lors des rites. Ces caucas sont extrêmement nombreux et d’importance variable certains sont uniquement la source d’un fleuve, d’autres d’un groupe d’espèces animales, d’autres de tous les arbres, etc… Les tehcualts sont vus comme des formes particulières de caucas.
Cette grande différence est source de nombreuses interrogations pour les érudits zacoalts et atlecs. Bien que ces derniers y voient de nombreux rapprochements avec leurs croyances, ils y voient aussi une vision naïve du monde. Cependant ils considèrent que les oxotllis participent bien à la marche du monde du fait qu’ils nourrissent les yuracans par le truchement des caucas qui sont vus par les peuples « civilisés » comme des aspects de ces derniers et non des êtres indépendants.
Une autre différence est un rapport plus individuel avec le divin. En effet selon les oxotllis, si c’est le rôle des chamans de nourrir les caucas pour maintenir le monde en place, les humains peuvent les fâcher par leurs actes. Ainsi ces derniers doivent faire attention à ce qu’ils font et doivent faire preuve de déférence envers ces derniers. Cela passe notamment par de petites offrandes devant être faites aux caucas avant ou après une chasse ou une activité de pêche, pour remercier d’une naissance ou de la guérison d’une maladie etc… selon les cultures et parfois les tribus cela peut être fait par l’intermédiaire du chaman ou plus directement par l’individu seul. Ce dernier point est souvent très déstabilisant et source de moquerie par les autres peuples.
Chez les tucoyas
Vis-à-vis des autres peuples la différence des tucoyas est assez minime. En effet la principale différence réside dans le nom donné aux patchamas (yucan en tucoya), aux qetecs (Patoma) et aux tehcualts (yoconi). Hormis cela les différences se limitent à quelques points assez secondaires.
La première différence est que les tucoyas considèrent que leur Patoma est l’égale d’un yucan. Il aurait créé les premiers humains qui furent parfaits (les tucoyas) puis donna naissance aux patomas des autres peuples à qui il confia la création des autres humanités. Il ne fut cependant pas satisfait de leurs créations et les chassa.
La seconde différence concerne les yoconis, s’ils sont très présents dans la culture tucoya, sont considérés comme des sortes de divinités déjà présentes en tout lieu. Le fait de leur créer une idole revient simplement à leur donner une maison, un lieu pour s’abriter mais cela a aussi un double effet. Cela les rend plus puissants, mais d’un autre côté cela les rend dépendants des humains pour survivre d’où l’importance des sacrifices.
La dernière différence est que les divinités quelles qu’elles soient ne sont jamais représentées car cela serait vain et insultant selon ce peuple. Pour ce qui est des yoconis s’ils ont une idole, cette dernière est le plus souvent très simple (un bâton taillé en forme plus ou moins monstrueuse plantée dans le sol) et ne représente pas la divinité. L’aspect plus ou moins anthropomorphe ou monstrueux est surtout là pour effrayer les éventuels mauvais esprits.
Patchama
Patchama Kukule
Patchama Viracotal
Patchama Ainty
Patchama Cucualtan
Patchama Coctlolo
Patchama Kilza
Patchama Axilbanka
Yucan
Ayonboni
Kekiho
Toseba
Kimoruhu
Sadali
Todôri
Matsiri