Les bayumas cutchakannes
Les cutchakans s’organises en petite groupes très ouvertes et poreux que l’on pourrait qualifier de tribu biens qu’ils partagent rarement l’idée d’un ancêtre commun. Nommées bayumas (communauté) en cutchakans, elles gardent un fonctionnement assez commun malgré leurs nombreuses particularités internes et dissensions. La plupart des tribus vivent dans des zones arides et inhospitalières en marge des grandes puissances où elles entretiennent des rapports complexes avec ces dernières.
Organisation sociale et politique
Malgré leur grande disparité, les bayumas cutchakannes sont très similaires les unes aux autres dans leur organisation interne. Chez les cutchakans il n’existe ni rang social, ni esclave, ni réelle noblesse. L’esclavage est d’ailleurs plutôt mal vu par ce peuple et tout esclave avec qui la tribu partagerait son repas (l’acceptant symboliquement) sera considéré comme libre le temps de ce repas.
Les bayumas cutchakannes sont des organismes très poreux et égalitaires. En théorie toute personne peut quitter une tribu s’il sent qu’il n’y a pas sa place ou que son destin est ailleurs. Ce départ sera d’ailleurs parfois fêté avec elle. De même beaucoup de tribus sont ouvertes et prêtes à accueillir de nouveaux membres cutchakans ou parfois d’autres peuples (mais presque jamais atlecs). Ces nouveaux arrivants sont considérés comme égaux aux autres membres de la bayuma et auront les mêmes droits. On s’attendra aussi d’eux qu’ils participent à toutes les tâches courantes.
Au sein des bayumas, on distingue trois principaux « organes politiques » à savoir le tzolcum, un conseil formé par tous les membres adultes de la tribu, le chef ou payhool, et le chaman. S’il n’existe pas de différence de richesse entre les membres de la tribu, le payhool et le chaman sont tout de même légèrement à part. Le payhool tout d’abord est un membre important dont le principal rôle est de faire en sorte que la vie de la communauté se passe bien, d’organiser la vie courante de la tribu, mais c’est aussi lui qui fera les annonces officielles (guerre, paix, alliances…). A noter que dans les faits il a un pouvoir très limité. Pouvant aussi bien être un homme qu’une femme, il est généralement choisi par le conseil après la mort du précédent payhool. La succession ne pose généralement pas de problème car le plus souvent on sait bien avant la disparition du chef qui va lui succéder. Parfois si aucun des enfants du chef ne convient un autre membre de la tribu pourra être choisi. Le chaman de son côté est toujours une tâche héréditaire, majoritairement un homme (mais pas toujours), il a de nombreux rôles car c’est lui qui détermine le temps des semailles, de la chasse etc… qui veille au calendrier qui est au cœur de la vie cultuelle et qui participera à l’éducation des jeunes enfants. Bien souvent il sera aussi le principal si ce n’est le seul guérisseur de la bayuma. A noter qu’il est rare qu’un village possède plusieurs chamans, par contre on peut trouver des chamans vivant à l’écart des tribus ou étant itinérants. Ces derniers pourront alors être sollicités, souvent en échange de vivres, outils ou éléments de confort.
Si chaque bayuma est indépendante des autres, Il arrive souvent que plusieurs bayumas vivant dans une même zone géographique s’unissent formant un huxal'tanab. Le chef de chaque bayuma, mais aussi souvent son chaman se réunissent et forment alors un grand conseil et éliront en leur sein un cel-payhool. Ce cel-payhool sera symboliquement le chef de cette union de tribus mais n’aura qu’un rôle limité. Avant tout il jouera les médiateurs dans les conflits entre les communautés, si aucun accord n’est trouvé, le conseil pourra lui octroyer le pouvoir d’imposer sa décision mais ceci doit se faire à une très large majorité (entre les 2/3 et les 3/4). Un autre de ces rôles est de mener les actions militaires des bayumas durant les conflits d’ampleur que ce soit directement ou en nommant en chef de guerre. Enfin il doit plus largement faire le nécessaire pour éviter tout conflit interne. Si le conseil peut lui accorder d’autres tâches, ces dernières sont souvent très symboliques et c’est la réunion des payhool qui pourra prendre des décisions importantes. Parmi ces décisions, il y a : trancher les litiges entre bayumas, accepter une nouvelle bayuma dans l’union, répartir le territoire et zones de chasses, décider de certaines migrations, interdire de mener des raids contre certaines cibles… Le cel-payhool devra animer les débats et pourra trancher si aucun consensus n’est trouvé. Point important une bayuma a toujours, en théorie le droit de quitter cette alliance, mais cela implique aussi de quitter le territoire sous peine de représailles. Pour ce qui est de leur taille, ces Huxal’tanab peuvent aller d’une poignée de bayuma à une trentaine. Elles peuvent parfois s’unir en plus grands groupes, mais ces sont temporaires et implosent souvent rapidement du fait de conflits internes.
Rapport à l'esclavage
Traditionnellement, les cutchakans, que ce soit car ils attachent une grande importance à la liberté ou plus prosaïquement car entretenir un captif demanderait trop de ressources. Cependant contrairement à une idée reçue, ils n’y sont pas farouchement opposés. Il peut arriver que les esclaves soient épargnés ou libérés durant un raid ou que des cutchakans aident un esclave en fuite mais les choses vont rarement plus loin. A l’inverse certaines bayumas en contact avec l’Empire Atlec pourront mener des raids dans d’autres bayumas, y faire des captifs et les vendre comme esclaves sur les marchés de l’empire. De plus Il arrive souvent que durant des raids, une bayuma enlève des enfants dont les parents ont été tués (ou parfois non). Ces enfants se voient alors laisser le choix entre intégrer leur nouvelle communauté ou être chassé et mourir dans la nature quand ils ne sont pas simplement tués.
Fonctionnement des bayumas
Le fonctionnement des bayumas semble être presque « naturel » dans le sens ou dans sa globalité, chacun sait ce qu’il a à faire sans qu’une autorité ait besoin de lui attribuer une tâche ou que quoique ce soit ne soit imposé aux individus. Chacun vie librement suivant à la fois ses envies mais aussi en faisant attention aux besoins du groupe. Il en résulte une forme de symbiose entre les membres d’une même tribu.
Il arrive cependant que pour diverses raisons, un problème ou un évènement survient qui ne semble pas se résoudre de lui-même. Cela peut être une raréfaction des ressources, l’arrivée de la période des cultures et donc le choix de quoi planter, le début de la période de la guerre, l’arrivée d’étrangers aux abords de la tribu, des rumeurs de dangers, une vision du chaman… Dans ce cas le chef, le chaman ou un groupe de plusieurs membres de la bayuma peuvent demander à ce que le tzolcum se réunisse pour régler la situation.
Le tzolcum se tient le plus souvent le soir dans un lieu dédié. Tous les membres de la bayuma assez âgés et souhaitant participer se réunissent en cercle, le plus souvent autour d’un grand feu. Son fonctionnement est assez souple mais pour assurer le partage de la parole, une seule personne est autorisée à parler à la fois. Généralement ce sera le payhool qui aura pour charge de répartir cette parole, ce qui pourra se manifester par le fait d’inviter celui qui va parler à se mettre au centre du cercle, ou transférer un objet qui donnera à la personne le droit de parler. Avant de parler une personne recevra toujours une rapide fumigation de la part du chaman pour la purifier de ses mauvaises intentions ou d’esprits cherchant à altérer son jugement. Quand suffisamment de personnes ont parlé, le payhool autorise généralement les autres à débattre entre eux un temps. A tout moment le chef peut demander à ce que les discussions cessent et exiger un vote. Il proposera alors une ou deux solutions se basant sur ce qui a été dit et la décision choisie sera celle de la grande majorité (environ 60%). Si aucune solution n’est trouvée, le chef peut décider de prendre seul la décision mais il risque d’être désavoué par la tribu et de perdre sa place (ce qui est très rare).
Justice
Il y a très peu de choses à dire sur le fonctionnement de la justice pour la simple raison que les crimes et délits sont très rares au sein des tribus. En effet toutes les ressources sont plus ou moins librement partagées, il n’y a pas d’écarts de richesse, les unions sont très libres, les héritages sont répartis aux membres de la bayuma par le payhool etc… Cependant dans les rares cas ou un conflit éclate entre membres de la tribu et que rien ne semble le résoudre, la solution qui sera apportée sera la même que pour les autres problèmes. Le payhool convoquera le tzolcum pour traiter la question. Son fonctionnement sera similaire aux autres tzolcums et les participants pourront tous donner leur avis sur la question. Ceux qui parlent pourront aussi appeler des témoins. Si aucune décision ne se dégage, le chef pourra proposer plusieurs solutions au vote comme des sanctions, décréter qu’il faille oublier ce qui s’est passé ou des ordalies pour déterminer qui a tort ou raison. Ces ordalies sont souvent des épreuves de courage ou de force et sont très encadrées par le chaman. Le but y est de voir de quel côté penche le qetec et donc où penche la vérité. Les sanctions, elles, peuvent aller de la peine infamante à l’exil en passant par la réparation. Il est extrêmement rare que des sévices corporels soient infligés et la mort l’est encore plus.
La question de la justice est beaucoup plus épineuse quand elle concerne des membres d’autres bayumas ou d’autres peuples. En effet dans ce cas les cutchakans insistent pour que ce soit la justice de la personne lésée qui tranche. Si cela ne pose généralement pas de problèmes dans le cadre de deux tribus se connaissant bien, cela en pose bien plus quand les deux tribus se sentent lésées. Dans ce cas, soit les chefs arrivent à se mettre d’accord après de longues discussions; soit un tzolcum réunissant les deux tribus sera organisé. Il arrive aussi qu’aucune solution ne soit trouvée et dans ce cas les deux bayumas se quittent généralement en mauvais termes. Dans d’autre cas un duel est organisé entre un représentant de chaque tribu pour savoir quelle justice appliquer. Les choses sont encore plus difficiles avec les autres peuples qui refusent généralement que l’un des leurs soient jugé par des cutchakans… encore plus s’agissant d’un atlec. De plus face à des étrangers, les sanctions sont plus lourdes, les peines infamantes où l’exil n’a pas de sens, et les peines corporelles sont plus courantes.
Economie
Au sein des communautés cutchakannes l’économie est très simple, elle se limite presque exclusivement à la mise en commun des ressources. Ce qui est cultivé et fabriqué l’est généralement pour l’ensemble de la bayuma y compris ce qui est vu comme accessoire, bijou etc… Quand une personne a besoin d’un outil, on lui fabrique et lui offre, la nourriture est préparée et servie entre tous, on se prête des choses etc… Cela ne signifie pas qu’il n’y ait pas de propriété, mais cette dernière se limite le plus souvent à ce que la personne utilise au quotidien, le reste appartient à la tribu du moins en théorie. Ce mode de vie est d’autant plus facilité par la grande unité qui règne généralement au sein des tribus, par le mode de décision du conseil et par la taille très réduite de ses tribus (de 80 à 350 individus).
Lors des relations avec les autres bayumas, il existe des échanges rituels basés sur le don/contredon mais ces derniers sont généralement faits par un chef au nom de la tribu à un autre chef pour sa tribu. Ces cadeaux sont souvent des objets d’artisanat utiles ou non et ont pour objectif de montrer la « supériorité » de sa tribu en faisant de meilleurs et plus beaux cadeaux. Parallèlement à cela des dons dépourvus de cette vision très compétitive ont souvent lieu entre membres de tribus alliées. Occasionnellement de simples échanges de biens d'une valeur équivalente ont aussi lieux.
Le commerce lui, existe de manière plus ou moins marginale, il a surtout lieu avec les peuples dits civilisés (atlecs, zacoalts, akoutlals ou iktomis) et dans une moindre mesure lors de réunions entre certaines tribus. La part du commerce dépend très fortement des coutumes et croyances locales mais est rarement source de tensions et n'intervient pas dans le cadre de la tribu. Le plus souvent il s’agit de marchands étrangers venant acheter/vendre des biens dans les campements cutchakans. Cette venue de marchands étrangers sera parfois vue comme une bonne chose, l’étranger étant alors bien accueilli et parfois invité à prendre le repas avec la tribu (l’intégrant temporairement à cette dernière), soit susciteront une grande méfiance… Il pourra aussi arriver que certaines bayumas les tuent et prennent leurs biens surtout si ces marchands sont atlecs. Autre manière de faire du commerce, il arrive que certains cutchakans deviennent des marchands au service de leur village. Concernant surtout les communautés vivant non loin de grandes puissances ou sur le territoire de ces dernières, ces marchands iront vendre sur les marchés de villages certains produits de leur peuple (surtout des peaux, du cuir, de l'ocre, de la viande séchée, certaines plantes médicinales, quelques bijoux ou produits en bois) puis achèteront divers produits pour leur village (nourriture, outils, obsidienne, teintures, fils, plumes…). Ces commerçants sont alors généralement les seuls à posséder une forme de richesse personnelle et il n’est pas rare qu’avant de partir plusieurs membres de la bayuma leur donne quelques richesses en plus s’ils en ont. Vus comme très courageux, ils sont souvent mal accueillis là où ils vont commercer et doivent souvent faire face au mépris et à des tarifs outranciers quand on ne leur refuse pas directement l’accès au marché.
Pour commercer, les cutchakans utilisent plusieurs monnaies selon le contexte. Traditionnellement les cutchakans utilise de petits bracelets de perles de bois nommés pejatal. Produits uniquement pour servir de moyen d’échange, leur valeur est approximative dans le sens où sa valeur est déterminée lors de l’échange. Ainsi pour des personnes proches ayant de bon rapport, un simple pejatal peut acheter une grande quantité de biens alors que pour des personnes ne se connaissant pas un seul pejatal aura une valeur beaucoup plus limitée. Dans l’esprit des cutchakans ces bracelets vient remplacer une dette. Plutôt que d’avoir une dette dont on ne sait pas quand et comment s’acquitter, on donne à la place un pejatal pour clore l’affaire. Parfois lors des échanges les cutchakans pourront demander plusieurs pejatals, pour un objet de qualité mais cela excèdera rarement 4 ou 5. De même les cutchakans accordent très peu d’importance aux pejatals. Ils ne seront pas l’objet de vol ou de marchandage dans un contexte de tension, une source de jalousie ou autre. Des pejatals ne sont en effet pas vue comme une richesse à accumuler ou une source de pouvoir, mais un simple outil d’échange. Ils ne sont pas perçus comme les monnaies des autres peuples ce qui explique la grande diversité de prix proposés pour ces derniers lorsque les cutchakans les vendent à des étrangers. D’ailleurs à la mort d’une personne ses pejatals sont brulés. A côté de cette monnaie, les cutchakans ayant des relations fréquentes avec les grandes puissances utiliseront souvent les monnaies de ces dernières.
Les pejatals
Les pejatals sont des bracelets de perles de bois utilisés par les cutchakans comme monnaies mais aussi donnés en cadeau diplomatiques ou aux mariés. Leur usage en tant que monnaie serait relativement récent et cela ne fait pas plus d’un siècle que cet usage est largement démocratisé. Leur forme est plus ou moins standards. Il est composé de 8 rangées de 50 à 55 perles de bois ces dernières étant le plus souvent carrées ou rondes. Les perles sont toujours assemblées pour réaliser un motif dépendant de l’envie de la personne qui le fabrique. L’objectif est de réaliser quelque chose le plus esthétique possible. Généralement ils sont réalisé le soir, en famille ou avec le reste du village dans les jours précédents les rencontre entre tribus. A noté que ces bracelets sont rarement portés.
Organisation militaire
Les conflits sont une chose courante entre tribus cutchakannes surtout quand les ressources se font rares. Bien moins ritualisés que pour les autres peuples, ces derniers ont normalement lieu uniquement durant certaines périodes même si le manque de ressources peut entrainer des attaques à tout moment. Ces attaques prennent la forme de raid sur le campement d’une autre tribu ou un village d’un autre peuple. Frappant vite, ils sont généralement assez meutriers et ont pour objectif premier de piller les ressources intéressantes avant de quitter les lieux. Si les fuyards sont épargnés, de même que les enfants, ce n’est pas souvent le cas de toute personne qui tente de prendre les armes y compris si elle est très âgée. Il peut arriver que la cible d’un raid se rende sans combattre mais c’est rarement le cas, l’attaque étant généralement trop rapide. Si le raid tourne au désavantage des assaillants, il arrive souvent que ces derniers tentent de mettre le feu à certaines maisons ou réserves dans le but de couvrir leur retraite. Certaines bayumas très belliqueuses subsistent en grande partie via des raids s’implantant dans une zone s’attaquant aux autres bayumas et villages des autres peuples puis partant avant qu’une trop grande riposte ne s’organise. Les raids sont aussi une source de nouveaux membre pour la communauté par l'enlèvement et l’adoption plus ou moins forcés des orphelins résultant directement de ces raids.
Au-delà des raids, il est rare que les cutchakans participent à des conflits de plus grande ampleur. Cela peut arriver dans deux situations. Parfois les cutchakans arrivent à s’unir autour d’un cel-payhool très charismatique qui arrive à les convaincre de tenter une campagne militaire de plus grande envergure dans le but d’obtenir des territoires plus fertiles. Cependant, même dans le cadre de ces campagnes, la plupart des combats s’organisent en guérillas et les batailles rangées sont rarement à l’avantage des cutchakans, chaque bayumas étant indépendante. L’autre situation arrive quand les cutchakans sont attaqués par une plus grande puissance (ou une alliance de bayumas). Dans ce cas plusieurs tribus s’unissent parfois pour contrer la menace extérieure. Dans les faits les tactiques de harcèlement sont souvent privilégiées mais des batailles plus rangées peuvent avoir lieu pour permettre d’évacuer certains campements.
Au-delà des raids, les cutchakans organisent aussi des attaques extrêmement violentes appelés guerres cruelles/guerre du feu. Ces conflits ont pour but de se venger d’une autre tribu ou d’un autre peuple et se démarquent par leur extrême sauvagerie ainsi que par les mauvais traitements infligés aux personnes capturés (torture, exécution, affamement…). Bien que rare cette pratique a fortement marqué l’imaginaire des autres peuples et participe grandement à l’image de sauvage barbares cruel, violent et belliqueux des cutchakans.
Bien que fougueux, la plupart des cutchakans sont des combattants moyens plutôt mal équipés. Les troupes de chaque bayuma sont constituées en majorité de membre de la tribu acceptant de prendre les armes à l’appel du tzolcum ou du payhool. Personne ne peut être contraint à se battre. La plupart des tribus ont aussi quelques guerriers de métier nommés coureurs des vents, mais ces derniers sont spécialisés dans les tactiques de harcèlement. Assez mal équipés, n’ayant que des protections en bois et en os, les troupes cutchakannes n’en sont pas moins dangereuses du fait de leur discrétion, leur bonne connaissance du terrain, leur maitrise de l’arc et leur utilisation des poisons.
Diplomatie
La diplomatie des cutchakans est très dépendante de leur mode de vie. Très indépendantes les bayumas veillent à garder cette indépendance et il est rare qu’une tribu arrive vraiment à s’imposer sur une autre. Au mieux elle arrivera à exiger le versement d’un tribut sous peine de représailles. De plus le nomadisme des tributs fait que les alliances et inimités varient fortement au grès des migrations et du contexte. Parfois des communautés alliées migreront ensemble, d’autres fois les ennemis d’un jour s’uniront pour faire face à un nouveau venu ou des alliances se briseront au grès de nouveaux rapport de force locaux. Au-delà de cela on trouve un grand éventail d’approche des questions diplomatiques chez les cutchakans. Certaines bayumas considèreront que toute tribu qui n’est pas ouvertement hostile peut être un allié ou partenaire commercial. D’autres préfèreront rester isolés se méfiant des autres. D’autres encore préfèreront s’imposer rapidement par la force. Certaines tribus, très fourbes, n’hésiteront pas à trahir leurs alliés lors de la bataille en attaquant leur camp, ou à profiter de négociation pour assassiner leurs adversaires, si cela peut leur être profitable.
C’est vis-à-vis des autres puissances et notamment de l’Empire atlec que l’on trouve un peu plus de constance. Globalement, la plupart des bayumas entretiendront au moins une forme de méfiance envers les grandes puissances en raisons de leur histoire. Cela est entretenu par les conflits récurrent entre de nombreuses tribus et les grandes puissances, l’implantation de colonies sur les terres cutchakannes, les mauvaises expériences de certaines bayumas s’étant implanté sur les terres des grandes puissances etc… Dans la pratique cette méfiance peut prendre de nombreuses formes allant d’un rejet global voir d’une attaque à vue de toute personne provenant de ces puissances, à une simple méfiance des officiels. Cela n’empêche pas certaines tribus de commercer avec des marchands issus de ces puissances échangeant de l’ocre, du cuir et des peaux contre du cacao, des plumes, du copal ou encore du coton. Il arrive même que certaines bayumas s’allient à ses grandes puissances souvent contre d’autres tribus, souvent pour prendre leurs terres ou contre des ressources. Dans d’autres cas des tribus en viennent à s’implanter sur le territoire de ces grandes puissances même si cela ne dure généralement qu’un temps.